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Election presidentielle 2007
Invité- Invité
- Message n°126
Re: Election presidentielle 2007
non zinc , ds ses cas la vote pr le postier et son gnifique style jean basket enormissime !!!
brice- Nombre de messages : 1600
Age : 52
Localisation : Annet sur Marne
Réputation : 7
Points : 315
Date d'inscription : 23/10/2006
- Message n°127
Re: Election presidentielle 2007
Je trouve assez pitoyable cette ribambelle de stars ou pseudo-stars qui viennent soutenir l'un ou l'autre des candidats. Cela a toujours existé mais ça m'insupporte.
J'ajouterais que je ne me retrouve pas dans le programme de Ségolène ou assez peu. Si je prêche pour ma paroisse, en qualité de chef de très petite entreprise, je ne voterais pas Ségolène mais pour Bayrou. Néanmoins je ne voterais pas uniquement en cette qualité. Mais franchement je suis très très peu convaincu.
Je ne vois pas d'élan, d'espoir particulier dans ce programme.
J'en viens même à me demander si je vais aller voter !! C'est grave docteur ?
J'ajouterais que je ne me retrouve pas dans le programme de Ségolène ou assez peu. Si je prêche pour ma paroisse, en qualité de chef de très petite entreprise, je ne voterais pas Ségolène mais pour Bayrou. Néanmoins je ne voterais pas uniquement en cette qualité. Mais franchement je suis très très peu convaincu.
Je ne vois pas d'élan, d'espoir particulier dans ce programme.
J'en viens même à me demander si je vais aller voter !! C'est grave docteur ?
Invité- Invité
- Message n°128
Re: Election presidentielle 2007
Moi je vote pour tonton JP car j'ai adoré son Teeshirt
Tonton presente toi et je vote pour toi (Tu me fera un prix sur mes impots, si tu es president ??)
Tonton PRESIDENT,Tonton PRESIDENT,Tonton PRESIDENT,
Tonton presente toi et je vote pour toi (Tu me fera un prix sur mes impots, si tu es president ??)
Tonton PRESIDENT,Tonton PRESIDENT,Tonton PRESIDENT,
Invité- Invité
- Message n°129
Re: Election presidentielle 2007
moi aussi jsui perplexe sur tout...même sur Bayrou que j'ai regardé jeudi soir....
Invité- Invité
- Message n°130
Re: Election presidentielle 2007
en tt cas , une seule chose est sure , le futur president ne fera pas vraiment bougé les choses pr le francais lambda , qu il soit salarié ou chef d entreprise ...
ptete voter pr besance ou bové au 1er tour finalement ...
ptete voter pr besance ou bové au 1er tour finalement ...
rene- Nombre de messages : 1873
Age : 80
Localisation : neuilly sur marne
Réputation : 21
Points : 2021
Date d'inscription : 27/10/2006
- Message n°131
election présidentielle
J'ai écouté François hier soir chez Estelle Denis, c'était très intérressant.
Il se pourrair qu'il soit présent au deuxième tour si les éventuels électeurs de gauche se la joue Bové, Besancenot ou Voynet en se disant que le programme PS ne rasemblera pas la majorité de gauche au 1et tour.
Justement il ne faut pas aller vers l'utopie mais ce dire que voter utile c'est faire barrage tout de suite et mettre K.O l'ultra libéralisme de NS. Car selon moi si FB est au 2eme tour c'est mettre le tapis rouge à qui vous savez. Alors ce soir écoutez Ségolène sans à priori.
La critique est aisée, l'art est difficile.
Il se pourrair qu'il soit présent au deuxième tour si les éventuels électeurs de gauche se la joue Bové, Besancenot ou Voynet en se disant que le programme PS ne rasemblera pas la majorité de gauche au 1et tour.
Justement il ne faut pas aller vers l'utopie mais ce dire que voter utile c'est faire barrage tout de suite et mettre K.O l'ultra libéralisme de NS. Car selon moi si FB est au 2eme tour c'est mettre le tapis rouge à qui vous savez. Alors ce soir écoutez Ségolène sans à priori.
La critique est aisée, l'art est difficile.
Invité- Invité
- Message n°132
Re: Election presidentielle 2007
moi mon vote ira au 1er tour , ira au postier , a bové ou a francois ... au 2eme tour , on verra ...
tiens d ailleurs si jme magne pas le cul pr faire le necessaire pr aller au conculat , jaurais pas le droit de voter !!!! hihihi
tiens d ailleurs si jme magne pas le cul pr faire le necessaire pr aller au conculat , jaurais pas le droit de voter !!!! hihihi
Invité- Invité
- Message n°133
Re: Election presidentielle 2007
voici un test marrant
http://www.quelcandidat.com/quel-candidat-vous-ressemble.php
voici mes resultas , jai honte ...
Vous ressemblez à Antoine Waechter
52%
Vos points communs avec les autres candidats
2/ Nicolas Dupont-Aignan
48%
3/ Ségolène Royal
44%
4/ Jean-Philippe Allenbach
44%
5/ Dominique Voynet
44%
6/ Frédéric Nihous
44%
7/ Corinne Lepage
44%
8/ Leila Bouachera
40%
9/ Jean-Marc Governatori
40%
10/ Philippe de Villiers
40%
11/ François Bayrou
36%
12/ Robert Baud
36%
13/ Nicolas Miguet
36%
14/ Nicolas Sarkozy
36%
15/ Yvan Bachaud
32%
16/ Marie-Georges Buffet
32%
17/ Michel Baillif
28%
18/ Lucien Sorreda
24%
19/ Jean-Marie Le Pen
24%
20/ Olivier Besancenot
20%
21/ Arlette Laguiller
12%
http://www.quelcandidat.com/quel-candidat-vous-ressemble.php
voici mes resultas , jai honte ...
Vous ressemblez à Antoine Waechter
52%
Vos points communs avec les autres candidats
2/ Nicolas Dupont-Aignan
48%
3/ Ségolène Royal
44%
4/ Jean-Philippe Allenbach
44%
5/ Dominique Voynet
44%
6/ Frédéric Nihous
44%
7/ Corinne Lepage
44%
8/ Leila Bouachera
40%
9/ Jean-Marc Governatori
40%
10/ Philippe de Villiers
40%
11/ François Bayrou
36%
12/ Robert Baud
36%
13/ Nicolas Miguet
36%
14/ Nicolas Sarkozy
36%
15/ Yvan Bachaud
32%
16/ Marie-Georges Buffet
32%
17/ Michel Baillif
28%
18/ Lucien Sorreda
24%
19/ Jean-Marie Le Pen
24%
20/ Olivier Besancenot
20%
21/ Arlette Laguiller
12%
Invité- Invité
- Message n°134
Re: Election presidentielle 2007
Humeur du jour :
Je le dis haut et fort , aucun des candidats de l UMP et du PS n aura ma voie au 1er tour , je voterais pr un vote de changement !!!
Le francais m enerve !!! il se plaint ,mais continue a mettre en place des gens qui ont deja eu les pleins pouvoirs !!! moi je serais a la place des politiques de l ump et du ps , je me dirais , ne changeons rien , continuons , car le francais a beau ns critiquer , ns detester , il votera tjrs pr nous !!! c est l effet mouton !!!
alors ds ses cas , je le dis haut et fort , si sarko ou sego sont a l elysée , ns venez pas vous plaindre , ne faites pas de manifs au mois de septembre prochain , car on ne recolte que ce que l on seme !!!
combien de decennie faudra t il pr comprendre qu il faut arretter de voter pr ses gens la qui ont montré durant de longues annees leurs incapacités a gouverner en protegeant les interets du peuple (et ca ump et ps pele mele!!!) !!!
Si jetais sego ou sarko je me dirais , continuons , gardons le meme cap , on peut meme encore leur en remettre plusieurs couches , car a priori ca ne suffit tjrs , il continue a voter pr ns ... les bougres ne comprennent tjrs pas ...ns avons justes a ns montrer compatissant de leur sort de temps a autres
le francais m enerve , il rouspete constamment contre ses politiques , mais vote sans se poser de question pr la meme frange ....
vs etes salarié du publique ou du privé ? gagné moins de 4000 euros par mois ? et vous vous apprettez a voter sarko ou sego ??? c est bien , continuons , allons y gaiement , mais s il vous plait , que l on ne vous entendent plus rouspeter par la suite , acceptez votre sort de mouton ... car les deux bergers st deja la , tondeuse a la main ,certes la tondeuse de la bergere de gauche fait un peu moins mal , la bergere a l air moins sournoise car c est une femme , mais a la final on se retrouve tt de meme tondu ....
alors je dirais pr ceux qui ne veulent pas pr "X" raisons voter pr besance ou bové (ce que je concois et comprend), s il vous plait donner la chance a l unique personne qui pr le moment a l air de bonne volonté ds le lot des candidats , le bien nommé bayrou ...
Hormis cela , que personne ne viennent ce plaindre si a la tete de l etat est placé un elephant du ps ou un mastodonte de l ump ... car vous pouvez en etre sur , rien ne va changer !!!!
Je le dis haut et fort , aucun des candidats de l UMP et du PS n aura ma voie au 1er tour , je voterais pr un vote de changement !!!
Le francais m enerve !!! il se plaint ,mais continue a mettre en place des gens qui ont deja eu les pleins pouvoirs !!! moi je serais a la place des politiques de l ump et du ps , je me dirais , ne changeons rien , continuons , car le francais a beau ns critiquer , ns detester , il votera tjrs pr nous !!! c est l effet mouton !!!
alors ds ses cas , je le dis haut et fort , si sarko ou sego sont a l elysée , ns venez pas vous plaindre , ne faites pas de manifs au mois de septembre prochain , car on ne recolte que ce que l on seme !!!
combien de decennie faudra t il pr comprendre qu il faut arretter de voter pr ses gens la qui ont montré durant de longues annees leurs incapacités a gouverner en protegeant les interets du peuple (et ca ump et ps pele mele!!!) !!!
Si jetais sego ou sarko je me dirais , continuons , gardons le meme cap , on peut meme encore leur en remettre plusieurs couches , car a priori ca ne suffit tjrs , il continue a voter pr ns ... les bougres ne comprennent tjrs pas ...ns avons justes a ns montrer compatissant de leur sort de temps a autres
le francais m enerve , il rouspete constamment contre ses politiques , mais vote sans se poser de question pr la meme frange ....
vs etes salarié du publique ou du privé ? gagné moins de 4000 euros par mois ? et vous vous apprettez a voter sarko ou sego ??? c est bien , continuons , allons y gaiement , mais s il vous plait , que l on ne vous entendent plus rouspeter par la suite , acceptez votre sort de mouton ... car les deux bergers st deja la , tondeuse a la main ,certes la tondeuse de la bergere de gauche fait un peu moins mal , la bergere a l air moins sournoise car c est une femme , mais a la final on se retrouve tt de meme tondu ....
alors je dirais pr ceux qui ne veulent pas pr "X" raisons voter pr besance ou bové (ce que je concois et comprend), s il vous plait donner la chance a l unique personne qui pr le moment a l air de bonne volonté ds le lot des candidats , le bien nommé bayrou ...
