Le Forum de la Famille Bagoe et cie ...

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Point de Contact de la Famille Bagoe

Derniers sujets

» footing
Politique - Page 6 I_icon_minitimeJeu 17 Aoû - 11:52 par rene

» rentrée
Politique - Page 6 I_icon_minitimeJeu 29 Oct - 15:06 par maelis

» LE DESERT
Politique - Page 6 I_icon_minitimeJeu 29 Oct - 14:19 par maelis

» THEO
Politique - Page 6 I_icon_minitimeVen 20 Mar - 19:23 par rene

» PSG
Politique - Page 6 I_icon_minitimeLun 9 Mar - 12:31 par rene

» TIFFANY
Politique - Page 6 I_icon_minitimeLun 9 Mar - 12:29 par rene

» CHARLIE ET VINCENNES
Politique - Page 6 I_icon_minitimeDim 11 Jan - 13:07 par rene

» 2015
Politique - Page 6 I_icon_minitimeMer 31 Déc - 20:27 par rene

» Lily
Politique - Page 6 I_icon_minitimeMar 30 Déc - 19:36 par rene

Navigation

Partenaires

forum gratuit
Tchat Blablaland
Le Deal du moment :
Sortie PlayStation 5 Pro : où ...
Voir le deal

+4
daniel lily
Frantz
brice
tof
8 participants

    Politique

    Frantz
    Frantz


    Nombre de messages : 794
    Age : 52
    Réputation : 4
    Points : 47
    Date d'inscription : 29/10/2006

    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par Frantz Jeu 25 Oct - 14:37

    La majorité s'agace de la méthode Sarkozy
    LE MONDE | 25.10.07 |

    Simple passage à vide, ou début de dépression ? Le diagnostic reste incertain. Une chose est sûre : l'incompréhension grandit entre le gouvernement et sa majorité.

    Confrontés, le 18 octobre, au premier mouvement social d'ampleur du quinquennat, qui a montré que la réforme des régimes spéciaux de retraite ne serait pas aussi simple que les sondages le laissaient présager, les parlementaires de droite s'agacent de plus en plus ouvertement des oukases et revirements de Nicolas Sarkozy.

    Le 3 octobre, les parlementaires de l'UMP étaient vertement "recadrés" par le chef de l'Etat, qui leur reprochait notamment d'avoir manifesté leur grogne vis-à-vis de la réforme des institutions. Changement de pied le 21 octobre : le président de la République convoque en urgence les cadres de l'UMP au siège du parti pour leur demander de se concentrer sur la ratification du traité européen, en soulignant bien à quel point ce "succès" devait être porté à son actif. Dans le même temps, il jette une pelletée de terre sur la réforme des institutions, implicitement renvoyée à l'après municipales. Chacun est prié de s'adapter.

    Deux jours plus tard, le gouvernement décide subitement de faire examiner en urgence par les députés une proposition de loi pour permettre au Nouveau Centre – les centristes alliés à M. Sarkozy – d'accéder au financement public (Le Monde du 25 octobre).

    Textes reportés – ainsi le projet de loi pénitentiaire, qui devait être inscrit en début de session, ne sera même pas débattu en décembre –, cafouillages, annonces suivies de la mise en place de commissions diverses : les griefs se sont accumulés chez des parlementaires qui ont le sentiment d'être relégués au rang de simples spectateurs.

    Deux répliques sont venues dans l'Hémicycle. Le 23 octobre, il manquait plus de quarante voix dans les rangs de l'UMP pour approuver le projet de loi sur l'immigration si cher au président, au terme d'un débat parasité par l'introduction de l'amendement autorisant le recours aux tests ADN dans le cadre du regroupement familial. Le lendemain, les députés de l'UMP n'ont pas été au rendez-vous de l'examen de la proposition de loi du Nouveau centre. Le texte n'a pu être adopté, faute de majorité. La poursuite du débat a été "ajournée".

    "IL VA FALLOIR ÊTRE COURAGEUX"

    "C'est incroyable, s'interroge Marie-Jo Zimmermann, députée (UMP) de la Moselle. Je ne comprends pas ce qui se passe, comment un tel délitement est possible. Et nous ne sommes qu'en tout début de mandat…"

    "On aurait peut-être mieux fait de se passer d'une session extraordinaire en septembre", soupire Roger Karoutchi, le secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, auquel n'a pas échappé le "spleen" de la majorité.

    "On ronge notre frein", admet Josselin de Rohan, le président du groupe UMP du Sénat. Le député (UMP) de Saône-et-Loire Jean-Paul Anciaux exprime sans détours le décalage entre les désirs et la réalité. "Le président et le gouvernement n'ont pas forcément pris toute la mesure du temps nécessaire à l'élaboration des textes, explique-t-il. Il ne suffit pas de claquer des doigts. Cela ne va pas aussi vite que d'aucuns l'imaginaient. Y compris le président de la République."

    Les parlementaires ont encore rué dans les brancards à propos du "Grenelle de l'environnement", craignant que l'on n'en retienne que la mise en place d'une nouvelle fiscalité et des contraintes supplémentaires. Ils se sont alarmé des conséquences que pourraient avoir avant les élections municipales les suppressions de tribunaux prévues avec la réforme de la carte judiciaire.

    Interrogé lors de son déplacement au Maroc, mercredi, M. Sarkozy n'a pas semblé perturbé par les états d'âme de sa majorité. La réforme des institutions? "Ce sont des sujets très lourds sur lesquels j'ai besoin de réfléchir", a indiqué le chef de l'Etat, en soulignant que "ceux qui refuseront le consensus devront s'expliquer avec les Français".

    Devant des patrons français et marocains, le président est quasi prophétique : "La France aura le taux de croissance le plus haut, le taux de chômage le plus bas. J'ai été élu, je réussirai". A charge pour François Fillon de panser les plaies à Paris. "Il va falloir être courageux", a dit François Fillon aux élus de la majorité. Ils sont exaspérés.
    avatar
    Invité
    Invité


    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par Invité Jeu 25 Oct - 15:52

    ds un sens , ca me rejouit tout ca ... Twisted Evil
    Frantz
    Frantz


    Nombre de messages : 794
    Age : 52
    Réputation : 4
    Points : 47
    Date d'inscription : 29/10/2006

    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par Frantz Jeu 25 Oct - 18:03

    moi, non seulement ça m'inquiète mais en plus ça me met la rage car je n'ai pas voté pour lui et en plus il va nous faire une société de MERDE !
    Frantz
    Frantz


    Nombre de messages : 794
    Age : 52
    Réputation : 4
    Points : 47
    Date d'inscription : 29/10/2006

    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par Frantz Mer 31 Oct - 11:13

    Dati, t'es vraiment trop conne (excusez moi pour mon jugement de valeur mais agir comme un tyran me rend nerveux...)

    Dati veut muter le procureur d'Agen contre l'avis du CSM
    Par Chloé Leprince (Rue89)


    "Un camouflet cinglant". C'est l'accueil réservé par le Syndicat de la magistrature à l'avis du Conseil supérieur de la magistrature, qui s'est prononcé lundi contre la mutation de Bernard Blais. Mais la ministre de la Justice a fait savoir mardi qu'elle entendait passer outre.

    Procureur général d'Agen depuis 1994, le magistrat avait été vivement prié par Rachida Dati de demander une mutation à la Cour de Cassation, au mois de septembre. C'est en effet la procédure usuelle, puisque la place Vendôme ne peut, sur le papier, muter de force un procureur général. Toutefois, la fin de non-recevoir objectée par Bernard Blais, à quelques mois de la retraite, et la mobilisation de l'ensemble du personnel de la Cour d'Appel depuis quelques semaines avaient fait désordre. Plusieurs représentants de magistrats, et notamment le Syndicat de la magistrature et l'USM, dénonçant la "caporalisation" exercée par la Garde des Sceaux.

    Faisant son miel de l'avis négatif du CSM, sollicité à titre consultatif, le Syndicat de la magistrature renchérissait lundi et brocardait "la gestion brutale et irrespectueuse des personnes mise en place par la chancellerie à l'occasion de ce vaste mouvement de Procureurs généraux est ainsi symboliquement désavouée".
    Frantz
    Frantz


    Nombre de messages : 794
    Age : 52
    Réputation : 4
    Points : 47
    Date d'inscription : 29/10/2006

    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par Frantz Mar 6 Nov - 19:13

    Pétrole.

