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    Economie

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    Message par Invité Ven 13 Avr - 11:27

    quel joli systeme ds lequel nv vivons .....
    brice
    brice


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    Message par brice Ven 13 Avr - 13:14

    C'est pas seulement un problème de sustème ... C'est surtout la façon dont ces boites, leurs actionnaires et leurs mandataires évoluent dans ce système !
    Conclusion : comme le raisonnablement correct n'existe pas, il faut légiférer pour arrêter ces délires !
    Quant à Sarkozy qui veut interdire les indemnités versées aux patrons qui ont échoué à la tête de leur entreprise, c'est de la démago pure et dure !!!! Comment va t-il faire appliquer une loi basée sur du subjectif ? C'est quoi un patron qui a échoué ? Sur quels critères ? Le maintien de l'emploi ? Les résultats ? Ce n'est pas possible d'évaluer la réussite ou l'échec d'un patron seulement sur ces bases! A mon humble avis, la seule solution consiste en le versement éventuel d'une indemnité de départ selon les termes de la loi, au maximum majorée de X années de salaires. Point barre !
    En plus dans le cas de Forgeard, s'il a négocié un départ avec EADS, dans le cadre d'un accord transactionnel, les indemnités versées sont exonérées de charges et non imposables! C'est purement et simplement de l'escroquerie !
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    Message par Invité Ven 13 Avr - 15:15

    un probleme de susteme non c sur ... hihihihi Laughing

    mais ses gens la font ce que le systeme permet ....

    on ne peut accepter de nos jours de dire ok on vire le patron d airbus avec un cheque monstrueux mais on licencie a tt va en meme temps ...

    il faut revoir la copie du systeme en mettant des barrieres , des gardes fous et des regles , et il faut que cela soit legiferer en europe par la commission europeenne et au niveau mondial par l omc ... bref c est pas demain la veille car pr l instant ses gens st des ultra liberalistes agressifs ...

    exemple aussi de city group , ses gens devraient etre envoyer en prison ... ca c est mon coter russie des annees 50 qui ressort hihihihi Laughing

    notre systeme economique est baser sur la competition et c est un systeme qui est vouer a l echec , car l expansion ne peut etre infinie , si il y a bien une chose ou tt les economistes st d accord c est bien celle la ... a defaut de le changer ou d attendre une revolution mythique qui pour l instant n arrive pas je pense quil faut amenager le systeme en le basant sur la collaboration (ce qui n est pas incompatible avec les notions de projet et enrichissement personnel), plutot que la competition et la concurence libre et loyale , ce qui d ailleurs est une sombre anarque ...

    ns verrons bien , mais qd les chinois , indous et sud americains auront atteint des niveaux de consommation similaires aux notres , le gateau que representent notre planete ne sera plus assez gd pr tt le monde ...
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    Message par Invité Dim 15 Avr - 14:54

    aller , un peu d'histoire pour ceux qui ont la memoire courte....... Laughing

    Privatisation de Gaz de France :
    Merci Le PS !

    Laurence KALAFATIDES
    Qui dit mieux ! 30 950 amendements, pas un de moins ont été déposés à l’Assemblée Nationale par le Parti Socialiste. En cette rentrée parlementaire du 7 septembre, les députés PS entendent mener tambours battants “ la bataille du gaz”. La guerre se devant d’être pédagogique, “l’utilisation massive du droit d’amendement” aura pour objectif de “faire comprendre aux français la portée et les conséquences de la privatisation de GDF”. On est prié de ne pas rire et d’attendre courtoisement les explications du PS pour comprendre ce que privatiser veut dire.
    Ce qui, aujourd’hui, est hérétique ne l’était pourtant pas hier. De fait, le gouvernement Jospin a mis en place tous les éléments qui permettent au gouvernement Villepin de privatiser l’entreprise publique “ à la hussarde”. Quant à la fusion GDF-SUEZ, “ les deux groupes en parlaient depuis des lustres. Elle avait failli aboutir sous le gouvernement Jospin” rappelle le quotidien économique Les Echos. Si elle se produit, la privatisation de GDF sera le résultat de l’acharnement socialo-UMP.
    De la parole du candidat au geste du Ministre
    “ Je défendrai le service public [...] J’agirai pour rééquilibrer la construction européenne qui ne doit pas se réduire à un marché [...] Je ne laisserai pas privatiser EDF et GDF “. Telles sont les promesses que le candidat à l’élection présidentielle de 1995, Lionel Jospin, adressait au personnel d’EDF et de GDF le 18 avril 1995.

    Deux ans se sont à peine écoulés lorsque le Premier Ministre, Lionel Jospin donne son accord au projet de “Directive gaz” qui doit être adoptée en juin 1998. Cette directive européenne prévoit la fin des monopoles nationaux et la libéralisation du marché du gaz européen. Il est prévu qu’elle entre en vigueur le 10 août 2000 après avoir été transposée en droit français. Mais faire allégeance à Bruxelles est une chose, faire avaler des couleuvres aux élus français en est une autre. A Paris, face à la fronde des députés communistes, verts, MDC et aussi de certains socialistes, le Ministre de l’économie, Laurent Fabius, emploie des stratagèmes indignes d’une démocratie. Fin 1999, tout en préparant le projet de loi visant à transposer la directive européenne et à ouvrir le capital de GDF, le secrétaire d’Etat à l’industrie, Christian Pierret évoque la possibilité de “privatiser l’entreprise à 49%”. La grogne de la majorité plurielle fait reculer Laurent Fabius qui finit par déclarer “qu’il n’est pas question de porter atteinte au statut public d’EDF-GDF” et repousse l’examen de la loi par le parlement à une date indéterminée. Le Ministre de l’économie et son secrétaire d’Etat décident alors d’adopter la politique du fait accompli, c’est à dire, appliquer la directive européenne sans la transposer en droit national. “ Avec mon accord, Gaz de France ouvrira le marché dès le 10 août prochain” proclame Christian Pierret.

    Pour autant, Fabius et Pierret ne renoncent pas à privatiser GDF et, en avril 2001, les services du ministère contactent la banque Crédit Agricole Indosuez pour préparer l’ouverture du capital de l’entreprise publique. Le changement de statut de GDF doit avoir lieu au mois de juin 2001, lors de la transposition dans la loi française de la directive européenne, affirme alors Laurent Fabius. Mais calendrier électoral oblige, Lionel Jospin pourtant champion toutes catégories en matière de privatisations, tempère l’ardeur de son ministre de l’économie. Le débat parlementaire est reporté sine die.
    Cependant, le gouvernement poursuit sa “gestion offensive du patrimoine collectif”. Depuis 1946, lignes à haute tension et gazoducs appartiennent juridiquement à l’Etat, mais libéralisation et privatisation allant de pair, le gouvernement Jospin a transféré dès 1997 la propriété des lignes haute tension à EDF. En ce qui concerne les gazoducs, l’opération est prévue en décembre 2001. Par le biais de l’article 38 de la Loi de finances rectificative pour 2001, votée le 5 décembre, l’Etat vend à GDF les 29. 000 kms de gazoducs qu’utilise l’entreprise. “ C’est l’établissement public GDF qui remplira le chèque et c’est donc à l’arrivée, le contribuable qui paiera la facture en réglant sa note de gaz. Il se sentira d’autant plus ému que, depuis le 1° mai 2000, le prix du gaz facturé aux particuliers a augmenté de 31,7%” commente le canard Enchaîné. Personne n’est dupe, nul besoin d’attendre les 30950 amendements pour comprendre que la cession du patrimoine national a pour objet de rendre “privatisables” les deux entreprises publiques.
    Lionel et les frustrés
    Devenu Premier Ministre, celui qui devait “agir pour rééquilibrer la construction européenne” se montre pusillanime. Si la directive sur l’électricité fut adoptée par le gouvernement Juppé, celle sur le gaz est avalisée sans autre forme de procès par le gouvernement Jospin. Présentée comme “nécessaire” l’abolition des monopoles publics a une raison d’être des plus triviales et se résume en deux chiffres. 150 milliards d’€ de chiffre d’affaire annuel pour l’électricité et environ 100 milliards pour le gaz. On comprend aisément que pour des entreprises telles que SUEZ, les directives européennes sont tout à la fois nécessaires et urgentes. D’ailleurs Gérard Mestrallet, PDG de SUEZ figure parmi les 45 membres de la très puissante Table Ronde des Industriels Européens ( ERT ) qui, depuis l’arrivée de Jacques Delors à la présidence de la Commission, dicte les orientations de la construction européenne, afin de réduire “l’excessive interférence des gouvernements” dans les affaires de l’Union.
    “L’ERT discute de ses objectifs avec les commissaires européens, le conseil des Ministres et le Parlement européen”. “ Tous les six mois, l’ERT rencontre le chef du gouvernement du pays qui prend la présidence européenne, afin de discuter des priorités”. La discussion sur la libéralisation du marché de l’énergie fut fructueuse et aboutit aux deux directives. Bien entendu celles-ci ne sont qu’une première étape du processus. D’autres directives beaucoup plus contraignantes sont déjà programmées.
    C’est dans une Europe ourlée de rose - 11 pays sur 15 sont sociaux démocrates- que le Portugal prend la présidence de l’Union au début de l’année 2000. Antonio Guterres, Premier ministre et Président de l’Internationale Socialiste invite le Baron Daniel Janssen, PDG de la firme Solvay et membre de l’ERT, à la préparation du Conseil Européen de Lisbonne du mois de mars. De cette concertation naît un programme incroyablement réactionnaire, connu sous le nom d’”Agenda de Lisbonne”. “Le sommet européen de Lisbonne entérine une vision libérale de l’avenir de l’Europe, Lionel Jospin estime que le secteur public doit s’adapter” titre Le Monde. “ Jacques Chirac et Lionel Jospin ont finalement accepté que les conclusions du sommet soulignent la nécessité d’accélérer la libéralisation dans des secteurs tels que le gaz, l’électricité, la poste et les transports” renchérit La Tribune. Tandis que José Maria Aznar se réjoui “qu’un vent libéral souffle sur l’Europe”, Tony Blair constate que “ce sommet a été l’un des moins conflictuels. Le consensus s’est fait sans difficultés sur 95% des sujets”. Quelques jours plus tard, dans un communiqué, le patronat européen se félicitera que “dans l’Agenda de Lisbonne, toutes les priorités de l’ERT ont été adoptées au niveau politique”.
    Toutefois la privatisation des services publics de l’énergie est une affaire délicate et, malgré les remontrances de Bruxelles, certains États tardent à transposer en droit national les fameuses directives. “ Nous savons ce que nous devons faire, mais nous ne savons pas comment nous y prendre pour gagner les élections après l’avoir fait” avouera Jean-Claude Junker, Premier ministre luxembourgeois, à la Commission. L’ERT finit par s’agacer de la lenteur de la mise en oeuvre de l’Agenda de Lisbonne et informe le Conseil Européen de “sa frustration de voir le peu de progrès réalisés dans la mise en oeuvre des admirables objectifs de Lisbonne”. Entre autres choses, les industriels européens demandent, avec insistance, “la libéralisation des services publics ainsi que la réforme des marchés du travail”.
    Le 16 mars 2002, à un mois de l’élection présidentielle française, le Conseil européen réunit à Barcelone reprend à son compte les doléances de l’ERT et lance “la phase finale de l’ouverture des marchés de l’électricité et du gaz”. Le gouvernement socialiste français n’oppose aucune objection.
    Votez utile !
    Peut-on prendre au sérieux ceux qui, il y a quelques années, ont préparé la privatisation d’EDF-GDF et qui aujourd’hui proposent : “ Nous réintroduirons le contrôle public à 100% d’EDF et mettrons en place un pôle public de l’énergie entre EDF et GDF dont nous refusons la privatisation” ?
    Quelques semaines avant le 21 avril 2002, 74% des français ne voyaient pas de véritables différences entre Lionel Jospin et Jacques Chirac. Cinq ans plus tard, le PS est loin de réussir la “synthèse” avec le peuple de gauche pour qui l’enjeu n’est pas tant “ de battre la droite” mais de porter au pouvoir un président de gauche, ce qui n’est pas la même chose. Une enquête menée fin juin montre que le programme électoral du Parti socialiste est jugé ni réaliste, ni ambitieux, ni imaginatif. Sur les personnes interrogées, 52% estiment que ce programme n’est pas très différent de celui de la droite, et 65 % qu’il ne donne pas envie de voter pour le candidat PS.