Hormis cela , que personne ne viennent ce plaindre si a la tete de l etat est placé un elephant du ps ou un mastodonte de l ump ... car vous pouvez en etre sur , rien ne va changer !!!!
Invité- Invité
- Message n°135
Re: Election presidentielle 2007
Bayrou vainqueur de Sarkozy par 55-45%, Sarkozy de Royal par 52-48%, selon un sondage LH2
agrandir la photo
PARIS (AFP) - François Bayrou (UDF) l'emporterait face à Nicolas Sarkozy par 55% contre 45% au second tour, mais dans l'hypothèse d'un affrontement avec Ségolène Royal (PS), le candidat UMP gagnerait par 52% contre 48%, selon un sondage LH2 pour RMC-BFM TV-20 Minutes rendu public lundi.
Une hypothèse de second tour entre MM. Bayrou et Sarkozy n'avait pas été testée jusque-là par cet institut. 6% des sondés se disant certains d'aller voter n'ont pas exprimé d'intention de vote.
Au premier tour, Nicolas Sarkozy arrive toujours en tête, stable à 28% par rapport à un sondage des 2-3 mars. Il devance Ségolène Royal (PS), qui perd un point à 26%. François Bayrou progresse de 2 points à 22%.
Jean-Marie Le Pen (FN) obtient 13,5% (-0,5), alors qu'aucun autre candidat ne dépasse 2,5% au premier tour.
Marie-George Buffet (PCF) obtient 2,5% (=), Arlette Laguiller (LO) 2% (=), José Bové 1,5% (-0,5), Olivier Besancenot (LCR) obtient 2% (+0,5), Philippe de Villiers (MPF) 1,5% (+0,5), Dominique Voynet (Verts) 1% (=). Frédéric Nihous, Nicolas Dupont-Aignan, Gérard Schivardi et Corinne Lepage, qui s'est ralliée à M. Bayrou ce week-end, après la réalisation de ce sondage, sont en-dessous de cette barre.
13% des personnes interrogées se disant certaines d'aller voter n'ont pas exprimé d'intention de vote pour le premier tour.
Parmi celles ayant exprimé une intention de vote pour le premier tour, 45% (+3) disent "avoir fait définitivement leur choix", 31% (=) disant "avoir une préférence marquée pour (un) candidat mais pouvoir encore changer d'avis", et 24% (-3) "hésiter encore entre ce candidat et d'autres candidats".
Pour le second tour, Nicolas Sarkozy l'emporterait par 52% (=) des intentions de vote, contre Ségolène Royal à 48%. 6% des sondés se disant certains d'aller voter n'ont pas exprimé d'intention de vote.
Sondage réalisé par téléphone les 12 et 13 mars 2007 sur un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas). Notice consultable à la Commission des sondages.
Par ailleurs, selon la quatorzième vague du baromètre présidentiel TNS-Sofres-Unilog pour Le Figaro-RTL-LCI paru lundi dans le quotidien, Nicolas Sarkozy l'emporterait au second tour de l'élection présidentielle avec 52% (-2) des voix face à Ségolène Royal, créditée de 48% (+2) des intentions de vote, 18% des personnes certaines d'aller voter n'ont pas exprimé d'intention de vote.
Au premier tour, M. Sarkozy arrive en tête, selon ce sondage TNS-Sofres-Unilog, avec 27% des intentions de vote mais recule de 4%. Mme Royal en recueille 25,5% (=), tandis que François Bayrou arrive en troisième position à 23% (+4,5%). Jean-Marie Le Pen est à 12% (=).
Olivier Besancenot est à 4%, Arlette Laguiller à 2,5%, José Bové, Marie-George Buffet et Philippe de Villiers à 1,5%, Dominique Voynet à 1%.
Viennent ensuite Corinne Lepage (0,5%), qui a rejoint François Bayrou depuis, Frédéric Nihous et Nicolas Dupont-Aignan (-de 0,5%).
Sondage réalisé par téléphone les 7 et 8 mars auprès d'un échantillon national de 1.000 personnes, représentatif de la population inscrite sur les listes électorales (méthode des quotas). Notice détaillée consultable auprès de la Commission des sondages.
agrandir la photo
PARIS (AFP) - François Bayrou (UDF) l'emporterait face à Nicolas Sarkozy par 55% contre 45% au second tour, mais dans l'hypothèse d'un affrontement avec Ségolène Royal (PS), le candidat UMP gagnerait par 52% contre 48%, selon un sondage LH2 pour RMC-BFM TV-20 Minutes rendu public lundi.
Une hypothèse de second tour entre MM. Bayrou et Sarkozy n'avait pas été testée jusque-là par cet institut. 6% des sondés se disant certains d'aller voter n'ont pas exprimé d'intention de vote.
Au premier tour, Nicolas Sarkozy arrive toujours en tête, stable à 28% par rapport à un sondage des 2-3 mars. Il devance Ségolène Royal (PS), qui perd un point à 26%. François Bayrou progresse de 2 points à 22%.
Jean-Marie Le Pen (FN) obtient 13,5% (-0,5), alors qu'aucun autre candidat ne dépasse 2,5% au premier tour.
Marie-George Buffet (PCF) obtient 2,5% (=), Arlette Laguiller (LO) 2% (=), José Bové 1,5% (-0,5), Olivier Besancenot (LCR) obtient 2% (+0,5), Philippe de Villiers (MPF) 1,5% (+0,5), Dominique Voynet (Verts) 1% (=). Frédéric Nihous, Nicolas Dupont-Aignan, Gérard Schivardi et Corinne Lepage, qui s'est ralliée à M. Bayrou ce week-end, après la réalisation de ce sondage, sont en-dessous de cette barre.
13% des personnes interrogées se disant certaines d'aller voter n'ont pas exprimé d'intention de vote pour le premier tour.
Parmi celles ayant exprimé une intention de vote pour le premier tour, 45% (+3) disent "avoir fait définitivement leur choix", 31% (=) disant "avoir une préférence marquée pour (un) candidat mais pouvoir encore changer d'avis", et 24% (-3) "hésiter encore entre ce candidat et d'autres candidats".
Pour le second tour, Nicolas Sarkozy l'emporterait par 52% (=) des intentions de vote, contre Ségolène Royal à 48%. 6% des sondés se disant certains d'aller voter n'ont pas exprimé d'intention de vote.
Sondage réalisé par téléphone les 12 et 13 mars 2007 sur un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas). Notice consultable à la Commission des sondages.
Par ailleurs, selon la quatorzième vague du baromètre présidentiel TNS-Sofres-Unilog pour Le Figaro-RTL-LCI paru lundi dans le quotidien, Nicolas Sarkozy l'emporterait au second tour de l'élection présidentielle avec 52% (-2) des voix face à Ségolène Royal, créditée de 48% (+2) des intentions de vote, 18% des personnes certaines d'aller voter n'ont pas exprimé d'intention de vote.
Au premier tour, M. Sarkozy arrive en tête, selon ce sondage TNS-Sofres-Unilog, avec 27% des intentions de vote mais recule de 4%. Mme Royal en recueille 25,5% (=), tandis que François Bayrou arrive en troisième position à 23% (+4,5%). Jean-Marie Le Pen est à 12% (=).
Olivier Besancenot est à 4%, Arlette Laguiller à 2,5%, José Bové, Marie-George Buffet et Philippe de Villiers à 1,5%, Dominique Voynet à 1%.
Viennent ensuite Corinne Lepage (0,5%), qui a rejoint François Bayrou depuis, Frédéric Nihous et Nicolas Dupont-Aignan (-de 0,5%).
Sondage réalisé par téléphone les 7 et 8 mars auprès d'un échantillon national de 1.000 personnes, représentatif de la population inscrite sur les listes électorales (méthode des quotas). Notice détaillée consultable auprès de la Commission des sondages.
Invité- Invité
- Message n°136
Re: Election presidentielle 2007
L’ALTERNATIVE BOVE
UNE CANDIDATURE DIFFERENTE POUR UN PROJET DIFFERENT
On me demande souvent « mais en quoi la candidature de Bové apporte-t-elle quelque chose d’original, à gauche ; en quoi est-elle différente des autres candidatures antilibérales ? » Pourtant, quand on connaît José Bové, quand on connaît la démarche unitaire dans laquelle il s’est inscrit dès octobre 2004 en co-signant « l’Appel des 200 » à dire non à la Constitution européenne et ce qui a suivi, l’originalité de la candidature de José saute aux yeux. Sa candidature est d’abord une candidature citoyenne ; c’est ensuite celle de l’insurrection électorale. C’est, à gauche, la seule candidature de rassemblement. C’est la voix de ceux qu’on n’écoute pas. C’est aussi une candidature trait d’union. C’est enfin une candidature pour les défis que ce siècle pose à la démocratie.
Une candidature citoyenne : un simple citoyen, confronté à l’injustice de règlements européens et internationaux s’est levé pour les dénoncer et les combattre. Il a montré le chemin de la rébellion non violente pour dénoncer la « malbouffe » et le danger des règles de l’OMC. Sa candidature, c’est le prolongement naturel d’un combat où nous nous sommes retrouvés à ses côtés à Millau, à Seattle, à Porto Alegre, sur le Larzac et partout en France, en Europe et dans le monde où le néolibéralisme nie la dignité qui est en chaque être humain.
La candidature de l’insurrection électorale : la candidature de José Bové signifie : voter, c’est poser un acte qui donne du pouvoir. C’est affirmer que chacune et chacun nous avons plus d’influence qu’on veut bien le dire. Même si la démarche électorale de gauche doit toujours s’accompagner d’un puissant mouvement social pour aboutir à ses objectifs, le vote donne un vrai pouvoir à celles et ceux qui veulent s’en servir. Le 29 mai 2005 l’a démontré.
La seule candidature de rassemblement : aucun candidat de gauche ne peut se prévaloir, comme José Bové, d’être porté par des dizaines de milliers de femmes et d’hommes sans adhésion à un parti et, en même temps, d’être soutenu par des milliers de sympathisants du PS, des Verts, des Alternatifs, du PCF et de la LCR, par des élus de ces formations politiques, par des partisans d’un questionnement sur la croissance, par des militants syndicaux, par des militants associatifs, par des intellectuels et des artistes. C’est la seule candidature qui puisse se prévaloir d’un tel rassemblement.
La voix des sans voix : José Bové est incontestablement, sans qu’il ait été besoin de lancer des opérations médiatiques pour le faire croire, la voix des quartiers et des banlieues au sein desquels, spontanément, se sont créés des comités en faveur de sa candidature. C’est la voix de ceux qui désespéraient de la politique et qui se reconnaissent dans un rebelle pacifique qui ne se sert pas d’eux.