    Tout le monde le sait, et les ministres le répètent. Il faut s'habituer à vivre avec un pétrole cher. Fonction pédagogique de la politique. Ne pas raconter n'importe quoi aux gens sinon les citoyens perdent confiance. Donc, la vérité, même si elle brutale, violente. Payer le pétrole plus cher, c'est payer l'essence plus cher, c'est voir son pouvoir d'achat rogné, c'est triste et c'est désagréable mais c'est comme ça parce qu'il ne faut pas compter sur l'État pour réduire le coût de la facture vu que l'État, qui encaisse plus de 60% de taxe sur un litre d'essence sans plomb, n'a plus de assez de sous dans les caisses pour s'amputer de nouvelles recettes. Voilà, grosso modo le discours qu'a tenu Éric Woerth, ministre du budget, ce matin, sur l'antenne de RTL, dont il était l'invité à 7h50.
    brice
    brice


    Nombre de messages : 1600
    Age : 52
    Localisation : Annet sur Marne
    Réputation : 7
    Points : 315
    Date d'inscription : 23/10/2006

    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par brice Mar 6 Nov - 20:22

    En voila une bonne nouvelle ....
    tof
    tof


    Nombre de messages : 750
    Age : 56
    Localisation : nogent sur marne
    Réputation : 0
    Points : 95
    Date d'inscription : 28/10/2006

    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par tof Mer 7 Nov - 21:17

    pour compenser notre perte de pouvoir d'achat , faisons l'acquisition d'actions de sociétés pétrolières.. Very Happy Very Happy Very Happy
    Au fait , depuis hier, la plus grosse capitalisation boursière au monde est une société pétrolière ....chinoise affraid affraid
    avatar
    Invité
    Invité


    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par Invité Lun 19 Nov - 23:06

    Sommes-nous devenus des moutons ?

    À la lumière des événements successifs de ces derniers mois, certains se posent sans doute cette question un peu gênante. Le peuple de France qui a, une nuit du 4 août 1789, aboli les privilèges acquis par la simple hérédité, n’a rien eu à redire aux « cadeaux fiscaux » de notre président fait aux 10 % les plus aisés et s’élevant à 15 milliards d’euros.

    Aujourd’hui, à l’instar de notre chef d’Etat, les Français se révoltent contre les grèves dans les transports. Des mouvements qui n’ont pourtant pour seul objectif qu’une négociation sur la perte d’acquis sociaux de fonctionnaires travaillant pour l’intérêt général, exerçant des emplois peu enviés (il est aujourd’hui difficile pour certaines entreprises publiques telle la RATP de recruter le personnel nécessaire) et souhaitant préserver leur pouvoir d’achat.

    Si notre système de retraites basé sur la solidarité nationale doit être le plus unifié et le plus homogène possible, cela ne signifie pas que tous les régimes doivent être alignés sur le moins favorable. Pour plus d’équité, des dispositifs comme la bonification des périodes de travaux pénibles ou la stabilité des taux de remplacement devraient au contraire être généralisés au privé plutôt que supprimés dans le public.

    Il faut également rappeler que ces nouvelles grèves, qui ne sont pas si courantes en France (11e pays le plus « gréviste » sur les 18 principaux pays industrialisés) concernent la défense d’acquis qui ne représentent qu’une perte de 200 millions d’euros pour l’Etat ; soit 75 fois moins que ce qui a été gracieusement offert, sans contrepartie, aux plus riches.

    D’ailleurs, les vrais privilèges actuels sont-ils ceux de ces cheminots, employés SNCF, RATP ou d’autres entreprises de service public ? Où sont traitées les retraites des cadres militaires ? Les appartements de fonction pour les proches du pouvoir ? Les « placards dorés » de la haute administration ? Les retraites majorées de 35 à 75 % dans quelques Dom-Tom (que certains au Parlement proposent enfin de réformer) ?

    Quelle étonnante adoration de la richesse au moment même où le président s’augmente de 206 % (selon le « spécialiste des finances de l’Elysée », le député René Dosière). La richesse financière est pourtant bien loin de garantir une richesse intellectuelle et surtout morale. Car le « cadeau fiscal » accordé par le gouvernement il y a deux mois vise notamment des individus tel Noël Forgeard, quittant son entreprise en difficulté qui s’apprête à licencier 10 000 personnes d’ici à 2010 (Airbus), et empochant près de 11 millions d’euros d’indemnités et de stock-options (que le gouvernement refuse de taxer substantiellement). Cela vise aussi nos « stars » nationale tel Johnny Hallyday qui préfère devenir Belge ou s’installer en Suisse pour ne pas participer à l’effort national (l’impôt), lui qui ne doit sa gloire qu’au peuple français. Cela vise peut-être même des individus comme le fils de Bernard Tapie, vivant dans des appartements bourgeois de 200 m2 à Neuilly et paraissant au-dessus des lois (son expulsion ayant été annulée sans doute grâce à l’intervention amicale du secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant).

    Qu’est-ce donc que ce « mauvais esprit » ? Celui qui nous commande de nous opposer violemment à nos concitoyens du service public. Celui qui nous fait dire que nous sommes « pris en otage ». Une telle comparaison est au moins déplacée de la part d’une génération qui a vécu mieux qu’aucune autre, sans connaître de conflit. Une paix sociale et une paix « tout court » qui est due à des femmes et des hommes ayant bâti une Europe unie et rebâti une nation française sur un pacte de solidarité (via les mesures du Conseil national de la Résistance et notamment la création de la Sécurité sociale en 1945).

    Quand on interroge les Français sur ce qui symbolise le mieux la France, les premières réponses ne sont ni les frontières ni la langue, mais le drapeau tricolore et la Sécurité sociale. L’emblème de la République et les outils de la solidarité : voilà ce qui cimente en premier l’appartenance commune.

    Pourtant aujourd’hui, ce que l’on voit, loin d’être des actions de solidarité, c’est une génération encourager la violence et la répression contre elle-même (scandant le slogan sportif « allez les bleus » en désignant les CRS), devant des bâtiments scolaires où l’on enseigne que « le savoir est une arme »...

    Devons-nous nous taire et nous « coucher » sur tout ? N’avons-nous pas le droit et même parfois le devoir, de nous élever contre toute atteinte à notre pacte républicain ?

    Car il s’agit bien de cela quand une personnalité politique, quelle qu’elle soit, oppose chaque catégorie de Français à une autre : les « salariés du privé » à ceux du « public », les chômeurs aux « travailleurs », les « assistés » aux « bosseurs », les Français de souche aux immigrés (supposés ne venir que d’Afrique), les « soixante-huitards » et les « fauteurs de troubles » à la « majorité silencieuse », les « intellectuels bien-pensants » aux citoyens du concret, « les Français qui se lèvent tôt » à ceux qui se « lèvent tard », etc.

    Notre unité nationale qui se fonde d’abord sur le « vivre ensemble », est aujourd’hui « attaqué » par cette utilisation politicienne des conflits sociaux (mais aussi par des mesures telle l’éventuelle instauration de « franchises judiciaires » et l’instauration de « franchises médicales » dont on connaît l’inutilité sinon pour éloigner les plus défavorisés de la justice et de la santé).

    Il y a un risque que cela ait pour tous des conséquences extrêmes qui pourraient nous rappeler en de trop nombreux points des époques sombres de notre nation. Époques caractérisées par une expression muselée, une opinion manipulée, un pouvoir concentré et des liens sociaux rongés.

    L’histoire de France ne se résume pourtant pas aux absolutismes, aux restaurations réactionnaires ou au régime de Vichy. La France, c’est aussi le « Siècle des Lumières » (n’en déplaise à Christine Lagarde pour qui l’« on pense trop »), la Révolution française, la Commune de Paris et la Résistance. Ne l’oublions pas. À l’inverse des moutons suivant un quelconque meneur (même lorsqu’il saute d’une falaise), ne suivons que notre conscience.
    Frantz
    Frantz


    Nombre de messages : 794
    Age : 52
    Réputation : 4
    Points : 47
    Date d'inscription : 29/10/2006

    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par Frantz Ven 30 Nov - 18:26

    Forme.
    Nicolas Sarkozy, hier soir, sur TF1 et France 2, face à Patrick Poivre d'Arvor et Arlette Chabot, a été très bon. Agilité d'esprit, vivacité de ton, à plusieurs reprises une théorisation qui sonnait assez juste du rôle d'un président de la République dans une société complexe comme la France, investissement dans sa fonction, simplicité dans la formulation: Nicolas Sarkozy a réalisé hier une prestation qui était sans doute la meilleure parmi ses trois interventions télévisées depuis qu'il est installé à l'Élysée.

    Loupé.
    Quarante cinq minutes d'entretiens et pas une seule question sur son augmentation de salaire. 176% selon certains calculs, 205% selon d'autres, une augmentation en tout cas qui a fait jaser et qui aurait justifié une explication de sa part. La prochaine fois?


