est ce encore un clin d oeil a la communauter gay ???
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Frantz
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Ecologie
Invité- Invité
- Message n°27
Re: Ecologie
Non n'y vois pas la un message de la communauté gay zinc!!!
Quoique!!
Excellent tu m'a bien fais rire avec cette petite phrase!
Quoique!!
Excellent tu m'a bien fais rire avec cette petite phrase!
Invité- Invité
- Message n°28
Re: Ecologie
Je vous en conjure , pr avoir un condenser de la belle mondialisation en cours , regardez le Cauchemar de Darwin .
Telechargez le , achetez le ou louez le en DVD .
C est tt simplement en terme de demonstration de l horreur de notre monde , peut etre le documentaire le plus puissant que j ai vu .
Ce qui se passe la bas est A vomir ...
http://www.advitamdistribution.com/fiche.php?film_id=58
http://www.afrik.com/article8183.html
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=58435.html
Telechargez le , achetez le ou louez le en DVD .
C est tt simplement en terme de demonstration de l horreur de notre monde , peut etre le documentaire le plus puissant que j ai vu .
Ce qui se passe la bas est A vomir ...
http://www.advitamdistribution.com/fiche.php?film_id=58
http://www.afrik.com/article8183.html
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=58435.html
Invité- Invité
- Message n°29
Re: Ecologie
et on ne parle pas de genocide facon rwanda ou darfour , mais plutot de terrorisme economique qui ont finalement des consequences pas si eloigner de ce qui se passe au darfour ou jadis au rwanda .
Frantz- Nombre de messages : 794
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Date d'inscription : 29/10/2006
- Message n°33
ecologie
merci pour le lien JB, je vais le télécharger...
pour le doc d'Al Gore, faut le prendre avec des pincettes voire une certaine réserve. trop facile de crier au loup, c'est aussi une certaine manipulation histoire d'entretenir la PEUR !
et quand tu as peur, tu es plus docile...
attention, je ne remet rien en compte dans son doc, (d'ailleurs faudrait que je le vois complètement), c'est juste la façon de nous le présenter qui me gène. en l'occurence, j'aime bien Al Gore !
pour le doc d'Al Gore, faut le prendre avec des pincettes voire une certaine réserve. trop facile de crier au loup, c'est aussi une certaine manipulation histoire d'entretenir la PEUR !
et quand tu as peur, tu es plus docile...
attention, je ne remet rien en compte dans son doc, (d'ailleurs faudrait que je le vois complètement), c'est juste la façon de nous le présenter qui me gène. en l'occurence, j'aime bien Al Gore !
Invité- Invité
- Message n°35
Re: Ecologie
Frantz
entretenir la peur d accord , mais le contenu est a priori d apres certains de mes contacts ont ne peut plus vrai et alarmant ... et meme si ca entretient la peur je pense que le fait que tt nos voyants soient aux rouges et que de notre avenir en tant que civilisation en depend (de la zizanie) , ca vaut le coup de faire flipper les gens .
De plus , le documentaire aurait le merite de mettre carrement les pieds dans le plat , avec les dernieres etudes scientifiques connues (pour les passionnés du sujet) , met en relation direct l'impacte de l'activité humaine et le rechauffement climatique.... etc etc
En gros , et cela confirme ce que j ai pu lire ds differents bouquins, le scenario du film "le jour d'apres " n'est pas une fiction
Ce scenario est en cours et la vision de ce documentaire insiste sur le fait que l on est reellement victime de propagande odieuse de la part des grands lobby industrielles dont le cynisme n'a aucune limite...
j ai hate de le voir
entretenir la peur d accord , mais le contenu est a priori d apres certains de mes contacts ont ne peut plus vrai et alarmant ... et meme si ca entretient la peur je pense que le fait que tt nos voyants soient aux rouges et que de notre avenir en tant que civilisation en depend (de la zizanie) , ca vaut le coup de faire flipper les gens .
De plus , le documentaire aurait le merite de mettre carrement les pieds dans le plat , avec les dernieres etudes scientifiques connues (pour les passionnés du sujet) , met en relation direct l'impacte de l'activité humaine et le rechauffement climatique.... etc etc
En gros , et cela confirme ce que j ai pu lire ds differents bouquins, le scenario du film "le jour d'apres " n'est pas une fiction
Ce scenario est en cours et la vision de ce documentaire insiste sur le fait que l on est reellement victime de propagande odieuse de la part des grands lobby industrielles dont le cynisme n'a aucune limite...
j ai hate de le voir
Frantz- Nombre de messages : 794
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Points : 47
Date d'inscription : 29/10/2006
- Message n°36
ecologie
et pour aller dans ton sens :
La manipulation du public par les médias est en progression.
Le Dr. Axel Kahn a rapporté le 29 novembre, lors de la première journée consacrée à l’éthique dans l’amphithéatre de l’école de médecine de Paris, l’existence de manipulations génétiques pour changer les comportements. Il a cité pour exemple un article de la revue Sciences sur la « Smart Mouse ». Ainsi, l’ocytocine reniflée par un campagnol des collines, réputé pour être polygame, rendrait le petit mammifère fidèle à sa compagne !
D’autre part, l’émergence du neuromarketing dans la sphère de la publicité tend à comprendre les mécanismes de choix des consommateurs afin d’avancer vers la prédiction qui est toujours au centre de notre société.
Il serait vérifié que la modification des comportements passe par la modification des perceptions. Qui d’autres que la presse et les médias peuvent massivement propager les perceptions d’un fait d’actualité ? La croissance des publications sur Internet, accessibles par des moteurs de recherche comme Google, modifie l’accès à la connaissance. Car la pondération des valeurs culturelles a disparu pour laisser la loi au nombre de lecteurs. Plus une information est lue et recommandée par d’autres lecteurs, plus elle réputée.
C’est ainsi qu’un jeune blogueur, Alex sous le pseudonyme Koulamata, a signé la réalisation d’un film d’animation amateur de treize minutes. Son premier film, "The French Democracy", a été mis en ligne le 22 novembre dernier en version anglaise sous-titrée uniquement. Bien naturellement, il a surtout été visionné par des anglo-saxons, notamment des américains. Ce film, produit en moins d’une semaine semble-t-il, déroule un scénario ou des jeunes de couleur dans les banlieues sont les victimes d’un racisme des pouvoirs publics français. Le Washington Post a commenté ce court métrage en présentant ces immigrés comme des Islamistes pour donner un sens américain aux émeutes qui ont enflammé la France durant plusieurs semaines. L’auteur a essayé de faire corriger cette interprétation, pour rester fidèle à sa seule subjectivité.
Cet exemple public de manipulation à forte audience montre le pouvoir grandissant des blogueurs qui possèdent une force de propagation de l’information à faire pâlir la meilleure agence de relation presse. L’impact de l’image sur la perception d’une histoire est démultiplié par rapport au texte. Ce poids bien connu de la télévision est accessible maintenant à tout infographiste. Il augure d’un nouveau pouvoir d’influence international qui était réservé jusqu’à maintenant aux puissances publiques et économiques.
