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    Economie - Page 7 Empty Re: Economie

    Message par Frantz Mar 25 Sep - 14:30

    Trou de la Sécu: est-ce si grave, docteur?
    Par Pascal Riché (Rue89)

    Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2008 a été présenté ce lundi, jour de la publication des prévisions de la Commission des comptes de la Sécurité sociale. Elle table sur un déficit de la Sécu de 11,7 milliards d'euros en 2007 (au lieu des 8 milliards initialement prévus), et de 12,7 milliards en 2008. L'examen du budget de la Sécu commencera le 23 octobre.

    Ce chiffre de 12 milliards paraît très spectaculaire, et les médias ne manqueront pas de le présenter comme tel. Mais recouvre-t-il vraiment une situation catastrophique? Ou les cris d'alarme autour de ce fameux trou cachent-ils des arrières-pensées idéologiques?


    Que recouvre exactement l'expression "trou de la Sécu"?

    Dans un livre accusateur, "Le mythe du trou de la sécurité sociale", le chercheur en sciences sociales Julien Duval accuse les médias de répéter en boucle cette expression teintée selon lui d'arrières pensées idéologiques:

    "L’expression 'trou de la Sécu' ne fait pas que nommer un problème, elle renvoie implicitement au principe de l’économie ménagère selon lequel on ne peut pas durablement dépenser plus qu’on ne gagne. Elle renferme ainsi une explication: l’institution est en déficit parce qu’elle vit au-dessus de ses moyens; et si elle vit au-dessus de ses moyens, c’est qu’elle gaspille ses ressources ou fait des dépenses inutiles."


    Le "trou", techniquement, désigne le besoin de financement des différentes branches du régime général de la Sécurité sociale: maladie, vieillesse, famille, accidents du travail et maladies professionnelles. En clair, c'est la différence entre les recettes et les dépenses.

    C'est essentiellement la branche assurance-maladie qui est concernée, avec un peu moins de sept milliards d'euros de déficit.

    Quelle est l'ampleur du déficit, par rapport au budget de la Sécu?

    Douze milliards, cela représente environ 3% du budget de la Sécurité sociale (contre 4,3% en 2005). Ce n'est rien, comparé au déficit de l'Etat, qui avoisine 20% de son budget. Ce montant de 12 milliards n'est ni une surprise ni une nouveauté.

    Ni une surprise: en juillet dernier, la Commission des comptes de la Sécurité sociale avait prédit un déficit 2007 de 12 milliards d'euros pour le régime général. Ni une nouveauté: le déficit atteignait des niveaux comparables en 2004 et 2005:

    Face à ce tableau, deux attitudes sont possibles. On peut certes y voir une circonstance aggravante: le déficit serait "chronique", un mot qui ne fait que renforcer les craintes. Mais on peut aussi constater que le déficit ne bouge pas depuis 2004 et, dès lors, s'interroger sur les raisons de le laisser persister. Pourquoi ne pas trouver une fois pour toute les recettes pour combler ces 12 milliards?

    Qui creuse le "trou"?

    L'augmentation des dépenses maladie, principalement liée au vieillissement de la population, explique en grande partie la difficulté à boucler chaque année le budget de la Sécu. L'économiste Etienne Wasmer écrivait en mai dernier sur son blog:

    "A côté de l'évolution des dépenses de santé dans le PIB, celle des retraites est une aimable plaisanterie. D'ici 2050, si on estime à 6 à 10% de PIB de plus à prévoir pour les retraites, ce qu'il faudra provisionner pour les dépenses de santé est, selon les scenarii les plus raisonnables, entre 17 et 26%, compte-tenu des tendances."

    Les dépenses de santé sont également alourdies par la crise économique et le chômage.

    Mais la Sécurité sociale a également subi des pertes côté recettes, à la suite, notamment , de l'augmentation récente des exonérations de cotisations sociales. En 2005, ces exonérations s’élevaient à plus de 21 milliards d’euros, mais l'Etat n'en n'avait compensé que 19 milliards. Autrement dit, deux milliards manquaient à l'appel.

    A cela s'ajoute les arriérés de paiement de l'Etat, qui doit compenser les réductions de charges et, en tant qu'employeur, verser sa part de cotisations. Or l'Etat n'est pas d'une grande ponctualité dans le versement de ce qu'il doit. Actuellement, la dette de l'Etat dépasse 6 milliards d'euros.

    Serait-il compliqué de boucher le "trou"?

    Douze milliards, ce n'est pas rien. Mais ce n'est pas non plus hors de portée des politiques publiques. A titre de comparaison, cela représente une somme équivalente aux mesures décidées par Nicolas Sarkozy dans le cadre de son "paquet fiscal", qui a été très apprécié par les plus fortunés des Français (baisse des droits de succession, bouclier fiscal, déduction des emprunts immobiliers...).

    Philippe Séguin, le président de la Cour des comptes, vient de suggérer une source de financement intéressante: il s'agirait de soumettre les stock-options aux même cotisations sociales que les autres revenus. Actuellement, les exonérations de cotisation dont elles bénéficient, selon Séguin, représenteraient trois milliards d'euros. Soit un quart du fameux déficit... François Fillon a jugé depuis la proposition "pertinente".

    En attendant, le gouvernement a choisi une autre voie, celle de la franchise médicale. Il s'agit, pour commencer, de réduire de 50 centimes d'euro le remboursement des médicaments ou des actes paramédicaux; le remboursement des transports en ambulance sera également soumis à une franchise de deux euros. Mais ces mesures ne devraient rapporter aux caisses de la sécu que 850 millions d'euros.

    L'idée d'instaurer une TVA sociale, qui a tant fait couler d'encre entre les deux tours des législatives, en revanche, semble faire long feu...
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    Message par brice Mar 25 Sep - 14:42

    Très interessant de regarder tout cela d'aussi près. Il est vrai qu'on est déja effrayé par le terme même "trou de la sécu".
    Et à bien y regarder, on voit en effet qu'il serait relativement aisé d'y faire face.
    Quant à la proposition de Seguin, concernant les stocks options, je suis pour à 300 % !!
    C'est une mesure simple, facile et rapide à mettre en place, sans surcout structurel et finalement terriblement juste !!
    Alors au lieu de nous pomper avec la franchise médicale, commençons d'abord par mettre en oeuvre cette solution !
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    Message par Invité Mar 25 Sep - 15:47

    superbe artcle Frantz !

    cela ns prouve bien que notre gouvernement de pacotille qui au lieu de prelever la ou ca fait mal : stocks options , evasion fiscale , gachis en tt genre , l armee etc .... prefere faire des fleurs aux plus riches (baisse des droits de succession, bouclier fiscal, déduction des emprunts immobiliers...) et pressurirer encore plus les taxes moyennes ...

    en meme temps , suites aux presidentielles , vs l avez voulu vous l avez eu et il ne faudra pas s attendre a ce que sarko face des fleurs aux classes moyennes , au contraire ce st ses meme classes qui vont raquer le plus pr rammasser les casseroles financieres que l etat trimballe.
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    Message par brice Mar 25 Sep - 16:47

    Mr Bazot,

    cessez immédiatement vos allégations ("vs l avez voulu vous l avez eu ") !!!
    Nous sommes assez peu nombreux, sur ce forum, à avoir souhaité l'arrivée de Sarkozy .....

    D'autre part il n'y a pas que les gens riches qui achetent de l'immobilier ..... quand il s'agit de leur résidence principale.
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    Message par Invité Mar 25 Sep - 18:38

    Je n ai jamais dit ca ...je ne vous permets pas !

    "vs l avez voulu vous l avez eu " ca s adresse aux gens qui ont voter pr lui en general , peu importe que ce soit sur le forum ou pas .

    et , merci , mais je sais tres bien qu il n y a pas que des riches qui achetent leurs maisons ou apparts !!!!!

    mes propos n etaient pas la .... n importe qui s interessant un minimum a tt ca voit tt de suite que pr financer le trou de la secu ce ne st pas les riches qui vont casquer , mais comme tjrs les meme , les classes moyennes ...et perso , mes classes moyennes , elles st tres tres larges en terme de revenu ....

    je pense que l article de Frantz le montre assez bien.
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    Message par brice Mar 25 Sep - 19:11

    Monsieur Bazot !