    Aveu.
    Était-il volontaire? Personnellement, je ne le pense pas. La formule est venue en toute fin d'émission, 20h57 exactement, deux minutes avant la fin. Elle est sortie comme un jaillissement, peut-être dans un instant de relâchement de la pensée. "Les caisses sont vides", a dit le chef de l'État. Formule terrible, sans précédent à ce niveau de responsabilité. On pourra dire que tout le sait. Soit. Mais chacun conviendra aussi que cette réalité n'est pratiquement jamais nommée par les principaux responsables de l'action publique. Significativement d'ailleurs, ce matin, la formule supplante, et parfois même occulte les annonces. Je ne suis pas sûr qu'elle ait été prononcée à cette fin. Par ailleurs, des "caisses vides" augurent mal de la suite. La mollesse de la croissance qui se profile obligera le pouvoir à une politique sévèrement rigoureuse de ses dépenses. Si le thème d'hier était "l'angoissante question du pouvoir d'achat", celui non moins angoissant du serrage de la ceinture pourrait bien être au cœur de la prochaine intervention télévisée, devant les inamovibles journalistes des inamovibles chaines de télévision dans l'inamovible cadre élyséen.

    Chute.
    Notons à ce propos, la curiosité linguistique en toute fin d'émission. Patrick Poivre d'Arvor, sur un ton très doux: "C'est la fin de cet entretien. Merci de nous l'avoir accordé." La dernière phrase a l'air de gêner Nicolas Sarkozy qui s'en débarrasse prestement: "Merci de m'avoir invité". Là encore, sentiment particulier: la scène se passe chez lui, c'est donc lui qui a invité. Ah mais non, il voulait dire: merci de m'avoir invité à la télévision, avec cette particularité toutefois qu'il est l'un des rares personnages publics à faire venir la télévision avec lui, le commun des mortels se déplaçant à la télévision.

    Pouvoir d'achat.
    J'ai gardé le fond pour la fin. Une salve de mesures. Des annonces par paquet de douze. Si des augmentations de salaires ont lieu dans les entreprises, elles pourront s'exonérer des 35 heures. Ah bon! Il faut qu'une loi le dise ou bien la parole ministérielle suffira? Mystère et boule de gomme. Le président pense-t-il qu'aujourd'hui, en ces temps de concurrence acharnée, les augmentations de salaires seront nombreuses dans les dites entreprises? Mystère et boule gomme. Il a dit aussi: "Tous les salariés qui se mettent d'accord avec le chef d'entreprise pourront transformer les jours de RTT en argent." Bravo. Précision: "cette mesure représente 5 milliards de pouvoir d'achat en plus." Re bravo. Mais, là encore, comment les choses vont-elles se passer? Faut-il une loi ou des négociations peuvent-elles suffire? Et ces cinq milliards, ils sortiront d'où? Des caisses des entreprises? Pour les fonctionnaires, bonne nouvelle, les heures supplémentaires seront payées dans le public comme dans le privé. Formidable. On vous renvoie aux caisses vides, M. le président? En outre, a-t-il ajouté, de négociations s'engageront sous l'autorité du premier ministre "pour régler cette affaire du stock d'heures supplémentaires qui n'ont pas été payées à l'hôpital comme dans l'administration." Sortez vos calculettes, le résultat se chiffre en milliards d'euros. Désormais, les 20 milliards d'exonérations de charges sociales accordées aux entreprises seront remises en cause "dans les branches où il n'y a pas de négociation salariale." Suffira-t-il de négocier ou faudra-t-il une conclusion positive pour préserver ces exonérations? Mystère, mystère. Notons au passage ce tour de bonneteau de l'État qui ferait, dans cette hypothèse, financer par le secteur privé la relance du pouvoir d'achat. L'imagination technocratique est sans limites. Enfin, Nicolas Sarkozy a souhaité l'extension du travail le dimanche, à la double condition qu'il se fasse sur la base du volontariat et d'un salaire multiplié par deux. Ces conditions sont déjà en vigueur. Le problème du travail du dimanche est différent: il est très réglementé sur le territoire, interdit par principe, effectif par dérogation. Est-ce cela qui doit changer? Comment? Une loi est-elle nécessaire?

    Flou.
    C'est par le fond que l'intervention présidentielle est décevante. Les mesures ont été annoncées de manière vague et générale. Aucune demande de précision n'a permis d'éclaircir le propos. Ce matin, nous ne nous retrouvons pas beaucoup plus avancés qu'hier soir. Pour la petite histoire, j'avais pensé qu'il serait utile, pédagogique et donc journalistique qu'un ministre vienne expliquer ce matin les propos du chef de l'État. Avec le temps, on sait un peu comme marchent ces choses là. Le président s'exprime depuis l'Olympe. Aux soutiers, ensuite, de montrer les vis et de serrer les boulons. J'avais donc sollicité dès le début de la semaine, voire même la fin depuis la fin de la précédente, le cabinet de Christine Lagarde en proposant à la ministre de l'Économie de venir ce matin, sur RTL, pour expliquer tout ce qui mériterait de l'être. Hier à midi, devant les hésitations de la ministre à répondre à la sollicitation, nous avons modifié notre dispositif. Puisqu'une partie de l'intervention présidentielle porterait sur les prix, et concernerait donc la distribution, nous avons sollicité Michel-Édouard Leclerc qui a aussitôt accepté notre invitation.

    Les prix.
    La loi française se veut protectrice des petits producteurs. Elle interdit donc aux distributeurs, notamment aux hypermarchés, de négocier directement sur les prix des produits. Le marchandage ne peut porter que sur des aspects annexes de la relation commerciale, la promotion dans les magasins, la mise en place, les têtes de gondole, etc. Cela constitue ce que l'on appelle les marges arrière, qui ne peuvent pour leur part qu'être partiellement répercutées sur les prix de vente aux consommateurs. Michel-Édouard Leclerc et quelques autres plaident pour une simplification de la loi. Ils voudraient que l'ancienne usine à gaz disparaisse au profit d'une législation plus simple et plus claire. Les mêmes, qui ont quelques accès à l'Élysée, pensaient en avoir convaincu le président. Michel-Édouard Leclerc a donc avoué sa déception, ce matin, au micro de RTL, d'avoir simplement entendu hier soir Nicolas Sarkozy souhaiter que les prix baissent dans les hypermarchés. Qu'ils baissent, oui, mais comment? La suite, peut-être, au prochain numéro.
    Frantz
    Frantz


    Nombre de messages : 794
    Age : 52
    Réputation : 4
    Points : 47
    Date d'inscription : 29/10/2006

    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par Frantz Ven 30 Nov - 18:27

    la source est le blog de Jean-Michel Aphatie...
    tof
    tof


    Nombre de messages : 750
    Age : 56
    Localisation : nogent sur marne
    Réputation : 0
    Points : 95
    Date d'inscription : 28/10/2006

    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par tof Sam 1 Déc - 1:15

    Frantz a écrit:la source est le blog de Jean-Michel Aphatie...

    JB, sors du corps de frantz immédiatement !!!! Very Happy Very Happy Very Happy
    Frantz
    Frantz


    Nombre de messages : 794
    Age : 52
    Réputation : 4
    Points : 47
    Date d'inscription : 29/10/2006

    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par Frantz Mer 12 Déc - 15:12

    pour donner de l'eau au moulin, s'il en fallait...

    en direct du blog d'Aphatie... je suis fan !

    Colonel. On en aura parlé, de ce fameux colonel, invité en visite officielle en France depuis lundi et, normalement, en situation pas stationnaire du tout sur le territoire jusqu'à samedi. Hier soir, il est intervenu à l'Unesco devant des membres d'associations africaines présentes en France. Son discours a été simple et clair, provocant et stupide. "Nous, Africains, a-t-il dit, avons été réduits en esclavage et déplacés comme du bétail. Après tout cela, nous sommes envoyés dans des banlieues et nos droits sont violés par la police." Rarement sinon jamais, en tout cas je ne connais pas les précédents, un chef d'État en visite officielle n'a ainsi indiqué que la police du pays qui le reçoit porte atteinte aux droits des personnes sur le territoire. Ces propos peuvent, au choix, être qualifiés de discourtois, de faux, de déplacés, d'inacceptables. Le colonel Kadhafi sera reçu cet après-midi par le président de la République pour un nouvel entretien, preuve sans doute que tout n'avait pas été dit lors de leur première rencontre, lundi après-midi. Nicolas Sarkozy, ancien ministre de l'Intérieur, choisira-t-il de lui parler de la police française? Et en quels termes? En tout cas, toute cette mascarade montre que ceux qui pensaient, sincèrement ou naïvement, que le colonel Kadhafi avait changé pourront constater que si tel était le cas, il aurait changé en pire.