L’enjeu aujourd’hui est de retrouver un mécanisme de pondération dans une idéologie de la transparence légitimée par Internet. Cette pondération serait possible par l’analyse quantitative des idées propagées par les journalistes professionnels et la mise en perspective des commentaires provenant des blogs. Il faut pour cela des logiciels sémantiques très performants qui ne sont pas encore accessibles à tout public. La solution de corporate intelligence de Datops permet ce type d’analyse automatique. Datops offre actuellement l’accès à un site "dietobservatory.info" qui mesure la propagation des points de vue comparés entre les sources sur des crises liées à la santé alimentaire : obésité, grippe aviaire ?
Bertrand DUSSAUGE
“article en exclusivité sur www.economiematin.com” Pour un complément d’information : renseignement economique
La manipulation du public par les médias est en progression.
Le Dr. Axel Kahn a rapporté le 29 novembre, lors de la première journée consacrée à l’éthique dans l’amphithéatre de l’école de médecine de Paris, l’existence de manipulations génétiques pour changer les comportements. Il a cité pour exemple un article de la revue Sciences sur la « Smart Mouse ». Ainsi, l’ocytocine reniflée par un campagnol des collines, réputé pour être polygame, rendrait le petit mammifère fidèle à sa compagne !
D’autre part, l’émergence du neuromarketing dans la sphère de la publicité tend à comprendre les mécanismes de choix des consommateurs afin d’avancer vers la prédiction qui est toujours au centre de notre société.
Il serait vérifié que la modification des comportements passe par la modification des perceptions. Qui d’autres que la presse et les médias peuvent massivement propager les perceptions d’un fait d’actualité ? La croissance des publications sur Internet, accessibles par des moteurs de recherche comme Google, modifie l’accès à la connaissance. Car la pondération des valeurs culturelles a disparu pour laisser la loi au nombre de lecteurs. Plus une information est lue et recommandée par d’autres lecteurs, plus elle réputée.
C’est ainsi qu’un jeune blogueur, Alex sous le pseudonyme Koulamata, a signé la réalisation d’un film d’animation amateur de treize minutes. Son premier film, "The French Democracy", a été mis en ligne le 22 novembre dernier en version anglaise sous-titrée uniquement. Bien naturellement, il a surtout été visionné par des anglo-saxons, notamment des américains. Ce film, produit en moins d’une semaine semble-t-il, déroule un scénario ou des jeunes de couleur dans les banlieues sont les victimes d’un racisme des pouvoirs publics français. Le Washington Post a commenté ce court métrage en présentant ces immigrés comme des Islamistes pour donner un sens américain aux émeutes qui ont enflammé la France durant plusieurs semaines. L’auteur a essayé de faire corriger cette interprétation, pour rester fidèle à sa seule subjectivité.
Cet exemple public de manipulation à forte audience montre le pouvoir grandissant des blogueurs qui possèdent une force de propagation de l’information à faire pâlir la meilleure agence de relation presse. L’impact de l’image sur la perception d’une histoire est démultiplié par rapport au texte. Ce poids bien connu de la télévision est accessible maintenant à tout infographiste. Il augure d’un nouveau pouvoir d’influence international qui était réservé jusqu’à maintenant aux puissances publiques et économiques.
L’enjeu aujourd’hui est de retrouver un mécanisme de pondération dans une idéologie de la transparence légitimée par Internet. Cette pondération serait possible par l’analyse quantitative des idées propagées par les journalistes professionnels et la mise en perspective des commentaires provenant des blogs. Il faut pour cela des logiciels sémantiques très performants qui ne sont pas encore accessibles à tout public. La solution de corporate intelligence de Datops permet ce type d’analyse automatique. Datops offre actuellement l’accès à un site "dietobservatory.info" qui mesure la propagation des points de vue comparés entre les sources sur des crises liées à la santé alimentaire : obésité, grippe aviaire ?
Bertrand DUSSAUGE
“article en exclusivité sur www.economiematin.com” Pour un complément d’information : renseignement economique
Frantz- Nombre de messages : 794
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Date d'inscription : 29/10/2006
- Message n°37
ecologie
je m'explique pour ceux qui pensent qu'il n'y a pas de rapport :
la manipulation peut être négative comme dans l'article que j'ai posté, comme elle peut être positive comme ton post JB...
Je suis ok avec toi JB mais pourquoi TOUJOURS insister sur le négatif alors qu'on peut également jouer sur le positif ? Je pense qu'on peut également interpeller avec du positif...
la manipulation peut être négative comme dans l'article que j'ai posté, comme elle peut être positive comme ton post JB...
Je suis ok avec toi JB mais pourquoi TOUJOURS insister sur le négatif alors qu'on peut également jouer sur le positif ? Je pense qu'on peut également interpeller avec du positif...
Invité- Invité
- Message n°38
Re: Ecologie
c est vrai tu as raison , mais il faut alarmer les gens pr que le probleme ecologique soit pris en compte dare dare , a defaut d en payer le prix fort d ici 1 siecle ou moins...
mais je suis d accord avec toi sur le fait qu il faut insister egalement sur le positif , tiens d ailleurs en parlant de positif , voici qques choses qui m a satisfait , c etait il y a tres peu de temps :
-------------------------------------------------------------------------------------
La fin des animaux de labos ?
La commission Environnement du Parlement européen a réintroduit par amendement, la toxicogénomique parmi les méthodes d'évaluation dans la future réglementation des produits chimiques (Reach). Une victoire pour l'Association Antidote Europe.
Cette dernière demande depuis plusieurs années, l'abandon de l'expérimentation animale. Elle propose une alternative : la toxicogénomique. Un nom barbare pour une méthode qui étudie le comportement de cellules humaines en culture, exposées à des substances chimiques.
"Le projet Reach se dote ainsi d'une méthode fiable, très rapide, et bien moins coûteuse que les tests sur les animaux qualifiés de 'mauvaise science' par Thomas Hartung, l'un des responsables scientifiques de la Commission européenne", soulignent les responsables d'Anditode. Ces derniers espèrent que cet amendement "sera conservé dans la version finale de Reach". Rappelons que le vote en deuxième lecture est prévu pour le 14 novembre.
mais je suis d accord avec toi sur le fait qu il faut insister egalement sur le positif , tiens d ailleurs en parlant de positif , voici qques choses qui m a satisfait , c etait il y a tres peu de temps :
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La fin des animaux de labos ?
La commission Environnement du Parlement européen a réintroduit par amendement, la toxicogénomique parmi les méthodes d'évaluation dans la future réglementation des produits chimiques (Reach). Une victoire pour l'Association Antidote Europe.
Cette dernière demande depuis plusieurs années, l'abandon de l'expérimentation animale. Elle propose une alternative : la toxicogénomique. Un nom barbare pour une méthode qui étudie le comportement de cellules humaines en culture, exposées à des substances chimiques.
