par Frantz Lun 26 Jan - 10:45
Familles ric-rac
Ils n'osent pas vraiment se plaindre. Se reprennent dès qu'ils s'épanchent : "Il y a plus malheureux que nous !" Ils ont "la chance" de ne pas être au chômage, le "luxe" de pouvoir partir en vacances. Eux, les "classes moyennes", pas "très riches", mais pas "pauvres" non plus, pas malheureux donc, a priori.
Et pourtant, elles s'interrogent. Aujourd'hui, les "classes moyennes" s'inquiètent. De leur niveau de vie, en particulier, qu'elles sentent menacé. Notamment en cette période de crise. Parce que le chômage les guette comme les autres. Et parce qu'elles redoutent la pression fiscale qui pourrait résulter du coût du plan de relance.
Depuis plusieurs années déjà, le niveau de vie des classes moyennes, comme les autres, est fragilisé par l'explosion des dépenses dites "normatives". Le lieu de résidence souvent éloigné du lieu de travail augmente les factures d'essence. Le travail implique de posséder deux voitures. En cas de séparation conjugale, les dépenses pour chaque conjoint augmentent d'environ 30 %. Mais plus récemment, se sont aussi ajoutés Internet, le câble, le téléphone portable... Tout ce qui compose au final ce que l'on appelle le niveau de vie.
Et c'est la progression de ce dernier, beaucoup plus rapide que celle du pouvoir d'achat en fin de compte, qui engendre aujourd'hui le sentiment de précarisation. Parce qu'après avoir augmenté de 3 % à 5 % par an jusqu'en 1978, le pouvoir d'achat a depuis rarement atteint les 1 % par an. Comme l'analyse Denis Clerc, conseiller de la rédaction du magazine Alternatives économiques et spécialiste du sujet : "Jusque-là, en vingt-cinq ans de carrière, un salarié pouvait se retourner derrière lui et voir le chemin parcouru." Un cadre moyen pouvait passer cadre supérieur. Aujourd'hui, il faut "trois générations" pour parcourir le même chemin.
Historiquement, selon Denis Clerc, les classes moyennes n'ont jamais été "à l'aise". Elles ont toujours eu ce complexe du "et nous et nous et nous". Avant, "l'un de leurs principaux objectifs était de rattraper le niveau de vie de ceux juste au-dessus d'eux". Mais le ralentissement de la hausse du pouvoir d'achat, associé à la stagnation des salaires, et, à partir des années 1990, la mise en place d'aides pour les plus modestes (allocation logement, prime pour l'emploi...) ou les plus aisés récemment (bouclier fiscal) ont rendu plus difficile cet objectif de vie.
N'est pas classe moyenne qui veut, toutefois. Beaucoup de Français se croient classe moyenne. "Dans la moyenne", quoi.
Les classes moyennes, ce sont principalement les ouvriers et employés qualifiés, les professions intermédiaires - certains employés de commerce par exemple - les fonctionnaires, les instituteurs, les policiers, les postiers... Soit environ 40 % des Français. Mais les classes moyennes ce ne sont ni les artisans, ni les commerçants, ni les professions libérales.
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