    Rafale. On se moque, on se moque. Sur la foi de communiqués triomphalistes, j'ai cru bon d'écrire ici qu'enfin des Rafale, avion moderne et performant que le monde entier nous envie, avaient été vendus à un pays étranger, la Libye en l'occurrence; Le rectificatif de ces dernières heures est cruel. Le colonel Kadhafi, vous voyez sans doute de qui il s'agit, a seulement signé une sorte de promesse d'achat. Nous attendrons donc encore un peu avant de nous réjouir.

    Pouvoir d'achat. Ce matin, le conseil des ministres adoptera un projet de loi censé relancer le pouvoir d'achat en France. Il s'agit, pour l'essentiel et dans les grosses masses, de permettre le rachat des jours de RTT pour ceux qui en bénéficient, soit 3,5 millions de salariés du privé sur 18 millions de salariés dans ce secteur, du déblocage des sommes gelées dans les entreprises au titre de la participation, d'une éventuelle prime extraordinaire et défiscalisée de 1000 euros dans celles où la participation serait inexistante. Le gouvernement y croit dur comme fer, Christine Lagarde, ministre de l'Économie, l'a dit ce matin sur l'antenne de RTL dont elle était l'invitée, à 7h50. Ne douchons pas l'enthousiasme. Ne donnons pas droit à ceux qui jugent que redonner du pouvoir d'achat à des consommateurs sur un marché où les entreprises nationales sont en grande difficulté de compétitivité, c'est donner une prime aux importations. On se souvient du précédent de 1982, quand le pouvoir socialiste, qui avait dépensé quelques milliards que déjà les caisses de l'État ne possédaient pas, se trouva forcé de bloquer les magnétoscopes japonais à Poitiers. Si le ridicule ne tue pas, il procure tout de même des leçons que tout le monde, au gouvernement, semble avoir oublié. Quelques chiffres pour situer le problème. En octobre, le commerce extérieur français a enregistré un solde négatif de 3,637 milliards d'euros, ce qui porte le déficit sur les dix premiers mois de l'année, tous déficitaires bien sûr, à 29,8 milliards. En 2006, sur les dix premiers mois de l'année, le déficit avait été de 23 milliards d'euros. La situation s'aggrave donc. Signalons dans le même temps les performances des entreprises allemandes qui devraient enregistrer, elles, un solde bénéficiaire en 2007 de plus de 150 milliards d'euros. Ces chiffres devraient conduire le gouvernement à prendre des décisions pour restaurer la compétitivité des entreprises françaises, notion clé pour une réduction réelle et durable du chômage, seule condition pour parvenir à un équilibre des comptes sociaux qui dérivent gravement dans le rouge sans qu'aucune solution ne soit envisagée, ainsi que ceux de l'État qui ont enregistré, eux aussi, un déficit record à la fin d'octobre. Pendant que le colonel Kadhafi continue sa spectaculaire parade en France, les clignotants demeurent au rouge vif sans que personne ne paraisse s'en soucier. Quand le colonel sera parti, ce qui arrivera bien un jour, passerons-nous enfin aux choses sérieuses?
    Frantz
    Frantz


    Nombre de messages : 794
    Age : 52
    Réputation : 4
    Points : 47
    Date d'inscription : 29/10/2006

    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par Frantz Jeu 28 Fév - 14:58

    celui là, il est du Monde :

    Pourquoi Sarkozy n'est plus populaire, par Jérôme Jaffré
    LE MONDE | 27.02.08


    La vertigineuse baisse de popularité de Nicolas Sarkozy est d'autant plus préoccupante pour lui qu'elle touche non seulement ceux qui n'ont pas voté pour lui mais aussi une part croissante de l'électorat de droite et qu'elle s'accompagne d'une hausse concomitante de son premier ministre, François Fillon. C'est donc bien le président lui-même qui est en cause.

    On a justement avancé comme cause de ce phénomène l'affichage excessif de la vie privée ou les relations trop visibles avec des amis milliardaires. Mais sa chute s'explique aussi par un grave désaccord avec l'opinion publique sur la conception même de la fonction présidentielle.

    Les Français sont attachés à un idéal type du rôle du président de la République tel que le général de Gaulle l'a forgé dans les dix premières années de la Ve République et tel que son adversaire principal François Mitterrand l'a repris à son compte deux septennats durant. C'est parce qu'il s'écarte trop de ce modèle de référence que Nicolas Sarkozy décontenance une part importante des électeurs, y compris à droite.

    Dans cet idéal type, trois fonctions sont associées au président classique de la Ve République. La première est d'être un arbitre. Non au sens que certains avaient voulu y voir de l'arbitre-spectateur se contentant de compter les points. Mais au sens de l'arbitre-acteur qui, après débats et discussions, tranche et fixe la ligne ou, en cas de crise, trouve les voies de l'apaisement ou les solutions.

    Or Nicolas Sarkozy pratique tout autrement. Il lance des idées, présentées comme des décisions, avant, au vu des réactions, de les moduler, de les corriger, voire de les abandonner. Mais en court-circuitant les intermédiaires dans ce face-à-face constant entre le président et les Français, la parole présidentielle perd de son poids. Et le chef de l'Etat n'est plus dans la position d'un arbitre, puisqu'il a lui-même fixé la ligne au départ et est amené trop souvent à se déjuger. Sans problème quand Nicolas Sarkozy était président de l'UMP, candidat ou même ministre, cette façon d'agir désoriente quand elle émane du premier personnage du pays.

    La deuxième fonction du président classique de la Ve République est celle de rassembleur. Celui qui dépasse les frontières du parti politique qui a contribué à le porter au pouvoir, et respecte l'adage selon lequel le roi de France oublie les querelles du duc d'Orléans. Il y avait certes de l'hypocrisie dans cette posture, et aucun président ne s'est désintéressé du jeu des partis ni n'a abandonné de lui-même son influence sur celui dont il était issu.

    Mais Nicolas Sarkozy va beaucoup plus loin en restant le leader de fait de l'UMP. Pis : fidèle à lui-même, il ne s'en cache pas. Ne réunit-il pas chaque semaine l'ensemble des dirigeants de l'UMP à l'Elysée et, dit-on, horresco referens, dans la salle même où se tient le conseil des ministres ? Ne prend-il pas la parole dans les conseils nationaux du parti ? N'intervient-il pas de bout en bout dans la bataille de Neuilly à laquelle son propre fils se trouve mêlé ? Dans ces conditions, et tout naturellement, le taux de soutien à Nicolas Sarkozy tend à s'aligner sur le niveau de l'UMP, minoritaire, forcément minoritaire.

    La troisième fonction du président classique de la Ve République est de se consacrer à l'essentiel. Dans ses Mémoires d'espoir (Plon, 1970), le général de Gaulle définit le président comme "l'homme en charge de l'essentiel". Avec Nicolas Sarkozy, on peut ajouter : "et de l'accessoire" ! Quand, en deux jours, le président reçoit les syndicats de chauffeurs de taxis et les représentants des buralistes, puis descend sur le perron de l'Elysée pour annoncer une avance de 200 euros aux titulaires du minimum vieillesse, la fonction change, au risque du clientélisme et de l'électoralisme. Or les Français, et singulièrement les électeurs de droite, l'ont élu pour réformer le pays en sachant résister aux corporatismes et pour fixer des priorités claires plutôt que pour lancer un nouveau débat par jour.

    "ARBITRE ET GARANT DES INSTITUTIONS"

    Dans la popularité nouvelle de François Fillon, il y a moins, semble-t-il, la reconnaissance de ses mérites que le désir très profond que soit réhabilitée la fonction de chef de gouvernement. Les Français ont intégré une répartition des tâches qui vient de loin dans notre histoire. Pour que le président puisse joue son rôle d'arbitre, de rassembleur et en charge de l'essentiel, il doit s'appuyer sur un premier ministre qui dirige au jour le jour l'action gouvernementale dans les priorités qui lui sont fixées, affronte la critique, assure la tâche de chef politique de son camp et, enfin, protège le président. Dans un sondage du Cevipof de juin 2007 sur le rôle attendu du président de la République, 34 % seulement des personnes interrogées répondaient "diriger lui-même le pays" et 66 % "exercer une fonction d'arbitre et de garant des institutions".

    Avec le quinquennat, et aussi avec son tempérament, Nicolas Sarkozy estime cette conception de son rôle dépassée, mais il n'est pas compris du plus grand nombre. Ce qui aboutit à cette situation cocasse où le premier ministre ne protégeant plus le président, c'est ce dernier qui très efficacement protège son second.

    On peut penser que le modèle de Nicolas Sarkozy n'est pas le général de Gaulle mais bien davantage un leader comme Tony Blair. Le chef à la fois du pays et de son parti, le face-à-face direct avec l'opinion, le brillant orateur venant défendre chaque semaine sa politique aux Communes... Mais en France, le sacre du président oint par le suffrage universel, l'étendue de ses pouvoirs sans contrepoids rendent la transposition des pratiques anglaises dans les habits de la Ve République excessive et parfois insupportable.

