Voici un discours qui, je pense, amène à réfléchir. Alain SORAL (frère d'Agnès) est un écrivain-philosophe-pamphlétaire-sociologue, que j'adorais jusqu'à il y a quelques mois, où j'ai appris malheureusement qu'il soutiendrait la candidature de Le Pen. Depuis, je m'en suis remis mais voici le discours qui précise ses motivations...
Conférence de presse d'Alain Soral : Questions sociales au coeur de l’élection présidentielle
06-02-2007
Alain SORAL, soutien de Jean-Marie LE PEN dans le cadre de l’Union des Patriotes, en présence de Louis ALIOT, Secrétaire Général du Front National, a tenu une conférence de presse, mardi 6 février 2007 à 11h30 au Salon panoramique du Concorde Lafayette :
"Comme il est indiqué sur l’invitation, je suis là devant vous pour vous parler de la question sociale dans l’élection présidentielle, ou plutôt, de l’absence de la question sociale.
Une question sociale volontairement occultée par la peopolisation d’une élection réduite à une finale de Star Academy, à la rivalité sans fond de Sarkozy et Ségolène, dans un véritable show à l’américaine, avec primaire et deuxième tour direct, qui bafoue toutes les traditions du débat politique à la française, et qu’on doit situer en toute honnêteté entre Hollywood et Georges Orwell.
Deux candidats surmédiatisés au service de la même mondialisation libérale avec, d’un côté, un républicain libéral et, de l’autre, forcément, UNE démocrate libérale puisque, comme chacun sait, la gauche aujourd’hui ne se différencie plus de la droite sur des questions sérieuses économiques et sociales, mais par un petit plus de féminité !
Pirouette et moyen habile qui permet de traiter de macho quiconque viendrait demander des comptes à la candidate sur la question sociale !
« Tout et son contraire » pour Sarkozy, qui change chaque jour d’orientation politique donc économique en fonction des sondages…
« Tout et n’importe quoi » pour Ségolène qui, par son début de campagne calamiteux, a le mérite de nous montrer les limites de la politique réduite à la séduction et à l’émotionnel.
Des deux côtés, une absence de programme, qui cache le même programme :
Achever de soumettre la France, via l’Europe, à la dictature du Marché, de l’Organisation Mondiale du Commerce et de la Banque mondiale, pour une société toujours plus inégalitaire sur ce modèle anglo-saxon qui semble tant fasciner nos élites ; élites qui n’ont que mépris affiché pour la France, ce à quoi elle aspire et ce qu’elle incarne.
Duel imposé, matraqué, surmédiatisé, peopolisé, qui ne nous laisse le choix qu’entre deux candidats du même, deux candidats du OUI à la Constitution Européenne qu’ont pourtant clairement refusé les Français.
Choix forcé entre deux candidats minoritaires au regard de ce seul critère sérieux, dans des élections où les autres candidats sont soit des rabatteurs, soit des figurants réduits à l’impuissance :
- Le Rabatteur Villiers pour l’UMP.
- Les Rabatteuses et rabatteurs Buffet, Chevènement, ou encore Besancenot, s’il finit par rentrer dans la course, pour le PS…
- Candidats groupusculaires, de bon esprit, mais réduits à l’impuissance comme celui du PT ou Dupont-Aignan.
- Ou encore, purs animateurs sans véritable projet, avec Bové ou Monsieur Hulot, animateur télé et marchand de gel douche parti, depuis, heureusement en vacances…
Un spectacle verrouillé, profondément vide et totalitaire, où même le soit disant Troisième homme, en l’occurrence Monsieur Bayrou, est promu par le système pour tenter de faire croire aux citoyens agacés qu’il existerait une alternative à l’UMPS, alors que ce candidat est encore un candidat du OUI à la Constitution Européenne, un candidat euro-mondialiste comme les deux autres, poussé dans, et par les médias pour masquer le seul vrai 3e homme, le seul vrai candidat alternatif : Jean-Marie Le Pen.
Face à ce totalitarisme dans les moyens comme dans les fins, puisque le but de ce show Orwelien est effectivement d’évacuer toute alternative de gestion, et avec elle la question sociale, j’ai choisi de rejoindre la résistance…
C’est parce que je crois qu’il est urgent de faire péter ce Système dont la caricature devrait faire honte à quiconque est attaché à la démocratie.
C’est parce que, j’ose le dire, j’aime par-dessus tout la liberté et la démocratie que moi, ancien communiste qui avais voté Chevènement au 1er tour de la dernière présidentielle, j’ai rejoint Jean-Marie Le Pen pour cette élection.
J’ai rejoint Jean-Marie Le Pen dans le cadre de l’union patriotique parce que je crois aujourd’hui que seul un nationaliste, un homme qui aime le peuple et son peuple, possède les fondamentaux pour incarner une véritable alternative politique, économique et sociale.