    Incapable de reconnaître la responsabilité de son parti dans l’échec du 21 avril, François Hollande vitupère contre ceux, qui à “gauche de la gauche”, auraient l’outrecuidance de se présenter au premier tour de l’élection présidentielle. “ ils n’ont rien compris". "Ils n’ont aucune notion de ce qui s’est passé en 2002”. Gageons que ceux qui n’ont rien compris savent manier la calculette et se souviennent qu’entre 1995 et 2002, l’ensemble de la gauche plurielle perdait 1,5 million de suffrage tandis que l’extrême gauche gagnait 1 358 000 voix.
    Une bonne idée serait de ramener le Parti socialiste à gauche comme semblent le suggérer les 56% d’électeurs socialistes qui ont voté NON à la Constitution européenne. Mais François Hollande préfère manipuler les sentiments de culpabilité et menace de “lancer un appel aux électeurs pour qu’ils fassent un vote utile au premier tour”.
    Reste à poser la question : Voter PS, c’est utile pour qui ?
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    Message par Invité Dim 15 Avr - 14:55

    aller , revenons une poignée d'année en arriere..... Laughing

    BOLKESTEIN : LA DIRECTION DU PS TROMPE LES FRANÇAIS






    Un texte de la direction du PS est intitulé « Pourquoi le traité est un rempart contre les dérives libérales type Bolkestein ? » Une fois de plus, cet argumentaire est un outil de désinformation. Il est destiné à tromper.

    La direction du PS affirme que « la directive Bolkestein contredit, notamment, l’article I-3 qui prévoit que : « l’Union œuvre pour...une économie sociale de marché qui tend au plein emploi et au progrès social.un niveau élevé de protection et d’amélioration de la qualité de l’environnement...Elle promeut la justice et la protection sociales ».

    Ce que la direction passe sous silence c’est ce que dit l’article 177 : « Aux fins de l’article I-3, l’action des Etats membres et de l’Union comporte l’instauration d’une politique économique (…) conduite conformément au respect du principe d’une économie de marché ouverte où la concurrence est libre. » A 68 reprises dans le traité constitutionnel, le plein emploi, le progrès social, la justice et la protection sociales sont soumis au « respect d’une économie de marché ouverte ou la concurrence est libre et non faussée .» C’est-à-dire non pas à une économie de marché comme nous l’avons connue depuis la Libération, limitée, encadrée, conditionnée, mais une économie de marché néolibérale, une économie où l’Etat est réduit à des fonctions sécuritaires (article 5), une économie où la concurrence n’est plus limitée par des droits sociaux, par des obligations fiscales, par des contraintes environnementales, par des choix politiques légitimes. Une économie de marché sur le modèle des accords de l’OMC. A l’opposé du modèle européen.

    La direction du PS cite l’article III-209 de la manière suivante : « L’Union et ses Etats, conscients des droits sociaux fondamentaux ... ont pour objectifs la promotion de l’emploi, l’amélioration des conditions de vie et de travail, permettant leur égalisation dans le progrès, une protection sociale adéquate, le dialogue social, le développement des ressources humaines permettant un niveau d’emploi élevé et durable... Ils estiment qu’une telle évolution résultera tant du fonctionnement du marché intérieur qui favorisera l’harmonisation des systèmes sociaux que des procédures prévues par la Constitution et du rapprochement des dispositions législatives, réglementaires et administratives des Etats membres ».

    Complétons d’abord le texte. Les mots qui manquent (là où il y a … sont les suivants : « tels que ceux énoncés dans la Charte sociale européenne signée à Turin le 18 octobre 1961 et dans la Charte communautaire des droits sociaux fondamentaux des travailleurs de 1989 »

    Une fois qu’on dispose de la totalité du texte, on peut en déduire :

    a) que l’Union et les Etats sont « conscients des droits sociaux», c’est-à-dire qu’ils savent que ces droits existent ; on est bien heureux de l’apprendre ; mais cela ne signifie pas que ces droits sociaux sont désormais des droits consacrés, comme ils le sont dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (à laquelle l’Union n’adhère pas) ou comme ils le sont dans certaines Constitutions et législations nationales;

    b) que l’Union n’adhère ni à la Charte sociale européenne de Turin, ni à la Charte communautaire des droits sociaux fondamentaux ; le texte y fait référence, il n’annonce pas l’adhésion qui créerait des obligations ;

    c) que l’évolution (c’est-à-dire la réalisation des objectifs énumérés) se fera par une harmonisation désormais soumise aux fluctuations du marché. Cette information capitale nous ramène à la proposition Bolkestein qui abandonne l’harmonisation au profit de la loi du marché.

    Evoquant les services publics, une fois de plus, la direction du PS confond « service d’intérêt économique général » (SIEG) et « service public » alors que le Livre Blanc de la Commission européenne, approuvé par le Conseil des Ministres, précise (p. 23) que ces deux expressions « ne doivent pas être confondues ». La direction du PS indique que la Constitution prévoit qu’une loi-cadre européenne peut être votée pour permettre que « ces services fonctionnent sur la base de principes et dans des conditions qui leur permettent d’accomplir leurs missions. », mais il s’agit des SIEG. Pas des services publics, totalement absents d’une «Constitution » qui ne consacre nulle part la notion de service en vue de créer une égalité de droits, notion incompatible avec le principe d’une « concurrence libre et non faussée» à laquelle sont soumises toutes les politiques de l’Union.

    Evidemment, la direction du PS passe totalement sous silence les articles essentiels du traité constitutionnel en ce qui concerne les services :



    - article 4 : « Libertés fondamentales et non-discrimination. La libre circulation des personnes, des services, des marchandises et des capitaux, ainsi que la liberté d’établissement, sont garanties par l’Union… » On notera l’usage du verbe « garantir » qui n’était pas employé lorsqu’il s’agissait des droits sociaux.

    - Sous section 3, Liberté de prestation des services , article 144 : « Dans le cadre de la présente sous-section, les restrictions à la libre prestation des services sont interdites à l’égard des ressortissants des Etats membres établis dans un Etat membre autre que celui du destinataire de la prestation. » Qu’est-ce qu’une « restriction à la libre prestation des services » ? On ne nous le dit pas, mais chacun le sait. Il s’agit des obligations de service public, du financement public qui fausse la concurrence, de dispositions légales ou réglementaires adoptées par les pouvoirs publics dans l’intérêt général. Il n’est pas indifférent de savoir que la Commission européenne considère « le pouvoir discrétionnaire des autorités locales » comme un obstacle à la concurrence (document IP/02/1180 du 31 juillet 2002) !

    - article 147 : « La loi-cadre européenne établit les mesures pour réaliser la libéralisation d’un service déterminé. »

    - article 148 : « Les Etats membres s’efforcent de procéder à la libéralisation des services au-delà de la mesure qui est obligatoire en vertu de la loi-cadre européenne… »



    La libéralisation des services, c’est-à-dire l’obligation de les soumettre aux lois de la concurrence, déjà imposée par l’Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS), figure, sans contestation possible, au programme du traité constitutionnel que la proposition Bolkestein ne fait qu’anticiper. La proposition Bolkestein est une mise en œuvre aggravée de l’AGCS et une anticipation de ce que va favoriser le traité constitutionnel européen.



    Rappelons que la proposition Bolkestein se donne pour objectif de « renforcer la position de négociation » de l’Union européenne dans le cadre de la mise en oeuvre de l’AGCS (P. 16). Or, on sait avec quelle agressivité l’Union européenne tente d’imposer la privatisation des services partout dans le monde. On sait les positions que le socialiste Pascal Lamy a défendues dans ce sens à l’Organisation Mondiale du Commerce (voir www.urfig.org – AGCS), proposant à la table des négociations de l’OMC un texte qui annonce que la mise en œuvre de l’AGCS doit se faire « aucun secteur de service n’étant exclu a priori » tout en écrivant, au même moment, dans le journal « Le Monde » « qu’on ne touchera pas à l’enseignement, à la santé et à la culture » (5 sept. 2003). La duplicité des libéraux de gauche sur l’AGCS conduit tout naturellement à leur duplicité sur le traité constitutionnel européen. Puisqu’ils défendent la même soumission des peuples aux lois du marché.