    L'impopularité de Nicolas Sarkozy trouve une part de son explication dans la façon dont il exerce la fonction présidentielle où, pour beaucoup, il sort du cadre de la photo laissée par ses prédécesseurs. Il y a là une question majeure pour la réussite du quinquennat Sarkozy. Acceptera-t-il de changer pour revenir progressivement vers le triptyque de la Ve République : arbitre-rassembleur-en charge de l'essentiel, mais en abandonnant une partie de lui-même ? Ou bien choisira-t-il de persévérer en attendant que les Français acceptent son changement du paradigme institutionnel, avec comme seul bouclier d'ici à 2012 les mots de René Char : "Serre ton bonheur, va vers ton risque, à te regarder ils s'habitueront."
    tof
    tof


    Nombre de messages : 750
    Age : 56
    Localisation : nogent sur marne
    Réputation : 0
    Points : 95
    Date d'inscription : 28/10/2006

    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par tof Jeu 28 Fév - 20:46

    pas mal...
    Frantz
    Frantz


    Nombre de messages : 794
    Age : 52
    Réputation : 4
    Points : 47
    Date d'inscription : 29/10/2006

    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par Frantz Jeu 28 Fév - 22:19

    comme quoi je peux être autre chose qu'un vulgaire polémiste...

    ton post me fait plaisir Tof !
    avatar
    Invité
    Invité


    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par Invité Lun 3 Mar - 14:52

    Sarkozy désarme l'Etat contre les fraudes fiscales
    L‘Allemagne a lancé une vaste offensive contre la fraude fiscale. La France traîne les pieds. Et pour cause, puisque le président de la République a rogné les moyens répressifs de l'administration des impôts…

    De passage au ministère des Finances, Sarkozy en a profité pour retirer à Bercy tout moyen répressif. (Pierre numérique, flickr,cc)
    De passage au ministère des Finances, Sarkozy en a profité pour retirer à Bercy tout moyen répressif. (Pierre numérique, flickr,cc)
    La France va traquer les fraudeurs du fisc. Enfin, c'est ce qu'elle dit. Car Sarkozy a désarmé l'administration en matière de lutte contre cette forme de délinquance extrêmement dangereuse pour les finances du pays. Il a fallu en effet que les Allemands révèlent un énorme scandale et l'affaire des fuites bancaires vers le Liechtenstein, douillet et princier paradis fiscal (identifié comme tel par l'OCDE), niché au creux des Alpes, pour que le gouvernement français daigne admettre que des Français sont aussi concernés. « Plusieurs centaines » indiquait, le 26 février, et sans s'étendre, Eric Woerth, ministre des comptes publics et du budget, en charge de la répression fiscale. La mauvaise grâce est manifeste.
    Pour avoir tenté, la veille, d'obtenir les mêmes informations en téléphonant au cabinet du ministre, je m'étais heurté à un mur :
    « Allô ? Ici Marianne, chère Madame, pouvez-vous me dire si les autorités allemandes ont transmis au gouvernement français des noms de résidents français figurant sur le listing des investisseurs de la banque LGT du Lichtenstein»
    - « Nous sommes en possession de renseignements depuis plusieurs semaines»
    - « Combien de personnes sont potentiellement concernées ?»
    - « C'est couvert par le secret fiscal, Monsieur je ne peux pas vous le dire !»
    - « Je ne vous demande pas leurs noms, mais la quantité. Un tel chiffre, ce n'est pas secret défense ?»
    - « Non, ce n'est pas secret-défense, c'est secret fiscal .»
    On s'est arrêté là.

    La délinquance en col blanc, dernière des priorités...
    Le 26 février, la direction générale des impôts publiait aussi un communiqué de la plus belle langue de bois annonçant qu'elle « a reçu des informations concernant des personnes qui seraient détentrices de comptes bancaires susceptibles d'être utilisés à des fins d'évasion fiscale au Liechtenstein. Elle procède actuellement à un examen de ces informations. » D'où le citoyen pouvait se dire que l'administration va lentement...
    Sauf que le communiqué se concluait sur les deux phrases suivantes :
    « Ces informations n'ont en aucun cas été payées, sous quelque forme que ce soit. La direction générale des Impôts ne rémunère en effet aucune information, quelle que soit leur nature. »
    En France, on traque donc les petits et gros délinquants, voire des criminels de droit commun, y compris en rétribuant les informateurs comme on a pu le voir dans l'affaire de Villiers-le-Bel. Mais lorsqu'il s'agit d'identifier des délinquants fiscaux, en col blanc, aux mains raffinées et en général aux comptes en banques bien remplis, on prend des pincettes. Orientation confirmée lors de l'entretien avec le cabinet, où l'on se réjouit d'avoir obtenu les renseignements des Allemands sans bourse délier.
    On en conclut donc que les fraudeurs au fisc, peuvent dormir tranquille : à moins que les Allemands ne persistent à donner des tuyaux gratuitement (Berlin a payé 5 millions d'euros le listing de la banque LGB), ce ne sont pas les gabelous français qui vont venir espionner les paradis fiscaux.


    Une sanction nécessaire, ne serait-ce que pour la cohésion
    Mais au fait, qui a décidé d'un tel laxisme en matière de lutte contre la délinquance fiscale ? Renseignement prix, c'est …Nicolas Sarkozy. En 2004, alors ministre de l'Economie, des finances et du budget, il avait décidé de supprimer la rétribution des « aviseurs », (terme de la DGI pour « indics »). Orientation réaffirmée lors de sa visite en août 2007 à l'Université du Medef, lorsqu'il fustigeait les «lettres anonymes », avec un drôle de parallèle avec la période de l'Occupation… Selon le Syndicat national unifié des impôts, toujours en 2004, Nicolas Sarkozy a édicté une trentaine de règles tendant à « protéger » les contribuables, en fait à compliquer les contrôles, et à réduire les amendes des entreprises.
    Or les dégâts issus de la fraude fiscale sont considérables. On estime qu'elle représente une perte de recettes de 2 à 2,5% du PIB au niveau européen. Soit pour la France 35 à 50 milliards d'euros par an, l'équivalent du déficit du budget. Autant dire qu'avec une dette de 65% du PIB, aucun gouvernement ne peut négliger son devoir de répression. Retrouver les délinquants, les punir de façon exemplaire, leur faire acquitter leur part des « charges communes », comme le proclame la Déclaration des droits de l'homme, est indispensable à la cohésion de la société et à son avenir, au moins financier. On aurait pu penser que Nicolas Sarkozy y serait prêt. Mais c'est négliger le fait qu'à la différence de la lutte contre la délinquance de rue, s'en prendre aux fraudeurs de l'impôt, cela ne rapporte pas de voix aux élections, et que le locataire de l'Elysée doit son bail à une campagne ouvertement anti-fiscale. La lutte contre la fraude, c'est aussi de la politique !
    Frantz
    Frantz


    Nombre de messages : 794
    Age : 52
    Réputation : 4
    Points : 47
    Date d'inscription : 29/10/2006

    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par Frantz Jeu 6 Mar - 14:39

    Religion et droits de l’homme: le débat fait rage

    Alors que le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies se réunit depuis lundi, et pour 4 semaines, à Genève, un manifeste signé par une série de personnalités tire à boulets rouges sur l’institution. Craignant que la diffamation des religions soit reconnue comme une forme de racisme, les signataires s’en prennent à Doudou Diène, l’expert onusien en charge du racisme.

    Souvenez-vous. En 2001 dans la ville sud-africaine de Durban, la conférence de l’ONU contre le racisme donna lieu à des manifestations prônant la destruction d’Israël et à une déclaration de la société civile considérée comme antisémite. La conférence évita in extremis le naufrage par l’adoption à l’unanimité d’une déclaration finale et d’un plan d’action dont le contenu suscita le soulagement du gouvernement israélien qui s’était pourtant retiré des négociations, tout comme les Etats-Unis.
    Un champs de mines
    Comme de coutume aux Nations unies, la conférence internationale sur le racisme qui s’est tenue à Durban en 2001 est suivie par une réunion chargée de tirer le bilan des déclarations et actions annoncées. Cette nouvelle conférence doit se tenir en 2009. Le Conseil des droits de l’homme est chargé de préparer cette réunion au travers d’un groupe de travail piloté par la Libye.
    Ces travaux donnent lieu à un bras de fer entre les pays occidentaux et les pays africains et islamiques, ces derniers étant majoritaires au Conseil des droits de l’homme. Les pays occidentaux dont la Suisse veulent s’en tenir à un bilan des textes et mesures adoptés en 2001. Les pays africains et islamiques veulent inclure de nouveaux thèmes comme le profilage au nom de la lutte antiterroriste, l’incitation à la haine raciale et religieuse ou la diffamation des religions.
    La Suisse et les autres pays occidentaux considèrent que ces thèmes sont soit déjà couverts par les textes existants ou ne relèvent pas des droits de l’homme, comme la diffamation des religions.