Une candidature trait d’union : José Bové incarne, comme personne d’autre, le lien entre les luttes sociales et ce qu’on a appelé un temps les nouvelles questions de société et qui sont, notamment, les questions du cadre de vie et du rapport de l’humain avec la nature. Cette candidature est aussi verte que rouge et aussi rouge que verte. Elle incarne cette gauche lucide qui affirme que le productivisme libéral détruit l’environnement et qu’il n’est pas possible de combattre les nuisances si on ne combat pas en même temps le système qui les produit.
Une candidature pour l’avenir : José Bové porte une immense espérance. Il n’est le candidat d’aucun parti et il rassemble au-delà des logiques et des intérêts d’appareils qui ont si souvent divisé le peuple de gauche. Il porte l’espérance d’une nouvelle manière d’agir ensemble dans l’espace public, d’une refondation de la démocratie qui ne sera plus confisquée. Face au déclin de la démocratie, cette candidature, c’est celle qu’attendent les milliers de femmes et d’hommes qui ont réinvesti l’espace public pendant la campagne contre le Traité constitutionnel européen sans pour autant appartenir à un parti.
Une candidature collective : la candidature de José Bové s’inscrit dans une démarche dont il n’est qu’un des porte-parole. Cette démarche poursuit, malgré les replis partisans de certains, la volonté de construire une nouvelle gauche de transformation sociale. Comme nous le disons souvent, José Bové, c’est le nom qu’il faut mettre sur le bulletin de vote lors de l’élection présidentielle parce qu’il ne peut y en avoir qu’un seul. Mais à ses côtés, il y a des porte-parole représentatifs de toutes les sensibilités qui s’associent à un projet collectif.
Ce projet est né d’un travail commun, intense et inédit, au sein de plus de 800 collectifs locaux qui, ensemble, ont pendant des mois débattu et finalement adopté 125 propositions pour une alternative antilibérale. Ces propositions constituent une base que nous complétons, que nous enrichissons, que nous améliorons au travers des débats citoyens que nous avons entrepris bien avant que d’autres découvrent, un peu tard, les mérites de la démocratie participative. Les grands axes de notre projet sont issus des 125 propositions et des débats qui se poursuivent.
Notre ambition est d’offrir aux libéralismes de droite et de gauche une véritable alternative démocratique, sociale, féministe, environnementale, antiraciste et solidaire. Ce qui implique non seulement des choix clairs sur les contenus, mais également sur nos rapports avec la direction du PS.
Nous n’avons aucune affinité avec le programme du PS et les propositions de sa candidate. Plus que la droite, le PS, de 1983 à 2002, a été le concepteur, le négociateur et le signataire des principaux textes nationaux et européens qui sont à la base du capitalisme dérégulé et financiarisé que nous subissons. C’est le PS qui a fait voter la loi de dérégulation financière de 1986. C’est le socialiste Jacques Delors qui est à l’origine de l’Acte unique européen et du Traité de Maastricht, deux traités qui empêchent l’Europe sociale et poussent à la destruction des services publics. C’est le socialiste Lionel Jospin qui a apporté sa contribution à la stratégie de Lisbonne et aux accords de Barcelone qui sont à l’origine de la proposition Bolkestein et de la privatisation d’EDF-GDF. C’est le gouvernement Jospin, cette gauche plurielle, qui a plus privatisé que les gouvernements Balladur et Juppé réunis. En 2005, Ségolène Royal a défendu avec ardeur un projet de société profondément néolibéral pour la France et l’Europe. Le PS n’a procédé à aucun bilan, à aucune remise en question de ces années de démantèlement des acquis sociaux et d’affaiblissement de l’État. Au contraire, il persiste. Et s’aligne sur celui, issu de ses rangs, qui dirige aujourd’hui l’Organisation Mondiale du Commerce.
Nous sommes fidèles à la responsabilité que nous avons prise en appelant au rejet de la Constitution européenne. Et nous entendons rester cohérents avec nos choix. Nous ne serons pas d’un gouvernement dirigé par le Parti socialiste. Nous ne serons pas d’une majorité parlementaire autour du Parti socialiste. Nous entendons, à partir de l’élection présidentielle, créer une dynamique qui débouchera, aux élections législatives, sur un nouveau rapport de forces à gauche susceptible de nous permettre, en gardant les mains libres, de peser sur les choix qui seront à faire à l’Assemblée nationale. Et nous ne nous isolerons pas davantage dans une opposition systématique.
C’est sur cet engagement dépourvu de toute ambiguïté que nous entendons porter notre projet et solliciter l’appui des Françaises et des Français. C’est sur cet engagement que nous voulons construire l’espoir.
UNE CANDIDATURE DIFFERENTE POUR UN PROJET DIFFERENT
On me demande souvent « mais en quoi la candidature de Bové apporte-t-elle quelque chose d’original, à gauche ; en quoi est-elle différente des autres candidatures antilibérales ? » Pourtant, quand on connaît José Bové, quand on connaît la démarche unitaire dans laquelle il s’est inscrit dès octobre 2004 en co-signant « l’Appel des 200 » à dire non à la Constitution européenne et ce qui a suivi, l’originalité de la candidature de José saute aux yeux. Sa candidature est d’abord une candidature citoyenne ; c’est ensuite celle de l’insurrection électorale. C’est, à gauche, la seule candidature de rassemblement. C’est la voix de ceux qu’on n’écoute pas. C’est aussi une candidature trait d’union. C’est enfin une candidature pour les défis que ce siècle pose à la démocratie.
Une candidature citoyenne : un simple citoyen, confronté à l’injustice de règlements européens et internationaux s’est levé pour les dénoncer et les combattre. Il a montré le chemin de la rébellion non violente pour dénoncer la « malbouffe » et le danger des règles de l’OMC. Sa candidature, c’est le prolongement naturel d’un combat où nous nous sommes retrouvés à ses côtés à Millau, à Seattle, à Porto Alegre, sur le Larzac et partout en France, en Europe et dans le monde où le néolibéralisme nie la dignité qui est en chaque être humain.
La candidature de l’insurrection électorale : la candidature de José Bové signifie : voter, c’est poser un acte qui donne du pouvoir. C’est affirmer que chacune et chacun nous avons plus d’influence qu’on veut bien le dire. Même si la démarche électorale de gauche doit toujours s’accompagner d’un puissant mouvement social pour aboutir à ses objectifs, le vote donne un vrai pouvoir à celles et ceux qui veulent s’en servir. Le 29 mai 2005 l’a démontré.
La seule candidature de rassemblement : aucun candidat de gauche ne peut se prévaloir, comme José Bové, d’être porté par des dizaines de milliers de femmes et d’hommes sans adhésion à un parti et, en même temps, d’être soutenu par des milliers de sympathisants du PS, des Verts, des Alternatifs, du PCF et de la LCR, par des élus de ces formations politiques, par des partisans d’un questionnement sur la croissance, par des militants syndicaux, par des militants associatifs, par des intellectuels et des artistes. C’est la seule candidature qui puisse se prévaloir d’un tel rassemblement.
La voix des sans voix : José Bové est incontestablement, sans qu’il ait été besoin de lancer des opérations médiatiques pour le faire croire, la voix des quartiers et des banlieues au sein desquels, spontanément, se sont créés des comités en faveur de sa candidature. C’est la voix de ceux qui désespéraient de la politique et qui se reconnaissent dans un rebelle pacifique qui ne se sert pas d’eux.
Une candidature trait d’union : José Bové incarne, comme personne d’autre, le lien entre les luttes sociales et ce qu’on a appelé un temps les nouvelles questions de société et qui sont, notamment, les questions du cadre de vie et du rapport de l’humain avec la nature. Cette candidature est aussi verte que rouge et aussi rouge que verte. Elle incarne cette gauche lucide qui affirme que le productivisme libéral détruit l’environnement et qu’il n’est pas possible de combattre les nuisances si on ne combat pas en même temps le système qui les produit.
Une candidature pour l’avenir : José Bové porte une immense espérance. Il n’est le candidat d’aucun parti et il rassemble au-delà des logiques et des intérêts d’appareils qui ont si souvent divisé le peuple de gauche. Il porte l’espérance d’une nouvelle manière d’agir ensemble dans l’espace public, d’une refondation de la démocratie qui ne sera plus confisquée. Face au déclin de la démocratie, cette candidature, c’est celle qu’attendent les milliers de femmes et d’hommes qui ont réinvesti l’espace public pendant la campagne contre le Traité constitutionnel européen sans pour autant appartenir à un parti.
Une candidature collective : la candidature de José Bové s’inscrit dans une démarche dont il n’est qu’un des porte-parole. Cette démarche poursuit, malgré les replis partisans de certains, la volonté de construire une nouvelle gauche de transformation sociale. Comme nous le disons souvent, José Bové, c’est le nom qu’il faut mettre sur le bulletin de vote lors de l’élection présidentielle parce qu’il ne peut y en avoir qu’un seul. Mais à ses côtés, il y a des porte-parole représentatifs de toutes les sensibilités qui s’associent à un projet collectif.
Ce projet est né d’un travail commun, intense et inédit, au sein de plus de 800 collectifs locaux qui, ensemble, ont pendant des mois débattu et finalement adopté 125 propositions pour une alternative antilibérale. Ces propositions constituent une base que nous complétons, que nous enrichissons, que nous améliorons au travers des débats citoyens que nous avons entrepris bien avant que d’autres découvrent, un peu tard, les mérites de la démocratie participative. Les grands axes de notre projet sont issus des 125 propositions et des débats qui se poursuivent.
Notre ambition est d’offrir aux libéralismes de droite et de gauche une véritable alternative démocratique, sociale, féministe, environnementale, antiraciste et solidaire. Ce qui implique non seulement des choix clairs sur les contenus, mais également sur nos rapports avec la direction du PS.
Nous n’avons aucune affinité avec le programme du PS et les propositions de sa candidate. Plus que la droite, le PS, de 1983 à 2002, a été le concepteur, le négociateur et le signataire des principaux textes nationaux et européens qui sont à la base du capitalisme dérégulé et financiarisé que nous subissons. C’est le PS qui a fait voter la loi de dérégulation financière de 1986. C’est le socialiste Jacques Delors qui est à l’origine de l’Acte unique européen et du Traité de Maastricht, deux traités qui empêchent l’Europe sociale et poussent à la destruction des services publics. C’est le socialiste Lionel Jospin qui a apporté sa contribution à la stratégie de Lisbonne et aux accords de Barcelone qui sont à l’origine de la proposition Bolkestein et de la privatisation d’EDF-GDF. C’est le gouvernement Jospin, cette gauche plurielle, qui a plus privatisé que les gouvernements Balladur et Juppé réunis. En 2005, Ségolène Royal a défendu avec ardeur un projet de société profondément néolibéral pour la France et l’Europe. Le PS n’a procédé à aucun bilan, à aucune remise en question de ces années de démantèlement des acquis sociaux et d’affaiblissement de l’État. Au contraire, il persiste. Et s’aligne sur celui, issu de ses rangs, qui dirige aujourd’hui l’Organisation Mondiale du Commerce.