    Rappelons que le chef de file des députés européens socialistes français, M. Bernard Poignant, est un grand défenseur de l’AGCS (il a même publié une brochure à ce propos) et du traité constitutionnel. Rappelons aussi que plusieurs députés européens, membres du PS et partisans de la Constitution européenne, ont émis un vote favorable à une résolution du Parlement européen demandant à la Commission de présenter une proposition de directive libéralisant les services et considérant le principe du pays d’origine comme « essentiel à l'achèvement du marché intérieur des biens et des services » (voir note URFIG « Quelques vérités sur Bolkestein » et « Bolkestein : les preuves » – www.urfig.org). Cette résolution du Parlement est d’ailleurs explicitement citée dans l’exposé des motifs de la proposition de directive (page 7).



    Rappelons aussi que la direction du PS, qui justifie son soutien à la Constitution européenne notamment par l’appui de tous les autres partis socialistes et par la nécessité de « ne pas être socialiste tout seul » (il est bien loin le temps où le socialiste Jaurès n’avait pas peur d’affronter la social démocratie …), passe sous silence l’appui, beaucoup plus cohérent, des amis « socialistes » allemands et des amis « socialistes » britanniques à la fois à la Constitution et à la proposition Bolkestein.



    Ainsi, le gouvernement allemand dont les politiques néolibérales vont jusqu’à provoquer l’éclatement du principal parti gouvernemental, le SPD, vient de déclarer par la voix de son ministre de l’économie, M.Wolfgang Clement, que l’Allemagne soutient la proposition de directive sur les services et il a ajouté : "La position actuelle du gouvernement est que nous devons garder le principe du pays d’origine et c’est ce qui va se passer » (Source : Centre for a Social Europe (Londres), 23.02.2005).



    Et de son côté, le Commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson, un travailliste Britannique qui déclarait « « face au besoin urgent de supprimer les rigidités et d’inclure de la flexibilité dans les marchés des capitaux, du travail et des marchandises, nous sommes tous des thatchériens » (The Times,10 juin 2002), vient d’affirmer : « Les adversaires de la directive sur les services veulent protéger des règles protectionnistes nationales qui continuent d’imposer des prix élevés aux consommateurs.(…) La Commission ne devrait pas reculer devant ces pressions illégitimes » (The Guardian, 15 février 2005).



    Les précisions qui précèdent, on ne les retrouve pas dans les textes de la direction du PS. On ne les trouvera pas davantage dans la plupart des médias français qui semblent, sur l’Europe, avoir renoncé au pluralisme des opinions et se livrent à de la désinformation systématique. Dernier exemple, à propos de la proposition Bolkestein : « la directive n'est plus d'actualité à Bruxelles » affirme Le Figaro (2 mars). On vient de voir ce qu’il en est.



    On nous trompe sur Bolkestein. On nous trompe sur le traité constitutionnel européen. Allons-nous dire « oui » à ceux qui nous trompent ?



    Raoul Marc JENNAR
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    Message par Invité Lun 16 Avr - 14:09

    La Banque mondiale et la relation controversée
    Au-delà du ridicule dont Paul Wolfowitz vient de couvrir la Banque mondiale, c’est toute la question de la relation entre le pouvoir américain et cette institution financière internationale qui se pose. Wolfowitz est à son amie ce que la Banque mondiale est aux États-Unis. Plus indécente que ridicule.



    D’abord le ridicule. Qui pourrait désormais prêter attention à la lutte contre la corruption que mène l’intrépide Wolfowitz ? On imagine d’ici un chef d’État véreux lui glisser, l’air faussement intéressé, au beau milieu du gratin des pays donateurs, dans une soirée mondaine : « Votre petite amie, elle gagne combien déjà ? »
    Pourvu qu’il ne s’étouffe pas avec le canapé qu’il venait tout juste de se mettre dans la bouche. C’est gênant, s’étouffer au beau milieu d’une soirée mondaine, surtout entouré de faux amis qui se retiendront bien de vous venir en aide.

    La gêne de Wolfowitz n’est rien à côté de celle du personnel de la Banque mondiale. Passe toujours de travailler dans une succursale du département d’État américain, mais tout de même, que le grand patron abuse ainsi de son pouvoir, quel scandale !

    Le maître à penser de la guerre d’Irak aura peut-être perdu son poste, mais la Banque, elle, osera-t-elle un jour mettre fin à sa relation controversée avec les États-Unis ?

    Car le vrai scandale est là.

    On savait à quel point la Banque mondiale est étroitement liée aux intérêts américains et qu’elle base ses décisions sur des prémisses que chérissent les conseillers économiques du président des États-Unis.

    Cela est pire qu’on le croyait. Un récent rapport d’audit commandé par son vice-président à la recherche, François Bourguignon, révèle que « les recherches internes défavorables aux positions de la Banque [sont] simplement ignorées ». (La crédibilité de la Banque mondiale en question.)

    Vous savez quelle est la plus incroyable des recommandations qu’a fait ce rapport d’audit ? Je vous le donne en mille : associer aux travaux de recherche de la Banque mondiale des chercheurs des pays en développement !

    Imaginez un seul instant que des décisions économiques majeures concernant des pays européens soient prises à partir de travaux de recherche faits aux États-Unis par des chercheurs américains. C’est pourtant ce qui se produit depuis des décennies à l’égard des pays pauvres.

    La vérité, c’est que la Banque mondiale est le cheval de Troie du capitalisme. Quoi de plus naturel que d’avoir mis à sa tête un idéologue ultraconservateur provenant du Pentagone ?

    Même le prestigieux Financial Times de Londres réclame la démission de Paul Wolfowitz. À la vérité, mais cela le Financial Times ne le reconnaîtrait pas, c’est la Banque mondiale qui devrait démissionner du développement, elle qui a un biais « fortement idéologique » (ce sont les mots mêmes du rapport d’audit).

    Comme si ces ornières idéologiques des dirigeants de la Banque mondiale n’étaient pas déjà assez dommageables, on apprend aussi que le tiers de son effort de recherche est inutile. Le tiers. Vous vous rendez compte ?

    La corruption idéologique et le manque total de vision de la Banque mondiale sont bien pires que les petites combines de son président.





    mais quand est ce qu ils vont arretter de se foutre de notre geule ???
    Frantz
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    Message par Frantz Ven 20 Avr - 9:35

    La Banque mondiale en passe de réhabiliter le rôle de l'Etat

    La Banque mondiale change d'ère. Son prochain Rapport mondial annuel sur le développement, qui doit être rendu public en septembre, encourage les gouvernements des pays pauvres à encadrer et à soutenir leurs paysanneries, prenant à contre-pied la doctrine néo-libérale "d'ajustement structurel" défendue par le bailleur de fonds international depuis une génération. Pour la première fois depuis 1982, ce rapport, qui oriente la stratégie de la Banque mondiale, se concentre sur l'agriculture. Délaissée par les politiques de lutte contre la pauvreté, l'aide au secteur agricole redevient un enjeu majeur.

    La version provisoire du World development report 2008 dont Le Monde.fr a eu connaissance débute par un constat : "Il est frappant de voir que les trois quarts des pauvres des pays en développement sont des ruraux : 2,1 milliards d'individus vivent en dessous du seuil de pauvreté de 2 dollars par jour, soit un tiers de l'humanité (...). Bien que l'agriculture ne soit pas le seul instrument capable de les sortir de la pauvreté, c'est une source hautement efficace de croissance pour y parvenir."

    "LES BAILLEURS ONT TOURNÉ LE DOS À L'AGRICULTURE"

    Suit un diagnostic qui sonne comme l'aveu d'un fourvoiement : "Malgré cela, la puissance de l'agriculture pour le développement a trop souvent été sous-utilisée. Avec la domination de l'industrialisation dans le débat politique, le développement par l'agriculture n'a souvent même pas été considéré comme une option. Les pays en développement connaissent très fréquemment un sous-investissement et un mal-investissement dans l'agriculture, de même que des travers politiques qui jouent à l'encontre de l'agriculture et des populations rurales pauvres. Et les bailleurs ont tourné le dos à l'agriculture. Cet abandon de l'agriculture a eu des coûts élevés pour la croissance, le bien-être et l'environnement."

    Le rapport, en cours de validation par les Etats membres de la Banque, est examiné par le ministère des affaires étrangères français depuis le début du mois d'avril. Même si son contenu peut encore évoluer (et être édulcoré), "la Banque mondiale est déterminée à entériner cette évolution historique de son discours", atteste un haut responsable du bailleur de fonds international à Washington.

    Le Français Michel Griffon, responsable de l'agriculture et du développement durable au sein de l'Agence nationale de la recherche, se réjouit d'un tel revirement, "qui devrait orienter l'action de la Banque mondiale pour vingt ans". "C'est le document que nous attendions de la Banque mondiale depuis plus de vingt ans, depuis que les politiques d'ajustement structurel ont balayé les politiques publiques agricoles antérieures sans les remplacer", applaudit-il.

    FIN DU "CONSENSUS DE WASHINGTON"

    Constatant que la part de l'agriculture dans les dépenses publiques a reculé entre 1980 et 2004, que ce soit en Afrique (de 6,4 % à 5 %), en Amérique Latine (de 14,8 à 7,4 %) ou en Asie (de 8 à 2,7 %), le texte de la Banque mondiale insiste sur la nécessité de relancer ces aides. "La croissance agricole, bien que conduite par le secteur privé et le marché, est très dépendante du soutien du secteur public. C'est pourtant dans les pays où l'agriculture est la plus vitale que les Etats tendent à être les plus faibles. (...) La mise en place de stratégies de développement agricole réclame de solides stratégies nationales et une administration publique œuvrant en faveur d'une distribution et d'une responsabilité financière efficaces (...)."

    Vincent Ribier, du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, a participé à une réunion d'experts sur le rapport au Quai d'Orsay le 6 avril dernier. Impressionné par ce changement de ton, il affirme : "Les politique néo-libérales d'ajustement structurel défendues par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont eu un impact très direct et très négatif sur le monde rural dans les pays pauvres."

    Selon cet économiste, la Banque mondiale s'apprête à sceller pour la première fois dans un rapport international majeur "la fin du consensus de Washington", qui résume depuis 1989 la stratégie des experts de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international et du département du Trésor américain : privatisation, déréglementation, impôts faibles, libéralisation des échanges. L'un des auteurs principaux du rapport confirme : "On s'est clairement placés au-delà du consensus de Washington, parce que la pauvreté n'a pas reculé, et que maintenant il y a l'urgence environnementale."