    Aujourd’hui, les esprits s’enflamment à nouveau avec la conférence de suivi de Durban prévue l’année prochaine et confiée au Conseil des droits de l’homme.

    Des personnalités indignées

    Dernier épisode de cet affrontement de plus en plus aigu : la publication dans la presse d’une tribune intitulée "L’ONU contre les droits de l’homme" et signée par une série de personnalités comme Elie Wiesel, Georges Charpak, Alain Finkielkraut ou Claude Lanzmann. Un manifeste lancé par la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA)

    Le texte dénonce avec vigueur le Conseil des droits de l’homme (CDH):

    "Par sa mécanique interne, les coalitions et les alliances qui s’y constituent, les discours qui s’y tiennent, les textes qui s’y négocient et la terminologie utilisée anéantissent la liberté d’expression, légitiment l’oppression des femmes et stigmatisent systématiquement les démocraties occidentales. Le CDH est devenu une machine de guerre idéologique à l’encontre de ses principes fondateurs".


    Les signataires s’en prennent aussi à Louise Arbour, Haut-commissaire aux droits de l’homme et tout particulièrement à Doudou Diène, rapporteur spécial de l’ONU sur les formes contemporaines de racisme en lui reprochant une série de propos.

    Voile et laïcité

    Le manifeste assure que:

    "Doudou Diène déclare d’ores et déjà qu’énoncer une critique contre le port de la Burqa [vêtement qui couvre l’entier du corps] constitue une agression raciste et que la loi française contre le port des signes religieux à l’école participe du racisme antimusulman, renommé islamophobie occidentale".


    Réponse de l’intéressé joint en Inde vendredi:

    "Cette information est tout simplement fausse. Dans mes rapports, j’ai écrit que la loi française interdisant le voile dans les écoles publiques était une mesure discriminatoire qui remet en question le droit garanti par les instruments internationaux des expressions de la liberté religieuse".


    Selon les signataires, Doudou Diène aurait également affirmé que "la laïcité est ancrée dans une culture esclavagiste et colonialiste".

    "Je n’ai jamais dit une telle chose, s’indigne l’expert indépendant. Comme rapporteur spécial.

    "j’ai constaté que dans certains pays, la laïcité était pratiquée de manière absolue et contraire aux instruments internationaux et que certains groupes utilisent la laïcité pour s’opposer à l’expression de la liberté religieuse. Dans tous mes rapports, je préconise la recherche d’un équilibre entre liberté religieuse et liberté d’expression. J’ai toujours reconnu que la laïcité (séparation de l’Eglise et de l’Etat et neutralité de l’Etat par rapport aux religions) constitue un progrès très important".

    La critique des religions De manière plus générale, les signataires craignent la teneur des textes qui seront adoptés lors du forum Durban 2.

    "Si le blasphème devait être assimilé à du racisme, si le droit à la critique de la religion devait être mis hors la loi, si la loi religieuse devait s’inscrire dans les normes internationales, ce serait une régression aux conséquences désastreuses, et une perversion radicale de toute notre tradition de lutte contre le racisme, qui n’a pu et ne peut se développer que dans la liberté de conscience la plus absolue".


    Une crainte relativisée par Doudou Diène:

    "Nous avons été très attentifs à ne pas toucher au blasphème en lui-même. Ce que je dis, y compris dans le rapport que je vais présenter lors de cette session : la liberté d’expression doit être garantie comme fondement de la démocratie. Mais elle ne doit pas mener à l’incitation à la haine religieuse et raciale. Un énoncé qui figure très clairement dans le pacte international sur les droits civils et politiques, l’un des deux piliers de la charte internationale des droits de l’homme".


    Une conférence en péril

    Reste que les négociations préparatoires à la conférence de suivi de Durban sont de plus en plus tendues. En cause: l’inclusion de la diffamation des religions comme nouvelle forme de racisme. Minoritaires au sein du CDH, les pays occidentaux s’y opposent, alors que les pays africains et islamiques demandent cette inclusion. Résultat : le Canada s’est retiré, tout comme Israël. Et la France menace de le faire.

    Des retraits qui inquiètent Doudou Diène:

    "Devant la montée de toutes les formes de racisme dans le monde, que ce soit l’antisémitisme, le racisme contre les Noirs ou les nouvelles formes de discrimination raciale qui font suite au 11 septembre, il est absolument nécessaire de tenir une nouvelle conférence sur le racisme pour montrer que la communauté internationale se mobilise contre ce péril. En cas d’échec, les forces qui instrumentalisent le racisme auront le sentiment d’avoir la liberté d’agir".
    avatar
    Invité
    Invité


    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par Invité Ven 18 Avr - 19:54

    Baisse des allocations familiales : Morano se moque du monde

    Encore un couac gouvernemental ! Après les rétropédalages à propos de la carte SNCF familles nombreuses et du déremboursement des frais d'optique par la Sécurité sociale, Bachelot osant mimer la colère pour expliquer au micro de l'Assemblée nationale qu'elle n'avait pas dit... ce qu'elle a dit, voilà l'affaire du décret modifiant le calcul des allocations familiales. C'est Le Monde qui le révèle dans son édition de 16 avril. Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, commence par nier mercredi matin l'existence du projet : "Il se trouve que j'ai eu un échange avec Mme Morano (la secrétaire d'Etat à la Famille, NdA) ce matin sur ce sujet, qui m'a indiqué que rien n'était prévu en la matière". Un peu plus tard, devant les caméras de l'émission N'ayons pas peur des mots d'iTélé, c'est Dominique Paillé, conseiller politique de Nicolas Sarkozy, qui dément à son tour, ajoutant une charge contre le quotidien du soir, coupable à ses yeux d'avoir annoncé une fausse nouvelle.

    Miss_PiggyNadine Morano est donc invitée au 20 heures de France 2, après que Matignon a entretemps confirmé que le décret serait bien promulgué, pour entrer en vigueur dès le 1er mai. Jusqu'alors, lorsque votre deuxième enfant atteignait l'âge de 11 ans, les allocations étaient majorées de 33 euros, puis de 60 à l'âge de 16 ans. Le décret remplace ces deux majorations par une seule, de 60 euros, à l'âge de 14 ans. Il ne faut pas sortir de Polytechnique pour faire le calcul suivant : 33 + 60 = 93 euros, 60 + 0 = 60. Donc le décret implique une baisse de 33 euros par mois, qui équivaut à 600 euros par enfant de moins perçus, en cumul, pour les 4,5 millions de familles concernées. La secrétaire d'Etat à la Famille va s'ingénier, durant toute son intervention, à nier cette évidence, se livrant à un hallucinant numéro de foutage de gueule. Que répond-elle en effet à David Pujadas, qui lui demande "pourquoi le gouvernement souhaite-t-il diminuer les allocations familiales" ? "Non, il ne souhaite pas diminuer le montant des allocations familiales". Le mensonge est énorme. "C'est à quoi ce décret aboutirait", relève le journaliste de France 2. "Ce débat a eu lieu au cours du projet de loi de finances de la Sécurité sociale, à l'automne dernier, au mois d'octobre, noie-t-elle le poisson, et donc ça a fait l'objet d'un débat parlementaire." Digression hors-sujet. "De quoi s'agit-il ?, poursuit-elle. Il y a une majoration des allocations familiales à l'âge de 11 ans, de 33 euros, et une autre à l'âge de 16 ans. Les études menées par l'INSEE et également la Cour des comptes a estimé (sic) qu'il était nécessaire de mettre un rééquilibrage à l'âge de 14 ans parce que c'est l'âge pivot, où c'est vrai que l'enfant commence à coûter beaucoup plus cher". "Mais globalement, ça revient à diminuer le montant versé", la coupe Pujadas, insistant. "Non, 20hpersiste dans le mensonge Morano, parce que... puisque quand vous versiez les allocations familiales à l'âge de 16 ans, vous versiez 60 euros et il n'y avait pas de rééquilibrage à l'âge de 14 ans. Et donc nous, nous avons décidé de rééquilibrer à l'âge de 14 ans et en même temps de donner cette somme de 60 euros dès l'âge de 14 ans." Elle omet juste de préciser que les 33 euros de majoration à 11 ans sont supprimés ! "Oui mais globalement, revient à la charge le présentateur du 20 heures, les calculs, ceux de l'UNAF (Union nationale des associations familiales, NdA) notamment, font état d'une baisse globale de l'argent versé qui serait entre 138 millions et 250 millions en année pleine". "Ecoutez, j'ai rencontré les associations familiales, nous en avons discuté, ce n'était pas du tout un point de blocage", ose la secrétaire d'Etat. "Vous les avez entendues, là !", la coupe Pujadas. L'interview était en effet précédée d'un sujet dans lequel intervenait Laurent Clévenot, secrétaire général de l'UNAF, qui déclarait : "nous ne sommes pas contents, c'est encore un moins pour les familles". Morano ignore superbement l'interruption du journaliste pour poursuivre : "Ce que souhaitent les associations familiales, c'est un redéploiement de cet argent. Alors ce qu'il faut savoir, c'est qu'à partir aussi du 1er mai, nous aurons un complément de mode de garde, pour les parents qui choisissent de faire garder leurs enfants par les assistantes maternelles. C'est 50 euros de plus par mois, c'est 600 euros de plus à l'année, c'est un budget de 40 millions d'euros, et l'engagement du Président de la République, il est très ferme : il est de dire "nous devons apporter aux familles de nouveaux modes de garde". C'est le droit opposable à la garde d'enfant pour lequel nous avons travaillé, qui va coûter plus d'un milliard d'euros", termine-t-elle, affichant un insupportable sourire de contentement d'elle-même.