"Le projet Reach se dote ainsi d'une méthode fiable, très rapide, et bien moins coûteuse que les tests sur les animaux qualifiés de 'mauvaise science' par Thomas Hartung, l'un des responsables scientifiques de la Commission européenne", soulignent les responsables d'Anditode. Ces derniers espèrent que cet amendement "sera conservé dans la version finale de Reach". Rappelons que le vote en deuxième lecture est prévu pour le 14 novembre.
Invité- Invité
- Message n°39
Re: Ecologie
L’alterconsommation, politiques, approche conceptuelle et perspectives
L’alterconsommation constitue un nouveau mode d’expression citoyenne comme ce site. Lorsque nous consommons, nous nous exprimons sur des valeurs, nous cautionnons un type de production, un système économique particulier.
Francesco Gesualdi dans son Manuel pour un consommateur responsable (Universale Economica, 2003) explique que « lorsque vous achetez un paquet de spaghettis au supermarché, vous financez sans le savoir l’industrie de l’armement, du fait que la multinationale qui fabrique ce paquet de pâtes a une filiale d’armement. Ou lorsque vous achetez une boîte de tomates pelées, vous contribuez à l’exploitation des journaliers africains, parce que la multinationale à qui vous l’achetez possède une plantation d’ananas ».
1. Approche conceptuelle
Le consommateur est un agent économique particulier, dans la mesure où ses comportements orientent, voir dirigent l’attitude d’un autre agent, le producteur de biens. Ezzedine Mestiri, directeur du magazine Le nouveau consommateur (1) ; décrit la prépondérance de cet agent au sein du système économique : « Pour le marché, rien de nos jours n’est plus important que le consommateur [...] C’est un roi courtisé dont on cherche les faveurs. »
Dans un comportement économique classique et rationnel, le consommateur cherche à satisfaire ses besoins fondamentaux et son épanouissement matériel à travers la consommation de biens. Cette recherche conduit les producteurs à mettre sur le marché des produits peu coûteux qui apportent un maximum de confort, la qualité et le prix constituant les uniques critères de sélection pour ce type de consommateur. Dans une perspective plus moderne, qui considère le consommateur comme un individu complexe, intervient le marketing : en plus d’une qualité et d’un prix, on propose un concept, un rêve associé au produit.
Dans ces cas de figures, ou comportements, nous restons dans des relations bilatérales entre le produit, dans ses dimensions matérielles, monétaires et symboliques, et le consommateur, un agent économique à la recherche d’une satisfaction, d’un bonheur fondé sur des critères purement individualistes.
Ceux que l’on nomme alterconsommateurs ont des rapports systémiques avec le produit. Le bien de consommation est alors envisagé dans des valeurs éthiques, de respect des normes sociales et environnementales du processus de production. Ces valeurs éthiques précèdent les valeurs symboliques, qualitatives et monétaires mais ne les excluent pas. Elles s’intègrent dans l’ancien système de sélection comme un élément décisif. Ce consommateur n’est plus un agent purement rationnel qui cherche son intérêt propre, mais un individu social en quête de sens avec une conscience citoyenne.
L’alterconsommateur est donc, tout d’abord, un consommateur systémique ; il considère son action comme étant un élément constitutif d’un système aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Dans son acte d’achat, l’individu est conscient d’agir indirectement sur le processus de production. Lorsqu’il achète un manteau fabriqué par des enfants, il sait qu’il a une externalité* négative sur la protection de l’enfance. Le consommateur systémique n’est pas un consommateur critique ou solidaire, il est simplement conscient des externalités de son action, de ses conséquences sur les données sociales et environnementales du processus de production, mais ne les considère pas nécessairement comme des variables de son comportement.
Cette distinction (consommateur systémique - alterconsommateur) est nécessaire pour l’analyse des mutations des attitudes de consommation et à la mise en place de politiques en faveur d’une consommation consciente, responsable et solidaire. L’alterconsommateur est bien souvent d’abord un consommateur systémique, puis un consommateur responsable et solidaire. L’enjeu est donc de faire prendre conscience, à l’ensemble des citoyens, consommateurs de fait, du rôle prédominant, du pouvoir, de l’influence considérable des attitudes de consommation sur les processus de production.
Il existe un rapport très étroit entre la citoyenneté et la consommation. L’individu-consommateur participe à la vie économique et sociale, on parle aussi, pour traduire cette analyse, de consom’acteur. Après la Révolution française, le mot citoyen est utilisé constamment, pour souligner le rôle et le pouvoir de chacun dans l’organisation de la société. L’alterconsommation est un acte de citoyenneté à l’échelle de la mondialisation, imbriqué dans les échanges économiques transnationaux. Cette expression citoyenne émergente établit un nouveau rapport de forces entre l’individu et les puissances économiques. Il s’agit, comme le souligne un rapport du Conseil de l’Europe à ce sujet (2), d’une remise en cause de l’ancien paradigme sociétal d’après guerre, l’Etat-marché. Anthony Giddens, professeur à l’Université de Cambridge, parle de troisième voie (3).
2. Les politiques en faveur d’une consommation responsable
Cette troisième voie est en cours d’élaboration et se constitue, en partie grâce aux institutions. Dans sa « Stratégie pour la politique des consommateurs 2002-2006 », L’Union Européenne souligne la nécessité de soutenir le secteur de la consommation responsable (http://europa.eu/scadplus/leg/fr/lvb/l32008.htm).
Des dispositions réglementaires pour mieux intégrer les aspects sociaux et environnementaux dans les procédures de passation de marchés publics sont prises par la Cour de justice européenne, ainsi qu’en Autriche, en Belgique, en Allemagne, en Pologne, en Suisse, et au Royaume-Uni.
En Allemagne, le Conseil municipal de Munich, le 17 juillet 2002, décide que les appels d’offres concernant certains produits (jus d’orange, tapis) devront respecter les dispositions de la convention n°182 de l’OIT* contre le travail des enfants.
Depuis 2002 le conseil municipal de Düsseldorf n’équipe ses pompiers que d’uniformes dont la production a respecté les normes internationales en matière de droit du travail.
En Belgique, 8% des denrées achetées par l’administration publique sont des produits bio ou des denrées produites de manière socialement responsable. Et le gouvernement a réalisé un catalogue en ligne dans le but de faciliter l’achat de produits écologiques et fabriqués dans des conditions sociales respectueuses (4).
On observe que 72% des Etats appartenant au Conseil de l’Europe font preuve d’initiatives en termes de consommation responsable, et que 48% ont des réglementations. On parle bien d’initiatives et de réglementations très spécifiques, aucune mesure générale n’existe pour le moment ; on notera par ailleurs l’absence de la France. Il demeure qu’un mouvement s’opère dans le sens d’une autre consommation, une consommation solidaire, responsable et citoyenne.
3. La consom’action au supermarché
Le Conseil de l’Europe relève que plus de deux tiers des consommateurs européens sont prêts à modifier leur comportement en fonction de critères éthiques. Une étude du CSR Europe, réalisée par Mori, fin 2000, sur 12 000 consommateurs dans douze pays d’Europe, montre que 70% d’entre eux pensent que l’engagement d’une entreprise envers sa responsabilité sociale importe lors d’un acte d’achat, et que 45% sont prêts à payer plus chers des produits environnementaux et socialement responsables.