    Mettez un terme sans délai à votre ton de petit prof !
    Vos attaques incessantes contre notre dévoué président sont d'une ignominie sans nom !
    Regardez ce soir sur France 2 (?) le formidable docu fiction relatant l'histoire de HB (human bomb), autrement dit la prise d'otage de l'ecole maternelle de Neuilly sur Seine.
    Vous verrez à quel point notre président a su risquer sa vie (si si), sans camera (euh ....) et sans JAMAIS le faire pour se mettre en avant ..... Vous verrez aussi que notre PRESIDENT ne trouve pas d'autre terme que "petit noir" pour désigner un enfant français d'origine africaine, ou peut etre meme antillais, qui sait ???
    Ainsi affirmer que celui-ci n'oeuvre que pour les plus riches est purement honteux !!
    Honteusement vrai .....
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    Message par Invité Mar 25 Sep - 19:22

    hihihihihihihihihihi lol!

    le petit noir ... trop bon !!!!!

    et dire que ce cloporte est maintenant president !!!!!!! Very Happy

    trop fort !!!!!!!
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    Message par Frantz Mer 26 Sep - 12:06

    lol...

    tout ce que fait Sarko est et reste dans l'image mais il y a toujours un revers à la médaille et j'attend, personnellement, qu'il en fasse les frais !

    effectivement, pour ce qui concerne la Politique Sociale, il vaut mieux ne pas appartenir à la classe moyenne mais soit aux smicards, soit à la haute !
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    Message par Frantz Ven 28 Sep - 12:59

    Mondialisation, DSK rejoint Pascal Lamy aux commandes
    LE MONDE POUR MATINPLUS | 28.09.07

    L'ancien ministre socialiste de l'Economie, Dominique Strauss-Kahn, devrait être élu directeur général du Fonds monétaire international (FMI), aujourd'hui à Washington. Il affrontait le poulain des Russes, Josef Tosovsky, ancien gouverneur de la banque centrale tchèque et ancien Premier ministre. En cas de victoire, Dominique Strauss-Khan serait le quatrième Français à prendre la tête de l'institution, après Pierre-Paul Schweitzer de 1963 à 1973, Jacques de Larosière de 1978 à 1987 et Michel Camdessus de 1987 à 2000.

    Une défaite semble improbable depuis qu'il s'est porté candidat, en juillet dernier. En effet, il a été soutenu d'entrée de jeu par Nicolas Sarkozy, son adversaire politique, et surtout par les vingt-sept Etats de l'Union européenne, par les Etats-Unis, le Japon et le Canada, c'est-à-dire une majorité des voix au FMI. Au cours d'une tournée électorale qui lui a fait parcourir 100 000 kilomètres, il a reçu le renfort explicite de pays aussi divers que les Etats d'Afrique de l'ouest, la Chine et le Chili. La Russie est isolée dans l'affirmation que Dominique Strauss-Kahn est un "mauvais" candidat. Car tel n'est pas le cas : les Français issus de la gauche semblent parfaitement adaptés pour piloter les institutions de la mondialisation.

    Ces institutions sont au nombre de trois : la Banque mondiale, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et le FMI. Deux d'entre elles sont ou seront dirigées par des socialistes français, Pascal Lamy et Dominique Strauss-Kahn, la Banque mondiale demeurant dans l'orbite américaine avec Robert Zoellick, un proche du président Bush.

    Cette surreprésentation française dans des institutions considérées souvent comme peu soucieuses des dégâts sociaux causés par leurs remèdes peut paraître paradoxale. Certaines règles libérales, comme le respect absolu de la concurrence et de l'équilibre budgétaire, la suppression des subventions aux services publics, ont provoqué des hausses de prix spectaculaires dans l'alimentation ou dans les services publics, des fermetures d'entreprises, une montée de la pauvreté dans nombre de pays en développement. La Corée, l'Indonésie, l'Argentine s'en souviennent douloureusement.

    En fait, ces dirigeants de gauche viennent à point nommé. Pascal Lamy et Dominique Strauss-Kahn sont des sociaux-démocrates réformistes qui ne critiquent pas le principe de la mondialisation, mais qui veulent l'infléchir pour la rendre respectueuse des particularités nationales et surtout pour en faire profiter toutes les classes d'un pays.

    Car, même les ultra-libéraux anglo-saxons découvrent que l'incontestable croissance générée par l'accélération des échanges creuse l'écart entre ceux qui savent en tirer parti et ceux que leur origine géographique ou sociale, une médiocre éducation et une ségrégation sexuelle ou ethnique maintiennent dans la misère.

    Désormais, la Banque mondiale, le FMI et l'OMC prônent des politiques qui évitent aux plus défavorisés d'être abandonnés à leur sort. Pascal Lamy claironne que les pays pauvres seraient les grands perdants d'un échec des négociations multilatérales de Doha sur la libéralisation du commerce international, parce qu'ils deviendraient les jouets d'accords bilatéraux avec les pays riches. Dominique Strauss-Kahn, lui, ne force pas sa sensibilité quand, début septembre, il reconnaît sur une chaîne de télévision de Buenos-Aires : "En Argentine, pour de nombreuses personnes, le FMI est le diable en personne et il y a des raisons à cela." Il parle même d'une "intervention catastrophique" à propos de l'action du FMI qui a contribué à plonger ce pays dans la récession en 2001-2002.

    De même, préconise-t-il que le système de vote y soit réformé de telle sorte que les décisions y soient prises de façon plus démocratique. Une double majorité serait requise pour les dossiers les plus "cruciaux", majorité des voix comme aujourd'hui mais aussi majorité des pays. Sans nul doute, il proposera que les pays émergents comme l'Inde ou le Brésil voient leur poids électoral réévalué.

    Les deux hommes veulent mettre un peu d'équité et d'équilibre dans une mondialisation échevelée, autrement dit la "réguler". Leur message passe d'autant mieux qu'il est formulé par des hommes venus d'un horizon politique et d'un pays méfiants à l'égard du libéralisme. Ils ont été élus parce qu'ils sont en phase avec les nations qui doutent de plus en plus des bienfaits automatiques de l'orthodoxie économique.
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    Message par Frantz Ven 28 Sep - 13:00

    PETIT RAPPEL :

    Le FMI gendarme de la finance mondiale

    Une institution vieille de 63 ans. Le FMI a été créé en juillet 1944, à la conférence de Bretton Woods, aux Etats-Unis, afin d'éviter la répétition de la grande crise économique de 1929 propagée et aggravée par les réactions protectionnistes des Etats.

    Le nombre de ses Etats membres est passé de 44 à 185. Son siège est situé à Washington, à quelques centaines de mètres de la Maison-Blanche. Ses 2 700 salariés sont présents dans 165 pays.

    Missions d'alerte, de conseil et de secours. Afin de promouvoir l'expansion harmonieuse du commerce, le Fonds a pour mission de préserver la stabilité des changes, d'empêcher les dévaluations concurrentielles des monnaies et d'aider à corriger les déséquilibres des balances de paiements. Il apporte une assistance technique dans les domaines financiers, budgétaires, fiscaux et comptables aux administrations et aux banques centrales des Etats qui en font la demande.

    Une force de frappe de 190 milliards de dollars. Pour secourir les économies de ses membres, le FMI peut mobiliser 190 milliards de dollars en cas d'urgence. L'encours des prêts consentis à 74 pays s'élève à 28 milliards de dollars. Une partie de ses réserves est constituée de 3 217 tonnes d'or, soit 68,4 milliards de dollars.

    Un monopole américano-européen. La réalité du pouvoir au sein du Fonds est détenue par l'Europe et les Etats-Unis. Ce sont eux qui ont payé le plus grand nombre de "quotes-parts", dès la fondation. Ces quotes-parts confèrent des droits de vote. Les Européens en détiennent plus de 32 %. Les Américains possèdent 16,79 % des droits de vote. Les pays émergents comme la Chine (3,66 %), l'Inde (1,89 %) ou le Brésil (1,38 %) protestent contre ce monopole et demandent que leur poids électoral soit revu à la hausse. La difficulté tient au fait que, pour augmenter leurs voix, il faudrait baisser celle des Européens.
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    Message par Invité Lun 1 Oct - 16:31

    Le FMI, médecin malade
    L’élection, le 28 septembre, de Dominique Strauss-Kahn à la tête du Fonds monétaire international (FMI) témoigne de la rencontre inattendue entre deux éclopés : une gauche européenne en faillite et une organisation financière internationale disqualifiée.

    Il faut que le Parti socialiste (PS) soit dans un bien piteux état pour que l’accession d’un de ses dirigeants à la tête d’une institution qui sert d’instrument au capitalisme le plus doctrinaire puisse être présentée par M. François Hollande, premier secrétaire du PS, comme un motif de fierté particulier. D’autant que l’« élection » de M. Strauss-Kahn n’a rien de démocratique, les pays riches disposant de beaucoup plus de voix que les autres au sein du FMI (1). L’Organisation mondiale du commerce (OMC) est déjà dirigée par M. Pascal Lamy. Ce sont donc désormais deux socialistes qui vont devoir promouvoir le libre échange et le monétarisme...

    Mais le FMI est un médecin malade. La brutalité stupide des « traitements de choc » qu’il a infligés à nombre d’Etats en difficulté — dont l’Argentine, la Russie, les pays d’Asie du Sud-Est — ont fait de lui une organisation honnie dans le monde entier. Pour ne plus avoir à faire appel à ses « secours », les gouvernements préfèrent remédier par eux-mêmes à leurs douleurs financières ou solliciter l’aide de pays gorgés de devises comme la Chine, la Corée du Sud, le Venezuela. Mais dès lors que plus personne ne veut être un jour débiteur du FMI, les recettes que l’institution tirait des intérêts de ses prêts se sont écroulées. Au point qu’elle est devenue... déficitaire.