    A l'heure où selon les Nations unies, l'exode rural n'a jamais été aussi rapide dans l'histoire, la nouvelle ligne adoptée par le rapport de la Banque mondiale trouve son origine dans le constat de nouveaux périls. "L'accélération du changement climatique, l'imminence d'une crise de l'eau, la lente adoption des nouvelles biotechnologies, et le bourgeonnement de la demande de biocarburants et d'aliments pour le bétail créent de nouvelles incertitudes sur les conditions dans lesquelles la nourriture sera disponible dans l'économie mondiale", prévient la Banque mondiale.
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    Message par Invité Ven 20 Avr - 12:42

    c est bon ca , si seulement ca pouvait etre vrai !!!!!!! croisons les doigts !
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    Message par Invité Ven 20 Avr - 12:48

    Frantz , c est koi la source de ton article , tu l as chopper ou ?
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    Message par Frantz Ven 20 Avr - 21:08

    LE MONDE, je le consulte tous les matins en ligne avec mon ptit noir !
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    Message par Invité Ven 20 Avr - 22:51

    ok , merci

    mon pti noir??? que vx tu dire par la ? Laughing
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    Message par Invité Lun 23 Avr - 19:11

    Aides publiques : le jackpot des entreprisesANNE ROVAN. Publié le 24 janvier 2007Actualisé le 24 janvier 2007 : 15h07





    L'AUDIT de modernisation consacré aux aides publiques versées aux entreprises pourrait bien donner quelques arguments à la Commission européenne, qui estime que les États membres - y compris la France - sont encore beaucoup trop généreux. Ce rapport risque aussi de refroidir un peu les dirigeants du Medef qui réunissent demain une assemblée extraordinaire.


    Selon cette étude réalisée par trois inspections - Finances, Administration et Affaires sociales -, à la demande du premier ministre, suite aux interrogations du Conseil d'orientation pour l'emploi (COE), les aides publiques que la France verse aux entreprises sont très supérieures aux 10 milliards répertoriés par la Commission. Elles ont représenté 65 milliards en 2005, soit 4 % du PIB, assure ce rapport que Le Figaro s'est procuré. C'est, expliquent les inspecteurs, « un peu plus que le total du budget de l'Éducation nationale, près de deux fois le budget de la Défense, le même ordre de grandeur que le total des dépenses hospitalières ».


    Le rapport indique que c'est l'État qui est le plus mis à contribution. Il finance 90 % des aides publiques aux entreprises. Entre les dépenses budgétaires, les coups de pouce fiscaux et les allégements de charges, le budget a englouti 57 milliards en 2005 - y compris 6 milliards d'aides aux entreprises publiques -, « soit 8 % des prélèvements obligatoires des administrations publiques » ou encore « 949 euros par habitant ».


    Ces données proviennent d'une étude interne au ministère de l'Économie que les auteurs considèrent comme « la tentative la plus aboutie d'évaluer quantitativement les aides de l'État ». Très loin derrière, il y a les aides versées par les collectivités locales (qui financent 6 milliards au titre de la seule action économique) et plus loin encore celles provenant des fonds européens (335 millions).


    Redondances


    Le nombre d'aides répertoriées laisse tout aussi pantois. Le rapport évalue à « au moins 6 000 le nombre cumulé des dispositifs, dont 22 aides européennes, 730 aides nationales et, par exemple, 650 aides pour l'ensemble des collectivités locales de la seule Région Ile-de-France ». Comme le COE début 2006, la Cour des comptes et certains parlementaires, les inspecteurs s'inquiètent des « redondances » et des « franches contradictions » entre ces mécanismes. Il en résulte l'impossibilité de piloter et d'évaluer ces dispositifs au regard des objectifs de politique économique qu'ils sont censés remplir. « Il existe 120 dispositifs différents d'aide à la création d'entreprise et pourtant seulement 10 % des entreprises qui se créent en bénéficient en pratique », indiquent les inspecteurs qui ne s'étonnent pas que « le doute s'installe périodiquement sur l'impact réel de ces mécanismes ».


    Ils estiment qu'il est temps d'agir, en procédant « dès que possible à l'évaluation des dispositifs les plus coûteux ». Rappelant que le Canada est parvenu à réduire de 60 % ces aides aux entreprises, les auteurs affirment qu'« il semble raisonnable d'atteindre à l'horizon de un an un gain forfaitairement fixé à 4 milliards d'euros, à efficacité maintenue ou renforcée ». Comment ? En regroupant les aides ayant les mêmes finalités (développer l'emploi, faciliter le financement, encourager l'innovation, etc.) au sein de programmes budgétaires à créer, en engageant des revues de programme ou encore en créant au sein du Conseil d'orientation des finances publiques un comité permanent pour la régulation et l'évaluation des aides publiques aux entreprises (Copra). Cela tombe plutôt bien puisque la prochaine Conférence nationale des finances publiques est prévue le 12 février.
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    Message par Invité Ven 4 Mai - 13:10

    Sale temps pour le FMI et la Banque mondiale
    Paul Wolfowitz, président de la Banque mondiale, secoué par un scandale. Hugo Chavez, président du Venezuela, annonce son intention de retirer son pays du FMI et de la Banque mondiale. L’ère de la toute-puissance des institutions de Bretton Woods est-elle finie? Serait-ce un bien pour les pays pauvres?



    Tout pouvoir a une fin. Devenus incontournables grâce à la mode des « programmes d’ajustement structurel », sous fond de fin de guerre froide et de soumission de tous les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux à leurs analyses, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale étaient craints dans les palais présidentiels, les ministères des Finances et toutes les administrations financières des pays en développement. Grands prêtres de la bonne gouvernance, ses représentants-résidents et ses chargés de mission étaient révérés. Ils pouvaient faire sombrer les économies, les pays et les régimes. Ils étaient l’alpha et l’oméga.
    Mais ces dernières années, les choses sont en train de changer. Les deux vénérables institutions ploient sous le poids des critiques et redoutent leur marginalisation.

    La fronde est venue de l’intérieur. Notamment quand Joseph E. Stiglitz, ancien vice-président de la Banque mondiale, a publié, en 2002 son livre La Grande Désillusion, après avoir démissionné avec fracas. Dans son ouvrage, Stiglitz stigmatisait l’arrogance des « missionnaires » de ces institutions, qui portaient un regard condescendant sur les pays-clients du Sud et qui voulaient avoir raison même quand ils avaient tort. Il dénonçait, en gros, une technostructure irresponsable.

    Les bouleversements de la mondialisation ont fait le reste. Se détachant des règles du FMI, la Chine, qui veut se positionner en puissance mondiale alternative et mobiliser les matières premières nécessaires à son expansion, s’est libérée des contraintes du FMI et a décidé de faire des prêts avantageux aux pays en développement, et différents types de business - on a ainsi vu la notion de « troc » revenir.

    Isolés par le FMI et la Banque mondiale, certains pays ont testé la capacité de mobilisation de l’épargne intérieure, et en ont été édifiés. En Côte d’Ivoire par exemple, l’Etat lance un emprunt obligataire par appel public à l’épargne tous les ans, et récolte facilement ce qu’il attend - cette année, l’emprunt s’élève à 30 milliards, et le taux d’intérêt est de 6% sur trois ans.

    Dans ce contexte, la révélation des malversations de Paul Wolfowitz, figure néoconservatrice américaine et actuel président de la Banque mondiale, vient comme le coup de grâce. Hugo Chavez, le président vénézuelien, n’a pas boudé son plaisir : il a annoncé, lundi dernier, le retrait de son pays du FMI et de la Banque mondiale. « Je veux formaliser la sortie du Vénézuela de la Banque mondiale et du FMI (...) Qu’on nous rende nos sous avant qu’ils nous les piquent, car ils sont en crise, le FMI n’a pas de quoi payer les salaires (de ses fonctionnaires, ndlr) ». Les pays d’Amérique latine ont déjà un système de financement alternatif...

    Et l’Afrique ? Certes, le président ivoirien Laurent Gbagbo a évoqué, dans une interview au mensuel New African, l’idée de création d’un Fonds africain de solidarité, alimenté par des taxations sur les hydrocarbures notamment, pour financer « les grands projets » pensés par le continent. Mais la méfiance au sein du « syndicat des chefs d’Etat », les limites intellectuelles objectives et l’absence de vision de certains présidents africains, la tendance à ne considérer comme contrainte que ce qui vient de l’Occident peuvent ralentir un projet qui, de toute façon, n’est pas encore vraiment « sur le marché ».

    De plus, quand on entend les ricanements de plaisir venus de Brazzaville, capitale congolaise championne de la mauvaise gouvernance, suite aux déconvenues de Wolfowitz, il y a de quoi être glacé. Il y a de bonnes et de mauvaises raisons d’en vouloir au FMI et à la Banque mondiale. On peut contester leur autisme, leur rigidité dogmatique qui les pousse à demander aux gouvernements d’affamer leurs peuples, leur manière incroyable de ne financer que les projets entrant dans les stratégies d’approvisionnement des grandes puissances - le pipe-line Doba-Kribi plutôt qu’un vaste projet d’irrigation ou de chemin de fer, par exemple. Mais on ne peut pas se révolter sournoisement contre le principe d’une utilisation honnête de l’argent du contribuable africain, ainsi que le fait un Denis Sassou N’Guesso kleptocrate et inconscient
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    Message par Invité Lun 14 Mai - 12:28