Mais ces chiffres rentrent en contradiction avec la réalité des comportements de consommation : moins de 3% des Européens, en moyenne, ont réellement une pratique de consommation responsable, ce qui montre que l’on est dans une niche qui a un fort potentiel de croissance. Les principaux problèmes sont le manque d’information sur les produits, une labellisation pas assez étendue, une pénétration trop faible, et un manque de diversité des produits éthiques. Autrement dit, il est temps, et nous y reviendrons, de mettre en place des politiques commerciales, susceptibles d’amener 50% des Européens à avoir une attitude citoyenne lorsqu’ils consomment.
On amalgame souvent, sur le plan pratique, l’alterconsommation et le commerce équitable. Or, la notion d’alterconsommation, que nous avons tenté de définir précédemment, correspond à des attitudes de consommation diverses qui peuvent évoluer selon différents critères dépendant des valeurs socioculturelles des individus, qui ne vont pas nécessairement se calquer avec les produits du commerce équitable.
Critères éthiques des consommateurs allemands (questionnaire multicritères Imug, 1996) :
1. Travail enfants : 60%
2. Création d’emplois : 48%
3. Gaspillage des ressources : 47%
4. Écologie : 45%
5. Test sur les animaux : 42%
6. Rejet les armes : 40%
7. Opposition aux régimes autoritaires : 39%
8. Respect des ouvriers : 39%
9. Respect des consommateurs : 39%
10. Emploi de personnes handicapées : 35%
11. Non-intervention dans la politique : 30%
12. Emploi de technologies de façon responsable : 28%
13. Respect du droit des femmes : 27%
14. Le commerce équitable : 24%
15. L’intégration des étrangers 12%
16. Le soutien de l’art et de la culture : 9%
Les critères les plus importants en Europe sont le travail des enfants, la transparence, l’environnement et le respect des travailleurs.
Le commerce équitable a pour caractéristique première d’assurer au producteur une juste rémunération. Il tend à équilibrer les rapports Nord-Sud et se fonde sur l’article 23 de la Déclaration des droits de l’homme : « Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la dignité humaine. »
La méthode la plus simple pour comprendre le commerce équitable est d’observer le système de répartition en valeur du prix de vente d’un café équitable mexicain (Union of Indigenous comunities) :
• Paysan : 22,6%
• L’organisation de producteurs, ses dépenses générales : 6,4%
• L’organisation de producteurs, projet social : 5,5%
• L’organisation de producteurs, culture biologique : 3,4 %
• Transport final : 2,4 %
• Douane : 1,7%
• Torréfaction, conditionnement : 18,8%
• Coût de distribution : 5,2%
• Activité du magasin : 12%
• Activité de distribution : 22%
• TVA : 19%
Pour un café « classique », le producteur reçoit 2% du prix de vente. On constate à travers cette répartition que le commerce équitable, outre qu’il garantit une juste rémunération, s’inscrit dans la notion de développement durable, « activité économique répondant au besoin de la génération actuelle sans compromettre l’aptitude des générations futures à répondre à leurs besoins », la durabilité se fondant sur trois éléments, économique, social et environnemental (rapport Brundtland 1987, CNUED). Le principal label de commerce équitable est Max Havelaar, on retrouve quatre structures transnationales qui oeuvrent au développement de produits équitables : News, Flo, Ifat, Efta. L’organisation Fine s’occupe de coordonner ces différentes structures, d’établir des critères communs.
4. Enjeux et perspectives d’évolution
Nous avons vu que le comportement des consommateurs est une problématique aux enjeux multiples : l’environnement, le développement durable, les droits humains. Si l’alterconsommation reste une démarche marginale (moins de 3% des Européens), elle a des perspectives d’évolution importantes. Une consommation éthique de masse au niveau international pourrait infléchir sérieusement l’attitude déraisonnée de certaines firmes. À travers l’alterconsommation, de nouvelles relations entre le citoyen et les puissances économiques s’établissent. Le consommateur, conscient de ses externalités, interagit volontairement sur le système économique, ses valeurs éthiques, son respect de l’homme et de la nature.
Il est de la responsabilité des politiques et de la société civile de favoriser le développement d’une consommation citoyenne. Il doit se faire d’un point de vue éducatif, en faisant prendre conscience à chaque individu qu’il est un acteur de la vie économique dans ses choix de consommation, en faisant de lui un consommateur systémique. Les politiques européennes actuelles en termes de marchés publics sont encourageantes, et peuvent avoir un caractère exemplaire, elles doivent maintenant se généraliser avec des règles précises.
A l’échelle des politiques commerciales, l’Etat doit permettre au citoyen d’accéder à une information simple et visible concernant le respect ou le non-respect de normes sociales fondamentales. Le citoyen-consommateur est fondé à exiger, compte tenu des conséquences directes de son acte d’achat sur un système de production, d’accéder à cette information, afin qu’une sélection s’opère au-delà de critères purement individuels. L’Etat peut aussi favoriser la présence de produits éthiques, qui souffrent d’une faible pénétration, dans les supermarchés. La Suisse fait office d’exemple avec 85% des magasins alimentaires qui proposent des produits issus du commerce équitable.
Concernant la société civile, on peut imaginer à l’avenir que des communautés de consommateurs-militants se constituent à l’échelle internationale afin d’influer, à la manière de lobbies, sur le fonctionnement des entreprises. Il s’agit de développer ce que l’on appelle la troisième voie, de sortir du paradigme Etat-marché. L’acte de consommation, plutôt que de rester un geste anodin de la vie courante, et une participation nécessaire au système économique, donc à ses inégalités et à ses abus, peut devenir, dans un monde régi par le marché, la première expression de la citoyenneté.
Arthur.
*Externalité : l’affectation hors marché de la situation d’un agent B (en bien ou en mal) par la production ou la consommation d’un agent A. On parle souvent d’externalités négatives pour une production qui nuit à l’environnement. Ici, ce concept sert à mettre en évidence les rapports corrélatifs entre le consommateur et le comportement social et environnemental de l’entreprise productrice du bien consommé.
*OIT : l’Organisation internationale du travail, institution spécialisée de l’ONU. Elle est chargée de promouvoir les droits des travailleurs, d’améliorer leurs conditions de travail et de lutter contre le chômage. Site officiel et convention : http://www.ilo.org/public/french/standards/ipec/index.htm
(1) Le nouveau consommateur-dimensions éthiques et enjeux planétaires, Ezzedine Mestiri.
(2) Engagement éthique et solidaire des citoyens dans l’économie : une responsabilité pour la cohésion sociale, Ed. Conseil de l’Europe, décembre 2004, réflexions préparatoires au forum de décembre 2004 sur le thème : « Finance solidaire et consommation responsable : pouvoirs publics et citoyen engagés pour la cohésion sociale ».
