Le Forum de la Famille Bagoe et cie ...

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Point de Contact de la Famille Bagoe

Derniers sujets

» footing
La Gauche ... I_icon_minitimeJeu 17 Aoû - 11:52 par rene

» rentrée
La Gauche ... I_icon_minitimeJeu 29 Oct - 15:06 par maelis

» LE DESERT
La Gauche ... I_icon_minitimeJeu 29 Oct - 14:19 par maelis

» THEO
La Gauche ... I_icon_minitimeVen 20 Mar - 19:23 par rene

» PSG
La Gauche ... I_icon_minitimeLun 9 Mar - 12:31 par rene

» TIFFANY
La Gauche ... I_icon_minitimeLun 9 Mar - 12:29 par rene

» CHARLIE ET VINCENNES
La Gauche ... I_icon_minitimeDim 11 Jan - 13:07 par rene

» 2015
La Gauche ... I_icon_minitimeMer 31 Déc - 20:27 par rene

» Lily
La Gauche ... I_icon_minitimeMar 30 Déc - 19:36 par rene

Navigation

Partenaires

forum gratuit
Tchat Blablaland
Le Deal du moment : -35%
Philips Hue Kit de démarrage : 3 Ampoules Hue ...
Voir le deal
64.99 €

    La Gauche ...

    avatar
    Invité
    Invité


    La Gauche ... Empty La Gauche ...

    Message par Invité Mer 16 Mai - 13:52

    La Gauche la plus "Bécile" du Monde

    "Bécile"
    C’était le gimmick de la marionnette de François Mitterrand aux Guignols de l’Info de Canal+.
    "Bécile" pour imbécile, bien sûr.
    Ca valait surtout pour les probables successeurs socialistes de "Tonton".
    Successeurs que l’on attend toujours d’ailleurs, que l’on risque d’attendre encore très (très très) longtemps quand nous observons, atterrés, le spectacle grotesque que nous offrent actuellement les leaders socialistes.
    Et, celui qui se marre, qui va ramasser le mise maximale aux législatives (c’est là, son but) c’est Nicolas Sarkozy.
    Après avoir dynamité le FN au 1er tour de la présidentielle, puis dispersé façon puzzle l’UDF entre les deux tours, voilà que, pour le troisième tour, notre homme s’est mis en tête d’exploser le PS en l’archaïsant plus que de nature.

    Et ça marche !

    Décidément, le Sarkozy est rusé comme trois renards.
    Il procède simplement, méthodiquement, par étapes progressives.
    1ère étape : Eric Besson.
    2ème étape : Claude Allègre.
    3ème et ultime étape : Bernard Kouchner.

    Cette dernière étape (dans laquelle figura, un temps, le talentueux Hubert Védrine) c’est le coup de grâce maquillé d’un prétexte qualifié d’ouverture.
    Elle consiste à proposer à un socialiste de participer à un gouvernement de Droite.
    Mais pas à n’importe lequel des socialistes !
    A celui qui a toujours bénéficié d’une belle côte de popularité auprès du public mais qui dans le même temps, et très curieusement, n’a jamais été considéré comme digne d’intérêt politique dans son propre Parti.

    Le seul qui correspondait à ce profil (hormis Ségolène Royal) c’était Bernard Kouchner.

    Kouchner, c’est le mec cool, sympa, l’homme au sac de riz, celui à qui on aurait bien proposé une circonscription, mais bien pourrie de préfèrence, celui à qui l’on proposera un ministère, mais sans lui apporter tous les crédits nécessaires, bref, tout populaire, cool, sympa qu’il put être, il n’entrait pas, jamais, dans les plans du Parti !
    Inutile de préciser qu’il en a souffert.
    Et souffrir au sein de son propre Parti, Sarkozy, il sait mieux que quiconque ce que cela signifie.
    En faisant appel à Kouchner, il jouait donc sur du velours.

    On ne sait pas encore si Kouchner entrera au gouvernement, mais peu importe, puisque les socialistes sont tombés dans le piège tendu par Nicolas Sarkozy : ils s’offusquent qu’un des leurs (que pourtant ils ne reconnurent vraiment jamais comme tel, on vient de le voir) puisse participer à un gouvernement présidé par celui qu’ils combattirent lors de l’élection présidentielle.
    Ainsi François Hollande qui proclame que - je le cite - celui qui irait dans ce gouvernement serait avec la Droite et deviendrait un ministre de Droite.
    Ainsi Bertrand Delanoë qui précise qu’on ne peut pas être de Gauche et de ce gouvernement.
    Ils n’auront donc pas entendu Laurent Fabius qui, lundi sur France-Inter, avait dénoncé le spectacle désolant qu’offrait le Parti Socialiste.
    Certes, c’était pour tout autre chose, mais la collusion est amusante, je trouve.

    Quoi qu’il en soit, le fait est que les réactions (et dans réactions, il y a "réac" ...) du Premier Secrétaire et du Maire de Paris sont aussi désolantes qu’affligeantes.
    Elles le sont car elles supposent que le PS (je dis le PS car le Premier Secrétaire en est sa "voix") est réfractaire à l’ouverture.
    Et ne peut être réfractaire à l’ouverture que des partisans du "bloc contre bloc" que dénonçait ... Ségolène Royal.
    N’est réfractaire à l’ouverture que l’homme fermé, obtu, hostile au progrès, bref, que l’homme archaïque.

    Et c’est très précisément ce que Nicolas Sarkozy voulait démontrer.