    "En donnant plus !", persiste la menteuse

    Pujadas reprend la parole : "alors ce que vous nous dites, c'est : on prend un peu d'argent dans les allocations familiales qui seront un peu moins importantes et on le donne pour les droits de garde des enfants." "On rééquilibre les allocations familiales à l'âge pivot de 14 ans, répète Morano, sans doute persuadée que l'usage pour la quatrième fois de ce verbe va camoufler la baisse des versements. "Ça a été vraiment demandé à la fois par toutes les études..." "On rééquilibre en donnant un peu moins", coupe le journaliste. "En donnant plus, dément-elle avec un culot monstre, puisqu'à l'âge de 14 ans on donne 60 euros, on ne les donnait qu'à l'âge de 16 ans". "Mais globalement, on a compris que ça faisait moins", insiste un Pujadas décidément pugnace. "Il n'y a pas de majoration à l'âge de 11 ans, concède enfin la secrétaire d'Etat, mais en même temps, nous redéployons en terme de politique familiale les aides aux parents, aux familles, pour le droit de garde des enfants." "D'accord, convient le présentateur, mais ce redéploiement n'a pas encore été annoncé, Nadine Morano. Est-ce que ce n'est pas un replâtrage en dernière minute face à cette nouvelle polémique sur les familles ?" Elle répond que ce projet avait été évoqué par Xavier Bertrand, ministre du Travail, durant le débat sur la loi de finances de la Sécu. Pujadas fait observer que les associations familiales n'avaient pas l'air au courant et Morano le contredit. "Ecoutez, on les a interrogées aujourd'hui et vous les avez entendues !", proteste-t-il. Il n'est pire sourd qui ne veut entendre et elle explique avoir reçu le président de l'UNAF dans son bureau : "nous en avons discuté, il n'était pas favorable à la mesure mais il n'y avait pas de point de blocage, parce qu'il voulait un redéploiement des fonds au service des familles. C'est exactement ce que nous allons faire." Exactement ? En retirant d'une main 138 millions d'euros pour n'en remettre que 40 de l'autre ? Le compte n'y est pas, madame sans-gêne ! Même mensonge dans le communiqué des services du Premier ministre : "Il ne s'agit en aucun cas pour l'Etat de faire des économies sur les dépenses de la branche famille. L'argent récupéré grâce à cette réforme servira à financer d'autres mesures en faveur des familles, et notamment la garde des jeunes enfants." En aucun cas ? Et les 98 millions qui restent quand on soustrait 40 de 138 ? Nos gouvernants nous prennent vraiment pour des imbéciles.

    Et une autre énormité !

    chatelLe présentateur du 20 heures interroge pour conclure Morano à propos du démenti du matin même par le porte-parole du gouvernement : "c'est un nouveau couac gouvernemental ?" Pleine d'aplomb, la tête à claques répond alors : "Non, ce n'est pas du tout un nouveau couac gouvernemental. Nous sommes complètement sur la même ligne avec Luc Chatel. Simplement, la question dont nous avons discuté en aparte tous les deux lors du conseil des ministres concernait ce qu'on appelle la RGPP, la révision générale des politiques publiques, de toute la branche famille, mais qui n'interviendra qu'au mois de juin. Et là, il a raison de dire que rien n'est tranché, rien n'est discuté. Nous sommes en train d'avoir des réunions de travail sur ce sujet." Là encore, on se pince. La question du journaliste à laquelle Chatel a répondu "Il se trouve que j'ai eu un échange avec Mme Morano ce matin sur ce sujet, qui m'a indiqué que rien n'était prévu en la matière", comme le prouve la vidéo en ligne sur Rue89, portait très exactement sur "l'évolution des règles de calcul des allocations familiales" traitées dans l'article du Monde, et nullement sur la RGPP. Morano ment comme une arracheuse de dents.

    antisocialVoilà donc que, précisément le même jour où Sarkozy rappelle à l'ordre ministres - menacés de devoir prendre la porte à la prochaine incartade - et parlementaires UMP contre les couacs et les dissensions, une mesure est successivement démentie par le porte-parole du gouvernement puis son propre conseiller, avant d'être confirmée par Matignon. L'improvisation et la confusion les plus totales continuent de régner au plus haut niveau. Mais au-delà de ce problème de méthode, sur le fond, la baisse des allocations familiales constitue une nouvelle mesure antisociale. Rappelons les engagements de campagne du candidat Sarkozy à ce sujet : il promettait d'accorder les allocations dès le premier enfant. Aujourd'hui en effet, celui-ci ne compte que pour ouvrir les droits au second : aucune majoration n'intervient lorsque l'aîné atteint 11 ans, mais seulement quand vient le tour de son cadet. Sarkozy prétendait vouloir corriger cette injustice. Au lieu de quoi, "le Président du pouvoir d'achat" va priver 4,5 millions de familles de 600 euros ! "Je fais ce que je dis, je dis ce que je fais (…) Je ne vous mentirai pas, je ne vous décevrai pas, je ne vous trahirai pas." En voici une nouvelle preuve...
    avatar
    Invité
    Invité


    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par Invité Mar 22 Avr - 14:27

    Haro sur les chômeurs

    Aujourd’hui, seuls 47,5% des chômeurs sont indemnisés, en moyenne à peine à 80% du SMIC, 30% à 40% percevant moins d'un demi-Smic*. C’est encore trop pour Sarkozy, qui annonce depuis longtemps vouloir durcir les sanctions à leur encontre. Cette volonté va se concrétiser à travers la loi qui devrait être présentée avant la fin de l’année 2008, après la conférence entre l’Etat et les partenaires sociaux. Celle-ci se tiendra le 6 mai et portera sur l'évolution du régime d'indemnisation du chômage, la fusion ANPE-Assedic et la réforme de la formation professionnelle. Deux projets gouvernementaux sont déjà connus : radier les chômeurs refusant deux «offres valables» et supprimer la dispense de recherche d’emploi pour les plus de 57 ans et demi (et les plus de 55 ans ayant accompli leurs 160 trimestres). Dans l’attente de la négociation avec les syndicats, les critères jusqu’ici retenus pour considérer une offre d’emploi comme valable sont définis par le Code du travail : «sont radiées de la liste des demandeurs d’emplois des personnes qui, sans motif légitime, refusent d’accepter un emploi compatible avec leurs spécialité ou leur formation antérieure, leurs possibilités de mobilité géographique compte tenu de leur situation personnelle et familiale, et rétribué à un taux de salaire normalement pratiqué dans la profession et la région». Actuellement, 1500 chômeurs sont ainsi déjà radiés chaque mois pour refus d’emploi, comme l’indique Christian Charpy, le directeur de l’ANPE. Sarkozy veut modifier la donne au bout de six mois de chômage. Les critères changeraient alors pour obliger les chômeurs à accepter tout emploi requérant moins de deux heures de transport par jour et rémunéré au moins 70% du salaire antérieur. La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, justifie cette mesure par le fait que l’absence de critères chiffrés laisserait trop de place à l’arbitraire. Les syndicats sont d’un tout autre avis : le recours ou non à la sanction «était laissé à l’appréciation des conseillers en fonction de la situation personnelle du demandeur d’emploi», observe Philippe Sabater, du SNU (FSU). Là, il va y avoir un effet mécanique. Or se voir forcé d’accepter deux heures de transports aller-retour, ce n’est pas la même chose si c’est pour un emploi à bas salaire ou pas». Ajoutons que la situation change du tout au tout suivant que le chômeur se trouve en zone rurale, avec le prix de l’essence qui explose, ou en zone urbaine bien desservie par les transports en commun. Sabater dénonce le fait que les chômeurs soient ainsi contraints d’accepter des emplois dégradés, ce qui pèsera une fois de plus sur le niveau des salaires proposés, pour le plus grand bénéfice patronal : «La contrainte sera telle qu’elle agira comme une onde de choc sur l’ensemble du marché de l’emploi», pronostique-t-il.