    "Pschitt" politique : Sarkozy-Bolloré, petits mensonges entre amis

    Le débat du symbolique a été tranché. L’opinion publique s’estime, dans un pourcentage déprimant, "pas choquée" que l’ex-prétendu "candidat du peuple" dépense pour ses trois jours de croisière, en guise de retraite ascétique, environ dix-sept années de revenus d’un employé au salaire minimum. Ainsi va la France de droite. Reste qu’ont été bien vite escamotés les autres aspects de l’affaire. Les symboles sont certes importants, mais nous parlons aussi des rapports entre pouvoirs politique et économico-médiatique. De soupçons de corruption. Et de mensonges avérés. Donc de morale publique. Or, tout cela été bien vite passé par pertes et profits. Ça a fait "Pschitt", suivant l’expression du cynique escroc qui a tenu douze ans à l’Elysée. Alors revenons-y.
    "J’ai dit ça, moi, que je n’avais jamais eu aucune relation avec l’Etat français ? Bon, d’accord, presque aucune relation. Mais vous n’allez quand même pas m’embêter pour 38 millions d’euros de marchés publics !" Si, monsieur Bolloré. Quand il a été su que vous avez hébergé notre nouveau riche de futur président sur votre yacht, vous vous êtes donc défendu de n’avoir jamais fait des affaires avec l’Etat. Or vous mentiez, pensant sans doute que nul n’allait vérifier : et votre filiale logistique SDV ? Elle a obtenu le 10 août 2006 l’attribution du marché du "traitement de la valise diplomatique fret" par le ministère des Affaires étrangères (entre 1,4 et 5,6 millions d’euros) et avant cela, le 17 juin 2005, celui de "transport de fret par voie aérienne commerciale à la demande et pour le compte du ministère de la Défense" (36 millions, hors-taxes). Et vous détenez la Société française de production, via une une participation de 40,6% dans Euro Média Télévision. La SFP, dont 25% de l’activité provient de... commandes publiques. La SFP, appartenant jadis à l’Etat, que vous avez rachetée au quinzième de sa valeur, selon la CGT. Vous mentiez effrontément donc et aujourd’hui, confondu, vous minimisez : les affaires que vous faites avec l’Etat ne représentent "quasiment rien" dans l’activité de votre groupe. N’empêche qu’elles existent, contrairement à ce que vous avez d’abord tenté de prétendre. Et que dire alors de l’attitude dans cette histoire de Nicolas Sarkozy ? L’homme qui a promis "je ne vous mentirai pas" vous a emboîté le pas, déclarant : "Il n’a jamais travaillé avec l’Etat". L’homme qui ne devait pas mentir a proféré son premier mensonge avant même son investiture, une manière de record ! Mais dans quel but ? C’est que, de la part du futur président, accepter l’invitation de l’homme d’affaires frôle l’illégalité : la corruption se définit comme la "rétribution illicite de personnes investies de responsabilités dans le secteur public ou privé (...) et qui vise à procurer des avantages indus de quelque nature qu’ils soient, pour eux-mêmes ou pour un tiers" (Conseil de l’Europe). Mettre à disposition un avion et un yacht est bien une rétribution, sous forme d’avantages en nature. Et l’on ne voit pas en quoi elle serait licite : quelle tâche aurait accompli Sarkozy méritant rétribution par Vincent Bolloré ? Ou est-ce une rémunération anticipée ? Une entreprise devant une partie de ses bénéfices à des commandes publiques a tout intérêt à entretenir les meilleurs rapports du monde avec les politiques au pouvoir, c’est l’évidence. Et la raison pour laquelle Sarkozy aurait dû payer, pour dissiper l’hypothèse d’un renvoi d’ascenseur. Que pensera-t-on la prochaine fois qu’une entreprise du groupe Bolloré remportera un marché public ? Qu’elle l’a mérité grâce à la qualité de sa réponse au cahier des charges, ou qu’on aura su en haut lieu user de pressions pour remercier le généreux pourvoyeur de yacht de la présidence ? Les marchés financiers ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, puisque l’action a bondi de 5% lorsque fut connue la collusion entre Bolloré tour-opérateur et Sarkozy touriste en attente d’investiture. Pourquoi le titre aurait-il donc pris de la valeur, si le généreux don de Bolloré à Sarkozy ne servait pas les affaires du groupe ?


    Il y a également un autre aspect qu’il convient de ne pas passer sous silence, même si l’UMP, et l’on comprend bien pourquoi, claironne l’air du "circulez, y a rien à (sa)voir" : le jet privé qui a emmené Sarkozy à Malte et l’a ramené à Paris, le fameux Falcon 900 EX (photo ci-contre), n’appartient pas à Vincent Bolloré mais à son groupe. En le mettant à la disposition du futur président, Bolloré se rend donc coupable d’abus de biens sociaux et... Sarkozy de recel d’abus de bien sociaux ! L’a-t-on entendu dans les médias ? A mettre en parallèle avec l’étouffement de l’affaire de l’appartement de l’île de la Jatte, dans laquelle le champion de la droite est objectivement coupable de prise illégale d’intérêt. Ah la belle république bananière ! Dans n’importe quel pays anglo-saxon ou scandinave, une plainte serait déjà en cours d’instruction et la carrière politique du fautif en immense danger. Chez nous, il a été élu - et bénéficie désormais d’une immunité présidentielle digne de la royauté.

    L’a-t-on entendu dans les médias ? interrogions-nous plus haut. Dans ceux qui dominent, pas du tout, ou alors seulement par insinuations. Mais comment s’étonner ? On savait déjà Sarkozy ami très proche de Martin Bouygues (TF1), de Serge Dassault (sénateur UMP et propriétaire du Figaro) et d’Arnaud Lagardère (Europe 1 et Hachette Filipacchi : Paris-Match, Le journal du dimanche, Choc, Elle, Psychologies magazine, Télé 7 jours, Public, Corse Matin, La Provence, Nice Matin, Var Matin...). Il convient donc désormais d’ajouter le nom de Vincent Bolloré : en plus de la SFP mentionnée plus haut, il possède le quotidien Direct Soir et la chaîne de télé Direct 8 (diffusée sur la TNT). Ne voit-on pas que des liens aussi étroits entre le futur Sarkozy 1er et les médias font planer une sombre menace sur le pluralisme et l’honnêteté de l’information ? "Fantasmes !", sont prompts à dégainer en réponse les partisans de Berluscozy. Sauf que. A-t-on lu que le candidat UMP était coupable de prise illégale d’intérêt, ou aujourd’hui de recel d’abus de biens sociaux, pour ne reprendre que ces seuls éléments, qui seraient explosifs partout ailleurs que chez nous ? Eh bien non. Ou seulement dans Le canard enchaîné et Marianne, voire un peu, timidement - un comble ! - dans Libération. On ne parle donc pas de fantasmes mais de faits. Comme celui, têtu, qui rappelle que Berluscozy a eu la tête du directeur de la rédaction de Paris-Match, coupable d’une couverture qui avait eu le malheur de lui déplaire. Ou encore la toute récente censure d’un article du Journal du dimanche (appartenant à Lagardère, on vous l’a dit plus haut), qui voulait révéler que Cécilia Sarkozy n’a pas voté au deuxième tour. La plupart des médias sont donc bel et bien aux ordres. Alors, diabolisation que ce surnom de Berluscozy ? Fedele Confalonieri, président de Mediaset, le groupe de télévision privée appartenant justement à Berlusconi, raconte le 10 mai dernier : "Il y a deux ans, Sarkozy est venu en Sardaigne pour demander des conseils à Berlusconi". Le rapprochement ne provient donc pas uniquement du cerveau malade de gauchistes ayant contracté le Sida mental de Mai 68 !

    Pour en revenir finalement à notre sujet du jour, les futurs rapports entre le groupe Bolloré et l’Etat seront désormais éminemment suspects. Mais quelle est au fond son activité principale - outre la spéculation financière pure ? La fabrication des feuilles de papier à rouler (marque OCB). De la même façon que les publicités radiophoniques pour les numéros de téléphone renseignant sur la position des radars fixes et mobiles "ne constituent pas une incitation à la vitesse" et "contribuent à la sécurité routière" - de qui se moque-t-on ? -, les feuilles OCB king size ne sont absolument pas destinées au fumeurs de joints, mais juste à ceux qui veulent de très grandes cigarettes... Hypocrisie, quand tu nous tiens ! Peu importe que le futur président se soit exprimé pour la tolérance zéro à l’égard des drogues douces. Business is business, n’est-ce pas ? Et son soutien de choc, Doc Gynéco - sous le coup d’un redressement fiscal, ce qui pourrait expliquer son ralliement -, n’a-t-il pas toujours défendu, on veut dire jusqu’à ce qu’il ait rejoint Sarkozy, la consommation desdites substances, dont il était même le porte-drapeau médiatique ? On se souvient que le candidat UMP n’avait pas hésité à affirmer, durant la campagne électorale : "le vin n’est pas une drogue. Assimiler le vin au tabac ou à la drogue est une erreur". Qu’importe si son porte-parole n’était autre que Xavier Bertrand, ministre de la Santé et responsable de la lutte contre l’alcoolisme - qui a dû manger son chapeau en entendant cette saillie : Sarkozy n’a peur de rien (c’est même à ça qu’on le reconnaît). Alors osons une suggestion à son attention : il faut abattre la loi inique du 31 juillet 2003. Que postule-t-elle ? "Suite à la loi française visant à limiter la consommation de tabac chez les jeunes, le papier à rouler est désormais interdit de publicité en France. Nous conformant à la loi, nous avons décidé de débrancher le site OCB, avec toutes nos excuses", peut-on lire à l’adresse du défunt site de la marque. Allez, Bolloré, il faut garder espoir, votre ami Nicolas pourrait peut-être faire quelque chose, qui sait ? Du genre autoriser à nouveau la publicité pour les feuilles de papier à rouler, parce que : "non aux pétards, oui aux très grandes cigarettes !" Absurde, bien sûr, mais nous en sommes à un stade, depuis l’élection du petit bonapartiste, où plus rien ne devrait nous étonner.
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    Message par Invité Lun 14 Mai - 21:42

    Je ne vous mentirai jamais ! lol! lol!
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    Message par tof Mar 15 Mai - 0:08

    ça s'appelle de la politique de comptoir et en matière de comptoirs je m'y connais lol! lol! lol!
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    Message par Invité Mar 15 Mai - 12:25

    oui ca c est vrai , ca au moins c est une chose de sure !!!! lol! lol!
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    Message par Invité Mar 15 Mai - 16:13

    Relance de la consommation des particuliers par l’endettement ?
    53 % d’électeurs ont voté pour N. Sarkozy. Il est un des présidents les mieux élus de la Ve République. Sa légitimité est incontestable. Faut-il considérer que sa politique est désirée et comprise par tous ceux qui ont voté pour lui? On peut en douter, en particulier lorsque la réalité des mesures pointe son nez derrière l’artifice des discours.