    Alors qu’il aurait fallu se taire, manifester une indifférence "royale", et se concentrer plutôt sur la prochaine bataille, celle des législatives, en réunissant, vissant, soudant même jusqu’au chalumeau (de la paix ?) les troupes autour de cet unique objectif, voilà que ça s’offusque, que ça monte sur ses petits ergots, que ça se ringardise en direct au yeux de l’opinion.
    Voilà que tout devient possible jusqu’à l’impossible :
    Les socialistes, hommes dits de progrès, passent pour des archaïques de première, et Sarkozy, néoconservateur présumé, pour un homme d’ouverture.
    C’est de la vraie belle ouvrage.

    Il ne reste plus aux Guignols de l’Info qu’à exhumer la marionnette de François Mitterrand pour qu’elle nous assène à nouveau son gimmick assassin :
    "Béciles, les socialistes ! Béciles !"
    Ils ne l’auront pas volé ...
    avatar
    Invité
    Invité


    La Gauche ... Empty Re: La Gauche ...

    Message par Invité Mer 16 Mai - 13:58

    La lutte d’après...
    La droite dure a enregistré une victoire nette qui vient sanctionner une campagne offensive. Sarkozy a d’abord su tenir à son camp un langage clair, mobilisateur et idéologiquement décomplexé. Il a défendu un projet ultra libéral au plan économique et ultra réactionnaire au plan politique. Plus de 30 % au premier tour, c’est un score élevé pour un candidat de la droite sortante, signe que les classes possédantes et les couches aisées de la population se sont rangées massivement derrière lui mais en même temps que le candidat a su rassembler au-delà. En reprenant à son compte les thèmes de Le Pen, sur la question de l’immigration, de l’identité nationale, de la Turquie, il a réussi pour la première fois à piller l’électorat d’extrême-droite et à faire refluer le FN. Les résultats du second tour montrent que l’électorat populaire et jeune a également été séduit. Le PS est battu du côté des 25-34 ans et des employés. Environ un ouvrier sur deux a voté à droite. Le caractère plus que jamais bonapartiste de l’élection présidentielle française a facilité cette entreprise. Sarkozy a brouillé les cartes à souhait, citant Jaurès et Blum, visitant les usines du Nord à la rencontre « des ouvriers qui se lèvent tôt », valorisant les ralliements venus de la gauche. Il a usé et abusé de la démagogie populiste, s’est posé en recours, au-dessus des clivages classiques, a baptisé « rupture » ce qui n’est pourtant rien d’autre que la continuité et l’aggravation des politiques antisociales. Dans le droit fil de sa campagne, il cherche maintenant à débaucher des ministres à gauche, trouvant du répondant du côté des Kouchner, Allègre et autre Védrine, qui aiment décidément tellement la soupe qu’ils sont prêts à aller dîner chez le diable. Sarkozy va chercher très vite à transposer sa victoire électorale sur le terrain des rapports de force entre les classes sociales. Son plan de travail pour les 100 premiers jours est gratiné. Il comporte tout à la fois de nouvelles attaques contre les sans papiers et des mesures contre les immigrés, une réforme de la fiscalité favorable aux grandes fortunes et aux rentiers, une attaque contre le droit de grève en instaurant le service minimum dans les transports en commun, de nouvelles exonérations pour le patronat, des mesures d’austérité contre la fonction publique, le renforcement des politiques sécuritaires, en instaurant les peines planchers pour les multirécidivistes et en abaissant la majorité pénale pour les mineurs à 16 ans. Le Medef est toujours au pouvoir et il veut casser le code du travail,’en finir avec le CDI, généraliser la précarité. C’est à ce prix que le nouveau gouvernement voudra faire baisser les statistiques du chômage, à l’image de la situation aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni. Sarkozy et Fillon veulent privatiser les derniers services publics, s’attaquer aux libertés publiques et s’en prendre aux jeunes des banlieues populaires. Et il faudrait se taire en plus ! L’avant-garde Sarkoziste, relayée par les grands médias, exige le silence des pantoufles. Les mouvements spontanés de jeunes qui ont éclos dans certaines universités et lycées, ont provoqué des réactions outrées fustigeant cette « minorité » qui « refuse le verdict démocratique des urnes ». Il est évident que la victoire de Sarkozy est incontestable du point de vue de l’arithmétique électorale et de la règle du jeu dans une démocratie capitaliste comme la nôtre. Mais en quoi lui donnerait-elle les pleins pouvoirs pour le quinquennat ? En quoi lutter serait-il devenu illégitime ? Pas question de nous taire. Pas question de nous laisser faire.

    A chaque coup porté, nous avons le droit - et le devoir - d’organiser la riposte et nous allons le faire. Pas une résistance isolée, désespérée, ultra minoritaire voire violente qui s’exposerait à une répression féroce et faciliterait la tâche du pouvoir. Mais au contraire un mouvement de masse, solide, unitaire, déterminé. Il est évident que la victoire de Sarkozy est une très mauvaise nouvelle et qu’on a pris un coup sur la tête le 6 mai. Mais ce n’est pas la fin de l’histoire. Jamais aucun pouvoir n’a réussi à empêcher la lutte d’exister. Nous ne partons pas de rien : la victoire contre le CPE, les grandes mobilisations de ces dernières années ont forgé l’expérience de nouvelles équipes de jeunes étudiants, de jeunes travailleurs, de syndicalistes radicaux. Cela constituera un point d’appui pour les mobilisations qui ne manqueront pas de se produire. Elles peuvent redonner une boussole à des travailleurs qui ont voté pour l’apprenti Bonaparte en pensant qu’il leur permettrait de mieux boucler des fins de mois difficiles. Dans les quartiers, les facs, les entreprises, il faut commencer à préparer les luttes de demain.
    tof
    tof


    Nombre de messages : 750
    Age : 56
    Localisation : nogent sur marne
    Réputation : 0
    Points : 95
    Date d'inscription : 28/10/2006

    La Gauche ... Empty Re: La Gauche ...