    Un des camarades de parti de M. Strauss-Kahn, M. Henri Emmanuelli, a récemment admis sa perplexité : « Je m’interroge pour la possibilité pour un socialiste, compte tenu de ce qu’est le FMI, de s’épanouir à la tête de cette institution. »

    (1) Les Etats-Unis contrôlent 16,79% des droits de vote, l’Inde 1,89%.
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    Message par tof Lun 1 Oct - 20:29

    Critiquer de cette façon notre gourou à tous est purement scandaleux !!! j'ai bien envie de vous dénoncer et vous faire envoyer dans un camp de travail lol! lol! lol!

    Prosternez vous bande de cloportes insignifiants (le mec qu'est énervé...) !!! Very Happy Very Happy Very Happy

    Plus sérieusement (?) , la mesure de taxer les stocks options est alléchante (3 milliards...) mais n'aurait elle pas un effet pervers (délocalisation des sièges de grandes sociétés dans des paradis fiscaux et donc éxonération de la rémunération de ses dirigeants)? Avant de se penser à adopter des mesures à mon avis complètement démagogiques ne devrait on pas essayer de trouver des solutions visant à diminuer les dépenses inutiles et déterminer les postes sources de gachis ? ce n'est qu'une question...
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    Message par Frantz Mar 2 Oct - 10:04

    La vraie question n'est-elle pas : "être ou ne pas être solidaire ?"

    parcequ'en fait, si tu naîs avec du fric (grâce à ta famille, tes parents), bah tu t'en tires facile sans trop d'efforts, alors que si tu naîs dans la misère, non seulement tu y restes mais en plus on te taxe pour être solidaire des autres miséreux...

    il faut se rappeller quand même : LIBERTE - EGALITE - et surtout FRATERNITE !!!
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    Message par Invité Mar 2 Oct - 11:44

    pr ma part j estime que taxer les stock options est tout ce qu il y a de plus normale car qd on voit les montants des benefices engrangés par par exemple les 500 plus grandes multinationales dans le monde , je n ai qu un mot qui me vient a l esprit : INDECESSANT.

    Ses benefices devraient etre ultra taxé pr etre redistribué la ou les ou les besoins sont essentielles et pas seulement en France mais a l echelle mondiale .N est ce pas a cela que devrait servir le FMI et l'OMC ?

    Cependant je suis entierement d accord avec toi sur le fait que l on doit diminuer les gachis ds leurs ensembles , l etat le premier.
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    Message par Invité Lun 14 Jan - 23:33

    La Societé de Marché

    Parmi les mots tabous du social-conformisme figurent en priorité «Etat» et «citoyen», remplacés par «société de marché» et «individu» : en deux décennies, la vision du monde que se font les dirigeants a été pervertie par l'idéologie libérale. La politique ne semble plus avoir d'autre objet que de détruire le politique et l'action publique.

    Pour l'opinion, il est devenu un acteur de plus en plus faible et impuissant face aux entreprises mondiales et aux «marchés». Pourquoi une telle évolution, en particulier chez des dirigeants se réclamant de la gauche ?

    Les explications les plus courantes renvoient généralement à la « crise » de l'Etat social (Welfare State). Elles sont cependant insuffisantes pour comprendre les mécanismes d'auto-dépossession de la puissance publique mis en oeuvre par les dirigeants de la plupart des pays.

    C'est la globalisation de l'économie qui a donné force et crédibilité aux arguments. La liberté de circulation des capitaux leur a retiré la maîtrise de la monnaie. La mondialisation des échanges commerciaux, des firmes et des structures de production a dévalorisé l'espace économique national.

    Cela a légitimé les mesures de libéralisation qui, dans le cadre de l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), puis de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), ont fait émerger au cours des deux dernières décennies un pouvoir mondial de régulation soumis aux intérêts des firmes privées géantes avec le soutien et l'accord des gouvernements les plus puissants du monde, en premier lieu de celui des Etats-Unis. Les vagues de déréglementation et de privatisation de pans entiers de l'économie de la plupart des pays ont été le resultat de cette libéralisation.

    A cet égard, la politique de la science et de la technologie a joué un rôle central : La «société de l'information», a été confisquée par les grandes entreprises privées : Microsoft, Cisco, Intel, IBM, Ericsson, Nokia, Time Warner & Walt Disney, CNN, Bertelsmann, Murdoch, etc. Selon ces firmes, la société de l'information serait en train de créer une nouvelle politeia, une gouvernance directe, mondiale, sans Etat. Les systèmes d'éducation et de formation ont été soumis aux impératifs de l'économie.

    La société est fondée sur des transactions économiques où chaque individu cherche à minimiser les coûts et à maximiser les bénéfices. Le modèle permettant l'optimisation des transactions est évidemment le marché. Il l'emporte sur les autres dispositifs - coopératives, mutuelles, solidarités communautaires, Etat, gratuité - car, pense-t-on, il permet de trouver, entre les individus, des points de consensus sans cesse adaptables (par les prix) en matière d'allocation et de redistribution des ressources. Ainsi, la société devient un marché : la «société de marché» - idée-force, le marché réalise la véritable justice sociale par l'«équité». Contrairement à l'Etat, la «société de marché» serait profondément juste, en permettant à tout individu d'entrer en concurrence, elle lui donne en effet la possibilité de se prendre en charge, d'assurer son bien-être par ses propres initiatives et par sa créativité.

    Elle valorise ainsi le principe de la responsabilité individuelle. Celle d'être au chômage, par exemple : c'est parce qu'il n'a pas été suffisamment compétitif que l'individu se trouve sans emploi. Le passage de la notion de droit au travail à celle de démonstration d'«employabilité» montre l'ampleur du glissement idéologique.

    A cet égard, dans une société en changement rapide, on ne peut rester compétitif qu'en se donnant les outils appropriés en termes de connaissances, de savoirs et de capacités d'adaptation. L'éducation est le moyen pour y parvenir. Les systèmes d'éducation et de formation ont été soumis aux impératifs de l'économie. A l'individu, ensuite, d'en tirer le meilleur profit dans le cadre de la compétitivité scolaire. Ce faisant, les dirigeants ont avalisé non seulement l'idée qu'il existe des inégalités légitimes, résultant notamment du mérite et de l'effort individuels, mais aussi celle que le système éducatif doit de plus en plus servir à la sélection sociale. Ce que confirme la réalité du vécu quotidien.

    On en vient au dernier élément-clé de la nouvelle narration sociétale : le capital est à la source de la valeur ; il en est la mesure, pour tout bien et service matériel et immatériel, y compris la personne humaine. Réduit à sa qualité de «ressource humaine» l'individu n'a plus de «valeur» s'il cesse d'être «rentable».

    La société de l'éphémère, la société du jetable, la société des déchets tirent leur «légitimité» de cette conception. Bref, lorsque les dirigeants se réclamant de la gauche disent qu'ils adhèrent désormais à l'économie de marché, ils savent pertinemment que c'est à l'ensemble de ce qui précède - c'est-à-dire à la «société de marché» - qu'ils font allégeance.




    Extraits de l'Article du Monde Diplomatique "La dépossession de l'Etat"
    de Riccardo Petrella.
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    Message par Invité Mar 22 Jan - 16:23

    Don't Cry for Me, America
    Par Paul Krugman
    The New York Times, vendredi 18 janvier 2008
    article orinal : "Don't Cry for Me, America"

    Le Mexique. Le Brésil. L'Argentine. Le Mexique, à nouveau. La Thaïlande. L'indonésie. L'Argentine, à nouveau.

    Et maintenant, les Etats-Unis.

    Cette histoire s'est répétée maintes fois au cours des 30 dernières années. Les investisseurs mondiaux, déçus des retours sur investissement qu'ils obtenaient, cherchent des alternatives. Ils pensent qu'ils ont trouvé ce qu'ils cherchaient dans un pays ou un autre et l'argent arrive à toute vitesse.

    Mais en fin de compte, il devient limpide que l'opportunité d'investissement n'était pas ce qu'elle semblait être et l'argent repart aussi vite qu'il est arrivé, avec de vilaines conséquences pour l'ancien favori financier. C'est l'histoire des multiples crises financières en Amérique Latine et en Asie. Et c'est aussi l'histoire des bulles combinées de l'immobilier et du crédit aux Etats-Unis. Ces jours-ci, nous jouons le rôle dévolu d'habitude aux économies du tiers monde.

    Pour des raisons que j'expliquerai plus tard, il est peu probable que l'Amérique connaisse une récession aussi sévère, disons, qu'en Argentine. Mais les origines de notre problème sont assez semblables. Et comprendre ces origines nous aide aussi à comprendre où la politique économique des Etats-Unis est allée de travers.

    Les origines mondiales de notre désordre actuel ont été exposées par… personne d'autre que Ben Bernanke, dans un discours très écouté qu'il a prononcé début 2005, avant d'être nommé président de la Réserve Fédérale. M. Bernanke a posé une bonne question : "Pourquoi les Etats-Unis, avec la plus grosse économie du monde, empruntent-ils tant sur les marchés internationaux de capitaux - plutôt qu'ils ne prêtent, comme cela semblerait plus naturel ?"