Nous sommes fidèles à la responsabilité que nous avons prise en appelant au rejet de la Constitution européenne. Et nous entendons rester cohérents avec nos choix. Nous ne serons pas d’un gouvernement dirigé par le Parti socialiste. Nous ne serons pas d’une majorité parlementaire autour du Parti socialiste. Nous entendons, à partir de l’élection présidentielle, créer une dynamique qui débouchera, aux élections législatives, sur un nouveau rapport de forces à gauche susceptible de nous permettre, en gardant les mains libres, de peser sur les choix qui seront à faire à l’Assemblée nationale. Et nous ne nous isolerons pas davantage dans une opposition systématique.
C’est sur cet engagement dépourvu de toute ambiguïté que nous entendons porter notre projet et solliciter l’appui des Françaises et des Français. C’est sur cet engagement que nous voulons construire l’espoir.
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- Message n°137
Re: Election presidentielle 2007
Yves Salesse chiffre les 125 propositions portées par Bové (Marianne)
lundi 19 février 2007
Yves Salesse : « Aucun salarié licencié ne sera laissé sur le carreau ! »
Le programme de José Bové, basé sur les 125 propositions des collectifs antilibéraux vient de sortir. Yves Salesse, président de la fondation Copernic, chiffre son coût.
Marianne2007.info : Quel est le coût du programme de José Bové ? Yves Salesse : Nous avons chiffré le coût des 125 propositions des collectifs antilibéraux à 160 milliards d’euros. Il faut voir qu’on a chiffré très largement par rapport aux autres candidats pour bien montrer l’ampleur de la tâche à accomplir. Par exemple, nous avons inclus dans nos calculs l’extension des 35 heures ou la mise en place des 32 heures. On sait aussi qu’un million de chômeurs en moins cela se traduirait par 9 milliards d’euros de recettes fiscales. De la même manière, 1% de croissance supplémentaire représente 3 milliards d’euros de gains pour l’Etat. Autant d’entrées d’argent que nous n’avons pas comptabilisées. On peut donc dire que nous proposons une enveloppe très large.
160 milliards d’euros, c’est un peu plus de la moitié du budget de l’Etat... Attention. Nous ne parlons pas de dépenses publiques, nous parlons de transferts de ressources. En vingt ans, dix points de PIB sont partis rétribuer le capital au détriment du travail. Nous sollicitons donc les profits des entreprises et les gains financiers. Tous les ans, les revenus des travailleurs sont amputés de 180 milliards d’euros, si l’on se réfère à la répartition entre capital et travail qui existait à la fin des années 70 ! On compte reprendre 160 milliards d’euros. Ce n’est pas une révolution. Nous voulons simplement opérer au profit du travail un transfert équivalent à celui qui s’est fait au profit du capital ces vingt dernières années.
Comment prenez-vous cet argent ? En créant de nouvelles taxes ? On peut procéder de plusieurs manières. Nous optons principalement pour une prise en charge directe par les entreprises. Cela permettra de porter le Smic à 1500 euros bruts immédiatement et d’augmenter de 300 euros les salaires. Nous faisons le même raisonnement pour tenir cet autre engagement fort : aucun travailleur licencié ne sera laissé sur le carreau. Et ce n’est pas une proposition de meeting. Le salarié licencié gardera son contrat de travail avec l’intégralité de son salaire et de ses droits retraite. Payé par qui ? Par un fond mutualisé qui sera abondé par de nouveaux prélèvements sur les profits.
Pourquoi travailler si le salaire reste le même ? A de très rares exceptions près, les gens ont besoin d’un travail pour avoir une reconnaissance sociale et se sentir utile. Sinon, comment comprendre le travail des femmes ? Beaucoup de femmes font des travaux peu qualifiés et précaires. Entre le coût des frais de garde, les pertes d’allocations diverses et ce que rapporte le salaire, le différentiel est assez mince. On voit bien que travailler est avant tout une façon d’acquérir une autonomie.
Vos projets mettront donc à contribution les profits des entreprises. Mais cette manne suffit-elle à financer l’ensemble de votre programme ? Je vous le redis, 10 points de PIB, cela fait 180 milliards d’euros… Cela dit, nous prévoyons aussi un certain nombre de mesures fiscales. Ainsi nous souhaitons remettre à plat les 26 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales accordées aux entreprises. Enfin, nous examinerons de très près les 65 milliards d’euros d’aides consenties aux entreprises. Nous ne proposons pas de les supprimer toutes mais nous pensons que beaucoup d’aides sont inutiles voire néfastes.
Le renchérissement du coût de la main d’œuvre que vous assumez, ne risque t-il pas dans un contexte de concurrence internationale d’affaiblir les entreprises ? Nous avons bien évidemment examiné cette objection. Pour fixer le prix de vente d’un produit, une entreprise calcule le coût de production (main d’œuvre comprise). Elle répercute aussi sur le prix la part du profit à distribuer aux actionnaires. Or, ces cinq dernières années, les distributions de dividendes des entreprises du Cac 40 ont augmenté de 71,5%. Dans le même temps, les investissements productifs ont reculé de 41,4%. Les profits réalisés par les quarante plus grosses entreprises cotées dépassent aujourd’hui les 70 milliards d’euros par an. Observons la courbe du chômage ces vingt dernières années, elle a été strictement parallèle à celle des revenus financiers. Vous voyez bien que ces profits n’ont ni servi à augmenter les salaires ni à investir dans l’outil de production. Si nous ponctionnons les profits à distribuer aux actionnaires pour les reverser aux salariés, cela ne change rien au coût final du produit. Nos entreprises ne perdront rien de leur productivité…
lundi 19 février 2007
Yves Salesse : « Aucun salarié licencié ne sera laissé sur le carreau ! »
Le programme de José Bové, basé sur les 125 propositions des collectifs antilibéraux vient de sortir. Yves Salesse, président de la fondation Copernic, chiffre son coût.
Marianne2007.info : Quel est le coût du programme de José Bové ? Yves Salesse : Nous avons chiffré le coût des 125 propositions des collectifs antilibéraux à 160 milliards d’euros. Il faut voir qu’on a chiffré très largement par rapport aux autres candidats pour bien montrer l’ampleur de la tâche à accomplir. Par exemple, nous avons inclus dans nos calculs l’extension des 35 heures ou la mise en place des 32 heures. On sait aussi qu’un million de chômeurs en moins cela se traduirait par 9 milliards d’euros de recettes fiscales. De la même manière, 1% de croissance supplémentaire représente 3 milliards d’euros de gains pour l’Etat. Autant d’entrées d’argent que nous n’avons pas comptabilisées. On peut donc dire que nous proposons une enveloppe très large.
160 milliards d’euros, c’est un peu plus de la moitié du budget de l’Etat... Attention. Nous ne parlons pas de dépenses publiques, nous parlons de transferts de ressources. En vingt ans, dix points de PIB sont partis rétribuer le capital au détriment du travail. Nous sollicitons donc les profits des entreprises et les gains financiers. Tous les ans, les revenus des travailleurs sont amputés de 180 milliards d’euros, si l’on se réfère à la répartition entre capital et travail qui existait à la fin des années 70 ! On compte reprendre 160 milliards d’euros. Ce n’est pas une révolution. Nous voulons simplement opérer au profit du travail un transfert équivalent à celui qui s’est fait au profit du capital ces vingt dernières années.
Comment prenez-vous cet argent ? En créant de nouvelles taxes ? On peut procéder de plusieurs manières. Nous optons principalement pour une prise en charge directe par les entreprises. Cela permettra de porter le Smic à 1500 euros bruts immédiatement et d’augmenter de 300 euros les salaires. Nous faisons le même raisonnement pour tenir cet autre engagement fort : aucun travailleur licencié ne sera laissé sur le carreau. Et ce n’est pas une proposition de meeting. Le salarié licencié gardera son contrat de travail avec l’intégralité de son salaire et de ses droits retraite. Payé par qui ? Par un fond mutualisé qui sera abondé par de nouveaux prélèvements sur les profits.
Pourquoi travailler si le salaire reste le même ? A de très rares exceptions près, les gens ont besoin d’un travail pour avoir une reconnaissance sociale et se sentir utile. Sinon, comment comprendre le travail des femmes ? Beaucoup de femmes font des travaux peu qualifiés et précaires. Entre le coût des frais de garde, les pertes d’allocations diverses et ce que rapporte le salaire, le différentiel est assez mince. On voit bien que travailler est avant tout une façon d’acquérir une autonomie.
Vos projets mettront donc à contribution les profits des entreprises. Mais cette manne suffit-elle à financer l’ensemble de votre programme ? Je vous le redis, 10 points de PIB, cela fait 180 milliards d’euros… Cela dit, nous prévoyons aussi un certain nombre de mesures fiscales. Ainsi nous souhaitons remettre à plat les 26 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales accordées aux entreprises. Enfin, nous examinerons de très près les 65 milliards d’euros d’aides consenties aux entreprises. Nous ne proposons pas de les supprimer toutes mais nous pensons que beaucoup d’aides sont inutiles voire néfastes.
Le renchérissement du coût de la main d’œuvre que vous assumez, ne risque t-il pas dans un contexte de concurrence internationale d’affaiblir les entreprises ? Nous avons bien évidemment examiné cette objection. Pour fixer le prix de vente d’un produit, une entreprise calcule le coût de production (main d’œuvre comprise). Elle répercute aussi sur le prix la part du profit à distribuer aux actionnaires. Or, ces cinq dernières années, les distributions de dividendes des entreprises du Cac 40 ont augmenté de 71,5%. Dans le même temps, les investissements productifs ont reculé de 41,4%. Les profits réalisés par les quarante plus grosses entreprises cotées dépassent aujourd’hui les 70 milliards d’euros par an. Observons la courbe du chômage ces vingt dernières années, elle a été strictement parallèle à celle des revenus financiers. Vous voyez bien que ces profits n’ont ni servi à augmenter les salaires ni à investir dans l’outil de production. Si nous ponctionnons les profits à distribuer aux actionnaires pour les reverser aux salariés, cela ne change rien au coût final du produit. Nos entreprises ne perdront rien de leur productivité…
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- Message n°138
Re: Election presidentielle 2007
ca ne vs rappelle pas une certaine situation ???
Lorsque commencera l'An Mille qui vient après l'An Mille,
Le regard et l'esprit des hommes seront prisonniers.
Ils seront ivres et l'ignoreront.
Ils prendront les images et les reflets pour la vérité du monde.
On fera d'eux ce que l'on fait d'un mouton.
Alors les carnassiers viendront,
Les rapaces les mettront en troupeau pour mieux les guider vers l'abîme
Et les dresser les uns contre les autres.
On les écorchera pour prendre leur laine et leur peau,....
Lorsque commencera l'An Mille qui vient après l'An Mille,
Le regard et l'esprit des hommes seront prisonniers.