    Message par tof Mer 16 Mai - 20:15

    jb , ne me dit pas que tu es d'accord avec ces inepties qui sont dans cet article...
    J'aimerais bien savoir dans quel torchon ils écrivent ce genre de choses...
    Maiqs que fait le modérateur ?
    avatar
    Invité
    Invité


    La Gauche ... Empty Re: La Gauche ...

    Message par Invité Mer 16 Mai - 21:48

    quelles inepties mon petit ???? (gros paternaliste lol! )
    avatar
    Invité
    Invité


    La Gauche ... Empty Re: La Gauche ...

    Message par Invité Mer 16 Mai - 21:49

    bah je vois pas ce qu il y a de choquant ou ridicule ds ses articles ?
    tof
    tof


    Nombre de messages : 750
    Age : 56
    Localisation : nogent sur marne
    Réputation : 0
    Points : 95
    Date d'inscription : 28/10/2006

    La Gauche ... Empty Re: La Gauche ...

    Message par tof Mer 16 Mai - 22:56

    Désolé mais je préfère la bataille des urnes à la violence de la rue...mais chacun son truc !
    avatar
    Invité
    Invité


    La Gauche ... Empty Re: La Gauche ...

    Message par Invité Jeu 17 Mai - 1:13

    je crois que tu interpretes mal ce qui est dit ci dessuz zinc ... cela ne parle pas de violence de rue ... bien au contraire ...
    avatar
    Invité
    Invité


    La Gauche ... Empty Re: La Gauche ...

    Message par Invité Dim 20 Mai - 14:23

    Pourquoi j'ai accepté, par Bernard Kouchner

    onflits sociaux en France ou engagements extérieurs : j'ai toujours été et je demeure un militant de tous ces combats qui souvent ont fait la grandeur de notre pays. Depuis 1968, au Biafra comme à l'ONU et au Kosovo, en passant par Médecins sans frontières, Médecins du monde et de nombreuses autres expressions de la société civile, j'ai agi pour la défense des mêmes idéaux de solidarité et de progrès. Ministre, je porterai haut ces valeurs de la diplomatie française.



    En près de quarante ans d'action humanitaire et de batailles politiques pour les droits de l'homme, nous avons fait bouger le monde dans les domaines de la diplomatie, de la santé ou de la protection des minorités. Nous poursuivrons demain nos efforts en construisant une mondialisation plus juste, une Europe plus forte, et en retrouvant pour la France l'ambition que lui assigne son histoire.

    J'ai toujours été et je demeure un homme libre, militant d'une gauche ouverte, audacieuse, moderne, en un mot social-démocrate. En acceptant aujourd'hui de travailler avec des gens qui sur bien des sujets ne pensent pas comme moi, je ne renie pas mes engagements socialistes. J'ai participé à la campagne de Ségolène Royal et j'ai voté pour elle aux deux tours de l'élection présidentielle parce qu'elle me semblait représenter une chance pour la gauche. La France a tranché : cette étape est maintenant derrière nous. Je continuerai à réfléchir et à me battre, avec tous les esprits ouverts, pour qu'existe enfin une social-démocratie française.

    La politique extérieure de notre pays n'est ni de droite ni de gauche. Elle défend les intérêts de la France dans un monde qui se réinvente chaque jour. Elle doit être déterminée et novatrice. En me faisant l'honneur de me proposer de diriger la diplomatie de la France, le président de la République n'a pas imaginé que je devienne sarkozyste. Certaines de mes convictions ne sont pas les siennes et réciproquement. Voilà qui annonce, j'espère, d'heureux changements de style, d'analyse et d'époque. Cela porte un beau nom : l'ouverture.

    Je sais que certains de mes amis me reprochent ce nouvel engagement. A ceux-là, je réclame crédit : mes idées et ma volonté restent les mêmes. S'ils me prennent un jour en flagrant délit de renoncement, je leur demande de me réveiller. Je garantis que ce temps n'est pas venu.

    N'ayons pas peur de l'avenir ; regardons au-delà des cloisons partisanes. Je fais partie d'un gouvernement réuni pour agir et être utile à la France, à l'Europe et au monde. On me jugera sur mes résultats.
    avatar
    Invité
    Invité


    La Gauche ... Empty Re: La Gauche ...

    Message par Invité Dim 20 Mai - 14:33

    «Le PS est le seul en Europe à avoir choisi la politique de l'autruche»

    Marc Lazar, historien et politologue, compare le Parti socialiste français avec les partis de gauche des pays voisins qui, eux, ont remis en cause les dogmes du vieux socialisme et se sont alliés avec leurs ennemis d'autrefois.