    Dans l’idéologie néolibérale, la croissance ne repose pas fondamentalement sur l’investissement de l’Etat, mais sur la consommation des particuliers boostée par l’endettement. Pour N. Sarkozy et les libéraux français, les citoyens ne sont pas assez endettés : en vivant en crédit, à l’instar des consommateurs américains, le citoyen français peut consommer davantage et créer - à son détriment le plus souvent- de la croissance. C’est, selon nous, la raison principale de la volonté de permettre la déductibilité des intérêts d’emprunts immobiliers (couplée avec un crédit d’impôt pour ceux qui ne paient pas d’impôt ou pas "assez"). A première vue, cette mesure peut apparaitre comme bénéfique, en donnant plus de pouvoir d’achat aux ménages. La régle vise cependant en premier à soutenir le marché immobilier, dont on sait qu’il constitue un moteur essentiel de la croissance, l’exemple espagnol, reposant sur un mécanisme similaire, en constituant une parfaite illustration. Si la mesure connait le succès qu’on lui prête, elle aura pour effet de maintenir voire de relancer la "bulle immobilière" en voie d’essouflement et donc de participer au renchérissement des prix de l’immobilier. La conséquence paraît inévitable : le gain fiscal sera pour les plus modestes entièrement (ou presque) absorbé par l’augmentation des prix générée par cette seule mesure. La réforme sera en fait essentiellement profitable aux opérateurs du marché immobilier ainsi qu’à ceux dont le patrimoine immobilier est déjà constitué : les principales victimes seront sans doute les primo-accédants, ceux dont le besoin d’aide est le plus criant.. Il faut en effet s’arrêter un instant sur l’endettement : toute l’économie libérale est au fond une économie de la dette : cependant l’endettement n’a pas le même impact selon la situation sociale de l’emprunteur. Lorsque l’emprunt sert à financer des besoins essentiels, non fructifères, l’endettement constitue essentiellement une charge pour celui qui le supporte. L’emprunt peut en revanche constituer un facteur d’enrichissement du patrimoine pour celui qui l’utilise comme un levier financier. Exemple simple je dispose de 400 000 € et souhaite acquérir un immeuble de rapport de 400 000 € avec espérance de revenus fonciers de 15 000 €. Plutôt que d’acquérir le bien avec mes économies, je peux avoir intérêt à acheter le bien avec un prêt (in fine ou amortissable) calculé de façon à ce que les mensualités d’emprunt et l’assurance décès absorbent le montant des revenus fonciers (voire davantage si je veux créer du déficit foncier imputable sur mes autres revenus fonciers) et placer les 400 000 € sur un support placé en adossement du prêt. Support qui génère des revenus supérieurs au revenus fonciers et moins taxés. Lorsqu’une personne a la liberté et la capacité de choisir l’emprunt comme mode d’arbitrage entre les classes d’actifs du patrimoine, il devient un vecteur d’enrichissement et non une charge : or, le projet de l’UMP est de conduire à une société de propriétaires, sans tenir compte de l’intérêt économique qu’il peut y avoir pour les plus modestes à ne pas être propriétaires. Dans la logique profonde du programme et non dans l’affichage qui en est donné, le développement économique repose sur l’incitation à la constitution et à la valorisation du patrimoine et non sur l’accroissement des revenus directs et indirects. Cette idéologie transparaît de façon nette dans la volonté de diminuer les droits de succession et d’augmenter l’efficacité du bouclier fiscal. Contrairement au discours officiel, la première mesure n’a pas pour objet de protéger le fruit du labeur de toute une vie des griffes prédatrices du fisc. En effet, cette approche est doublement inexacte : 1) elle ne tient pas compte de l’état actuel de la législation - qui est déjà assez favorable ; 2) Elle ignore le mode de constitution des patrimoines et le niveau moyen de ceux-ci. Aujourd’hui, dans l’hypothèse d’une succession non préparée, existent plusieurs mesures limitant l’imposition. Il existe des abattements en fonction de l’identité de l’héritier (conjoint, enfants, frères ou soeurs, pacsés etc.). S’applique ensuite un abattement global de 50 000 €. Sachant que le patrimoine moyen du foyer français est de 172 000 € (source INSEE), on mesure à quel point l’essentiel des patrimoines ne sont pas taxés lors des successions. Prenons l’exemple d’un veuf dont le patrimoine net est de 250 000 € et qui laisse à sa succession deux enfants. Chacun des enfants à vocation à recevoir 125 000 €. En ligne descendante, s’applique un abattement de 50 000 €. L’assiette taxable n’est donc plus que de 75 000 €. S’applique ensuite l’abattement global de 50 000 € ventilé au prorata des droits, soit 25 000 € par enfant. L’assiette taxable n’est plus que de 50 000 €. La taxation est progressive (5, 10, 15 .%,) et conduit à une imposition autour de 2000 € (avec encore des déductions possibles et une paiement fractionné ou échelonné). Soit une pression fiscale de 2% pour une succession entièrement non préparée. Sachant qu’il est aujourd’hui très simple de préparer la succession pour en diminuer voire en supprimer les droits (par une donation par exemple en franchise de droits tous les six ans de 50 000 € aux enfants) dans une succession de moyenne importance, il apparaît évident que la mesure proposée par Sarkozy est essentiellement profitable aux riches. Elle s’inscrit dans une vision d’une société inégalitaire (puisque ces mesures ont pour effet d’accentuer les inégalités de conditions d’origine), car - et c’est la seconde inexactitude du fondement justifiant cette mesure - les patrimoines ne se constituent pas en priorité par l’accumulation des fruits du travail, mais essentiellement par la force reproductive du capital. Comment parler alors de société du mérite ? Il n’y a aucun mérite à faire fructifier son patrimoine lorsque celui-ci travaille pour vous... En limitant la taxation sur les successions, le nouveau gouvernement ne favorise pas le travail comme il le prétend, bien au contraire : puisque la mesure conduit à limiter l’impôt donc le mécanisme de redistribution essentiel de l’Etat qui seul permet de rehausser la valeur travail en augmentant par exemple son montant minimal (le Smic) ou les retraites (dont la surchage en terme de coût pour l’entreprise peut être compensée par quelques exonérations). Quant au bouclier fiscal enfin, qui organise un droit à restitution l’année postérieure au paiement de l’ISF lorsque la somme des impôts payés (IR, ISF, taxes liées à l’habitation principale) excède 60 % (bientôt 50 %), il n’a d’intérêt que pour les patrimoines de très grande importance ; compte tenu des régles déterminant son taux et son assiette.. Par exemple, un patrimoine éligible à l’ISF de 1 200 000 € (ce qui suppose un patrimoine d’une valeur supérieure, ne serait-ce par exemple qu’en raison de l’abattement de 20 % sur la résidence principale), l’impôt dû est de 2420 € (sans tenir compte des déductions et de la prise en compte des charges et en particulier des impôits...). On comprend fort bien que le retraité de l’île de Ré ne peut pas être le cœur de cible de la mesure..
    Etrange société que celle qui met en avant l’idée de mérite, mais qui dans les faits légitime les inégalités de situation et de patrimoine. Le principe de liberté de choix des établissements scolaires, le principe de l’autonomie des universités (qui, en germe, conduit à une augmentation considérable des droits d’inscription pour les universités les plus prestigieuses) constituent également deux mesures allant exactement dans le même sens
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    Message par Invité Mer 16 Mai - 21:55

    Comment donner de la mesure à la démesure de la financiarisation de l’économie ?
    Dans cette folle course individuelle au toujours plus, plus vite, ne faudrait-il pas parfois s’arrêter et se poser la question de la finalité de cette dynamique aveugle et remettre à plat les valeurs à défaut de la valeur?






    Il y a longtemps que l’activité de survie de notre espèce n’est plus la chasse et la culture mais l’accumulation sous toutes ses formes : posséder pour ne plus être possédé, posséder pour exister. Comme si le meilleur synonyme du mot liberté était propriété, comme si nous ne pouvions pas être sans avoir. En soi, le principe de l’accès à la propriété pour chacun n’est pas désavouable, loin de là, puisqu’il a affranchi la majorité de l’humanité, mais la façon dont le système met en œuvre son accessibilité, aujourd’hui, est inéquitable.


    Le capitalisme c’est l’exploitation du travail collectif (production de valeur ajoutée) à des fins d’enrichissement personnel sous l’alibi de la propriété des moyens de production (le capital).


    La finance c’est la promesse de transférer le capital dans le temps en le faisant croître en ayant pour seul allié la confiance des acteurs dans le système (financier).



    Le néolibéralisme est la doctrine politique qui rend applicable l’existence des deux réalités précédentes avec pour objectif de les développer à l’excès voire jusqu’au suicide environnemental et social.



    Il découle de ces définitions que les trois piliers du temple libéral sont Capital, Croissance, Confiance si l’un d’entre eux vient à faillir : l’édifice vacille. Il semble évident que le seul pilier sur lequel nos contemporains ont une possibilité d’agir, s’ils en avaient conscience, est la confiance. Tant que cette confiance existe, les apôtres du temple feront en sorte d’affiner l’équation leur permettant d’optimiser la croissance du capital.



    Cette équation pouvant s’exprimer de la façon suivante : maximisation de la rentabilité des fonds investis sous la double contrainte que la somme des coûts de production tende vers 0 et que la productivité des moyens de production (humain et matières premières) tendent vers l’infini ... c’est-à-dire jusqu’au néant.



    Dans cette équation, il n’est fait aucunement mention de la dimension nécessairement solidaire et précaire de notre condition d’humain, et c’est cette fonction que l’idéologie de gauche devrait permettre de raisonnablement pondérer. Si cette solidarité se fait réalité le pilier Confiance pourrait faire vaciller le temple... mais pour le remplacer par quoi ?



    Un modèle d’échange équilibré basé sur la coopération plutôt que la compétition : par exemple au niveau national et comme le préconisait un des textes des accords de la Havane : un pays ne pourra vendre à un autre pays que l’équivalent de ce que cet autre pays lui vend, à moins qu’il n’en soit décidé autrement entre ces deux pays (et non par l’OMC ou autre organisme supranational). Ce simple principe garantira l’équilibre de la balance commerciale et tout ce que cela implique en matière de protection de l’emploi dans chacun de ces pays.


    Comment y parvenir ?



    En donnant de la mesure à la démesure des conséquences du système financier actuel.



    Une des raisons majeures de la démesure de l’exploitation des ressources de production humaine et naturelle est la cupidité aveugle et non régulée des propriétaires du capital et surtout de leurs conseillers. Le réflexe absurde qui implique que ce qui est exceptionnel aujourd’hui devienne la règle demain entraîne la financiarisation de l’économie qui exige, « légitimement », des retours sur investissement irraisonnable. Lorsque le capital était encore industriel (détenu par le propriétaire entrepreneur de l’entreprise) un retour sur investissement de 3 à 6 % était considéré comme honorable, aujourd’hui le capital étant devenu essentiellement financier (détenu par les fonds de pension ou autres intermédiaires financiers banque-assurance) un taux de 15, 20 voire 30% est considéré comme "minimum olympique”. Il est dès lors évident que cette pression a pour effet d’obliger les patrons d’entreprises (à la solde des actionnaires par l’entremise des stock-options, golden parachutes ou prime de licenciement honteuse) de mettre sous tension leurs ressources, jusqu’à des degrés de maltraitance comparable à celle subie par les contemporains de « Germinal » ; la solidarité en moins....