(3) : The renewal of social democracy, Anthony Giddens
(4) : http://www.gidsvoorduurzameaankopen.be/fr/comment.html
L’alterconsommation constitue un nouveau mode d’expression citoyenne comme ce site. Lorsque nous consommons, nous nous exprimons sur des valeurs, nous cautionnons un type de production, un système économique particulier.
Francesco Gesualdi dans son Manuel pour un consommateur responsable (Universale Economica, 2003) explique que « lorsque vous achetez un paquet de spaghettis au supermarché, vous financez sans le savoir l’industrie de l’armement, du fait que la multinationale qui fabrique ce paquet de pâtes a une filiale d’armement. Ou lorsque vous achetez une boîte de tomates pelées, vous contribuez à l’exploitation des journaliers africains, parce que la multinationale à qui vous l’achetez possède une plantation d’ananas ».
1. Approche conceptuelle
Le consommateur est un agent économique particulier, dans la mesure où ses comportements orientent, voir dirigent l’attitude d’un autre agent, le producteur de biens. Ezzedine Mestiri, directeur du magazine Le nouveau consommateur (1) ; décrit la prépondérance de cet agent au sein du système économique : « Pour le marché, rien de nos jours n’est plus important que le consommateur [...] C’est un roi courtisé dont on cherche les faveurs. »
Dans un comportement économique classique et rationnel, le consommateur cherche à satisfaire ses besoins fondamentaux et son épanouissement matériel à travers la consommation de biens. Cette recherche conduit les producteurs à mettre sur le marché des produits peu coûteux qui apportent un maximum de confort, la qualité et le prix constituant les uniques critères de sélection pour ce type de consommateur. Dans une perspective plus moderne, qui considère le consommateur comme un individu complexe, intervient le marketing : en plus d’une qualité et d’un prix, on propose un concept, un rêve associé au produit.
Dans ces cas de figures, ou comportements, nous restons dans des relations bilatérales entre le produit, dans ses dimensions matérielles, monétaires et symboliques, et le consommateur, un agent économique à la recherche d’une satisfaction, d’un bonheur fondé sur des critères purement individualistes.
Ceux que l’on nomme alterconsommateurs ont des rapports systémiques avec le produit. Le bien de consommation est alors envisagé dans des valeurs éthiques, de respect des normes sociales et environnementales du processus de production. Ces valeurs éthiques précèdent les valeurs symboliques, qualitatives et monétaires mais ne les excluent pas. Elles s’intègrent dans l’ancien système de sélection comme un élément décisif. Ce consommateur n’est plus un agent purement rationnel qui cherche son intérêt propre, mais un individu social en quête de sens avec une conscience citoyenne.
L’alterconsommateur est donc, tout d’abord, un consommateur systémique ; il considère son action comme étant un élément constitutif d’un système aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Dans son acte d’achat, l’individu est conscient d’agir indirectement sur le processus de production. Lorsqu’il achète un manteau fabriqué par des enfants, il sait qu’il a une externalité* négative sur la protection de l’enfance. Le consommateur systémique n’est pas un consommateur critique ou solidaire, il est simplement conscient des externalités de son action, de ses conséquences sur les données sociales et environnementales du processus de production, mais ne les considère pas nécessairement comme des variables de son comportement.
Cette distinction (consommateur systémique - alterconsommateur) est nécessaire pour l’analyse des mutations des attitudes de consommation et à la mise en place de politiques en faveur d’une consommation consciente, responsable et solidaire. L’alterconsommateur est bien souvent d’abord un consommateur systémique, puis un consommateur responsable et solidaire. L’enjeu est donc de faire prendre conscience, à l’ensemble des citoyens, consommateurs de fait, du rôle prédominant, du pouvoir, de l’influence considérable des attitudes de consommation sur les processus de production.
Il existe un rapport très étroit entre la citoyenneté et la consommation. L’individu-consommateur participe à la vie économique et sociale, on parle aussi, pour traduire cette analyse, de consom’acteur. Après la Révolution française, le mot citoyen est utilisé constamment, pour souligner le rôle et le pouvoir de chacun dans l’organisation de la société. L’alterconsommation est un acte de citoyenneté à l’échelle de la mondialisation, imbriqué dans les échanges économiques transnationaux. Cette expression citoyenne émergente établit un nouveau rapport de forces entre l’individu et les puissances économiques. Il s’agit, comme le souligne un rapport du Conseil de l’Europe à ce sujet (2), d’une remise en cause de l’ancien paradigme sociétal d’après guerre, l’Etat-marché. Anthony Giddens, professeur à l’Université de Cambridge, parle de troisième voie (3).
2. Les politiques en faveur d’une consommation responsable
Cette troisième voie est en cours d’élaboration et se constitue, en partie grâce aux institutions. Dans sa « Stratégie pour la politique des consommateurs 2002-2006 », L’Union Européenne souligne la nécessité de soutenir le secteur de la consommation responsable (http://europa.eu/scadplus/leg/fr/lvb/l32008.htm).
Des dispositions réglementaires pour mieux intégrer les aspects sociaux et environnementaux dans les procédures de passation de marchés publics sont prises par la Cour de justice européenne, ainsi qu’en Autriche, en Belgique, en Allemagne, en Pologne, en Suisse, et au Royaume-Uni.
En Allemagne, le Conseil municipal de Munich, le 17 juillet 2002, décide que les appels d’offres concernant certains produits (jus d’orange, tapis) devront respecter les dispositions de la convention n°182 de l’OIT* contre le travail des enfants.
Depuis 2002 le conseil municipal de Düsseldorf n’équipe ses pompiers que d’uniformes dont la production a respecté les normes internationales en matière de droit du travail.
En Belgique, 8% des denrées achetées par l’administration publique sont des produits bio ou des denrées produites de manière socialement responsable. Et le gouvernement a réalisé un catalogue en ligne dans le but de faciliter l’achat de produits écologiques et fabriqués dans des conditions sociales respectueuses (4).
On observe que 72% des Etats appartenant au Conseil de l’Europe font preuve d’initiatives en termes de consommation responsable, et que 48% ont des réglementations. On parle bien d’initiatives et de réglementations très spécifiques, aucune mesure générale n’existe pour le moment ; on notera par ailleurs l’absence de la France. Il demeure qu’un mouvement s’opère dans le sens d’une autre consommation, une consommation solidaire, responsable et citoyenne.
3. La consom’action au supermarché
Le Conseil de l’Europe relève que plus de deux tiers des consommateurs européens sont prêts à modifier leur comportement en fonction de critères éthiques. Une étude du CSR Europe, réalisée par Mori, fin 2000, sur 12 000 consommateurs dans douze pays d’Europe, montre que 70% d’entre eux pensent que l’engagement d’une entreprise envers sa responsabilité sociale importe lors d’un acte d’achat, et que 45% sont prêts à payer plus chers des produits environnementaux et socialement responsables.
