par Frantz Sam 21 Avr - 21:01
Ce que les douze candidats peuvent espérer et redouter
NICOLAS SARKOZY.
S'il mène dans les sondages depuis janvier, Nicolas Sarkozy sait qu'il n'a jusque-là gagné de bataille électorale que dans son fief des Hauts-de-Seine. Le président de l'UMP s'est fixé pour objectif pour le premier tour d'"arriver en tête avec le plus d'avance possible". Son conseiller politique, Patrick Devedjian, est plus modeste : "Notre score plancher, c'est le plafond de Chirac (20,84 % au premier tour en 1995). Cela laisse une marge."
Ce rappel vaut pour l'ordre d'arrivée : M. Chirac était alors deuxième, ce qui ne l'avait pas empêché de l'emporter au second tour. Le score que M. Sarkozy obtiendra dimanche donnera des indications sur sa capacité à contenir la dynamique d'une probable alliance de fait de ses opposants. L'écart qui le séparera de Jean-Marie Le Pen servira de premier verdict sur sa stratégie de droitisation. M. Sarkozy sera-t-il parvenu à fixer plus d'ex-électeurs FN qu'il n'en aura perdu, par ailleurs, par ce positionnement ?
SÉGOLÈNE ROYAL.
L'objectif de la candidate socialiste est d'obtenir d'entrée de jeu "le plus gros score possible". "Tout va se décider au premier tour, affirmait François Hollande, le 19 avril : la présence au second tour de la gauche et la dynamique de victoire." Arriver en tête, ou le plus près possible du premier, est pour le PS le gage d'une possible victoire, grâce à une mobilisation contre M. Sarkozy.
L'hypothèse d'un second tour qui opposerait la candidate à François Bayrou n'est guère prise au sérieux, mais nombre de socialistes disent ne "pas comprendre" comment M. Sarkozy peut apparaître favori dans les sondages. "Ils sont où les électeurs de Sarkozy ? Moi, je trouve surtout du Royal et du Le Pen...", affirmait il y a peu Arnaud Montebourg, porte-parole de la candidate. Mais cinq ans après le 21 avril 2002, l'hypothèse de l'élimination de la gauche au premier tour n'est pas tout à fait levée, malgré les efforts de Mme Royal pour faire une campagne à contre-pied de celle de Lionel Jospin. Une nouvelle élimination serait lourde de conséquences : le PS exploserait, et sans nul doute, le congrès prévu après les municipales de 2008 serait avancé.
FRANÇOIS BAYROU.
Le candidat de l'UDF, qui avait obtenu 6,8 % des voix en 2002, est celui qui aura réussi la plus détonante des campagnes. Lorsqu'il déclare sa candidature en décembre 2006, il est crédité de 5 % à 7 % des intentions de vote. Aujourd'hui, il dispute à Mme Royal et à M. Sarkozy l'ambition de figurer au second tour. S'il concourt pour le duel du 6 mai, c'est un coup de tonnerre. Il rêve d'affronter M. Sarkozy : l'occasion, pour lui, de nouer une alliance avec la gauche "raisonnable" qui, en cas de victoire, pourrait provoquer une recomposition de l'échiquier politique. Un duel avec Mme Royal rendrait plus difficile ce déplacement des lignes. Mais alors, l'échec de M. Sarkozy sonnerait la fin de l'ambition de l'UMP d'être le seul grand parti à droite.
S'il atteint un score conforme à celui dont le créditent les sondages (entre 15 % et 20 %), M. Bayrou aura remporté un succès. L'UDF sera confortée dans sa stratégie d'indépendance. Avec un score plus décevant, une partie de ses troupes risque de le lâcher. M. Bayrou aurait des difficultés à obtenir des députés au scrutin majoritaire sans l'aide de l'UMP, qui risque de lui faire payer son cavalier seul.
JEAN-MARIE LE PEN.
Le candidat du Front national espère figurer, comme en 2002, au second tour. Faire moins qu'il y a cinq ans en voix (il avait recueilli 4 804 772 voix au premier tour) serait un échec. A l'époque, il avait bénéficié d'une actualité porteuse - attentats du 11-Septembre, série de faits divers -, de la défiance vis-à-vis de Lionel Jospin et de Jacques Chirac, d'une multiplication des candidatures et d'une faible participation favorable au FN, dont l'électorat est toujours très mobilisé pour la présidentielle.
En 2007, la situation est moins favorable. M. Le Pen affronte M. Sarkozy qui n'a cessé de courtiser les électeurs frontistes. M. Bayrou bénéficie aussi d'une image de candidat antisystème. Certains électeurs frontistes, conscient que M. Le Pen ne sera jamais élu président, pourraient voter Bayrou voire Royal pour faire barrage à Nicolas Sarkozy, auquel ils reprochent notamment ses positions en faveur des Etats-Unis. M. Le Pen bénéficie toutefois de la crise sociale, du sentiment d'insécurité et d'une banalisation d'une partie de ses idées. Son âge avancé (79 ans) pourrait aussi décomplexer des électeurs.
OLIVIER BESANCENOT.
Le candidat de la LCR espère surnager sur la vague du "vote utile". Il avait percé en 2002 en obtenant 4,32 % des voix, juste derrière Arlette Laguiller. Cette fois, il pourrait distancer sa rivale de Lutte ouvrière, mais aussi Marie-George Buffet. C'était l'objectif que s'était fixé la LCR : "écraser" le PCF et prendre la tête d'une "nouvelle génération politique" en se marquant "100 % indépendant du PS". Il a su séduire une frange de la jeunesse étudiante et de jeunes salariés précarisés. Reste à négocier le lendemain du premier tour avec des électeurs qui - la LCR l'a entendu jusqu'à plus soif - attendent une consigne claire de soutien.
ARLETTE LAGUILLER.
La candidate de Lutte ouvrière risque de terminer sa sixième et dernière campagne par un score plus faible qu'en 1995 et 2002 où elle avait dépassé les 5 %. Le vote utile en faveur de Mme Royal et la concurrence du jeune Besancenot ont grignoté son électorat. La porte-parole de LO pourrait payer aussi l'absence de consigne au soir du 21 avril 2002. Le "blanc bonnet-bonnet blanc" de Mme Laguiller ne passe plus, même auprès de ses sympathisants ouvriers. La direction de LO entend reprendre la main en affichant quatre successeures potentielles à "Arlette".
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