    Ceci étant posé, l’avidité non normée étant la cause des excès suicidaires de cette oligarchie actionnariale, ne pensez-vous pas qu’il serait souhaitable, pour le bien du plus grand nombre, de légiférer sur l’application d’une marge actionnariale limitée, plafonnant le retour sur investissement à un pourcentage soutenable (5-6% par exemple : taux intérêt placement sans risque 3%+ prime de risque 2-3%)[1] ?


    Tout surplus pourrait être versé au Trésor public afin de financer des opérations d’utilité sociale (barrière à la paupérisation, logement pour tous, caisse maladie, éducation, recherche, retraite, rémunération des mères ou pères ayant choisi d’éduquer leurs enfants, augmentation du niveau de vie des populations moins nanties..) et environnementale (piège à CO², énergie renouvelable, stockage énergie thermonucléaire...).



    Pourquoi nos représentants ne peuvent- ils pas défendre cette façon de concevoir les politiques nationales dans le long terme permettant de solutionner à court terme les problèmes de précarisation de nos concitoyens et d’envisager la viabilité de l’humanité comme étant possible à l’horizon de ce siècle ?



    En ont -ils encore les moyens, dans une économie de marché mondialisée ? Dans la négative, il serait légitime de se poser la question de savoir à quoi sert une politique nationale là ou les règles de fonctionnement sont dictées par des organismes supranationaux n’ayant aucune légitimité démocratique ou constitutionnelle ? Cette réflexion est nécessairement incomplète mais puisse-t-elle élargir le débat politique afin qu’il sorte des ornières de la doctrine du « politiquement correct » et de la pensée unique.
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    Message par Invité Mar 22 Mai - 13:00

    L'endettement des ménages a franchi un nouveau record en 2006
    'endettement des ménages français a atteint un nouveau record historique en 2006 alors que la dette financière brute des administrations publiques a baissé pour la première fois depuis 1999, selon les comptes financiers de la nation publiés, mardi 22 mai, par la Banque de France.

    Fin 2006, la dette des ménages a atteint un nouveau record en pourcentage de leur revenu disponible brut à 68,4 % après 64,1 % fin 2005. Elle représente ainsi l'équivalent de 4,5 années d'épargne brute. "Sans précédent en France, ces niveaux demeurent toutefois sensiblement inférieurs à ceux de la zone euro, du Royaume-Uni ou des Etats-Unis", précise toutefois la BdF.



    En 2006, la dette des ménages a continué de progresser au même rythme que l'année précédente (+ 11,3 % après + 11,2 %) sous l'effet du dynamisme des prêts à l'habitat (+ 15 % sur l'année), l'impact du relèvement des taux d'intérêt des prêts étant compensé par l'allongement de leur durée.

    RÉDUCTION DE LA DETTE DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES

    Parallèlement à l'essor de leur endettement, les ménages ont réalisé 140,9 milliards d'euros de placements financiers après 159,9 miliards d'euros en 2005. Les flux de placements en assurance-vie (88,8 milliards d'euros) ont dépassé ceux de 2005 (82 milliards d'euros), bénéficiant en grande partie du réemploi des fonds retirés des plans épargne-logement (PEL), dont le régime fiscal avait été modifié à compter du 1er janvier 2006.

    La dette financière des administrations publiques s'est, en revanche, réduite en 2006. Leur dette brute, qui correspond à la dette en valeur de marché y compris leurs dépôts, est ainsi revenue à 1 198,7 milliards d'euros après 1 219, 9 milliards à la fin 2005, principalement sous l'effet d'une baisse du besoin de financement de l'Etat (46,4 milliards après 51,5 milliards en 2005).

    La dette financière brute de l'Etat exprimée en valeur de marché est ainsi repassée sous la barre des 1 000 milliards d'euros à 990,3 milliards d'euros en fin d'année, après 1 023,3 milliards fin 2005.
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    Message par Frantz Ven 25 Mai - 11:02

    Les comptes de la sécu replongent rapidement, un dérapage de plus de 1,1 millard d'euros, mais chut... Il semble urgent d'attendre la fin des législatives pour en parler... et donc laisser filer les déficits quelques semaines de plus.

    Dans une interview aux Echos, Eric Woerth, ministre du Budget et des Comptes publics, évoque des dépenses d'assurance maladie "dynamiques", bel euphémisme; mais il maintient, contre toute vraisemblance, la prévision de déficit pour l'année (8 milliards d'euros sans mesures nouvelles)...

    Trois hommes ont entre leur main la décision de stopper l'hémorragie: les trois experts qui composent le le comité d'alerte sur l'évolution des dépenses d'assurance maladie. Mais ils ne semblent pas si pressés de tirer la sonnette d'alarme. Le 6 avril, ils ont publié un premier communiqué d'attente mi-chèvre mi-chou qui leur a permis de respecter, formellement, leur obligation de rendre un avis "avant le 1er juin". Ils s'apprêtent à agir plus sérieusement, mais "dans les deux à trois semaines qui viennent", dit l'un d'entre eux, Michel Didier, directeur général de l'institut COE-Rexecode, "le temps de regarder de près les chiffres". Le temps aussi de laisser les législatives passer... "On ne tient pas vraiment compte du calendrier électoral, explique le même sage, mais c'est vrai que nos avis sont rendus à la fois au gouvernement et au Parlement, et que de Parlement, en ce moment, il n'y en a pas beaucoup..."

    On pourrait ajouter qu'il n'y a pas beaucoup de gouvernement non plus, ou pas encore. En coulisse, les ministres s’activent pour savoir qui va hériter de ce vilain dossier de l'assurance-maladie: Roselyne Bachelot (Santé), Xavier Bertrand (Travail, mais aussi "Solidarité") ou Eric Woerth (Budget, mais aussi "Comptes publics")? A moins que ce ne soit Jean-Louis Borloo (Economie)…

    Un dispositif d’alerte
    Depuis 1996 et la création de la loi de financement de la Sécurité sociale votée par le Parlement, les comptes de la Sécu se voient fixer un objectif de dépenses annuelles à ne pas dépasser. Pour 2007, l’Ondam (Objectif national des dépenses d’assurance-maladie) est de 144,8 milliards d’euros, soit une hausse de 2,6% par rapport à l’année précédente. De l’avis des spécialistes, l’objectif est très ambitieux, mais pas impossible à tenir, compte tenu des bons résultats économiques du moment. Plus il y a de travailleurs cotisants, plus les recettes de la Sécu augmentent.

    Pour contrôler la réalisation de cet objectif, un comité d’alerte, composé de trois professionnels de santé reconnus, a pour rôle de tirer la sonnette d’alarme dès que l’Ondam dérape de plus de 0,75%. Soit 1,1 milliard d’euros pour 2007. Ils doivent rendre un avis annuel (avant le 1er juin, ce qu'ils font généralement le 31 mai) et alerter en cas de "besoin".

    Lorsqu'ils déclenchent l'alerte, gouvernement, Parlement et Caisse nationale d'assurance-maladie doivent alors proposer, sous un mois, des mesures d’économie. Problème: comme chacun le sait, les députés sont en campagne.

    Dérapage annoncéOr, après des chiffres plutôt bons en 2006 (réduction du déficit de l'assurance-maladie à 6,3 milliards d’euros), les dépenses de santé sont reparties de plus belle au cours des premiers mois de l’année. Surtout en janvier, février et, apparemment, en avril, notamment à cause d’une reprise de l’activité épidémique. Dans son avis du 6 avril, le comité d’alerte sonne le tocsin… entre les lignes: "Compte tenu des évolutions constatées, il apparaît que les dépenses ne pourront être contenues en deçà du seuil fixé par le décret n° 2004-1077 du 12 octobre 2004 (0,75 % au-dessus de l’objectif, soit 1,1 milliard d’euros en 2007) que si les économies prévues lors de la construction de l’Ondam 2007 sont intégralement réalisées." Sous-entendu, on va droit dans le mur... sauf si la Vierge apparaît entretemps avenue de Ségur.

    Pression du gouvernement
    A peine nommés, les membres du gouvernement concernés ont fait savoir qu’ils ne seraient pas mécontents d’un petit répit, le temps de mener à bien la campagne des législatives. Les trois membres du comité d’alerte (Jean-Michel Charpin, directeur général de l’Insee, François Monier, secrétaire général de la Commission des comptes de la Sécu, et Michel Didier, précité) ne sont pas insensibles à ces problèmes de calendrier. Tant que le Parlement n’est pas réuni, difficile de prendre des mesures d’économie.

    Si l’argument peut paraître justifié, l’Assemblée nationale ayant désormais un vrai rôle de contrôle, il est économiquement désastreux. Et politiquement contestable, car le dérapage est ainsi évacué du débat des législatives. Le 29 mars, juste avant de quitter son ministère, Xavier Bertrand a fait un joli cadeau de campagne aux médecins généralistes en revalorisant le tarif des consultations (de 21 à 22 euros à partir du 1er juillet), ce qui ne peut qu'accentuer le dérapage.

    Dans un entretien avec le Quotidien du Médecin en décembre 2004, Raymond Soubie, aujourd'hui conseiller pour les affaires sociales du président Sarkozy, le disait pourtant clairement: "Si (...) les dépenses dépassent l'Ondam de 0,75% et que la procédure d'alerte se déclenche, la réforme aura échoué. Il est évident que, au-delà de l'amélioration du système, la maîtrise médicalisée et les systèmes d'accès aux soins ont aussi un objectif financier."
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    Message par Frantz Mar 7 Aoû - 9:57

    M. Noyer prône "une forte hausse de la quantité de travail"
    LE MONDE | 03.08.07 | 14h51

    Encouragement aux réformes de structure mais appel à la vigilance sur les finances publiques et défense de la politique monétaire mise en oeuvre par la Banque centrale européenne (BCE). Telles sont les grandes lignes du rapport annuel de la Banque de France que son gouverneur, Christian Noyer, a remis, mercredi 1er août, au président de la République Nicolas Sarkozy.

    "Au printemps 2007, l'économie française offre un tableau contrasté, note M. Noyer. Au premier regard, la performance est belle", avec une croissance supérieure à 2 %, une inflation maîtrisée, un investissement dynamique et de nombreuses créations d'emplois.