    Sa réponse fut que l'explication principale ne repose pas ici, en Amérique, mais à l'étranger. En particulier, les économies du tiers monde, qui ont eu la faveur des investisseurs pendant une grande partie des années 90, furent secouées par une série de crises financières qui ont débuté en 1997. En conséquence, elles sont brusquement passées de destinations du capital à des sources de capital, tandis que leurs gouvernements commençaient à accumuler préventivement d'énormes quantités d'actifs étrangers.

    Le résultat, déclara M. Bernanke, fut une "surabondance mondiale d'épargne" : beaucoup d'argent, bien propre sur lui, ne sachant pas où aller.

    La plus grande partie de cet argent a fini par atterrir aux Etats-Unis. Pourquoi ? A cause de "l'étendue et de la sophistication des marchés financiers de notre pays", explique M. Bernanke.

    Tout ceci était exact, à part une chose : les marchés financiers étasuniens se sont avérés être moins caractérisés par leur sophistication que par leur sophisme, que mon dictionnaire définit ainsi, "un argument délibérément invalide faisant preuve d'ingéniosité dans le raisonnement dans l'espoir de tromper quelqu'un". Par exemple : "Re-conditionner des prêts douteux en obligation de dette nanties [les fameuses CDO - Collaterized Debt Obligations] crée une quantité d'actifs parfaitement sûrs, notés AAA, qui ne deviendront jamais mauvais".

    Autrement dit, les Etats-Unis n'étaient en fait pas éminemment bien adaptés pour utiliser les surplus financiers du monde. A la place, l'Amérique était un endroit où de grosses sommes pouvaient être très mal investies et l'ont été. Directement ou indirectement, le capital se déversant en Amérique depuis les investisseurs mondiaux s'est retrouvé à financer une bulle de crédit immobilier qui a maintenant éclaté, avec des conséquences douloureuses.

    Comme je l'ai dit, ces conséquences ne seront probablement pas aussi vilaines que les récessions dévastatrices qui ont secoué les victimes du même syndrome dans le tiers monde. Ce qui sauve la situation en Amérique est que notre dette étrangère est libellée dans notre propre devise. Cela signifie que nous n'aurons pas cette sorte de spirale financière mortelle qu'a connue l'Argentine, dans laquelle la chute du peso a fait que la dette du pays, qui était libellée en dollars, s'est gonflée en valeur par rapport aux actifs argentins. Mais, même sans ces effets de devise, les deux prochaines années pourraient être plutôt désagréables.

    Qu'est-ce qui aurait dû être fait différemment ? Certains détracteurs disent que la Fed a contribué à faire gonfler la bulle immobilière avec de faibles taux d'intérêt. Mais ces taux étaient bas pour une bonne raison : bien que la récession précédente fût officiellement terminée en novembre 2001, il fallut encore deux années à l'économie américaine pour qu'elle commence à produire une croissance convaincante en termes d'emploi et la Fed avait raison de se sentir concernée par la possibilité d'une stagnation économique prolongée à la japonaise.

    Le vrai péché, à la fois de la part de la Fed et de l'administration Bush, fut l'échec à exercer une supervision adulte sur les marchés devenant fous.

    Ce ne fut pas seulement l'absence de volonté d'Alan Greenspan à admettre qu'il n'y avait rien de plus qu'un peu "d'écume" sur le marché des logements ou son refus de faire quoi que ce soit sur les abus des crédits hypothécaires risqués [les fameux subprime]. Le fait est, alors que le système financier américain est devenu de plus en plus complexe, il est aussi sorti de la structure des régulations bancaires qui avaient l'habitude de nous protéger - et, au lieu de tenter d'améliorer cette structure, tout ce que nous avons eu furent des hymnes à la merveille du libre-échange.

    En ce moment-même, M. Bernanke est en mode de crise de management, essayant de traiter le désordre que son prédécesseur a laissé derrière lui. Je n'ai aucun problème avec son témoignage d'hier, bien que je soupçonne qu'il soit déjà trop tard pour empêcher une récession.

    Mais espérons que lorsque la poussière retombera un peu, M. Bernanke prendra les rênes pour parler de ce qu'il faut faire pour réparer un système financier qui est vraiment devenu mauvais.

    Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par [JFG-QuestionsCritiques]
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    Message par Invité Mar 22 Jan - 16:26

    Les bonus indécents des banquiers
    LE MONDE | 21.01.08 | 15h24 • Mis à jour le 21.01.08 | 15h24


    C'est une chose pour les banquiers de se verser à eux-mêmes des bonus massifs quand ils réalisent de fantastiques profits pour leurs actionnaires. Continuer à le faire à l'issue d'une année où le système financier a connu une véritable crise cardiaque, et où Wall Street a dû être sauvée en urgence par une baisse des taux de la banque centrale, en est une autre, qui a quelque chose d'obscène.

    Le fait que les cinq plus grands établissements de Wall Street aient payé leurs employés 66 milliards de dollars en 2007 - 9 % de plus qu'en 2006 - est particulièrement dérangeant.

    La légitimité des gains dans le système capitaliste vient de l'idée que ceux qui travaillent dur et prennent des risques bien calculés gagnent beaucoup d'argent, et que ceux qui sont fainéants et prennent des risques absurdes en payent le prix. Ce système de la carotte et du bâton est supposé créer une économie efficace. Mais ce dont nous sommes témoins aujourd'hui à New York et à Londres est un système de la carotte et de la carotte. Les banquiers gagnent beaucoup d'argent quand ils font bien et beaucoup d'argent quand ils font mal.

    Ce système de rémunération des financiers a deux conséquences très graves. Premièrement, il attire de plus en plus de gens talentueux dans la finance. Comment des professions nobles et indispensables comme l'enseignement, la médecine ou, simplement, le management dans les entreprises classiques peuvent-elles lutter ? Accaparer le potentiel de talent par une seule activité n'est pas la base d'une société et d'une économie prospères.

    Deuxième conséquence dangereuse de cette situation : le système de carotte et de carotte encourage Wall Street à prendre des risques toujours plus importants. Après tout, plus le pari est important, plus la carotte obtenue est importante, si les choses se passent bien. Et si cela se passe mal, vraiment mal, les banques centrales se porteront au secours des établissements et du système.

    Le marxisme est une philosophie qui a fait faillite. Mais sa critique du capitalisme - les profits sont privatisés et les risques socialisés - a toujours contenu une part de vérité. Les derniers bonus extravagants à Wall Street en sont la démonstration. Si cela provoque des réactions brutales du reste de la société, les financiers ne pourront s'en prendre qu'à eux-mêmes.

    Hugo Dixon
    Article paru dans l'édition du 22.01.08.
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    Message par Invité Lun 3 Mar - 14:54

    Des emplois de 12 heures par semaine, par Florence Jany-Catrice
    LE MONDE | 25.02.08 | 14h35

    Mme Lagarde exulte : la France n'aurait jamais créé autant d'emplois depuis 2000 ; près de 300 000 en 2007 (Le Monde du 16 février). Nous avons peu d'informations sur les sources de telles statistiques, car les enquêtes correspondantes ne sont pas disponibles pour l'année 2007. Et nous souhaiterions nous réjouir avec la ministre de l'économie, si nous n'avions des données fiables - et inquiétantes - sur le type d'emplois qui, derrière ce chiffre mirifique, se profilent. Ces inquiétudes reposent sur des faits convergents et s'appuient sur les données de 2006, année la plus récente sur laquelle les statistiques publiques sont stabilisées.

    Fait numéro un : sur les 188 900 emplois créés en 2006, déjà considérée comme une année dynamique, 116 000 (c'est-à-dire près de 60 % du total) l'ont été dans les services à la personne (l'aide à domicile, les employés de maison, la garde d'enfants, etc.). Un beau résultat ? Pas vraiment.

    Fait numéro deux : les emplois créés dans ces services l'ont été sur la base d'une durée du travail incroyablement faible. Selon les données de sources administratives (dites des organismes agréés des services à la personne ou OASP, Dares) et de l'emploi de gré à gré (Ircem), on obtient une moyenne horaire annuelle travaillée de 450 heures par salarié pour l'ensemble du secteur, et de 420 heures pour les seuls emplois créés en 2006. En "équivalent temps plein", cela ne fait que 32 000 emplois ajoutés... Mais surtout 450 heures annuelles, cela correspond à un emploi à moins d'un tiers-temps, soit 11 à 12 heures par semaine.

    Et comme ces activités sont rémunérées aux alentours du smic, les salaires moyens distribués sont de l'ordre de 300 euros par mois... La montée en régime du plan Borloo, dont l'un des objectifs affichés est la création de tels emplois, peut faire envisager qu'en 2007 les services à la personne auront ajouté 175 000 à 180 000 emplois, mais sur la base de durées du travail aussi faibles...