Seul celui qui s’appuie sur la Nation peut s’opposer à ceux, éternels versaillais aujourd’hui à Neuilly, qui ont pour objectif et mission de nous livrer à la finance trans-nationale, à cette déferlante mondialiste et ultra-libérale, d’où viennent nos inégalités sociales accrues, la destruction de notre cadre de vie et la perte de nos acquis sociaux.
Quand je parle de la nécessité du nationalisme, je ne parle pas d’un nationalisme fermé, agressif de l’époque des impérialismes, mais, pour citer Jean-Claude Martinez, d’un alternationalisme à la Chavez fondé sur la coopération des nations, la redéfinition des rapports entre pays riches et pays pauvres et aussi, dans notre pays, sur le sursaut des classes moyennes…
Aspirations nationalistes, ou alternationalistes, qui se sont d’ailleurs clairement exprimées lors du référendum par le NON massif à la constitution euro-mondialiste malgré le matraquage, les menaces qui, par leur brutalité, étaient le prélude à cette campagne malsaine…
Un NON qui fit, je vous le rappelle, 55%...
Un non de l’inquiétude sociale, largement majoritaire, que Jean-Marie Le Pen reste aujourd’hui le seul candidat sérieux à incarner puisque, entre temps, sous la pression, à gauche, Marie-George Buffet, a rallié discrètement le camp du OUI en annonçant déjà sa participation au futur gouvernement de la oui-ouiste Ségolène, idem pour Chevènement, qui a renoncé à lui-même pour 10 places aux législatives tandis qu’à Droite, Villiers roule ouvertement, pour tenter de contrer Le Pen, au service du champion du OUI et ce qu’il incarne, Nicolas Sarkozy.
Par mon ralliement au seul candidat sérieux du NON qui s’oppose encore à l’euro-mondialisme, à ce projet de société, inégalitaire et hygiéniste, où, avec la suppression du tabac, bientôt de l’alcool et de la vitesse, on est sûr de mourir demain en France de misère et d’ennuis, mais en bonne santé ! j’espère aussi aider les Français authentiquement de gauche, c'est-à-dire, pour moi, attachés à défendre les intérêts du peuple, à prendre conscience du piège qui leur est tendu par ces élections où la menace fasciste n’est pas là où on croit…
J’invite les citoyens français à ne plus avoir, pour citer Pasolini, une lutte anti-fasciste de retard !
Je compte aussi, avec ceux qui rallieront demain le FN sur cette même ligne, aider, par des réflexions et des propositions, à ce que s’accomplisse ce grand destin promis à ce mouvement.
Aider à ce que le FN devienne le grand parti du peuple français, le parti du sursaut populaire et de la réconciliation nationale contre la trahison des élites, le parti qui réussira demain l’union et la réconciliation des réactionnaires qui ont eu finalement raison et des progressistes qui ont fini par comprendre qu’on les avait bernés, contre les libéraux qui ont toujours méprisé les deux !
Aider enfin, car rien n’est jamais certain, à ce que ce mouvement de résistance ne sombre pas dans la tentation d’une union des droites qui lui vaudrait le destin funeste que connu sa sœur italienne, un destin à la Fini qui porte si bien son nom !
Fort de cette analyse et de cet espoir, je suis scandalisé que Jean-Marie Le Pen, seul opposant réel au système, ne parvienne pas à avoir ses signatures, signatures qui lui permettraient simplement de se présenter au suffrage du peuple français afin qu’existe une alternative réelle dans cette élection.
Je profite donc de cette conférence de presse pour lancer un appel aux maires de France soucieux de l’avenir et du bien être du peuple Français.
Un appel aux Maires nécessairement patriotes qui voulaient signer pour Chevènement, aux Maires qui veulent signer pour Dupont-Aignan, aux Maires qui ont inutilement signé pour Villiers, aux Maires qui voudraient signer pour le PT et même pour Chasse Pêche Nature et Traditions car l’heure est grave et n’est plus aux enfantillages…
A tous ces Maires, je lance un appel solennel pour qu’ils donnent leur signature à Jean-Marie Le Pen.
Afin que la démocratie, qui est en l’occurrence le choix donné aux Français entre deux modèles de société, existe encore tout simplement.
Cet appel lancé, pour donner l’exemple, et pour mettre une fois encore mes actes en accord avec mes pensées, j’annonce que je donne une semaine de mon temps à la collecte de ces dites signatures.
Et j’appelle tous ceux qui sont intéressés de près ou de loin au maintien de la démocratie, donc à la candidature de Jean-Marie Le Pen, à faire de même.
Je vous remercie de m’avoir écouté et j’attends vos questions."
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