    "Deux constats toutefois nuancent fortement ce diagnostic", ajoute le gouverneur. D'une part, "la croissance française est inférieure à la moyenne de la zone euro", d'autre part "la France enregistre un déficit de ses transactions courantes", en raison notamment d'une compétitivité "affectée par les effets de la réduction de la durée du travail."

    Déclinant à sa façon le slogan de M. Sarkozy "travailler plus pour gagner plus", le gouverneur de la Banque de France estime que, "pour consolider la dynamique de croissance, une forte augmentation de la quantité de travail apparaît nécessaire". M. Noyer semble en revanche moins convaincu des bonnes dispositions budgétaires du nouveau gouvernement. "Les engagements pris dans le cadre du pacte européen de stabilité et de croissance ont un sens", prévient-il.

    Enfin, le gouverneur se livre à un plaidoyer en faveur de la stratégie suivie à Francfort et dont M. Sarkozy dénonce régulièrement le caractère trop restrictif. Tout en notant que "des pressions inflationnistes se font jour", M. Noyer souligne que "l'inflation est une forme de spoliation" et que "la défense de la monnaie, c'est la préservation du pouvoir d'achat".

    au lieu de travailler plus, on pourrait pas engager les chômeurs qu'il reste ainsi que les quinquas qui veulent bosser ??? bouricot !
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    Message par Frantz Ven 10 Aoû - 10:15

    La crise de l'immobilier américain rend les marchés financiers fébriles

    LEMONDE.FR | 09.08.07


    Economie - Page 6 La crise du crédit immobilier aux Etats-Unis n'a pas fini d'inquiéter les marchés financiers. Jeudi, l'indice CAC 40 a perdu pas moins de 2,17 %, à 5 624 points, dans un volume d'échanges très élevé. La tendance a été identique sur les autres places européennes : l'indice Footsie 100 de la Bourse de Londres a cédé 1,90 % tandis que le DAX de Francfort a abandonné près de 2 %. Wall Street est également parti pour connaître une séance difficile : vers 18 heures à Paris, le Dow Jones abandonnait 0,59 % et le Nasdaq 0,67 %.

    Les investisseurs craignent une propagation de la crise secouant actuellement le secteur du crédit immobilier à risque (subprime mortgage) aux Etats-Unis. Jeudi matin, BNP Paribas a annoncé jeudi le gel de trois de ses fonds ayant investi dans le crédit hypothécaire aux Etats-Unis. Leur encours était estimé à environ 2 milliards d'euros dans un communiqué publié le 27 juillet. L'annonce de BNP Paribas montre que "le problème des subprimes va prendre plus de temps qu'attendu avant de se dissiper. Il ne faudra pas quelques jours ou quelques semaines, mais des mois avant de connaître son impact total", a expliqué Owen Fitzpatrick, analyste de la Deutsche Bank, cité par l'AFP.

    Dans la foulée, le titre de la banque française a perdu sur la séance 3,37 %, à 82,57 euros, et a entraîné dans sa chute l'ensemble du secteur bancaire : le Crédit agricole a cédé 4,11%, à 27,76 euros, Natixis abandonne 5,57 %, à 15,77 euros, tandis que la Société générale plonge de 4,22%, à 128,63 euros.
    Pour calmer les marchés, la Banque centrale européenne (BCE) a pourtant injecté jeudi 94,8 milliards d'euros dans le circuit monétaire de la zone euro. Cette somme inédite depuis de le 12 septembre 2001, doit permettre de compenser les mouvements inattendus sur le marché liés à la crise du crédit à risques. "La BCE observe attentivement la situation et se tient prête à agir pour assurer des conditions normales sur le marché", a indiqué l'institut d'émission dans un communiqué.
    Frantz
    Frantz


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    Message par Frantz Mar 14 Aoû - 12:56

    Petit cours magistral :



    Ce que signifie, concrètement, "la BCE a injecté des liquidités"

    Par Pascal Riché (Rue89) 00H34 14/08/2007
    La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé lundi avoir injecté de nouveau 47,66 milliards d'euros, pour détendre un peu l'atmosphère sur les marchés financiers. La semaine dernière, elle avait déjà introduit dans les circuits bancaires 156 milliards d'euros... Les milliards volent, mais que représentent-ils? Que signifie, concrètement, "injecter des liquidités"?
    Pour comprendre, il faut revenir aux principes de base de la politique monétaire. Ce qui suit se veut éclairant, mais je vous préviens, ce n'est pas toujours très sexy.
    Pour commencer, contrairement à une idée reçue, ce ne sont pas les banques centrales qui créent de la monnaie. Ce sont les banques commerciales. Lorsque celles-ci font un prêt, ce prêt atterrit sur un compte de dépôt: c'est de la monnaie.
    Pour éviter que le crédit (et donc la création de monnaie) ne s'emballe, il faut que la Banque centrale puisse s'immiscer d'une façon ou d'une autre dans la relation entre les banques et les emprunteurs. Elle le fait à travers un instrument qu'on appelle les "réserves obligatoires".
    Le rôle des réserves
    Quand le Crédit Agricole accorde un crédit de 100000 euros à un client, le niveau des dépôts augmente de 100000 euros. Si le taux de réserves obligatoires est de 2%, la banque doit alors conserver, sur un compte BCE non rémunéré, 2% de ces nouveaux dépôts, soit 2000 euros.
    L'ensemble des "réserves" des banques, augmentées des pièces et des billets, est appelé la "base" monétaire. Ou encore, M0 (M zéro).
    Si une banque n'a pas suffisamment de réserves pour exercer son activité de crédit comme elle le veut, que peut-elle faire? Elle va chercher une autre banque qui, elle, dispose de plus de réserves qu'elle n'en a besoin. Elle va emprunter à cette autre banque les réserves dont elle a besoin, en échange d'une rémunération. Chacun y gagne: la première pourra faire son prêt, la seconde est ravie de pouvoir prêter des réserves qui, sinon, ne lui rapporteraient rien.
    Le marché interbancaire
    Ces échanges sont organisés sur un marché, le marché monétaire "interbancaire". Sur ce marché s'échangent chaque jour de très grosses sommes, des prêts à court terme: un jour, une semaine, un mois.
    Comme sur tout marché, l'offre et la demande se chargent de fixer le prix de la denrée qui y est échangée: si la demande d'argent à court terme (ou "liquidités") est forte, alors les taux d'intérêt grimpent.
    Si les banques se mettent à accorder toutes des crédits, alors elles font face à une pénurie de "réserves". Conséquence: les taux d'intérêts menacent de s'envoler sur le marché interbancaire. Le risque, c'est qu'ensuite les banques répercutent cette hausse sur leurs clients, et que tout cela ne finisse par freiner la croissance.
    La Banque centrale peut éviter ce scénario, car elle est dans une situation unique: elle a le monopole de la création de la denrée qui est échangée sur le marché interbancaire. Les banques peuvent en effet toujours se tourner vers elle pour emprunter les fameuses réserves.
    Si la banque centrale veut faire baisser les taux d'intérêts et pousser les banques à accorder davantage de crédits à leurs clients, elle peut donc leur prêter plus de réserves. C'est ce qu'on appelle, dans la presse, "injecter des liquidités".
    Les fameux "appels d'offre"
    Comment l'opération a-t-elle lieu? La BCE procède à des "appels d'offre" sur le marché interbancaire. Elle a proposé ainsi lundi de l'argent, sur un jour, au taux minimum de 4% (le "taux de refinancement" , qui est son principal "taux directeur"). Les banques répondent à cette offre en proposant des taux supérieurs à 4%, afin d'être certaines d'obtenir les liquidités dont elles ont besoin. La BCE examine le niveau de la demande, les taux proposés par les banques, et elle fixe alors un taux au-delà duquel les les "offres" sont servies.
    Les liquidités sont alors distribuées. Un peu comme au Mont-de piété, la Banque centrale prend en gage (on dit "en pension") des titres (bons du trésor, etc.).
    Ces appels d'offre, en période normale, ont lieu toutes les semaines. Mais en cas de désordres financiers, la BCE procède à des "appels d'offre rapides" pour injecter ou retirer des liquidités. Dans ce cas, ce sont des opérations à très court terme: des prêts d'un jour.
    Si la BCE intervient aujourd'hui massivement, c'est pour contrecarrer la méfiance qui s'est instaurée sur le marché interbancaire. Que se passe-t-il? Les banques hésitent à se prêter mutuellement leurs liquidités, car elles craignent que certaines d'entre elles aient massivement investi dans l'immobilier américain, et se retrouvent piégées par la crise actuelle des "subprimes".
    Vous êtes toujours là? Bravo!
    Numéro d'équilibriste
    Alors vous me direz, quelles conséquences tout cela a-t-il avec la vie réelle?
    Elles sont énormes. Si la Banque centrale surestime la crise et facilite une création monétaire trop importante, cela risque de déboucher sur l'inflation (je n'y crois pas du tout, mais bon). Si au contraire elle se montre trop timide dans son action, si elle ne parvient pas à dégripper le marché interbancaire, alors les taux d'intérêt se tendent, les crédits se tarissent, avec le risque de casser la croissance.
    La Banque centrale tente de résoudre cette équation, ce qui se traduit par un numéro d'équilibriste: d'un côté elle inonde le marché interbancaire (et elle a raison de le faire), de l'autre elle annonce qu'elle augmentera son taux d'intérêt directeur en septembre, pour contrecarrer l'inflation... Ce grand écart commence à lui valoir des critiques. Ainsi, dans une interview au Monde , Thierry Breton, ancien ministre des Finances, aujourd'hui prof à Harvard, se demande si elle n'est pas en train de devenir "prisonnière de sa stratégie de hausse des taux, à contre courant d'un renversement de cycle économique qui pourrait bien intervenir plus tôt que prévu, en 2008"...
    Les décisions des Banques centrales, dans ces périodes de crises financières, sont capitales. En 1929, la Réserve fédérale américaine avait très mal réagi, choisissant de restreindre le crédit: le krach s'était transformé en crise économique majeure. En 1987, face à un krach boursier plus vertigineux encore, la FED et les autres banques centrales avaient fait l'inverse, ouvrant hardiment les vannes du crédit: l'économie n'avait pas été affectée. Et qui se souvient aujourd'hui du krach de 1987, surnommé à l'époque avec angoisse "le jour le plus bas"?
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    Message par Invité Mar 14 Aoû - 15:25

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