    La gauche française se retrouve-t-elle désormais dans une situation comparable à celle d'autres pays européens après une sévère défaite ? Ce qui s'est passé en 2001 en Italie quand Berlusconi a battu une deuxième fois le centre gauche fournit un sujet de réflexion. Compte tenu de l'ampleur de sa victoire (un peu comme celle de Sarkozy aujourd'hui), l'opposition avait choisi d'adopter un profil responsable en refusant de diaboliser Berlusconi. Les manifestations dans la rue se sont alors multipliées ­ la fameuse contestation du cinéaste Nanni Moretti, les rassemblements autour des palais de justice et des sièges de la RAI (télévision et radio nationale italiennes, ndlr) considérés comme menacés par le gouvernement de droite. Ces mobilisations critiquaient la timidité de l'opposition parlementaire qui, toutefois, a fini par récupérer ces mouvements de radicalité en leur donnant une perspective politique.
    En France, le PS sera peut-être confronté à un problème comparable. Le choix d'une opposition résolue mais responsable peut-il ouvrir un espace sur sa gauche qui se manifesterait par l'agitation sociale, des manifestations contre la future réforme sur l'autonomie des universités ou le service minimum dans les transports ? Aucune prophétie n'est possible, mais ce qui est certain, c'est que la gauche de la gauche semble politiquement en difficulté.
    Le PCF arrive au terme d'un long processus. Il a été le premier parti de France après la guerre, puis le premier parti de gauche (1 électeur sur 4 votait communiste sous la IVe République) ; en 1981 quand Mitterrand a été élu, le PC obtenait encore 15 % des voix. Avec moins de 2 % cette année, le PC est devenu presque un groupuscule. Il conservera néanmoins un certain nombre de députés, il dispose encore de militants (vieillissants), de quelques bastions municipaux et d'un peu d'argent. Mais les communistes ne peuvent plus constituer un pivot de l'alliance pour le PS. Par ailleurs, on avait assisté depuis une décennie à une progression électorale des trotskystes : portés par la conjoncture des luttes sociales, de l'altermondialisme et des mobilisations de la jeunesse. Le succès du «non» au référendum de 2005 leur avait donné beaucoup d'espoir. Incapable de se mettre d'accord sur un candidat unique qui aurait pu considérablement gêner Ségolène Royal, la gauche de la gauche sort très affaiblie de cette présidentielle en dépit du relativement bon score d'Olivier Besancenot. Paradoxalement, cette lourde défaite de la gauche offre une fenêtre d'opportunité pour le PS.
    En Italie, les communistes et anciens communistes se retrouvent au pouvoir dans une coalition avec des chrétiens et des centristes...
    En 1991, le PCI a cessé d'être communiste. Il est devenu le Parti démocratique de la gauche (PDS), puis les Démocrates de gauche. Il est allé vers la social-démocratie, sans en prendre le nom. La minorité qui a préféré rester communiste s'est scindée en deux : le Parti de la refondation communiste et le Parti des communistes italiens. Ces deux partis représentent ensemble plus ou moins 8 % des voix. Après avoir longtemps hésité, ils ont accepté de participer à la coalition pour l'emporter en étant unis face à Berlusconi au scrutin de 2006. Prodi a gagné de la sorte. Le revers de la médaille est que cette coalition très hétérogène est divisée sur l'économie, le social, les questions de société (comme la reconnaissance ou non des droits des couples homosexuels) et la politique internationale. Ces tensions n'aident pas à gouverner. En France, l'extrême gauche ne veut pas entendre parler de coalition (comme d'ailleurs les trotskystes en Italie). La LCR et LO excluent toute possibilité d'alliance, évidemment avec Bayrou et ses amis, et même pas avec le PS. Le PC essaie de se couvrir à gauche, car il est tétanisé par la LCR qui par deux fois l'a dépassé lors d'une présidentielle. Cela dit, le PC sait que pour préserver quelques députés et ses dernières municipalités, il doit faire alliance avec le PS. Un PS qui ne lui fera vraisemblablement pas de cadeaux cette fois-ci...
    Le Parti socialiste français risque-t-il de disparaître ?
    Je ne crois pas. C'est le seul parti à gauche qui peut donner des présidents de la République, des Premiers ministres et qui peut constituer une majorité parlementaire. Il a augmenté notablement le nombre de ses adhérents au cours de cette année et il offre la possibilité de faire des carrières politiques. Avec en plus un mode de scrutin qui pousse à un système bipartisan. Dorénavant, il n'y a que deux grands partis en France : l'UMP et le PS. Jusque dans les années 80, nous avions deux grands partis dominants flanqués de deux partis mineurs mais influents, l'UDF à droite et le PC à gauche. Si la raison l'emporte ­ mais les passions jouent aussi un rôle en politique ­ le PS devrait limiter les risques d'éclatement.
    Reste à savoir pour quoi faire. Que veut dire socialisme aujourd'hui ? Que signifie le réformisme dont, non sans hésitation, il se réclame et comment le rendre attractif ? Quelle prise peut-il avoir sur la société ? Le PS va-t-il se borner à expliquer que la victoire de Nicolas Sarkozy s'explique parce qu'il est l'homme des grands médias, des patrons et du fric ? Ou la gauche va-t-elle se demander si cela ne traduit pas des bouleversements substantiels de la société et de la politique ? Sur toutes ces questions, il y a un très gros déficit de travail au PS. Car si Ségolène Royal a réussi à conquérir les voix des jeunes de 18-24 ans et à reprendre pied dans les catégories populaires qui avaient déserté Jospin en 2002, il reste encore beaucoup d'ouvriers et d'employés qui votent pour Le Pen et qui ont donné leurs voix à Sarkozy au second tour. Le PS est, comme toute la gauche, un parti du secteur public.
    C'est une exception française ?
    Non. Partout en Europe, les électeurs de gauche sont plutôt des gens de haut niveau d'instruction, vivant dans des grandes villes, ouverts culturellement, et appartenant le plus souvent au secteur public. Tous les partis de gauche ont reculé dans le monde ouvrier. La classe ouvrière s'est elle-même métamorphosée, les ouvriers travaillent souvent dans des petites entreprises et n'exercent plus les mêmes activités que dans un passé récent. En plus, les catégories populaires partout en Europe se sentant en insécurité dans leur vie quotidienne ont la tentation d'aller vers des partis de droite ou des partis populistes comme ceux de l'extrême droite dont le discours sécuritaire les rassure.
    En France, la gauche a beaucoup de mal à admettre ce que le reste de la gauche en Europe a parfaitement compris : la logique de choix individuel est maintenant un trait dominant de nos sociétés qu'il ne faut pas occulter, mais au contraire comprendre pour y apporter des réponses de gauche. En France, la réflexion du Parti socialiste sur les mutations de nos sociétés est à peu près au niveau zéro.