    Un argument fréquent, opposé à cette triple critique, repose sur l'idée que ce type d'emploi est "toujours mieux que rien", et que les salariés pourraient accroître leur temps de travail en multipliant, par exemple, le nombre de leurs employeurs. A l'aune de nos recherches, cet argument n'est pas recevable. D'abord, parce que cela fait plus de dix ans que cette rhétorique accompagne la création des emplois de "gré à gré" (appelés à l'époque les emplois familiaux, puis les emplois de proximité), sans signe clair d'amélioration en termes de durée du travail. Ensuite, parce que les statistiques sont têtues : elles indiquent clairement que, dans l'aide à domicile, les salariés à temps partiel ayant plusieurs employeurs pâtissent d'un temps de travail hebdomadaire plus réduit que les salariés n'en ayant qu'un...

    Nos gouvernants actuels ont critiqué avec vigueur le "scandale" de la mise en place des 35 heures. Aujourd'hui, nous pouvons interroger le sens donné à la croissance de l'emploi. Celle-ci repose, pour une grande part, sur la création de tiers-temps, autour de 11 ou 12 heures hebdomadaires en moyenne. A force de multiplier les petits boulots ("des miettes d'emploi", dirait la sociologue Margaret Maruani), la France sera peut-être bientôt championne du monde de ces créations.

    Mais peut-on encore parler d'"emplois" ?... Et faut-il s'enorgueillir d'une telle expansion ?

    Florence Jany-Catrice, membre du Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques
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    Message par Frantz Jeu 6 Mar - 14:48

    via le blogue de JM Apathie...

    Après les élections municipales 06/03
    Nicolas Sarkozy a parlé. C'est ce matin, dans Le Figaro. Rien de bouleversant, rien de passionnant, juste des choses intéressantes.

    La politique se réduit parfois à jeu de rôle. Le président de la République confirme le premier ministre dans son rôle. On voit mal ce qu'il pouvait faire d'autre. Lisez cependant L'Express de cette semaine, l'article que signe Éric Mandonnet, et vous constaterez la distance personnelle entre les deux hommes, l'aigreur de leurs rapports. Peut-être sont-ils d'accord sur la direction à suivre. En revanche, entre eux, que de tensions, que d'agacements, que d'incompréhensions.

    Nicolas Sarkozy indique aussi que, sauf peut-être à la marge, le gouvernement conservera sa physionomie actuelle. Que des élections municipales n'entrainent pas un chamboulement paraît plutôt logique. Le président rajoute à cela un argument juste: en France, la valse des ministres est impressionnante par rapport aux autres démocraties. Le suivi des dossiers justifie une certaine stabilité. A contrario, depuis dix mois, certains ministres en place paraissent si faibles dans leur fonction qu'un changement au nom de la lutte de la médiocrité aurait sans doute pu être défendu.

    On conviendra jusque là de la force toute relative de l'interview du chef de l'État. Ajoutons-y deux éléments. D'abord, Nicolas Sarkozy écarte de manière nette tout changement des équilibres actuels en matière de laïcité. Voilà au moins un débat aussi périphérique qu'inutile qui cessera d'encombrer l'espace public. Ensuite, le président de la République redit qu'il n'y aura pas de politique rigueur après els élections municipales et que les réformes se poursuivront. Une confirmation, là encore, que l'on peut prendre pour argent comptant, mais que l'on peut aussi confronter aux évidences de la situation actuelle.

    Personnellement, je ne comprends jamais exactement ce que veut dire le chef de l'État lorsqu'il évoque la poursuite des réformes. Ou plutôt, de quelles réformes parle-t-il? Le problème de la France est simple: la dépense publique, Etat, organismes publics, Sécurité sociale, est largement supérieure aux recettes. Je sais, je l'ai déjà écrit, mais comme tout me semble partir de là, je l'écris encore. Les seules réformes qui vaillent sont donc celles qui s'attaquent à ce problème. Pourquoi faut-il s'y attaquer? Parce qu'une dépense publique supérieure aux recettes conduit à un prélèvement important sur la richesse produite à la fois pour le financement et le remboursement de la dette. Ce prélèvement procure un double handicap pour la société française: il retranche un potentiel d'achat sur le revenu du travail et il amoindrit la compétitivité des entreprises.

    L'action devrait donc se concentrer sur ce phénomène. Or, rien de tangible n'apparait pour l'instant. Ceci paraît d'autant plus nécessaire en 2008 que les perspectives de croissance semblent éloignées des prévisions délibérément optimistes de la fin de l'année dernière. Limiter l'ampleur de la dépense publique devient la question majeure. Un chiffre à ce propos. Le ministère du budget indique qu'au 31 janvier de cette année, le déficit du budget de l'Etat pour le premier mois de l'année est mesuré à 6,61 milliards d'euros. Il n'était que de 5,69 milliards au 31 janvier 2007. La suite du communiqué, comme toujours se veut rassurante pour la suite. Il n'empêche que, sauf à refuser de voir la réalité en face, ceci est une nouvelle preuve de l'incapacité des pouvoirs publics à maîtrises les finances publiques.

    Écrire cela suscite des réactions certainement compréhensibles mais tout de même étranges. Écrire cela, peut-on lire dans l'espace de commentaires, c'est tenir un discours anti fonctionnaires. En fait, pas du tout. Il faudrait être sot pour nier l'utilité, la nécessité, le professionnalisme, des agents de l'espace public qui accomplissent une tâche d'intérêt général. Mais reconnaître ce rôle, évident, ne doit pas empêcher de questionner l'organisation de l'État, ainsi que celle de son adaptation aux moyens disponibles. Ne pas le faire, c'est perpétuer un mensonge qui nous asphyxie. Deux exemples. L'impasse budgétaire annuelle de l'Etat est d'environ quarante milliards d'euros. Ceci correspond à 80% du budget de l'Éducation nationale. Ceci veut donc dire que l'Etat réalise à crédit l'essentiel de cette mission essentiel qui est la formation des plus jeunes. Ne pas vouloir regarder cette situation en face est évidemment malsain. Par ailleurs, l'impôt sur le revenu a été inventé au début du XX° siècle au nom de cette idée belle mais surtout juste que ceux qui gagnent de l'argent dans une société participent plus que d'autres au financement des biens collectifs. Aujourd'hui, la totalité de l'impôt sur le revenu est utilisé au remboursement de l'intérêt des emprunts contractés depuis trente ans. Il y a là un détournement insupportable, dans l'esprit, d'un outil qui n'a de sens que s'il remplit effectivement la mission de solidarité qui était la sienne aux origines.

    Pratiquement et philosophiquement, au nom même d'une certaine idée de la République, il est donc important de tenter d'inverser la tendance mortifère qui est celle de la société française depuis des décennies, et très exactement depuis l'ébranlement qu'ont provoqué les chocs pétroliers dans les sociétés occidentales. Pour mémoire, c'était dans les années soixante dix. Ceci suppose donc de mois embaucher dans la fonction publique, de réduire les structures et de simplifier l'organisation administrative, de revoir le fonctionnement de l'assurance maladie en faisant peser l'effort sur l'ensemble des acteurs de ce système, de remettre de l'ordre dans les maquis tels que celui de la formation professionnelle où se dépensent des milliards dont on voudrait être certains qu'ils le soient pour la bonne cause.

    Ensuite, on peut donner à cette politique le nom que l'on veut, puisqu'à la fin des fins, l'action publique est aussi une affaire de communication. Mais pour parler trivialement dans cet espace où l'important n'est pas d'attirer l'électeur, c'est bien de rigueur dont il s'agit, rigueur dans la gestion, ce qui est nécessaire, rigueur dans les effets, ce qui est, hélas, inévitable.
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    Message par Frantz Jeu 6 Mar - 14:57

    Tous derrière Laurence Parisot !, par Michel Rocard
    LEMONDE.FR

    Le 28 mai 1890, Jean Jaurès publiait dans La Dépêche du Midi un superbe éditorial qu'il titrait "Patrons français, soyez fiers de l'être". Dans cet hymne à tous ceux qui exercent la difficile fonction de direction dans l'art de produire, il dit à la fois son admiration et son intelligence profonde de leurs risques, de leurs difficultés et de leurs peines. Il fixait en même temps, on l'a trop oublié, la ligne générale de la social-démocratie internationale dès lors que celle-ci a abandonné l'idée de remplacer le capitalisme et sa brutalité mais aussi l'économie de marché par l'administration centralisée de l'économie plus ou moins appuyée sur l'appropriation collective des moyens de production et d'échange.

    Dès la fondation du capitalisme, nombreux furent ceux qui remarquèrent qu'il avait d'autant plus besoin d'éthique qu'il avait moins besoin de règles. Les créateurs de la théorie économique qui l'encadrait étaient presque tous des moralistes : Adam Smith, David Ricardo, François Quesnay… Et l'un des plus rudes patrons industriels de la première moitié du XXesiècle, Henry Ford, estimait que la capacité du capitalisme à éviter les règles étatiques paralysantes était directement liée à sa capacité de s'imposer une éthique exigeante. Notamment, par exemple, le principe qu'un patron ne saurait se payer plus de quarante fois le salaire moyen de ses salariés. Cette règle fut respectée jusque vers les années 1990.