    Quant aux seniors, rappelons que depuis 1985, ils conservent leurs droits à indemnisation sans devoir effectuer les démarches administratives exigées des autres chômeurs. Christine Lagarde, en supprimant leur dispense de recherche d’emploi, rejoint la position de… Laurence Parisot, la patronne du MEDEF. L'alignement sur les positions patronales est bien une constante sarkoziste, l’ordre venant évidemment d’en haut : le Président enjoignait Lagarde à la «suppression progressive de la dispense de recherche d'emploi pour les chômeurs seniors» dans la lettre de mission qu’il lui a adressée durant l’été 2007. Précisons que les 383 117 chômeurs concernés, selon le chiffre de l’UNEDIC à la fin 2007, ne sont pas visés, la mesure ne s’appliquant qu’aux nouveaux entrants dans cette catégorie. Il ne faudrait tout de même pas qu'ils viennent soudain gonfler les statistiques du chômage !
    Le secrétaire d’Etat à l’Emploi, Laurent Wauquiez, déclarait pourtant pas plus tard que fin mars : «nous ne pouvons pas forcer les chômeurs âgés à chercher un emploi s’ils n’ont aucune chance d’en trouver». Et bien si, finalement : mi-avril, c’est ce qu’annonce vouloir faire sa ministre de tutelle. Or, si seuls 37% des plus de 55 ans français sont aujourd’hui en activité, c’est bien qu’on ne veut pas d’eux dans les entreprises, non qu’ils ne veulent plus travailler ! Mais la logique de Sarkozy est comme toujours de culpabiliser les catégories modestes, de jeter la suspicion, de les stigmatiser comme de sales profiteurs. On imagine à quoi aboutira la combinaison des deux mesures : des légions de chômeurs de plus de 57 ans et demi, coupables de refuser un emploi éloigné de leur domicile et proposé à un salaire ridicule, seront radiés et privés de leurs allocations. Et pendant qu’on persécute ainsi les exclus, on ne s’intéresse pas aux 40 milliards d’euros annuels que coûte à l’Etat la fraude fiscale.

    * Source : Collectif Les autres chiffres du chômage, qui rassemble les associations et syndicats suivants : Agir ensemble contre le chômage (AC !), Mouvement National des Chômeurs et Précaires (MNCP), Réseau Stop Précarité, CGT-INSEE, Syndicat National Unifié de l’ANPE (SNU-ANPE) et SUD-ANPE
    avatar
    Invité
    Invité


    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par Invité Mar 22 Avr - 14:35

    Perso je comprend pas trop cette idée, dans le sens ou le chomage est un droit (c'est finalement une sorte d'assurance)
    je travaille je cotise donc pour le cas au je me retrouve sans emploie !! si j'ai cotiser pourquoi ne pourrais je pas profiter des mes indemnités jusqu'a la fin ?????

    du n'importe quoi ca encore !!!!
    Oh Cathy Cathy
    Oh Cathy Cathy


    Nombre de messages : 888
    Age : 54
    Localisation : elbeuf
    Réputation : 1
    Points : 395
    Date d'inscription : 24/02/2007

    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par Oh Cathy Cathy Mar 22 Avr - 18:34

    Ce n'est pas du n'importe quoi (comme tu l'écris), c'est tout simplement que comme d'habitude des personnes ont profité du système et c'est tout le monde qui paye.

    Dans le fond, c'est pas plus mal à partir du moment où à salaire égal ou approximativement égal au précédent le chômeur ou la chomeuse refuse un, deux, trois emplois ne soit plus indemnisé. Son refus signifie un refus de travailler à nouveau.

    S'il faut en passer par là pour réduire le taux de chômage pourquoi pas.

    S'il faut en passer par là pour réduire les profiteurs pourquoi pas.

    Ca aurait du être fait depuis longtemps.
    brice
    brice


    Nombre de messages : 1600
    Age : 52
    Localisation : Annet sur Marne
    Réputation : 7
    Points : 315
    Date d'inscription : 23/10/2006

    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par brice Mar 22 Avr - 19:00

    Je crois surtout que le problème est ailleurs ! L'ANPE ne propose pas ou peu d'emploi car l'immense majorité des offres ne passent pas par elle !
    J'ai récemment passé deux offres d'emploi pour deux postes différents auprès de l'agence de Mitry Mory. Pour la 1ere offre, très bon suivi de la part de la conseillère et au final deux candidats extrêmement intéressants dont 1 embauché ! Pour l'autre offre, avec une autre conseillère, AUCUN contact direct !! Pas de réponse à mes appels et que des candidatures bidons absolument hors sujet !
    Donc sans aller jusqu'à l'analyse de café du commerce je crois que les chômeurs en question, honnêtes ou pas, volontaires ou non, ont encore de beaux jours devant eux.....
    tof
    tof


    Nombre de messages : 750
    Age : 56
    Localisation : nogent sur marne
    Réputation : 0
    Points : 95
    Date d'inscription : 28/10/2006

    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par tof Mar 22 Avr - 19:33

    En même temps, Mitry Mory...
    Oh Cathy Cathy
    Oh Cathy Cathy


    Nombre de messages : 888
    Age : 54
    Localisation : elbeuf
    Réputation : 1
    Points : 395
    Date d'inscription : 24/02/2007

    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par Oh Cathy Cathy Mar 22 Avr - 20:25

    brice a écrit:Je crois surtout que le problème est ailleurs ! L'ANPE ne propose pas ou peu d'emploi car l'immense majorité des offres ne passent pas par elle !
    J'ai récemment passé deux offres d'emploi pour deux postes différents auprès de l'agence de Mitry Mory. Pour la 1ere offre, très bon suivi de la part de la conseillère et au final deux candidats extrêmement intéressants dont 1 embauché ! Pour l'autre offre, avec une autre conseillère, AUCUN contact direct !! Pas de réponse à mes appels et que des candidatures bidons absolument hors sujet !
    Donc sans aller jusqu'à l'analyse de café du commerce je crois que les chômeurs en question, honnêtes ou pas, volontaires ou non, ont encore de beaux jours devant eux.....

    Moi, je crois au contraire que c'est un problème supplémentaire que tu évoques. Je ne crois pas que les employés de l'ANPE sont les seuls responsables.

    Il faut que les gens se responsabilise à nouveau. Il faut arrêter de faire trop d'assistanat. Cela n'aide pas forcèment les gens à se sentir maître de leur vie.

    Il faut réagir et je pense qu'il est grandement temps.
    avatar
    Invité
    Invité


    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par Invité Mer 23 Avr - 14:46

    Oh Cathy Cathy a écrit:Ce n'est pas du n'importe quoi (comme tu l'écris), c'est tout simplement que comme d'habitude des personnes ont profité du système et c'est tout le monde qui paye.

    Dans le fond, c'est pas plus mal à partir du moment où à salaire égal ou approximativement égal au précédent le chômeur ou la chomeuse refuse un, deux, trois emplois ne soit plus indemnisé. Son refus signifie un refus de travailler à nouveau.

    S'il faut en passer par là pour réduire le taux de chômage pourquoi pas.

    S'il faut en passer par là pour réduire les profiteurs pourquoi pas.

    Ca aurait du être fait depuis longtemps.

    Je trouve qd meme que c'est n'importe quoi, je cotise j'y ai droit un certain temps ... on peux pas rester au chomage plus longtemps que l'on a travailler ...

    En plus l'ANPE c'est du n'importe quoi, qd j'etais au chomage il m'envoyer des offres qui n'existait pas, puis me demandais pourquoi je n'avais pas répondu a l'offre, alors que j'appelais l'ANPe pour leur dire que l'offre n'etait polus d'actualité ...
    alors vu le suivie plus que limite je vois mal comment on pourra controler que les gens refuse une offre ou pas ...

    Enfin je pense qu'il faudrait mieux faire la guerre a certain abus comme les congé maladie, car la oui y'a de l'abus surtout du coté des fonctionnaires prenez l'exemple de la police ou y'a plus d'arret maladie que de gens sur le terrain ...

    Contenu sponsorisé


    Politique - Page 6 Empty Re: Politique

    Message par Contenu sponsorisé


      La date/heure actuelle est Sam 5 Oct - 18:24

      Ne ratez plus aucun deal !
      Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
      IgnorerAutoriser