    Pourquoi ce «niveau zéro de la réflexion» ?
    Il faut mettre sans doute cela en relation avec la base sociale de la gauche. Regardez la composition des partis : les membres du secteur public au sens large représentent 62,3 % des délégués du 33e congrès du PCF en 2006, 64 % des délégués du congrès de la LCR en 2003 et 71 % des délégués du PS du congrès de Grenoble en 2000.
    La défense du service public est devenue l'un des thèmes fondamentaux de la gauche française. Elle adopte une position défensive quand ses adversaires sont offensifs, accaparent le thème du changement et l'accusent du coup d'être conservatrice. En outre, une compétition à l'intérieur de la gauche s'est engagée avec la LCR et le PC qui ont fait de la défense des services publics leur grand cheval de bataille. Le PS devrait peut-être répondre à la volonté de Sarkozy de ne remplacer qu'un fonctionnaire sur deux qui partent à la retraite en n'argumentant pas simplement sur leur nombre, mais encore sur leur travail, leur répartition, leur formation, l'évolution de leurs compétences ou de leurs carrières, les critères d'avancement, etc. Ce sont des grandes questions qui déterminent pour une part l'évolution de nos sociétés contemporaines. Rocard avait jugé qu'il revenait à la gauche de réaliser cette modernisation, Jospin eut le courage d'en parler, depuis le PS ne dit plus rien et Ségolène Royal a improvisé dans l'urgence quelques réponses...
    Les socialistes européens sont-ils plus avancés ?
    C'est le Labour et notamment Tony Blair qui, parmi les premiers, a cherché à se confronter aux transformations de la société britannique après des années d'échec électoral. Son raisonnement était le suivant : si nous avons échoué, c'est que le monde a changé, le Labour doit donc changer. Le débat a également été déclenché dans le SPD en Allemagne, dans la social-démocratie suédoise, au sein des Démocrates de gauche en Italie, dans le Parti socialiste ouvrier espagnol, au Parti socialiste européen, dans l'Internationale socialiste... Le seul à avoir choisi la politique de l'autruche, c'est le PS français. Qui a diabolisé tout de suite Tony Blair en le qualifiant de «social-libéral» comme certains disaient de Rocard qu'il incarnait «la gauche américaine» .
    De son côté, Blair, par exemple, a mis beaucoup d'argent dans les services publics, mais ce geste a été assorti d'une série d'exigences sur l'évaluation des politiques publiques et des projets. En Italie, la gauche, en négociant avec les syndicats, a entamé une grande réforme de l'administration publique avec une volonté de simplification, de transparence envers les usagers ou des augmentations au mérite. Ces gauches-là ont pris des coups, elles ont perdu une partie de leur électorat, mais elles ont réussi à s'ouvrir à d'autres catégories sociales. Elles défendent la nécessité du service public ­ c'est ce qui les distingue de la droite ­ notamment dans certains domaines, comme l'énergie ou les transports, mais s'efforcent de les moderniser.
    Il y a donc une singularité idéologico-culturelle française ?
    C'est le poids de la culture du conflit, de l'affrontement et de la radicalité, qui vient de loin : la scène primitive se joue avec la Révolution française et se véhicule sur plus de deux siècles. Certes, de nos jours, les Français ne veulent pas la révolution, mais ils sont attachés à l'idée que ce qui compte, c'est le choc et la rupture. L'idée étant que la gauche doit être dure face à ses «ennemis» . D'où la diabolisation de Sarkozy qui ne demandait que ça. La France fonctionne encore souvent sur la trilogie des «anti» : l'anticapitalisme baptisé maintenant l'antinéolibéralisme, l'antiimpérialisme qui aujourd'hui s'appelle l'antimondialisation et l'antifascisme. Ce triptyque est profondément ancré dans l'histoire de la gauche. Pour preuve, ces sondages réalisés chez les électeurs de gauche à propos de l'ouverture vers le centre qui montrent leur opposition à cette perspective, hormis, et c'est important de le souligner car cela indique une grande évolution, chez les sympathisants socialistes. En France, le centre est historiquement associé à la droite et un accord avec lui est assimilé à une «compromission» inacceptable. Cela singularise la gauche française.
    Aujourd'hui donc, il n'y a pas de place pour un centre ou une grande coalition ?
    A cause de ce système bipartisan, le parti du centre est quasi mort-né, ce qui n'empêchera pas Bayrou d'espérer se représenter en 2012. Le PS tire le constat qu'il n'y a plus d'union de la gauche possible faute de combattants (le PC et les Verts sont anéantis). Il a alors deux possibilités, me semble-t-il. Il peut à l'avenir intégrer en son sein ou dans un autre parti refondé une composante modérée comme le font nombre d'autres partis sociaux-démocrates européens. Ou il peut s'orienter vers une alliance avec le Mouvement démocratique. Pour le moment, c'est quasi impossible puisque Bayrou veut, lui, créer un pôle centriste indépendant. Dans les deux cas de figures, cela supposera que le PS s'engage parallèlement dans une profonde analyse des attentes politiques des citoyens et des changements de la société en abordant des sujets essentiels, comme par exemple celui des salariés du privé ou des jeunes qui ne bénéficient pas des avantages du «socialisme pour une seule génération» ­ selon la formule d'un sociologue italien ­ qui a été mis en place. Il devra aussi engager un véritable travail de pédagogie envers ses troupes. Il s'agira alors de changer son ADN, sa culture, son identité. Cela représente un travail de très longue haleine qui pourrait aboutir à une synthèse des réformismes à l'instar de ce qui s'opère en ce moment en Italie avec la création du Parti démocratique regroupant les démocrates de gauche et les centristes de la Marguerite.
    Professeur des universités, historien et politiste, Marc Lazar est directeur de l'Ecole doctorale de Sciences-Po. Spécialiste des gauches communistes et socialistes en Europe et de la politique italienne, il dirige au Ceri (CNRS-Sciences-Po), le groupe d'études et de recherches pluridisciplinaires sur l'Italie contemporaine. Il a notamment publié, avec Stéphane Courtois, Histoire du Parti communiste français, PUF, 2000 ; le Communisme, une passion française, Perrin, «Tempus», 2005, et l'Italie à la dérive. Le moment Berlusconi, Perrin, 2006. Il prépare actuellement un livre sur La Gauche française et les services publics à paraître chez Perrin et un livre collectif sur l'Italie depuis 1945 chez Fayard.
    avatar
    Invité
    Invité