    Il est utile de se souvenir de tout cela quand explose en France le scandale de l'UIMM, aggravé du scandale de l'indemnité de départ de Denis Gautier-Sauvagnac – vingt-six fois le salaire annuel d'un agrégé de l'université – et compliqué du refus de la fédération patronale de la métallurgie d'accepter la remise en ordre exigée par la présidente du Medef, Laurence Parisot. Cette très efficace et droite présidente de PME a bien compris que l'affaire était essentielle. A l'évidence, il y a du souci à se faire si le système devient illégitime et inacceptable. Mais il y a beaucoup plus. Cet incident survient à un moment où tous les pronostics de croissance économique sont révisés à la baisse, où une crise bancaire et financière fait rage, bref où il semble que nous entrions dans une récession mondiale.

    L'ouverture de la crise se fait dans le secteur des prêts hypothécaires américains. Elle est le résultat d'une technique bancaire nouvelle consistant à prêter massivement de quoi devenir propriétaire de son logement à toute une population aux revenus moyens ou faibles, sans se soucier des possibilités de remboursement. L'espoir du gain pour les prêteurs n'est plus fondé sur le paiement des loyers, mais sur la valeur des maisons que l'on expropriera et revendra autant que nécessaire. L'effondrement du système traduit la résistance sociale à cette situation. La cause majeure de la crise est clairement l'immoralité.

    Deuxième élément. Les détenteurs de ces créances douteuses savaient fort bien que les titres dont ils s'étaient ainsi rendus propriétaires étaient frelatés. Plutôt que d'analyser, de provisionner et de soumettre le tout aux régulateurs nationaux ou aux agences de notation, ils ont préféré mélanger ces titres avec d'autres, moins incertains, pour revendre dans le monde entier de tels paquets de crédits, dont le mélange avec des crédits dérivés assurait l'opacité totale. C'est une deuxième immoralité massive, également liée à l'esprit de lucre. Et c'est ainsi que toutes les grandes banques de la planète ont vu leurs bilans infestés de créances incertaines dont le montant est imprévisible : on parle de centaines de milliards de dollars. Les banques se sont mises à se méfier les unes des autres, et donc ne se prêtent plus, ce qui est le mécanisme même de l'aggravation de la crise financière en même temps que de sa transmission à l'économie physique, réelle. Ainsi nous acheminons-nous vers une récession aux proportions incalculables.

    Depuis les années 1990, la croissance est molle, inférieure de plus de moitié aux scores de l'ère précédente, les crises financières régionales ou mondiales se multiplient, et le quart de toutes nos populations sont soit au chômage, soit en travail précaire, soit encore exclues du marché du travail et tout simplement pauvres.

    La principale cause de ce drame planétaire est le réveil de l'actionnariat. Celui-ci, plutôt maltraité de 1945 à 1975, s'est réveillé et puissamment organisé en fonds de pension, fonds d'investissements et fonds d'arbitrage ou hedge funds. Il a pris souvent le pouvoir et toujours de fortes minorités dans toutes les grandes entreprises de la planète. Il a partout pressuré les revenus du travail pour assurer de meilleurs dividendes.
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    Message par Frantz Ven 28 Mar - 11:53

    1 Minute de réflexion :

    Pour toutes les Vaches à lait de France mais aussi de toute l'Europe.

    1) un peu d'histoire
    En l'an de grâce 2000 après JC (quand même)
    nous avions 1 Dollar à 1.2 Euros et 1 Baril de Pétrole à 60 Dollars, soit le Baril à 72 Euros et on payait le carburant 1.00 Euro / litre

    2) de nos Jours en 2008 après JC (toujours encore)
    Nous avons 1 Dollar à 0.65 centimes d'Euro et 1 Baril de pétrole qui a explosé à près de 100 Dollars. soit le Baril à 65 Euros (Oups !) et on leur donne 1.25 Euros / litre

    Et là, très chères Vaches à lait, on se pose la question suivante:
    Si le Baril est moins cher pour nous en Europe qu'en 2000 pourquoi l'essence est-elle 25% plus chère qu'en 2000 ?

    Il y en a qui doivent se remplir les poches !!!!!

    L'Euro a bon dos, mais il n'est manifestement pas responsable ici !
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    Message par Invité Mer 16 Avr - 20:46

    Total, ses 12 milliards de bénéfices et son crédit d’impôt...


    Total est de loin la première entreprise française. 12 milliards de bénéfices, rien que ça ! Fleuron de l’économie hexagonale qui rapporte à l’Etat un petit pactole en impôts sur les sociétés ? Il semblerait bien que non... D’après l’hebdomadaire Marianne, en 2006, la holding basée en France affiche un crédit d’impôts.

    100 milliards d’euros, c’est à peu de choses près la somme des bénéfices des entreprises du Cac 40 pour l’année 2007. Si toutes ces sociétés payaient l’impôt sur les sociétés, alors l’Etat récolterait 33 milliards d’euros, rien que pour elles. Mais, en réalité, ce ne sont que 6 milliards d’euros qui leur sont prélevés, sur un total, à l’échelle du pays, de 49 milliards pour cet impôt. 6 milliards au lieu de 33 milliards... car un certain nombre de grosses entreprises négocient directement leur taux d’imposition avec l’Etat. C’est légal, c’est génial, et ça s’appelle le bénéfice mondial consolidé (BMC).


    Le groupe pétrolier Total, plus grande entreprise française, a réalisé en 2007 un bénéfice net de 12 milliards d’euros, sans compter les provisions d’au moins un milliard. Mais, au titre du BMC, le groupe paie une grosse partie de ses impôts aux pays producteurs, et une toute petite partie aux pays consommateurs, de l’ordre de 10 %. La justification de ce mécanisme est simple : un groupe international réalise des profits dans plusieurs pays et doit donc payer ses impôts dans plusieurs pays. Total a toujours clamé que la part de son activité française dans son résultat était minime, aux alentours de 5 %. Mais l’UFC-Que-Choisir (fév. 2008) a enquêté et évoque plutôt un chiffre de 20 %, expliquant que la différence calculée par le pétrolier était dû à un "malheureux oubli" de sa part.

    Toujours est-il que le montant du chèque que Total signe tous les ans à l’Etat français au titre de l’impôt sur les sociétés est secret, archi-secret ! Le Canard enchaîné a plusieurs fois effleuré la question, évoquant des montants du même ordre que ceux de Marianne, dans son édition du 17 novembre 2007 passée totalement inaperçue, qui cite Thierry Desmarets, ex-PDG du groupe Total : "Vous donner le montant des bénéfices de Total en France ou celui de son chèque au trésor ? Cela pourrait être mal interprété". Et, en conclusion, l’hebdo affirme qu’ "en 2006, la holding basée en France affiche un crédit d’impôts de 200 millions d’euros, après 700 en 2005. Voilà qui, en effet, pourrait être très, très mal interprété."

    En effet...

    Total profite à plein de la hausse du baril de brut, en refusant absolument de limiter l’explosion des prix à la pompe, et ce, malgré ses résultats mirifiques. Et tant pis pour les clients !

    L’Etat refuse, jusqu’à présent, de taxer ces bénéfices "exceptionnels".

    Total multiplie les marées noires. Le naufrage de l’Erika ne lui aura finalement coûté que l’équivalent de 10 jours de bénéfices.

    Total investit peu. D’1 à 3 % seulement de ses bénéfices seulement sont investis dans les énergies renouvelables. Entre 2000 et 2006, les capacités de raffinage du groupe ont diminué de 2,3 % en France et ont seulement augmenté de 5,4 % au niveau mondial. En 2007, le groupe n’affecte que 57 % de ses capacités de financement aux dépenses d’investissement net. L’autre moitié va pour l’essentiel aux versements de dividendes, aux rachats d’action et à l’augmentation de la trésorerie.

    Total est un employeur bien peu "citoyen". Entre 2000 et 2006, le nombre de personnes employées par Total en France a diminué de 31 %. Au niveau mondial, la diminution, sur cette période, est de 22 % tous métiers inclus et d’1 % pour l’activité pétrole.

    Alors si, en plus, Total ne paie pas d’impôts... Espérons sincèrement que tout le monde se trompe. Il suffirait pour en avoir le cœur net que l’Etat et Total décident de publier les chiffres. Transparence... En attendant, vous reprendrez bien un petit verre de "Sans-Plomb" ? Les cacahuètes sont offertes...

    Lire aussi :
    - Total, après deux marées noires, se lance dans le nucléaire... chaud devant !
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    Message par Invité Ven 23 Mai - 14:47

    Le virus du «bon sens» libéral se propage : après Aphatie, Barbier et Demorand !

    «La dette est l'ultime fléau», «contre l'allongement de la durée de la vie, cotiser plus longtemps est la seule condition»… Après Jean-Michel Aphatie, le simplisme économique gagne Christophe Barbier et Nicolas Demorand, portant avec lui le « bon sens » ultralibéral.