Mais ces chiffres rentrent en contradiction avec la réalité des comportements de consommation : moins de 3% des Européens, en moyenne, ont réellement une pratique de consommation responsable, ce qui montre que l’on est dans une niche qui a un fort potentiel de croissance. Les principaux problèmes sont le manque d’information sur les produits, une labellisation pas assez étendue, une pénétration trop faible, et un manque de diversité des produits éthiques. Autrement dit, il est temps, et nous y reviendrons, de mettre en place des politiques commerciales, susceptibles d’amener 50% des Européens à avoir une attitude citoyenne lorsqu’ils consomment.
On amalgame souvent, sur le plan pratique, l’alterconsommation et le commerce équitable. Or, la notion d’alterconsommation, que nous avons tenté de définir précédemment, correspond à des attitudes de consommation diverses qui peuvent évoluer selon différents critères dépendant des valeurs socioculturelles des individus, qui ne vont pas nécessairement se calquer avec les produits du commerce équitable.
Critères éthiques des consommateurs allemands (questionnaire multicritères Imug, 1996) :
1. Travail enfants : 60%
2. Création d’emplois : 48%
3. Gaspillage des ressources : 47%
4. Écologie : 45%
5. Test sur les animaux : 42%
6. Rejet les armes : 40%
7. Opposition aux régimes autoritaires : 39%
8. Respect des ouvriers : 39%
9. Respect des consommateurs : 39%
10. Emploi de personnes handicapées : 35%
11. Non-intervention dans la politique : 30%
12. Emploi de technologies de façon responsable : 28%
13. Respect du droit des femmes : 27%
14. Le commerce équitable : 24%
15. L’intégration des étrangers 12%
16. Le soutien de l’art et de la culture : 9%
Les critères les plus importants en Europe sont le travail des enfants, la transparence, l’environnement et le respect des travailleurs.
Le commerce équitable a pour caractéristique première d’assurer au producteur une juste rémunération. Il tend à équilibrer les rapports Nord-Sud et se fonde sur l’article 23 de la Déclaration des droits de l’homme : « Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la dignité humaine. »
La méthode la plus simple pour comprendre le commerce équitable est d’observer le système de répartition en valeur du prix de vente d’un café équitable mexicain (Union of Indigenous comunities) :
• Paysan : 22,6%
• L’organisation de producteurs, ses dépenses générales : 6,4%
• L’organisation de producteurs, projet social : 5,5%
• L’organisation de producteurs, culture biologique : 3,4 %
• Transport final : 2,4 %
• Douane : 1,7%
• Torréfaction, conditionnement : 18,8%
• Coût de distribution : 5,2%
• Activité du magasin : 12%
• Activité de distribution : 22%
• TVA : 19%
Pour un café « classique », le producteur reçoit 2% du prix de vente. On constate à travers cette répartition que le commerce équitable, outre qu’il garantit une juste rémunération, s’inscrit dans la notion de développement durable, « activité économique répondant au besoin de la génération actuelle sans compromettre l’aptitude des générations futures à répondre à leurs besoins », la durabilité se fondant sur trois éléments, économique, social et environnemental (rapport Brundtland 1987, CNUED). Le principal label de commerce équitable est Max Havelaar, on retrouve quatre structures transnationales qui oeuvrent au développement de produits équitables : News, Flo, Ifat, Efta. L’organisation Fine s’occupe de coordonner ces différentes structures, d’établir des critères communs.
4. Enjeux et perspectives d’évolution
Nous avons vu que le comportement des consommateurs est une problématique aux enjeux multiples : l’environnement, le développement durable, les droits humains. Si l’alterconsommation reste une démarche marginale (moins de 3% des Européens), elle a des perspectives d’évolution importantes. Une consommation éthique de masse au niveau international pourrait infléchir sérieusement l’attitude déraisonnée de certaines firmes. À travers l’alterconsommation, de nouvelles relations entre le citoyen et les puissances économiques s’établissent. Le consommateur, conscient de ses externalités, interagit volontairement sur le système économique, ses valeurs éthiques, son respect de l’homme et de la nature.
Il est de la responsabilité des politiques et de la société civile de favoriser le développement d’une consommation citoyenne. Il doit se faire d’un point de vue éducatif, en faisant prendre conscience à chaque individu qu’il est un acteur de la vie économique dans ses choix de consommation, en faisant de lui un consommateur systémique. Les politiques européennes actuelles en termes de marchés publics sont encourageantes, et peuvent avoir un caractère exemplaire, elles doivent maintenant se généraliser avec des règles précises.
A l’échelle des politiques commerciales, l’Etat doit permettre au citoyen d’accéder à une information simple et visible concernant le respect ou le non-respect de normes sociales fondamentales. Le citoyen-consommateur est fondé à exiger, compte tenu des conséquences directes de son acte d’achat sur un système de production, d’accéder à cette information, afin qu’une sélection s’opère au-delà de critères purement individuels. L’Etat peut aussi favoriser la présence de produits éthiques, qui souffrent d’une faible pénétration, dans les supermarchés. La Suisse fait office d’exemple avec 85% des magasins alimentaires qui proposent des produits issus du commerce équitable.
Concernant la société civile, on peut imaginer à l’avenir que des communautés de consommateurs-militants se constituent à l’échelle internationale afin d’influer, à la manière de lobbies, sur le fonctionnement des entreprises. Il s’agit de développer ce que l’on appelle la troisième voie, de sortir du paradigme Etat-marché. L’acte de consommation, plutôt que de rester un geste anodin de la vie courante, et une participation nécessaire au système économique, donc à ses inégalités et à ses abus, peut devenir, dans un monde régi par le marché, la première expression de la citoyenneté.
Arthur.
*Externalité : l’affectation hors marché de la situation d’un agent B (en bien ou en mal) par la production ou la consommation d’un agent A. On parle souvent d’externalités négatives pour une production qui nuit à l’environnement. Ici, ce concept sert à mettre en évidence les rapports corrélatifs entre le consommateur et le comportement social et environnemental de l’entreprise productrice du bien consommé.
*OIT : l’Organisation internationale du travail, institution spécialisée de l’ONU. Elle est chargée de promouvoir les droits des travailleurs, d’améliorer leurs conditions de travail et de lutter contre le chômage. Site officiel et convention : http://www.ilo.org/public/french/standards/ipec/index.htm
(1) Le nouveau consommateur-dimensions éthiques et enjeux planétaires, Ezzedine Mestiri.
(2) Engagement éthique et solidaire des citoyens dans l’économie : une responsabilité pour la cohésion sociale, Ed. Conseil de l’Europe, décembre 2004, réflexions préparatoires au forum de décembre 2004 sur le thème : « Finance solidaire et consommation responsable : pouvoirs publics et citoyen engagés pour la cohésion sociale ».
(3) : The renewal of social democracy, Anthony Giddens
(4) : http://www.gidsvoorduurzameaankopen.be/fr/comment.html
Invité- Invité
- Message n°41
Re: Ecologie
Voici une lettre ouverte de Jean Pierre Petit (ancien directeur de recherche du CNRS) a Nicolas Hulot concernant son pacte ecologique .
J ai trouver son approche tres interressante .