    La Gauche ... Empty Re: La Gauche ...

    Message par Invité Lun 21 Mai - 13:11

    http://agoravox.fr/article.php3?id_article=24602
    avatar
    Invité
    Invité


    La Gauche ... Empty Re: La Gauche ...

    Message par Invité Mar 22 Jan - 16:21

    Tous nazis !

    Dans son dernier livre, Bernard-Henri Lévy entend dresser un « relevé des laboratoires où fermente le pire (1) ». Y figurent par ordre d’apparition :

    Hugo Chávez, « dont l’épiscopat latino-américain lui-même note que la rhétorique antilibérale rappelle celle “des régimes de type fasciste ou nazi” ! ». (p. 200)

    Etienne Balibar, Daniel Bensaïd, Pierre Bourdieu, Jacques Derrida, jugés responsables de « la redécouverte affirmée, et même claironnée, (...) d’un théoricien que son antilibéralisme a conduit au pire, c’est-à-dire au nazisme : Carl Schmitt. (...) Un Carl Schmitt qui nous est carrément présenté comme le sauveur d’une gauche à la dérive ne sachant plus à quel saint ni, en l’espèce, à quel diable se vouer ». (p. 203-209)

    Slavoj Zizek, Peter Sloterdijk (en plus des précédents) : « C’est tout un pan de l’intelligentsia européenne qui marche comme un seul homme derrière cette idée curieuse et, plus on y réfléchit, hallucinante selon laquelle il reviendrait à un penseur nazi [Schmitt] de tirer la gauche de son impasse. Seul un dieu peut nous sauver, disait Heidegger. Seul un nazi peut nous sauver, répète, en écho, cette frange de la gauche. » (p. 210)

    Emmanuel Mounier, Jean-Marie Domenach : « Cette idée [attribuée à Mounier et à Domenach] que le vrai danger n’est pas l’URSS mais l’Amérique, le communisme mais l’américanisme, on la retrouvera chez les idéologues de la nouvelle droite des années 1980. Puis, dans toutes les sectes néonazies, déjà évoquées, du type Nouvelle Résistance. Puis, enfin, au Front national » (p. 262)

    Le Monde diplomatique : « Prenez tel éditorial du Monde diplomatique expliquant comment l’Amérique (...) a trouvé l’arme secrète pour “domestiquer les âmes” (...) – quasiment les mots de Drieu la Rochelle (...). Prenez encore, dans le même numéro du Monde diplomatique, (...) les troubles relents qu’a la dénonciation de l’“establishment cosmopolite de banquiers et de juristes d’affaires” qui domine l’Amérique et, donc, le monde. Maurras ou, aujourd’hui, Le Pen n’aurait pas dit mieux... Et dans tel autre article signé Loïc Wacquant et Pierre Bourdieu, (...) comment n’être pas sensible, encore, aux troubles assonances avec l’autre antiaméricanisme, le seul, le vrai, celui d’Arthur Moeller Van den Bruck, inventeur de la formule “Troisième Reich”. » (p. 269-270)

    Michael Moore : son film Fahrenheit 9/11 « n’était qu’une variation sur les vieux thèmes isolationnistes, populistes, hypernationalistes et chauvins des Pat Buchanan et autres extrémistes de droite américains (...) ». (p. 271)

    Harold Pinter (et, à nouveau, Chomsky et Bourdieu) : « On croit écouter Pinter, Chomsky, Bourdieu, ou un néotrotskiste. Mais non. Ce souffle, ce style policier, cette obsession des manipulations (...), cela nous ramène tout de même, je le crains, aux délires de la police tsariste fabriquant son fameux faux censé prouver la domination du monde par les juifs. » (p. 287)

    Noam Chomsky, « ce maniaque du négationnisme ». (p. 295)

    Olivier Besancenot, l’association Attac : « Pourquoi n’en avons-nous entendu aucun, jamais, nous dire ce qu’il pensait du président iranien Ahmadinejad déclarant, de façon répétée, que l’annihilation d’Israël était son rêve ? » (p. 341)

    Parlant des écrits de « BHL », Cornelius Castoriadis y découvrait dès 1979 « un bon échantillonnage des procédés de la fourberie stalinienne ». Le jugement est sévère car Bernard-Henry Lévy nous assure écrire « sans esprit de polémique » (p. 243), même si « je simplifie, naturellement » (p. 251). Il nous recommande même : « Voyons plutôt les choses avec calme et sang-froid » (p. 264). Lui est « formé, je crois, à la curiosité et au respect » (p. 395).