Ils seront ivres et l'ignoreront.
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Alors les carnassiers viendront,
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- Message n°140
Re: Election presidentielle 2007
On dirait qu'il a peur pour ses fesses le petit Sarko. Super image JB
Frantz- Nombre de messages : 794
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- Message n°141
Re: Election presidentielle 2007
JB a écrit:ca ne vs rappelle pas une certaine situation ???
Lorsque commencera l'An Mille qui vient après l'An Mille,
Le regard et l'esprit des hommes seront prisonniers.
Ils seront ivres et l'ignoreront.
Ils prendront les images et les reflets pour la vérité du monde.
On fera d'eux ce que l'on fait d'un mouton.
Alors les carnassiers viendront,
Les rapaces les mettront en troupeau pour mieux les guider vers l'abîme
Et les dresser les uns contre les autres.
On les écorchera pour prendre leur laine et leur peau,....
c'est de qui cette vérité ?
Invité- Invité
- Message n°142
Re: Election presidentielle 2007
ca s appelle "LE PROTOCOLE SECRET
Trilogie des Prophéties de Jean de Jérusalem (1042-1120)
"
Ce document a été retrouvé par le professeur Galvieski
dans les archives du monastère de Zargorsk en Russie au MONASTERE LAURE DE LA TRINITE SAINT-SERGE –
près de Moscou. 1992/1993 .
Dans son introduction, ce manuscrit indiquait qu’après la conquête par les Turcs de Constantinople en 1453, sur l’île de Zagorsk, dans l’Empire de la foi resté préservé, sont venus se réfugier les hommes et leurs écrits et parmi eux Le "Protocole Secret" qui enseigne le destin des hommes quand commencera "l’An Mille qui vient après l’An Mille…"
il est bon le Jean !!!
Invité- Invité
- Message n°143
Re: Election presidentielle 2007
Présidentielle: François Bayrou est "le roi de l'entourloupe" pour Alain Krivine
PARIS (AP) - Le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) Alain Krivine a qualifié jeudi le candidat de l'UMP François Bayrou de "roi de l'entourloupe" qui "a compris le sentiment de ras-le-bol" du pays.
"Quand un type en France vous dit 'je ne suis pas à droite, je ne suis pas à gauche', c'est qu'il est totalement à droite", a prévenu Alain Krivine sur Canal+. "Son passé, son présent, ses discours montrent qu'il est totalement à droite".
"Il est extraordinaire et a une qualité: il a compris (...) qu'il y a un sentiment dans le pays sur le thème 'la gauche et la droite, c'est pareil, quand ils étaient au pouvoir les uns et les autres, on s'est fait avoir systématiquement", a-t-il analysé. "Puisque c'est pareil, on les met ensemble, je suis le chef, je ne suis pas à droite pas à gauche, je suis au centre".
Et Alain Krivine de lancer que "c'est le roi de l'entourloupe".
Le porte-parole de la LCR a souligné que "tous les candidats parlent de révolution, de rupture" parce qu'"ils ont compris le sentiment de ras-le-bol et qu'il faut changer radicalement". Mais "ce ne sont que des phrases, je ne suis pas dupe".
Interrogé sur le départ de Nicolas Sarkozy de la place Beauvau, Alain Krivine a estimé que "c'est la meilleure nouvelle qui soit", même s'il sera "sans doute remplacé par un jumeau" qui "ne changera pas grand chose".
Quant au soutien de Jacques Chirac au candidat de l'UMP, il a ironisé sur "le scoop de l'année! Tout le monde pensait qu'il allait appeler à voter Besancenot".
PARIS (AP) - Le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) Alain Krivine a qualifié jeudi le candidat de l'UMP François Bayrou de "roi de l'entourloupe" qui "a compris le sentiment de ras-le-bol" du pays.
"Quand un type en France vous dit 'je ne suis pas à droite, je ne suis pas à gauche', c'est qu'il est totalement à droite", a prévenu Alain Krivine sur Canal+. "Son passé, son présent, ses discours montrent qu'il est totalement à droite".
"Il est extraordinaire et a une qualité: il a compris (...) qu'il y a un sentiment dans le pays sur le thème 'la gauche et la droite, c'est pareil, quand ils étaient au pouvoir les uns et les autres, on s'est fait avoir systématiquement", a-t-il analysé. "Puisque c'est pareil, on les met ensemble, je suis le chef, je ne suis pas à droite pas à gauche, je suis au centre".
Et Alain Krivine de lancer que "c'est le roi de l'entourloupe".
Le porte-parole de la LCR a souligné que "tous les candidats parlent de révolution, de rupture" parce qu'"ils ont compris le sentiment de ras-le-bol et qu'il faut changer radicalement". Mais "ce ne sont que des phrases, je ne suis pas dupe".
Interrogé sur le départ de Nicolas Sarkozy de la place Beauvau, Alain Krivine a estimé que "c'est la meilleure nouvelle qui soit", même s'il sera "sans doute remplacé par un jumeau" qui "ne changera pas grand chose".
Quant au soutien de Jacques Chirac au candidat de l'UMP, il a ironisé sur "le scoop de l'année! Tout le monde pensait qu'il allait appeler à voter Besancenot".
Frantz- Nombre de messages : 794
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- Message n°144
Re: Election presidentielle 2007
aïe ! Royale a le soutien de Jacques DELORS... ça, c'est un coup pour Bayrou....
Invité- Invité
- Message n°145
Re: Election presidentielle 2007
Delors , celui qui aurait pu etre un bon president et qui comme une fiotte ne s est jamais presenté ... dommage
effectivemment c un bon soutien
effectivemment c un bon soutien
Invité- Invité
- Message n°146
Re: Election presidentielle 2007
Bientôt un parti social-démocrate en France ?
La toute récente déclaration de Michel Rocard qui appelle à une alliance entre François Bayrou et Ségolène Royal vient confirmer ce que la montée surprise de Bayrou dans les sondages avait semblé indiquer: il existe une place pour un parti social-démocrate en France.
La plus grande surprise à mon sens dans cette annonce a été la réponse de Bayrou, qui jusqu’alors avait refusé de se prononcer sur ce qu’il ferait en cas de duel Royal-Sarkozy. On pouvait penser improbable qu’il retourne s’allier à Nicolas Sarkozy, ce qui serait pour lui un suicide politique car ça mettrait à terre son positionnement "je ne suis pas plus de droite que de gauche" - sans compter les rancoeurs à droite que ses critiques on dû créer. Cependant, étant un homme qui vient de la droite, il restait un sérieux doute sur la réalité de son "virage à gauche". Je considère pour ma part qu’il reste un homme de centre droit, mais qui a compris que face au bulldozer UMP la seule manière de donner une place aux idées qu’il défend est de trouver des alliés à gauche.
La bonne nouvelle pour lui, c’est qu’à sa gauche le Parti socialiste se trouve empêtré dans ces contradictions entre première et seconde gauche. La première gauche (en venant du centre) est la gauche sociale démocrate, pro-européenne et qui assume l’économie de marché. Celle à qui la seconde gauche ne cesse de reprocher d’être "molle" et de ne pas être assez "à gauche" - comme si il s’agissait d’une vertu en soi - ou encore - suprême insulte - d’être "libérale". La seconde gauche du Parti socialiste est celle du non au référendum européen, de l’éEtat-providence, qui est prête à sacrifier l’efficience économique aux noms de principes idéologiques, qui voudrait faire "autrement". Il est bien connu qu’entre ces deux gauches, surtout depuis le référendum, il y a de l’eau dans le gaz. Alors pourquoi chercher à tout prix une illusoire "motion de synthèse" entre première et deuxième gauche, qui oblige le Parti socialiste à tergiverser sur de nombreux sujets ? Ceci amène leur candidate à rester dans un flou très nuisible en terme de crédibilité : Ségolène compte-t-elle mener une politique socialo-étatiste (généralisation des 35 heures, smic à 1500 € ...) ou s’agit-il d’un vernis de surface pour amener une troisième voie ("Il ne faut pas dénigrer se qu’a fait Tony Blair", il faut soutenir les entreprises...) ? La réponse ne me semble pas claire.
D’où la tentation de la première gauche de saisir l’occasion de construire une alliance avec François Bayrou pour amener à une reconstruction du paysage politique français : un parti social-démocrate au centre, issu de l’agrégation de la première gauche et de la partie de l’UDF qui n’a pas rejoint l’UMP, autour des valeurs d’ouverture européenne, de la culture du compromis entre économie de marché et nécessité d’une redistribution des richesses. Un parti "gauche alternative", constitué de la deuxième gauche et de la "gauche antilibérale". Et bien sûr l’UMP de Sarkozy, autour des valeurs de travail, de sécurité et de patrie.
Un tel scénario suppose l’explosion du Parti socialiste. A mon sens, elle serait logique compte tenu que les clivages d’aujourd’hui ne sont pas exactement ceux d’hier. Le nouveau clivage qui détermine fortement une politique dans le monde de demain est le positionnement par rapport à la mondialisation et la construction européenne : Doit-on mener une politique protectionniste et conserver la souveraineté nationale ? Ou bien faut-il mener une politique d’ouverture : intégrer fortement l’économie française dans l’économie mondiale, vouloir plus d’Union européenne ? C’est, je pense, le clivage qui s’est exprimé lors du référendum et qui traverse tout le spectre politique. De gauche à droite, dans la France du non : communistes, altermondialistes, deuxième gauche, la partie la plus à droite de l’UMP, souverainistes, nationalistes. La France du oui : première gauche, UDF, droite modérée. Un redécoupage des partis reflèterait mieux cette réalité de la société française et permettrait un positionnement plus clair des hommes (et femmes) politiques.
La question est donc : le Parti socialiste va t-il effectivement éclater ? Je ne connaîs pas l’état d’esprit de ce parti de l’intérieur, je suis donc probablement mal placé pour le dire. Cependant une absence de Mme Royal au deuxième tour mettrait probablement le feu aux poudres. Dans l’hypothèse d’un second tour classique, la probable alliance avec M. Bayrou (quoi qu’en dise aujourd’hui le premier secrétaire, il changera d’avis le 22 avril car le Parti socialiste ne peut pas gagner tout seul, ni même avec les quelques pourcents des autres partis de gauche) pourrait tout de même mécontenter la deuxième gauche et montrer qu’il est possible dépasser le clivage gauche-droite. Si bien qu’à moyen terme le résultat sera le même : le rapprochement des social-démocrates et des démocrates sociaux.
La toute récente déclaration de Michel Rocard qui appelle à une alliance entre François Bayrou et Ségolène Royal vient confirmer ce que la montée surprise de Bayrou dans les sondages avait semblé indiquer: il existe une place pour un parti social-démocrate en France.