Voici le lien :
http://www.jp-petit.com/nouv_f/hulot_lettre_ouverte.html
J ai trouver son approche tres interressante .
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http://www.jp-petit.com/nouv_f/hulot_lettre_ouverte.html
Frantz- Nombre de messages : 794
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- Message n°42
ecologie
très intéressante ??? je suis encore sur mon cul à côté de ma chaise !
Frantz- Nombre de messages : 794
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- Message n°44
ecologie
parcequ'on a beau se tenir au courant des news, on n'en reste pas moins dépendants des infos que les médias veulent bien nous transmettre.
là, ce qui est intéressant et destabilisant (je reste naïf qq fois encore...), c'est que la solution pour faire une planète "propre" existe mais qu'une fois encore, à cause de gros cons qui ne peuvent s'empêcher de vouloir pisser plus loin que son voisin, bah on préfère utiliser une énergie poluante mais qui sert à faire des bombes.
je me demande toujours pourquoi le voisin veut avoir la plus grosse que l'autre ???
là, ce qui est intéressant et destabilisant (je reste naïf qq fois encore...), c'est que la solution pour faire une planète "propre" existe mais qu'une fois encore, à cause de gros cons qui ne peuvent s'empêcher de vouloir pisser plus loin que son voisin, bah on préfère utiliser une énergie poluante mais qui sert à faire des bombes.
je me demande toujours pourquoi le voisin veut avoir la plus grosse que l'autre ???
Invité- Invité
- Message n°46
Re: Ecologie
Arlette Laguiller refuse de signer le pacte écologique de Nicolas Hulot
PARIS (AP) - La candidate de Lutte ouvrière Arlette Laguiller a déclaré jeudi qu'elle refusait de signer le pacte écologique défendu par Nicolas Hulot parce qu'il "accuse au même titre les travailleurs" et "les grandes entreprises qui polluent".
"J'ai dit à Nicolas Hulot que je le signerai pas", a répondu Arlette Laguiller, interrogée sur France-2 à ce sujet. Elle s'est dite "consciente des problèmes de pollution et d'environnement", mais a regretté que, "dans ce pacte écologique, finalement, on accuse tout le monde".
"On accuse au même titre les travailleurs, les consommateurs que les grandes entreprises capitalistes qui polluent (...) et on met tout le monde, en quelque sorte, dans le même sac, tous responsables", a-t-elle commenté.
Pour elle, "le travailleur qui, plutôt que de prendre un bus, un train puis un métro" pour aller travailler ne devrait pas être pénalisé par la hausse du prix des carburants s'il "préfère prendre sa voiture parce que, au moins, c'est un peu plus confortable".
ah arlette .... empecheuse de tourner en rond ... c est agacant ce genre de prise de position car ce pacte est un bon debut et surtt mieux que rien , mais son argumentaire se tient ...
PARIS (AP) - La candidate de Lutte ouvrière Arlette Laguiller a déclaré jeudi qu'elle refusait de signer le pacte écologique défendu par Nicolas Hulot parce qu'il "accuse au même titre les travailleurs" et "les grandes entreprises qui polluent".
"J'ai dit à Nicolas Hulot que je le signerai pas", a répondu Arlette Laguiller, interrogée sur France-2 à ce sujet. Elle s'est dite "consciente des problèmes de pollution et d'environnement", mais a regretté que, "dans ce pacte écologique, finalement, on accuse tout le monde".
"On accuse au même titre les travailleurs, les consommateurs que les grandes entreprises capitalistes qui polluent (...) et on met tout le monde, en quelque sorte, dans le même sac, tous responsables", a-t-elle commenté.
Pour elle, "le travailleur qui, plutôt que de prendre un bus, un train puis un métro" pour aller travailler ne devrait pas être pénalisé par la hausse du prix des carburants s'il "préfère prendre sa voiture parce que, au moins, c'est un peu plus confortable".
ah arlette .... empecheuse de tourner en rond ... c est agacant ce genre de prise de position car ce pacte est un bon debut et surtt mieux que rien , mais son argumentaire se tient ...
Frantz- Nombre de messages : 794
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- Message n°47
ecologie
c'est branlant son argument à 2 pences ! ça tient pas la route et effectivement c'est super dangereux, juste histoire de se faire de la pub ! elle me rappelle des collègues qui, quoiqu'il arrive, bah ça va pas aujourd'hui : le type assis à côté de moi au RER écoutait trop fort sa musique, bah je me suis levé se matin j'ai buté contre le pied de la table etc...etc...etc...faut toujours qu'ils trouvent quelque chose pour se plaindre, c'est le drame de la vie de Laguiller !
mon avis politico-perso : "pauv' fille" Arlette !
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Invité- Invité
- Message n°48
Re: Ecologie
moi je dirais que son combat et son coté empecheuse de tourner en rond sont louables , simplement , c est vrai que sa communication et la forme employee st pas tjrs top ... etre systematiquement contre tout en pretextant les "travaileurs" ...
elle a raison , faut defendre les "travailleurs" , mais la le coup de refuser le "pacte ecologique" est a mon sens une erreur grave et qui va peut etre lui faire perdre des voies , et rater de justesse les 5% qui ferait que sa campagne serait rembourser !!!!
elle a raison , faut defendre les "travailleurs" , mais la le coup de refuser le "pacte ecologique" est a mon sens une erreur grave et qui va peut etre lui faire perdre des voies , et rater de justesse les 5% qui ferait que sa campagne serait rembourser !!!!
Invité- Invité
- Message n°50
Re: Ecologie
L’horreur écologique : l’incontournable et effrayante décroissance
Pour le moment, seuls les changements climatiques, parce que tout le monde peut les constater, accréditent les thèses écologistes et les cris d’alarme désormais unanimes des scientifiques.
Mais il y d’autres certitudes, notamment la raréfaction et, à terme, la quasi-disparition d’un grand nombre de produits minéraux qui constituent les matières premières sans laquelle notre industrie ne peut fonctionner et produire les objets qui sont à la base du confort quotidien des pays développés.
Il y a déjà plus de trente ans que Nicolas Georgescu-Roegen a expliqué que l’économie ne peut pas échapper aux lois physiques, que le terrible principe d’entropie conduit à une dégradation continue et irréversible de l’environnement naturel, que les activités humaines produisent des déchets qui appauvrissent la matière, ce qui augmente d’une manière exponentielle l’effort nécessaire pour l’ordonner dans un sens utile à l’homme ; il a aussi expliqué ce terrible principe de dissipation de la matière qui interdit même le rêve d’un " recyclage " possible de la matière transformée. Il est, par exemple, impossible de " refabriquer " du pétrole à partir des produits qui résultent de sa combustion, et il est tout aussi impossible de récupérer la gomme des pneus qui s’est perdue dans le goudron des routes sur lesquelles ces pneus ont été utilisés. Bref, il y a une certitude que si la croissance économique continue de la sorte, la plupart des matières premières vont se raréfier.
Etrange prédiction qui date des années 1970 et qui s’accomplit sous nos yeux aujourd’hui.