    Sur ce ton respectueux, on fera observer à « BHL » qu’il prend la défense de l’industriel américain Henry Ford (p. 262). Lequel inspira Adolf Hitler (2). Que, comme il le note lui-même, son engagement dans la cause du Darfour l’a fait « croiser un nombre croissant de militants islamiques, voire islamistes, liés, en particulier, au Nation of Islam de Farrakhan... ». M. Louis Farrakhan est un prédicateur antisémite.

    Mais, plutôt que de lui faire observer quoi que ce soit, mieux vaut peut-être le renvoyer à ses propres écrits :

    « Parfois, les bras vous en tombent, la lassitude vous vient, ou le dégoût – à quoi bon ? jusqu’à quand ? peut-on faire entendre raison à qui ne veut, de toute façon, rien entendre ? » (p. 322)

    En effet.

    Serge Halimi.
    avatar
    Invité
    Invité


    La Gauche ... Empty Re: La Gauche ...

    Message par Invité Mar 22 Jan - 16:22

    ca me rend ouf de lire de telles choses !

    decidemment BHL n en rate pas une , il m insupporte vraiment au plus haut point cet energumene !!!!

    ce n est pas des tartes a la creme qui il aurait fallu lui balancer , mais bien des tartes dans la geule !!!!!!!

    comme osé tenir ce genre de propos diffamatoires ! et le pire qui est la cerise sur la gateau , tjrs tout ramener a l antisemitisme et au nazi , vraiment la communaute Juive se doit et a de biens meilleurs orateurs ayant pignons sur rue ....
    avatar
    Invité
    Invité


    La Gauche ... Empty Re: La Gauche ...

    Message par Invité Lun 18 Fév - 15:20

    De la LCR au nouveau parti de Besancenot, on surfe sur les grèves
    La LCR marque des points en profitant du trou d'air à gauche et du mauvais climat social. Pour transformer l'essai, le parti d'extrême gauche est prêt à abandonner le «trostkisme-révolutionnaire» pour un «socialisme du XXIème siècle».




    « On a reçu plus de 2000 demandes d'adhésion depuis le 6 mai. Pour un parti d'à peine 3000 adhérents, c'est énorme ! Et tous les jours, je reçois des mails d'encouragement de gens qui sont très énervés contre Sarkozy », se félicite Alain Krivine. Au siège de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), on surfe tranquillement sur le succès. L'ouvrage d'Olivier Besancenot, Che Guevarra, un brasier qui brûle encore (Mille et une nuits), a dépassé les 20 000 exemplaires. Et une récente enquête du JDD (04/11) montre que le jeune facteur a le vent en poupe : le sondage le crédite de 7% d'intentions de vote, soit trois pour cent de plus que son score premier tour de la présidentielle. Il a beau assurer qu'il « s'en tape », que « les sondages ne font pas l'élection », le postier le plus connu de France profite du climat social épouvantable de ce mois de novembre. Et à gauche, on commence à s'inquiéter de la percée du parti trotskiste…

    Pas d'inhibitions
    « La parole d'Olivier est la plus adaptée au contexte des mouvements sociaux : nous n'avons ni les inhibitions, ni les soucis de la gauche plurielle en reconstitution », analyse Daniel Bensaïd, le théoricien du parti d'extrême gauche. « Son discours fait écho au profond sentiment d'injustice, au besoin de résistance aux réformes ». Très active dans certains syndicats, notamment Sud cheminots, la LCR n'hésite pas à réclamer 37,5 annuités pour tout le monde, quand le PS, lui, n'ose pas se prononcer sur le fond, se contentant de critiquer l'absence de dialogue entre le gouvernement et les syndicats. « Le plébiscite va à celui qui proteste », reconnaît Jean-Christophe Cambadélis. « Olivier Besancenot dit ce qu'il pense, il est clair, et surtout, on ne lui demande pas d'agir comme un président de la République », poursuit le lieutenant de Dominique Strauss-Kahn. En politique comme ailleurs, la critique serait facile, mais l'art – d'être un parti de gouvernement – serait plus difficile…

    En attendant, même si les socialistes espèrent devenir plus audibles à l'approche des municipales, ils regardent d'un œil très méfiant cette concurrence à leur gauche. Leur « période de creux » et leur « manque d'offre politique », dixit Claude Batrolone, tombe bien mal en pleine montée de la grogne syndicale. « La percée de Besancenot répond au blocage du gouvernement face à l'insatisfaction sociale, commente encore le fabiusien. C'est mécanique : face à la radicalité du gouvernement, l'opinion publique se radicalise ». Après avoir siphonné l'extrême droite, la méthode Sarkozy conduirait-elle à renforcer l'extrême gauche ?