    Au début, on croyait à un simple trouble obsessionnel compulsif qui agitait Jean-Michel Aphatie et le forçait à se secouer sur sa chaise quel que soit l'invité en éructant « la dette ! La dette ! La dette ! » Désormais, notre diagnostic est formel : par son contact prolongé avec la télévision et la radio, l'interviewer de RTL et de Canal Plus est en train de refiler sa fixette budgétaire à tous ses collègues !



    Christophe Barbier, adepte du «bon sens». ©LCI.fr Ainsi Christophe Barbier, qui recevait mardi 20 mai le socialiste Arnaud Montebourg, a été pris d'un tic du même genre quand le député de Saône-et-Loire a évoqué la « provocation » que constituait pour lui le fait d'inscrire dans la constitution l'équilibre des finances publiques à l'occasion de la réforme des institutions en débat à l'Assemblée. « C'est une absurdité ! », a lancé Montebourg. « Mais là, l'équilibre budgétaire, ça relève du bon sens, s'est excité Barbier, de la bonne gestion pour le fonctionnement, ce n'est pas l'investissement qui est concerné. » Droit dans ses bottes, le socialiste a insisté : « Parfois, il est nécessaire qu'il y ait des déficits. » « Pour l'investissement, a répété l'animateur, pas pour le fonctionnement ! » Là, confus et désolé, Montebourg n'a eu d'autre option que de trancher : « ce n'est pas la politique de tout le monde. » Eh oui M. le député, c'est dur mais parfois, il faut dire la vérité aux enfants : « le bon sens », c'est souvent un argument ultralibéral.



    Nicolas Demorand : «Cotiser plus pour vieillir plus»
    Du côté de France Inter, le « bon sens » de Nicolas Demorand et Philippe Lefébur (directeur du service économie) s'est heurté mardi 20 mai à Jean-Claude Mailly sur la question de la cotisation au régime des retraites. « Taxe sur les profits non réinvestis, augmentation de la cotisation, cotisation sur l'intéressement »… le secrétaire général de Force ouvrière a eu beau égrainer les alternatives, et même annoncer le chiffre de 12 milliards d'euros dégagés par an, Demorand a répliqué par le «raisonnement qui semble logique et de bon sens et qui consiste à dire nous vivons de plus en plus vieux, il est donc normal de travailler de plus en plus longtemps.» Argument suivi de son corolaire habituel pour culpabiliser le chaland : «on travaille plus dans d'autres pays, la France resterait donc une exception ?» Eh oui, pourquoi traiter mieux les Français que les autres ?

    Peut-être simplement parce que la solution des 41 annuités ne compensera jamais le déséquilibre entre la génération des babyboomers (démographiquement écrasante) qui va partir en retraite et celle, bien moins nombreuse, qui devra cotiser pour ses vieux jours. Mais cet argument-là serait beaucoup moins pratique pour les ultralibéraux car il exigerait probablement d'impliquer les profits des entreprises ou des financements publics dans le calcul des retraites. Alors, pour faire plus simple, on oublie tout simplement le système des retraites par répartition qui veut que chacun cotise pour son père et son grand-père et pas pour sa propre retraite et on invente le «cotiser plus pour vieillir plus» !

    Là où la blague devient un peu longue pour les cotisants, c'est que les 41 annuités se heurtent également à l'augmentation et de la durée des études, d'un côté, et au faible emploi des 55-65 ans de l'autre. Le taux d'actif français dans cette fourchette est l'un des plus bas d'Europe (moins de 40%) et les gouvernements successifs ne parviennent pas à l'augmenter ! Conséquence mécanique : tardifs sur le marché de l'emploi, précoce à la retraite, les nouveaux cotisants partiront pour la plupart sans pouvoir mathématiquement aligner toutes les annuités nécessaires à une pleine retraite.


    La sainte angoisse de la faillite sociale
    Car le vrai souci dans ces deux affaires, c'est que ce prétendu « bon sens » n'est en fait que l'emballage familier et simpliste d'une vraie rhétorique anti-étatique primaire. Cette «faillite» annoncée ramène à de belles angoisses sociales qui tétanisent les foules et font courber les têtes : les étiquettes valsant dans les années 1920 en Allemagne, les banques fermant brutalement en Argentine laissant sur le carreau des centaines de clients ruinés dans les années 1990... Dans la bouche de François Fillon, la France y est presque et dans celles de plus en plus d'interviewer, on y va tout droit avec femmes et enfants à cause de cet affreux déficits qui pèse sur la « famille France. »

    «Ah ça Monique, c'est complètement impossible de gérer une famille criblée de dettes !», s'exclamera-t-on en écoutant Jean-Michel Aphatie conspuer les barbares créditophiles. Voilà une thèse d'une simplicité séduisante mais qui ne tient pas longtemps devant un minimum de réflexion critique.



    Le bébé français récupère un actif de 11.000 euros
    Economiste à l'OFCE, Mathieu Plane livrait en janvier dernier dans Alternatives économiques une réponse argumentée aux déclinistes et autres adorateurs de la faillite : «La dette publique française (64, 2 % du PIB) est inférieure à celle de la zone euro (69,1 %) et de l'Allemagne (67,9 %), approximativement au niveau des Etats-Unis (65 %) et nettement en dessous de l'Italie (107 %) et du Japon (159 %). De plus, la dette au sens de Maastricht est une mesure brute qui ne prend pas en compte les actifs détenus par les administrations publiques. Si on comptabilise l'ensemble des actifs, c'est-à-dire aussi les actifs physiques, les administrations publiques ne présentent plus une dette, mais une richesse nette (37,8 % du PIB en 2006). (…) Le bébé français ne récupère pas à la naissance une dette publique de 18 700 euros, mais hérite au contraire d'un actif net de 11 000 euros, même s'il est vrai qu'une partie des actifs physiques ne sont pas cessibles et qu'il est difficile de leur donner une valeur marchande».

    «Rien n'indique que l'Etat français soit en situation de faillite»
    Pas encore tout à fait sortie d'affaire, la famille modèle de monsieur Aphatie voit déjà le bout du tunnel… Et une surprise attend encore ce foyer qui se croyait condamné dans l'analyse de Mathieu Plane : «la dette publique française est notée AAA par les agences de notation (Standard & Poor's, Fitch Ratings), la meilleure note qui soit en termes de qualité de dette. La France fait donc partie des meilleurs élèves de la classe mondiale quant à la gestion de ses finances publiques. Cela veut dire aussi que l'Etat français ne risque pas de faire défaut au remboursement de sa dette, ce qui explique par ailleurs la faiblesse des taux d'intérêt sur les obligations publiques (inférieurs à 4 % en moyenne depuis début 2005), considérées comme un placement sans risques».

    Voilà qui devrait stimuler le bon sens de nos journalistes : aux Etats Unis, en Grande Bretagne ou en Espagne, les ménages endettés subissent des taux d'emprunt bien supérieurs à ceux de l'Etat français. Comme l'avait expliqué Jean-Paul Fitoussi au Club de la presse Internet, il est plus rationnel d'endetter l'Etat que les familles. Beaucoup trop compliqué pour Aphatie, Barbier, Demorand et les autres.
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    Message par Invité Lun 26 Mai - 21:18

    Retraites : pourquoi cette contre-réforme est injuste
    C'est aujourd'hui le jour des grandes grèves et manifestations contre la réforme des retraites que le gouvernement veut mettre en place. Pourquoi est-elle foncièrement injuste ? Arguments.

    L'actuelle majorité creuse le sillon labouré par la droite depuis 15 ans : obliger les salariés à cotiser toujours plus longtemps pour pouvoir bénéficier d'une retraite à taux plein et ainsi, mécaniquement, baisser le niveau des retraites effectivement perçues. En 1993, Edouard Balladur décide que la durée de cotisation passera progressivement de 37,5 à 40 ans, en même temps que le salaire de référence, qui sert de base à la fixation du montant de la retraite, sera désormais calculé sur la moyenne des 25 meilleures années, contre les 10 meilleures années auparavant : c'était déjà cotiser plus pour toucher moins. Dix ans plus tard, François Fillon, alors ministre des Affaires (anti)sociales, aligne la durée de cotisation des fonctionnaires sur celle du secteur privé, à 40 ans, et planifie un allongement progressif pour tous les actifs, à 41 ans en 2012. C'est cette loi qui va rentrer en application l'année prochaine et qui mobilise aujourd'hui contre elle un front syndical uni, dans le public comme le privé, réunissant la CGT, FO, la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, la FSU, l'UNSA, Solidaires, l'UNEF et la JOC.