Selon l’Insee, avec une base 100 pour l’année 2000, l’indice des prix est passé en 2006 à :
268, 7 pour le minerai de fer
287 pour l’ensemble des métaux non ferreux (avec par exemple un triplement du prix du cuivre en 2006)
188,6 pour les métaux précieux
221,1 pour le caoutchouc.
Ce qui conduit, en gros, presque à un triplement du prix des métaux non ferreux, un peu moins du triplement du prix du fer et plus du doublement du prix du caoutchouc, et ne parlons pas du pétrole !
Nous subissons peu, pour l’instant, exception faite du pétrole, les effets de cette flambée hallucinante des cours. La raison en est que la matière première n’est, en général, qu’une composante assez faible du prix total d’un produit industriel, mais à ce rythme de progression, cela ne durera pas...
Il est impossible physiquement, énergétiquement, que le monde entier ait notre niveau de vie sous sa forme actuelle, celle de l’abondance des biens de consommation.
La question de la décroissance va donc, nécessairement se poser. Mais elle signifie, pour être résolue, que nous devrons renoncer à tous les bienfaits, les bonheurs matériels qui caractérisent notre civilisation. Nous ne pourrons éviter les restrictions, les contingentements. Finis la voiture, le lave-vaisselle, l’IRM, la pile électrique, les voyages en avion, les détergents, le béton et tout le reste. Une nouvelle civilisation pourra peut-être émerger, avec d’autres objets, d’autres formes d’énergie, d’autres préoccupations, d’autres comportements. Mais se développera-t-elle dans le cadre du capitalisme ? C’est très douteux.
Le plus préoccupant, c’est la transition. Comment imaginer que les citoyens accepteront volontairement de se priver ? Surtout si tout le monde n’en prend pas sa part... Raisonnons un peu : si les conséquences du changement climatique sont insupportables, comment imaginer que les pays qui restreignent leurs émissions de gaz à effet de serre, au prix d’une réduction de leur activité économique et des conséquences sociales qui s‘ensuivent, admettent durablement que le principal pollueur de la planète n’en tienne aucun compte ? Les Américains ne l’ont-ils pas dit : " Notre mode de vie n’est pas négociable " ? Alors, comment leur faire entendre raison, sinon par la force ?
Et au niveau national, est-il crédible que ces restrictions s’obtiennent sans une mise au placard des libertés individuelles ? Ne lit-on pas déjà des prises de position contre les " Kmerts verts ", contre ces insupportables porteurs de mauvaises nouvelles, ces tenants d’un nouvel ordre moral, ces terroristes de la modération, de la restriction, ces empêcheurs de se gaver de cette consommation qui fait tant plaisir ?
Comme le dit N. Georgescu-Roegen, le destin de l’espèce humaine est peut-être d’avoir une vie brève et intense.
Pour le moment, seuls les changements climatiques, parce que tout le monde peut les constater, accréditent les thèses écologistes et les cris d’alarme désormais unanimes des scientifiques.
Mais il y d’autres certitudes, notamment la raréfaction et, à terme, la quasi-disparition d’un grand nombre de produits minéraux qui constituent les matières premières sans laquelle notre industrie ne peut fonctionner et produire les objets qui sont à la base du confort quotidien des pays développés.
Il y a déjà plus de trente ans que Nicolas Georgescu-Roegen a expliqué que l’économie ne peut pas échapper aux lois physiques, que le terrible principe d’entropie conduit à une dégradation continue et irréversible de l’environnement naturel, que les activités humaines produisent des déchets qui appauvrissent la matière, ce qui augmente d’une manière exponentielle l’effort nécessaire pour l’ordonner dans un sens utile à l’homme ; il a aussi expliqué ce terrible principe de dissipation de la matière qui interdit même le rêve d’un " recyclage " possible de la matière transformée. Il est, par exemple, impossible de " refabriquer " du pétrole à partir des produits qui résultent de sa combustion, et il est tout aussi impossible de récupérer la gomme des pneus qui s’est perdue dans le goudron des routes sur lesquelles ces pneus ont été utilisés. Bref, il y a une certitude que si la croissance économique continue de la sorte, la plupart des matières premières vont se raréfier.
Etrange prédiction qui date des années 1970 et qui s’accomplit sous nos yeux aujourd’hui.
Selon l’Insee, avec une base 100 pour l’année 2000, l’indice des prix est passé en 2006 à :
268, 7 pour le minerai de fer
287 pour l’ensemble des métaux non ferreux (avec par exemple un triplement du prix du cuivre en 2006)
188,6 pour les métaux précieux
221,1 pour le caoutchouc.
Ce qui conduit, en gros, presque à un triplement du prix des métaux non ferreux, un peu moins du triplement du prix du fer et plus du doublement du prix du caoutchouc, et ne parlons pas du pétrole !
Nous subissons peu, pour l’instant, exception faite du pétrole, les effets de cette flambée hallucinante des cours. La raison en est que la matière première n’est, en général, qu’une composante assez faible du prix total d’un produit industriel, mais à ce rythme de progression, cela ne durera pas...
Il est impossible physiquement, énergétiquement, que le monde entier ait notre niveau de vie sous sa forme actuelle, celle de l’abondance des biens de consommation.
La question de la décroissance va donc, nécessairement se poser. Mais elle signifie, pour être résolue, que nous devrons renoncer à tous les bienfaits, les bonheurs matériels qui caractérisent notre civilisation. Nous ne pourrons éviter les restrictions, les contingentements. Finis la voiture, le lave-vaisselle, l’IRM, la pile électrique, les voyages en avion, les détergents, le béton et tout le reste. Une nouvelle civilisation pourra peut-être émerger, avec d’autres objets, d’autres formes d’énergie, d’autres préoccupations, d’autres comportements. Mais se développera-t-elle dans le cadre du capitalisme ? C’est très douteux.
Le plus préoccupant, c’est la transition. Comment imaginer que les citoyens accepteront volontairement de se priver ? Surtout si tout le monde n’en prend pas sa part... Raisonnons un peu : si les conséquences du changement climatique sont insupportables, comment imaginer que les pays qui restreignent leurs émissions de gaz à effet de serre, au prix d’une réduction de leur activité économique et des conséquences sociales qui s‘ensuivent, admettent durablement que le principal pollueur de la planète n’en tienne aucun compte ? Les Américains ne l’ont-ils pas dit : " Notre mode de vie n’est pas négociable " ? Alors, comment leur faire entendre raison, sinon par la force ?
Et au niveau national, est-il crédible que ces restrictions s’obtiennent sans une mise au placard des libertés individuelles ? Ne lit-on pas déjà des prises de position contre les " Kmerts verts ", contre ces insupportables porteurs de mauvaises nouvelles, ces tenants d’un nouvel ordre moral, ces terroristes de la modération, de la restriction, ces empêcheurs de se gaver de cette consommation qui fait tant plaisir ?
Comme le dit N. Georgescu-Roegen, le destin de l’espèce humaine est peut-être d’avoir une vie brève et intense.
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