La plus grande surprise à mon sens dans cette annonce a été la réponse de Bayrou, qui jusqu’alors avait refusé de se prononcer sur ce qu’il ferait en cas de duel Royal-Sarkozy. On pouvait penser improbable qu’il retourne s’allier à Nicolas Sarkozy, ce qui serait pour lui un suicide politique car ça mettrait à terre son positionnement "je ne suis pas plus de droite que de gauche" - sans compter les rancoeurs à droite que ses critiques on dû créer. Cependant, étant un homme qui vient de la droite, il restait un sérieux doute sur la réalité de son "virage à gauche". Je considère pour ma part qu’il reste un homme de centre droit, mais qui a compris que face au bulldozer UMP la seule manière de donner une place aux idées qu’il défend est de trouver des alliés à gauche.
La bonne nouvelle pour lui, c’est qu’à sa gauche le Parti socialiste se trouve empêtré dans ces contradictions entre première et seconde gauche. La première gauche (en venant du centre) est la gauche sociale démocrate, pro-européenne et qui assume l’économie de marché. Celle à qui la seconde gauche ne cesse de reprocher d’être "molle" et de ne pas être assez "à gauche" - comme si il s’agissait d’une vertu en soi - ou encore - suprême insulte - d’être "libérale". La seconde gauche du Parti socialiste est celle du non au référendum européen, de l’éEtat-providence, qui est prête à sacrifier l’efficience économique aux noms de principes idéologiques, qui voudrait faire "autrement". Il est bien connu qu’entre ces deux gauches, surtout depuis le référendum, il y a de l’eau dans le gaz. Alors pourquoi chercher à tout prix une illusoire "motion de synthèse" entre première et deuxième gauche, qui oblige le Parti socialiste à tergiverser sur de nombreux sujets ? Ceci amène leur candidate à rester dans un flou très nuisible en terme de crédibilité : Ségolène compte-t-elle mener une politique socialo-étatiste (généralisation des 35 heures, smic à 1500 € ...) ou s’agit-il d’un vernis de surface pour amener une troisième voie ("Il ne faut pas dénigrer se qu’a fait Tony Blair", il faut soutenir les entreprises...) ? La réponse ne me semble pas claire.
D’où la tentation de la première gauche de saisir l’occasion de construire une alliance avec François Bayrou pour amener à une reconstruction du paysage politique français : un parti social-démocrate au centre, issu de l’agrégation de la première gauche et de la partie de l’UDF qui n’a pas rejoint l’UMP, autour des valeurs d’ouverture européenne, de la culture du compromis entre économie de marché et nécessité d’une redistribution des richesses. Un parti "gauche alternative", constitué de la deuxième gauche et de la "gauche antilibérale". Et bien sûr l’UMP de Sarkozy, autour des valeurs de travail, de sécurité et de patrie.
Un tel scénario suppose l’explosion du Parti socialiste. A mon sens, elle serait logique compte tenu que les clivages d’aujourd’hui ne sont pas exactement ceux d’hier. Le nouveau clivage qui détermine fortement une politique dans le monde de demain est le positionnement par rapport à la mondialisation et la construction européenne : Doit-on mener une politique protectionniste et conserver la souveraineté nationale ? Ou bien faut-il mener une politique d’ouverture : intégrer fortement l’économie française dans l’économie mondiale, vouloir plus d’Union européenne ? C’est, je pense, le clivage qui s’est exprimé lors du référendum et qui traverse tout le spectre politique. De gauche à droite, dans la France du non : communistes, altermondialistes, deuxième gauche, la partie la plus à droite de l’UMP, souverainistes, nationalistes. La France du oui : première gauche, UDF, droite modérée. Un redécoupage des partis reflèterait mieux cette réalité de la société française et permettrait un positionnement plus clair des hommes (et femmes) politiques.
La question est donc : le Parti socialiste va t-il effectivement éclater ? Je ne connaîs pas l’état d’esprit de ce parti de l’intérieur, je suis donc probablement mal placé pour le dire. Cependant une absence de Mme Royal au deuxième tour mettrait probablement le feu aux poudres. Dans l’hypothèse d’un second tour classique, la probable alliance avec M. Bayrou (quoi qu’en dise aujourd’hui le premier secrétaire, il changera d’avis le 22 avril car le Parti socialiste ne peut pas gagner tout seul, ni même avec les quelques pourcents des autres partis de gauche) pourrait tout de même mécontenter la deuxième gauche et montrer qu’il est possible dépasser le clivage gauche-droite. Si bien qu’à moyen terme le résultat sera le même : le rapprochement des social-démocrates et des démocrates sociaux.
Invité- Invité
- Message n°147
Re: Election presidentielle 2007
http://agoravox.fr/article.php3?id_article=22592
Invité- Invité
- Message n°148
Re: Election presidentielle 2007
Présidentielle 2007 - le guide du votard
Si aucune campagne présidentielle n’aura autant passionné les Français que cette année, nous sommes encore nombreux à ne pas avoir arrêté notre choix. Pourtant, le dimanche 22 avril, il faudra voter pour un candidat, grand ou petit, le meilleur ou le moins mauvais, peu importe. Au final, le vote utile sera le nôtre; un vote libre de tout calcul. Cet article se propose de comparer les quatre principaux candidats (le temps m’a manqué pour les autres) sur deux thèmes: leur profil, leur programme. Je ne prétends être ni exhaustif, ni objectif. Je ne peux que vous présenter une démarche honnête, fruit d’une analyse non partisane, puisque je n’appartiens à aucun clan.
1. Le profil des candidats
Leur carrière politique
Jean-Marie Le Pen, le plus âgé des candidats (79 ans) a la carrière la plus longue. Il a été député national et député européen.
La carrière la plus riche et la plus variée revient à Nicolas Sarkozy qui, à 52 ans, a pratiquement tout connu : conseiller général, conseiller régional, conseiller municipal, maire, vice-président de région, député, député au Parlement européen, ministre du Budget, ministre de l’Intérieur, ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie.
Ségolène Royal, 54 ans, suit l’homme de Neuilly de peu : conseillère municipale, conseillère générale, conseillère régionale, présidente de région et députée, ministre de l’Environnement, ministre déléguée à la Famille, à l’Enfance et aux Personnes handicapées, enfin ministre déléguée à l’Enseignement scolaire.
Enfin, François Bayrou, 56 ans, se place au troisième rang en ce qui concerne l’expérience politique : conseiller municipal, conseiller général, député, député européen, ministre de l’Education nationale sous trois gouvernements.
b. Leur bilan ministériel
Ségolène Royal s’est fait remarquer par une forte activité dans les ministères de la famille et de l’Education Nationale, ses deux thèmes de prédilection. A l’Education, elle s’est principalement occupée des élèves en difficulté avec un résultat plus qu’incertain. Mais ce ministère est assurément le plus difficile à réformer, d’autant qu’elle n’était que ministre déléguée.
Le bilan de François Bayrou à la tête du ministère de l’Education nationale semble aussi contrasté. Agrégé de lettres classiques, l’enseignement et sa problématique sont de sa compétence. Il s’est principalement occupé des programmes, ce en quoi il a excellé. En revanche, il a subi une très forte contestation de la rue pour un projet qu’il a dû retirer. Selon la lecture, on pourra apprécier ce geste comme marque de dialogue ou le prendre comme marque de faiblesse.
Jean-Marie Le Pen n’a jamais été ministre, aussi n’a-t-il aucun bilan à présenter.
Nicolas Sarkozy paraît plus fort en communication que sur le terrain, puisque les résultats ne suivent pas la débauche d’énergie. On retiendra de son action des lois qui restreignent les libertés individuelles (fichage génétique, DADVSI...), les émeutes de 2005, les lois contre l’immigration, enfin le redressement d’Alstom. Fait rare sous la Ve République, il est souvent intervenu dans les domaines de ses collègues ministres. L’insécurité était son leitmotiv, mais elle semble n’avoir guère reculé.
c. Leur capacité à négocier, gérer une équipe et rassembler
Nicolas Sarkozy est incontestablement le meilleur négociateur, qui sait à la fois séduire et impressionner, voire intimider (comme Edgar Hoover ?). Tombé en disgrâce après avoir soutenu Balladur, on se demande toujours comment il a pu liquider le RPR et la chiraquie au profit d’un parti dévoué à sa personne. Constatons qu’il a su fédérer des personnalités très différentes autour de son projet, sans couac, à l’exception du ministre Azouz Begag et du gaulliste Dupont-Aignan. Sa nature irascible et ses propos indignes d’un homme d’Etat semblent se révéler chaque jour davantage, ce qui est fâcheux en ressources humaines.
L’entourage de Ségolène Royal est assez incertain et trahirait peut-être des difficultés à gérer une équipe comme à rassembler. En tout cas, elle ne fait pas l’unanimité dans son camp. D’abord, des dignitaires socialistes dissidents, Spartacus, ont appelé à voter Bayrou, relayés par Rocard et Kouchner qui souhaitent une alliance avec le candidat centriste dès le premier tour. Enfin, tout le monde conserve l’épisode Eric Besson en mémoire. Il faut toutefois reconnaître la capacité de madame Royal à s’imposer dans un monde d’hommes alors qu’elle fut un temps une cible privilégiée des médias en raison de ses impairs. De plus, elle a hérité d’un parti totalement désuni, prêt à imploser. Autant de données à prendre en considération pour relativiser sa responsabilité personnelle.
Jean-Marie Le Pen possède de nombreux atouts. C’est un homme charismatique, un leader né, aussi séducteur qu’éloquent. Fin stratège, il a construit un parti ex-nihilo malgré l’opposition des médias, et se retrouve dans la « bande des quatre » après l’avoir longtemps fustigée. En ramenant Bruno Mégret dans son giron, il a su dépasser les conflits personnels. Le Breton a donc prouvé ses capacités de chef et de négociateur et commence à rassembler quelques intellectuels. En revanche, s’il est élu, il lui faudra rassembler plus largement et travailler avec « l’establishment » qu’il n’a cessé de dénoncer. Cela semble très difficile.
François Bayrou est moins autoritaire que ses compagnons. Plus diplomate aussi. Il a cependant « musclé son jeu » lors de cette campagne, attitude qu’il avait déjà adoptée auparavant. En effet, lors de la constitution de l’UMP, de nombreux centristes avaient cédé aux sirènes sarkozystes mais Bayrou a tenu bon avec l’aide de quelques fidèles. Il s’est également opposé à l’UMP en votant une motion de censure avec les socialistes. Candidat naturel de son parti et homme de dialogue, François Bayrou semble capable de travailler avec de nombreuses personnes.
Leur capacité à représenter la France à l’Etranger
Nicolas Sarkozy est le mieux placé sur ce terrain. S’il n’a pas encore la stature d’un homme d’Etat (et ses écarts de langage sont indignes d’un homme de qualité), à l’inverse de De Villepin ou Chirac, il a suffisamment d’atouts pour représenter la France auprès de nos partenaires. Mais Nicolas Sarkozy délaissera-t-il l’Europe au profit de l’Amérique des néoconservateurs ?