    La justification de cette réforme, présentée comme indispensable, est l'allongement de la durée de vie et le fait que la France compte par conséquent de moins en moins d'actifs en proportion des retraités. Ce qui est tout à fait exact. Pourtant, à partir de cette situation objective, plusieurs remèdes sont possibles, ce que nie la droite en présentant l'allongement de la durée de cotisation comme inéluctable. Or il s'agit d'un choix idéologique. Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO, résume bien l'alternative : "ce n'est pas parce que l'espérance de vie augmente que vous devez bosser plus !", s'exclame-t-il, estimant qu'il s'agit là d'un "prétexte". "Le départ du raisonnement, c'est un problème financier". Et de livrer son diagnostic, pointant "un vrai problème de répartition des richesses" : "le financement, on peut l'assurer", affirme-t-il, proposant "une augmentation de l'impôt sur les bénéfices, de 3% sur les bénéfices non réinvestis, cela fait trois milliards de recettes supplémentaires" ainsi qu'une "cotisation vieillesse sur l'intéressement, la participation et les stocks options". De fait, le choix de la droite est de faire constamment peser le poids des efforts sur les salariés, jamais sur les entreprises. Lorsque les opposants à sa réforme proposèrent ainsi en 2003 à Fillon d'augmenter les cotisations sociales, ce VRP du MEDEF répondit que cette augmentation du coût du travail "mettrait en péril la compétitivité de notre économie, c'est-à-dire l'emploi". Toujours le même refrain.

    "Un vrai problème de répartition des richesses", dit Mailly. Il a parfaitement raison. Extrait de Sarkozy, la grande manipulation : "La malhonnêteté de la présentation de certaines données va de pair avec l’occultation d’autres, qui contredisent la vulgate néolibérale. Ainsi, d’après le Fonds monétaire international, la part des salaires au sein du produit intérieur brut (PIB) des pays membres du G7 a baissé de 5,8% entre 1983 et 2006. La Commission européenne observe le même phénomène au sein de l’Union, plus prononcé encore avec une chute de 8,6%. En France, elle atteint même 9,3%. Jacky Fayolle, ancien directeur de l’Institut de recherches économiques et sociales, a évalué ce transfert de richesses, sur la base d’un PIB de la France à près de 1 800 milliards d’euros : «il y a en gros 120 à 170 milliards d’euros qui ont ripé du travail vers le capital». Soit, même en prenant en compte la fourchette basse, plus d’une dizaine de fois le déficit de la Sécurité sociale (12 milliards) et une vingtaine de fois celui des retraites (5 milliards). Médiatise-t-on ce «trou», «combien plus profond, creusé par les actionnaires dans la poche des salariés», selon l’expression utilisée par François Ruffin dans Le Monde diplomatique (janvier 2008) ?"

    La solution de demander aux salariés de travailler toujours plus longtemps constitue en outre une escroquerie, dans la mesure où les entreprises ne veulent pas des seniors, qui ne parviennent pas à retrouver d'emploi une fois au chômage (leur taux d'activité n'est que de 38% en France). Contraints et forcés, ils cotiseront donc insuffisamment longtemps pour bénéficier d'une retraite à taux plein et toucheront donc des retraites toujours plus faibles. Aussi les syndicats font-ils valoir qu'on ne peut pas décider d'allonger à nouveau la durée de cotisation sans avoir auparavant amélioré le taux d'emploi des seniors. Du reste, Fillon en avait parlé au micro de l'Assemblée nationale, le 10 juin 2003, en présentant sa loi : "Dès 2006, un besoin important de main-d'oeuvre se fera nécessairement sentir, croyait-il savoir, et la plupart de nos grandes entreprises en prennent conscience. En privilégiant l'allongement de la durée de cotisation pour financer les retraites, c'est en quelque sorte un marché que nous leur proposons : si les entreprises ne favorisent pas cette mutation des esprits et des pratiques en faveur de l'emploi des seniors, il n'y aura pas d'autre choix qu'une hausse drastique de leurs charges pour financer les retraites". "Applaudissements sur les bancs du groupe UMP", précise le compte-rendu sur le site de l'Assemblée. Evidemment, même si les entreprises ne font nullement travailler davantage de seniors qu'à l'époque, l'hypocrite ne parle plus aujourd'hui de "hausse drastique de leurs charges pour financer les retraites", dieu et le MEDEF l'en préserve !

    Pour la bonne bouche, rappelons enfin ce qu'écrivaient Pierre Larrouturou (photo de gauche), délégué national à l’Europe du PS et porte-parole d’Urgence sociale, et Eric Halphen, président du comité de parrainage d’Anticor, dans un article paru dans la rubrique Rebonds de Libération du 6 juin 2007, titré Les mensonges de Fillon* : "M. Fillon se présente toujours comme l’homme-qui-a-réussi-la-réforme-des-retraites. Est-ce bien vrai ? L’objectif principal de la réforme Fillon était d’allonger la durée de cotisation des salariés. Quatre ans après le vote de la loi, une étude de la Caisse nationale d’assurance vieillesse montre que jamais on n’est parti aussi tôt en retraite ! Alors que les salariés partaient en moyenne à 62,1 ans en 2001, l’âge moyen de départ s’est abaissé à moins de 61 ans en 2006. Une évolution diamétralement opposée à l’objectif de la réforme. Par peur des réformes annoncées pour 2008, un très grand nombre de salariés partent en retraite dès qu’ils ont 60 ans, quitte à subir une décote s’ils n’ont pas cotisé suffisamment longtemps. Les caisses de retraite, qui étaient à l’équilibre en 2002 et devaient le rester jusqu’en 2008, ont déjà accumulé un déficit supérieur à 7 milliards d’euros! Certains parlent d’échec; d’autres, de fiasco. Mais François Fillon se présente toujours comme l’homme-qui-a-réussi-la-réforme-des -retraites… De deux choses l’une: soit François Fillon se désintéresse complètement de l’avenir des retraites, soit il connaît le bilan fait par la Cnav et il ment comme un arracheur de dents". A votre avis ?
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    Message par Invité Mer 28 Mai - 14:24

    Pouvoir d'achat : pour eux, ça va

    Cette brave Laurence Parisot va encore tomber des nues. S'offusquer. Appeler ses ouailles les patrons à la modération. La nouvelle tombe quelques jours après que la présidente du MEDEF a proposé, la bouche en coeur, de reculer l'âge du départ en retraite des salariés à 63,5 ans : "C'est le seul scénario qui permette en 2020 de retrouver un équilibre financier", a-t-elle soupiré. Pardon ? Augmenter les cotisations des entreprises, taxer les stock-options ? Vous n'y pensez pas ! Les salariés doivent comprendre qu'il est inévitable qu'ils consentent des sacrifices, au nom de la sainte compétitivité. Pareil lorsqu'on réclame des augmentations de salaires : vous voulez étrangler les entreprises ou quoi ? Mais tenir constamment un tel discours devient délicat chaque fois qu'est mis en lumière l'exemple venu d'en haut.

    C'est le cas avec la publication par L'Expansion des revenus en 2007 des patrons du CAC 40. L'article commence par l'avertissement suivant : "Attention, les rémunérations ici révélées sont susceptibles de heurter la sensibilité d’un public non averti." Vous êtes prêt ? "Pour la première fois, L’Expansion a cumulé le salaire de base, le bonus, le gain encaissé sur les stock-options, les dividendes perçus et même les jetons de présence dans les autres grands conseils d’administration. En bas de cette longue colonne de chiffres, un total record pour les 40 patrons : 161 millions d’euros en 2007, contre 102 millions en 2006. Le gain moyen par tête atteint 4 millions et provient pour une part des profits réalisés en levant leurs stock-options. Les trois premiers du CAC 40 en ont tiré l’essentiel de leurs revenus en 2007 : Pierre Verluca (Vallourec) avec 18 millions d’euros, Gérard Mestrallet (Suez) avec 15 millions et Xavier Huillard (Vinci) avec 13 millions. Des gains à faire hurler les salariés à la fiche de paie désespérément stable et au pouvoir d’achat en berne."

    Au total, les rémunérations des patrons du CAC 40 ont augmenté en 2007 de 58%. Ce n'est pas la crise pour tout le monde. Nicolas Cori, le journaliste de Libération, publie le Top 10 sur son blog :

    1. Pierre Verluca (photo ci-contre), Vallourec : 18,12 millions (+2312%)

    2. Gérard Mestrallet, Suez : 15,54 millions (+364%)

    3. Xavier Huillard, Vinci : 13,10 millions (+552%)

    4. Henri Proglio, Veolia Environnement : 7,33 millions (+207%)

    5. Henri de Castries, Axa : 5,53 millions (+22%)

    6. Jean-Bernard Lévy, Vivendi : 5,42 millions (+129%)

    7. Daniel Bouton Société générale : 5,24 millions (–52%)*

    8. Jean-Paul Agon, L’Oréal : 5,03 millions (+27%)

    9. Martin Bouygues, Bouygues : 4,99 millions (+69%) (hors dividendes)

    10. Benoît Potier, Air liquide : 4,37 millions (+52%)"

    Laissons la conclusion à un commentateur du site de L'Expansion, qui signe Karolus : "Heureusement que le bouclier fiscal limitera l'insupportable pression fiscale pesant sur ces vaillants chevaliers de la France qui se lève tôt et qui veut gagner plus" !


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