Ségolène Royal pourra compter sur le soutien de nos partenaires européens, comme vient de le rappeler le Premier ministre espagnol. Sa qualité de femme aura son importance, ainsi que sa naissance en Afrique. Elle saura redonner à la France une véritable politique africaine, or ce continent constituera un enjeu majeur des luttes stratégiques du XXIe siècle.
François Bayrou, européiste convaincu, n’aura aucun mal à travailler avec les Européens et possède des réseaux aux Etats-Unis.
L’élection de Jean-Marie Le Pen créera en revanche une crise institutionnelle de premier ordre au sein de l’Europe, et provoquera le mécontentement de nos partenaires occidentaux, avec toutes les conséquences que l’on peut deviner. Une fois ce séisme passé, la Realpolitik prendra la mesure de toutes les autres considérations. Son élection accélérerait le réveil des nationalismes en Europe.
2. Le programme des candidats
La présentation du programme de Nicolas Sarkozy est désagréable. Le document n’est pas aéré, les caractères sont difficiles à déchiffrer. Ce document, qui ne respecte pas le destinataire, est avant tout narratif : on raconte beaucoup, on informe peu, on n’argumente pas du tout. Il en ressort que l’émetteur n’a pas la volonté de convaincre ni d’expliquer. Dès les premières lignes, l’auteur déclare « Je ne peux pas tout y dire », que l’on peut interpréter par « faites-moi confiance ». Non seulement le document ne dit pas tout, mais il dit peu. Peu de chiffres, rien sur les moyens pour accompagner le programme. C’est avant- tout un catalogue d’intentions. De « rupture tranquille », il n’y a pas. Au contraire, le programme apparaît comme une suite logique de la politique menée jusqu’ici. On n’y trouvera rien qui puisse effrayer ou rassurer. On ne perçoit aucun souffle profond, aucune idée novatrice, aucune ambition, ce qui est décevant de la part d’un homme qui se veut réformateur. Il y a certes ici ou là quelques mesurettes, mais aucune révolution. On distingue cependant deux lignes de force. D’abord, une culture du travail, du mérite, de la responsabilisation individuelle, d’autre part, une baisse de la fiscalité. On se demande alors comment le candidat Sarkozy peut compter sur le seul retour à l’emploi pour financer toutes ses promesses. Il ne prend pas en compte la résistance des employeurs et des salariés, le contexte (économique et politique) international, bien qu’il prône la préférence communautaire. Au final, ses propositions économiques tiennent plus du pari hasardeux que d’une réflexion posée.
La présentation du programme de Ségolène Royal est artisanale, mais également plus claire. Sa lecture est rendue agréable et le lecteur est respecté. Le style est simple et direct. Pour chaque thème, un historique des débats participatifs précède les enjeux et les propositions. On sent un effort d’explication et d’explicitation. Les données chiffrées sont en plus grand nombre que chez le candidat de l’UMP, mais encore trop rares. Les thèmes sociaux sont bien plus détaillés et approfondis ; ils reflètent une connaissance de la société et des préoccupations quotidiennes des Français que l’on ne retrouve pas chez Sarkozy. Le volet social est donc maîtrisé. En revanche, le volet économique est réduit à sa plus stricte expression, le travail et le monde de l’entreprise sont insuffisamment représentés. Plus surprenantes sont les nombreuses propositions communes avec le candidat de l’UMP (sécurité sociale professionnelle, investissement dans l’innovation et la recherche, création d’un service public d’orientation, fermeté face à la délinquance, modification de la composition du Conseil national de la magistrature, revalorisation du rôle du Parlement, autonomisation des universités). Le volet environnemental est également plus précis, avec des propositions concrètes. De même, le programme présente les contours de sa politique internationale quand Sarkozy propose surtout de conduire la France à intervenir dans les conflits. Si ma lecture fut conduite par un préjugé négatif, ce programme mérite qu’on s’y attarde.
Il en va de même pour le programme de Jean-Marie Le Pen dont la présentation est indubitablement la plus professionnelle. Ce programme est dense, complet, chiffré, argumenté, avec un renvoi à diverses sources. Le candidat du Front national ne se contente pas d’énumérer des intentions. Il veut prouver. Son langage est aussi le plus agréable. C’est un travail d’argumentation on ne peut plus sérieux, celui qui dans sa forme respecte le plus le lecteur. Le programme aborde naturellement les thèmes récurrents et bien connus du Front national : immigration, préférence nationale, souveraineté de l’Etat-nation, renégociation des traités européens, référendum d’initiative populaire. A la lecture du programme, Jean-Marie Le Pen est le seul des quatre candidats à pouvoir se qualifier de patriote. Le programme économique se dévoile également, d’inspiration nationale-libérale et poujadiste. Le Pen critique à la fois « l’Etatisme, le mondialisme ultralibéral, et un syndicat archaïque et non représentatif », et propose de « libérer le travail et l’entreprise de l’étatisme, du fiscalisme et du réglementarisme ». En fait, sont visées « la dérive financiariste du capitalisme » et « l’ouverture des frontières économiques avec le dumping social que l’on connaît ». L’extrême gauche sera ravie puisque Le Pen souhaite supprimer 50% des subventions d’Etat aux entreprises et lutter contre la mondialisation. Il propose également de baisser les impôts. On regrettera les incertitudes du volet social. Si le programme est trop riche pour le traiter comme il convient ici, il mérite une lecture attentive. Un point très inquiétant : la transformation du Conseil constitutionnel, or ce conseil est le gardien de la République française.
La présentation du programme de François Bayrou est résolument la plus moderne. On n’y trouvera cependant ni explication, ni argumentation, peu de chiffres. Si on met de côté l’historique des débats participatifs, ce programme se rapproche de celui de Ségolène Royal sur le plan de la densité. Il s’agit d’un programme assez innovant sans toutefois être complètement original dans ses lignes principales. En effet, les deux emplois sans charges pendant cinq ans (à l’exception des 10% pour les retraites) pour un CDI sont une révolution puisqu’ils s’appliquent au monde de l’entreprise, non pas aux administrations. Ce sont donc des emplois qui créent de la valeur ajoutée. Son « small business act à la française » est également intéressant et sera de nature à favoriser l’environnement économique des TPE/PME. Notons également la volonté de développer l’économie sociale et solidaire, sans toutefois que le candidat précise comment il souhaite l’organiser. L’investissement dans la recherche (5%/an pendant cinq ans) est également présent, accompagné d’une exemption d’impôts sur le revenu pour les brevets déposés en France. François Bayrou, tout comme Ségolène Royal, inscrit la relation de l’Etat avec ses partenaires sur le mode du dialogue, non du rapport conflictuel. Sur le plan institutionnel, on pourra noter l’instauration de la proportionnelle pour la moitié des sièges au Parlement. Bayrou réaffirme sa confiance dans le corps enseignant et la carte scolaire, et souhaite créer « dans chaque établissement des classes d’excellence ». Il veut, comme les autres candidats donner plus de moyens aux universités et les rendre davantage autonomes. Il est le seul à écrire clairement : « Mettre en œuvre les propositions du Pacte écologique de Nicolas Hulot » et proposer un moratoire sur les OGM, renforcer la protection des consommateurs en autorisant les « class actions ». Au final, il s’agit d’un programme humaniste, dans le ton, dans les thèmes, dans l’approche, mais peut-être pas assez audacieux.
Si aucune campagne présidentielle n’aura autant passionné les Français que cette année, nous sommes encore nombreux à ne pas avoir arrêté notre choix. Pourtant, le dimanche 22 avril, il faudra voter pour un candidat, grand ou petit, le meilleur ou le moins mauvais, peu importe. Au final, le vote utile sera le nôtre; un vote libre de tout calcul. Cet article se propose de comparer les quatre principaux candidats (le temps m’a manqué pour les autres) sur deux thèmes: leur profil, leur programme. Je ne prétends être ni exhaustif, ni objectif. Je ne peux que vous présenter une démarche honnête, fruit d’une analyse non partisane, puisque je n’appartiens à aucun clan.
1. Le profil des candidats
Leur carrière politique
Jean-Marie Le Pen, le plus âgé des candidats (79 ans) a la carrière la plus longue. Il a été député national et député européen.
La carrière la plus riche et la plus variée revient à Nicolas Sarkozy qui, à 52 ans, a pratiquement tout connu : conseiller général, conseiller régional, conseiller municipal, maire, vice-président de région, député, député au Parlement européen, ministre du Budget, ministre de l’Intérieur, ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie.
Ségolène Royal, 54 ans, suit l’homme de Neuilly de peu : conseillère municipale, conseillère générale, conseillère régionale, présidente de région et députée, ministre de l’Environnement, ministre déléguée à la Famille, à l’Enfance et aux Personnes handicapées, enfin ministre déléguée à l’Enseignement scolaire.
Enfin, François Bayrou, 56 ans, se place au troisième rang en ce qui concerne l’expérience politique : conseiller municipal, conseiller général, député, député européen, ministre de l’Education nationale sous trois gouvernements.
b. Leur bilan ministériel
Ségolène Royal s’est fait remarquer par une forte activité dans les ministères de la famille et de l’Education Nationale, ses deux thèmes de prédilection. A l’Education, elle s’est principalement occupée des élèves en difficulté avec un résultat plus qu’incertain. Mais ce ministère est assurément le plus difficile à réformer, d’autant qu’elle n’était que ministre déléguée.
Le bilan de François Bayrou à la tête du ministère de l’Education nationale semble aussi contrasté. Agrégé de lettres classiques, l’enseignement et sa problématique sont de sa compétence. Il s’est principalement occupé des programmes, ce en quoi il a excellé. En revanche, il a subi une très forte contestation de la rue pour un projet qu’il a dû retirer. Selon la lecture, on pourra apprécier ce geste comme marque de dialogue ou le prendre comme marque de faiblesse.
Jean-Marie Le Pen n’a jamais été ministre, aussi n’a-t-il aucun bilan à présenter.
Nicolas Sarkozy paraît plus fort en communication que sur le terrain, puisque les résultats ne suivent pas la débauche d’énergie. On retiendra de son action des lois qui restreignent les libertés individuelles (fichage génétique, DADVSI...), les émeutes de 2005, les lois contre l’immigration, enfin le redressement d’Alstom. Fait rare sous la Ve République, il est souvent intervenu dans les domaines de ses collègues ministres. L’insécurité était son leitmotiv, mais elle semble n’avoir guère reculé.
c. Leur capacité à négocier, gérer une équipe et rassembler
Nicolas Sarkozy est incontestablement le meilleur négociateur, qui sait à la fois séduire et impressionner, voire intimider (comme Edgar Hoover ?). Tombé en disgrâce après avoir soutenu Balladur, on se demande toujours comment il a pu liquider le RPR et la chiraquie au profit d’un parti dévoué à sa personne. Constatons qu’il a su fédérer des personnalités très différentes autour de son projet, sans couac, à l’exception du ministre Azouz Begag et du gaulliste Dupont-Aignan. Sa nature irascible et ses propos indignes d’un homme d’Etat semblent se révéler chaque jour davantage, ce qui est fâcheux en ressources humaines.
L’entourage de Ségolène Royal est assez incertain et trahirait peut-être des difficultés à gérer une équipe comme à rassembler. En tout cas, elle ne fait pas l’unanimité dans son camp. D’abord, des dignitaires socialistes dissidents, Spartacus, ont appelé à voter Bayrou, relayés par Rocard et Kouchner qui souhaitent une alliance avec le candidat centriste dès le premier tour. Enfin, tout le monde conserve l’épisode Eric Besson en mémoire. Il faut toutefois reconnaître la capacité de madame Royal à s’imposer dans un monde d’hommes alors qu’elle fut un temps une cible privilégiée des médias en raison de ses impairs. De plus, elle a hérité d’un parti totalement désuni, prêt à imploser. Autant de données à prendre en considération pour relativiser sa responsabilité personnelle.
Jean-Marie Le Pen possède de nombreux atouts. C’est un homme charismatique, un leader né, aussi séducteur qu’éloquent. Fin stratège, il a construit un parti ex-nihilo malgré l’opposition des médias, et se retrouve dans la « bande des quatre » après l’avoir longtemps fustigée. En ramenant Bruno Mégret dans son giron, il a su dépasser les conflits personnels. Le Breton a donc prouvé ses capacités de chef et de négociateur et commence à rassembler quelques intellectuels. En revanche, s’il est élu, il lui faudra rassembler plus largement et travailler avec « l’establishment » qu’il n’a cessé de dénoncer. Cela semble très difficile.
François Bayrou est moins autoritaire que ses compagnons. Plus diplomate aussi. Il a cependant « musclé son jeu » lors de cette campagne, attitude qu’il avait déjà adoptée auparavant. En effet, lors de la constitution de l’UMP, de nombreux centristes avaient cédé aux sirènes sarkozystes mais Bayrou a tenu bon avec l’aide de quelques fidèles. Il s’est également opposé à l’UMP en votant une motion de censure avec les socialistes. Candidat naturel de son parti et homme de dialogue, François Bayrou semble capable de travailler avec de nombreuses personnes.
Leur capacité à représenter la France à l’Etranger
Nicolas Sarkozy est le mieux placé sur ce terrain. S’il n’a pas encore la stature d’un homme d’Etat (et ses écarts de langage sont indignes d’un homme de qualité), à l’inverse de De Villepin ou Chirac, il a suffisamment d’atouts pour représenter la France auprès de nos partenaires. Mais Nicolas Sarkozy délaissera-t-il l’Europe au profit de l’Amérique des néoconservateurs ?
Ségolène Royal pourra compter sur le soutien de nos partenaires européens, comme vient de le rappeler le Premier ministre espagnol. Sa qualité de femme aura son importance, ainsi que sa naissance en Afrique. Elle saura redonner à la France une véritable politique africaine, or ce continent constituera un enjeu majeur des luttes stratégiques du XXIe siècle.
François Bayrou, européiste convaincu, n’aura aucun mal à travailler avec les Européens et possède des réseaux aux Etats-Unis.
L’élection de Jean-Marie Le Pen créera en revanche une crise institutionnelle de premier ordre au sein de l’Europe, et provoquera le mécontentement de nos partenaires occidentaux, avec toutes les conséquences que l’on peut deviner. Une fois ce séisme passé, la Realpolitik prendra la mesure de toutes les autres considérations. Son élection accélérerait le réveil des nationalismes en Europe.
2. Le programme des candidats
La présentation du programme de Nicolas Sarkozy est désagréable. Le document n’est pas aéré, les caractères sont difficiles à déchiffrer. Ce document, qui ne respecte pas le destinataire, est avant tout narratif : on raconte beaucoup, on informe peu, on n’argumente pas du tout. Il en ressort que l’émetteur n’a pas la volonté de convaincre ni d’expliquer. Dès les premières lignes, l’auteur déclare « Je ne peux pas tout y dire », que l’on peut interpréter par « faites-moi confiance ». Non seulement le document ne dit pas tout, mais il dit peu. Peu de chiffres, rien sur les moyens pour accompagner le programme. C’est avant- tout un catalogue d’intentions. De « rupture tranquille », il n’y a pas. Au contraire, le programme apparaît comme une suite logique de la politique menée jusqu’ici. On n’y trouvera rien qui puisse effrayer ou rassurer. On ne perçoit aucun souffle profond, aucune idée novatrice, aucune ambition, ce qui est décevant de la part d’un homme qui se veut réformateur. Il y a certes ici ou là quelques mesurettes, mais aucune révolution. On distingue cependant deux lignes de force. D’abord, une culture du travail, du mérite, de la responsabilisation individuelle, d’autre part, une baisse de la fiscalité. On se demande alors comment le candidat Sarkozy peut compter sur le seul retour à l’emploi pour financer toutes ses promesses. Il ne prend pas en compte la résistance des employeurs et des salariés, le contexte (économique et politique) international, bien qu’il prône la préférence communautaire. Au final, ses propositions économiques tiennent plus du pari hasardeux que d’une réflexion posée.
La présentation du programme de Ségolène Royal est artisanale, mais également plus claire. Sa lecture est rendue agréable et le lecteur est respecté. Le style est simple et direct. Pour chaque thème, un historique des débats participatifs précède les enjeux et les propositions. On sent un effort d’explication et d’explicitation. Les données chiffrées sont en plus grand nombre que chez le candidat de l’UMP, mais encore trop rares. Les thèmes sociaux sont bien plus détaillés et approfondis ; ils reflètent une connaissance de la société et des préoccupations quotidiennes des Français que l’on ne retrouve pas chez Sarkozy. Le volet social est donc maîtrisé. En revanche, le volet économique est réduit à sa plus stricte expression, le travail et le monde de l’entreprise sont insuffisamment représentés. Plus surprenantes sont les nombreuses propositions communes avec le candidat de l’UMP (sécurité sociale professionnelle, investissement dans l’innovation et la recherche, création d’un service public d’orientation, fermeté face à la délinquance, modification de la composition du Conseil national de la magistrature, revalorisation du rôle du Parlement, autonomisation des universités). Le volet environnemental est également plus précis, avec des propositions concrètes. De même, le programme présente les contours de sa politique internationale quand Sarkozy propose surtout de conduire la France à intervenir dans les conflits. Si ma lecture fut conduite par un préjugé négatif, ce programme mérite qu’on s’y attarde.
Il en va de même pour le programme de Jean-Marie Le Pen dont la présentation est indubitablement la plus professionnelle. Ce programme est dense, complet, chiffré, argumenté, avec un renvoi à diverses sources. Le candidat du Front national ne se contente pas d’énumérer des intentions. Il veut prouver. Son langage est aussi le plus agréable. C’est un travail d’argumentation on ne peut plus sérieux, celui qui dans sa forme respecte le plus le lecteur. Le programme aborde naturellement les thèmes récurrents et bien connus du Front national : immigration, préférence nationale, souveraineté de l’Etat-nation, renégociation des traités européens, référendum d’initiative populaire. A la lecture du programme, Jean-Marie Le Pen est le seul des quatre candidats à pouvoir se qualifier de patriote. Le programme économique se dévoile également, d’inspiration nationale-libérale et poujadiste. Le Pen critique à la fois « l’Etatisme, le mondialisme ultralibéral, et un syndicat archaïque et non représentatif », et propose de « libérer le travail et l’entreprise de l’étatisme, du fiscalisme et du réglementarisme ». En fait, sont visées « la dérive financiariste du capitalisme » et « l’ouverture des frontières économiques avec le dumping social que l’on connaît ». L’extrême gauche sera ravie puisque Le Pen souhaite supprimer 50% des subventions d’Etat aux entreprises et lutter contre la mondialisation. Il propose également de baisser les impôts. On regrettera les incertitudes du volet social. Si le programme est trop riche pour le traiter comme il convient ici, il mérite une lecture attentive. Un point très inquiétant : la transformation du Conseil constitutionnel, or ce conseil est le gardien de la République française.
La présentation du programme de François Bayrou est résolument la plus moderne. On n’y trouvera cependant ni explication, ni argumentation, peu de chiffres. Si on met de côté l’historique des débats participatifs, ce programme se rapproche de celui de Ségolène Royal sur le plan de la densité. Il s’agit d’un programme assez innovant sans toutefois être complètement original dans ses lignes principales. En effet, les deux emplois sans charges pendant cinq ans (à l’exception des 10% pour les retraites) pour un CDI sont une révolution puisqu’ils s’appliquent au monde de l’entreprise, non pas aux administrations. Ce sont donc des emplois qui créent de la valeur ajoutée. Son « small business act à la française » est également intéressant et sera de nature à favoriser l’environnement économique des TPE/PME. Notons également la volonté de développer l’économie sociale et solidaire, sans toutefois que le candidat précise comment il souhaite l’organiser. L’investissement dans la recherche (5%/an pendant cinq ans) est également présent, accompagné d’une exemption d’impôts sur le revenu pour les brevets déposés en France. François Bayrou, tout comme Ségolène Royal, inscrit la relation de l’Etat avec ses partenaires sur le mode du dialogue, non du rapport conflictuel. Sur le plan institutionnel, on pourra noter l’instauration de la proportionnelle pour la moitié des sièges au Parlement. Bayrou réaffirme sa confiance dans le corps enseignant et la carte scolaire, et souhaite créer « dans chaque établissement des classes d’excellence ». Il veut, comme les autres candidats donner plus de moyens aux universités et les rendre davantage autonomes. Il est le seul à écrire clairement : « Mettre en œuvre les propositions du Pacte écologique de Nicolas Hulot » et proposer un moratoire sur les OGM, renforcer la protection des consommateurs en autorisant les « class actions ». Au final, il s’agit d’un programme humaniste, dans le ton, dans les thèmes, dans l’approche, mais peut-être pas assez audacieux.
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- Message n°149
Re: Election presidentielle 2007
Je suis en gros d'accord avec toi JB.
Il est vrai qu'une des choses que j'ai retenu c'est effectivement que François Bayrou est le seul à écrire clairement : "Mettre en oeuvre les propositions du Pacte écologique de Nicolas Hulot".
C'est le programme dont je me sens le plus proche à part le pacte écologique.
Je n'arrive toujours pas à accrocher avec Ségolène Royal.
Il est vrai qu'une des choses que j'ai retenu c'est effectivement que François Bayrou est le seul à écrire clairement : "Mettre en oeuvre les propositions du Pacte écologique de Nicolas Hulot".
C'est le programme dont je me sens le plus proche à part le pacte écologique.
Je n'arrive toujours pas à accrocher avec Ségolène Royal.
Invité- Invité
- Message n°150
Re: Election presidentielle 2007
Oui Cathia , je suis heureux de voir que la cause ecolo te concerne directement , a mon gout cela n est pas traiter assez serieusement par les "gros" candidats , a par le paysan du larzac pr lequel je souhaiterais donner ma voie au 1er tour ...
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