    En route pour le Grand parti
    « Que notre succès s'explique par la politique du pire menée par le gouvernement ne nous réjouit pas », se défend Olivier Besancenot. Mais pour enfoncer le PS, son argumentaire est déjà prêt : « on leur propose tout le temps d'être solidaires : sur les sans logis, dans les manifs, ils refusent systématiquement. Quand ils ne peuvent pas imposer leurs vues, il font tout capoter. » On croyait que c'était la LCR qui ne voulait pas s'allier avec le PS, mais à l'entendre, c'est le contraire ! D'ailleurs Besancenot attribue l'échec du comité « Rispostes » (alliance éphémère du PS, du PCF et de la LCR pour s'opposer au gouvernement) au seul Parti socialiste. Et lorsqu'on lui demande pourquoi il n'était pas au meeting au Zénith contre l'ADN, il accuse encore ses amis réformistes de ne pas l'avoir invité ! Conclusion du leader d'extrême gauche : il y a clairement « deux blocs à gauche ». Pour asseoir son « alternative anticapitaliste » au PS, il est même prêt à ouvrir prochainement son parti à de nouveaux militants. « Il y a un décalage : on fait 1,5 millions de voix, mais on est à peine 3000 ». Son objectif : créer un « grand parti », « révolutionnaire » pour « construire le socialisme du XXIème siècle », quitte, s'il le faut, à laisser de côté le trostkisme révolutionnaire. Pour combattre Sarkozy ou… pour achever la gauche plurielle ?
    avatar
    Invité
    Invité


    La Gauche ... Empty Re: La Gauche ...

    Message par Invité Lun 2 Juin - 14:33

    E. Todd : Les socialistes sont sur le pont de la rivière Kwaï

    Qu'est ce qui pousse les socialistes, en France comme en Italie ou en Allemagne à poursuivre une dérive droitière au moment où la population dans son ensemble aspire à un virage à gauche ?


    Bertrand Delanoë se prononce en faveur du libéralisme, Pascal Lamy dénonce le protectionnisme. Un virage à droite du PS ?
    Emmanuel Todd : Il faut dépasser le cas Delanoë, qui apparaît décidément comme un homme banal. Quand il s'affiche en tant que socialiste libéral, il se pense comme original il croit qu'il a plein d'audace, comme le titre son livre. Quand Pascal Lamy défend le libre-échange et le capitalisme en général, il croit sans doute être rigoureux et moderne. Mais au-delà de ces perceptions, il existe une véritable dérive à droite des dirigeants socialistes, dérive d'autant plus étonnante qu'elle se produit au moment même où la société leur demande d'effectuer un virage à gauche.
    Ce phénomène est mondial : nous venons d'assister au au naufrage de la gauche italienne, avec un leader, Velproni, qui a trouvé judicieux de jeter le doute, en pleine campagne électorale, sur son appartenance à la gauche. En Allemagne, le SPD a préféré pactiser avec la droite, ce qui a fini par entraîner la création et la percée rapide du Linkpartei. Le phénomène dépasse aussi la classe politique : il est significatif que Delanoë et Lamy qui portent cette dérive droitière ont été accouchés par le directeur de Libération Laurent Joffrin. Quand le Maire de Paris publie un livre, c'est Laurent Joffrin qui l'interviewe et fait la promotion de l'opus. Lorsque Pascal Lamy associe de façon scandaleuse protectionnisme et xénophobie, c'est le même Laurent Joffrin qui choisit, ou en tout cas valide, un titre qui reprend cette association d'idées absurde. Je n'en veux pas plus à Laurent Joffrin qu'à Bertrand Delanoë ou Pascal Lamy, qui sont sincères et consciencieux. Il ne sont que les symptômes d'un phénomène social, politique, pathologique, même. Car il y a quelque chose de frénétique à se droitiser quand toute une société subit une baisse de niveau de vie et une insécurité sociale qui devrait le conduire à gauche.

    La gauche est donc en train de suicider ?
    Quand on prend un peu de distance, ce spectacle fait surgir une abondance d'images inattendues, comme celle de rats se bousculant pour s'engouffrer sur le navire coulant du capitalisme. Mais la meilleure métaphore est celle du roman de Pierre Boule dont un excellent film a été tiré, le Pont de la rivière Kwaï, dans lequel le rôle de l'officier anglais est joué par David Niven. Un homme si honnête et scrupuleux qu'il s'acharne avec une sorte de rigueur morbide à servir du mieux qu'il le peut les Japonais dont il est prisonnier. Des socialistes, devenus esclaves du capitalisme le plus dur, nous construisent un Pont de la rivière Kwaï. Un pont qu'il faudra bien faire exploser un jour . Car si la gauche continue d'opposer sa dérive droitière à la demande d'une vraie politique de gauche, ses électeurs se tourneront vers la droite extrême, en attendant l'extrême droite. Les élections de Sarkozy et de Berlusconi ne sont peut-être que le premier moment de ce phénomène. Reste que les réactions des responsables socialistes, leur insensibilité à la société a quelque chose de mystérieux et d'effrayant. C'est même un problème anthropologique, presque religieux : je ne suis pas croyant mais on ne peut que se reposer à cette occasion la question du péché originel.

    Est à dire que la réaction de Ségolène Royal est la bonne ?
    Il y a deux acceptions du terme libéral, libéralisme économique et libéralisme politique. Mais dans la mesure ou la revendication managériale était au cœur du livre De l'audace de Bertrand Delanoë, le concept de libéralisme est bien associé, d'une manière subliminale chère aux publicitaires, à l'idée d'économie libérale. Bien sûr que Ségolène Royal a raison de critiquer Delanoë. Mais cela ne lui donne ni un programme ni une stratégie. Les socialistes ne s'en tireront pas en dénonçant les erreurs que les uns et les autres commettent. La dénonciation du vide ne produit pas du plein.
    avatar
    Invité
    Invité


    La Gauche ... Empty Re: La Gauche ...

    Message par Invité Dim 31 Aoû - 22:17

    mais qu est ce que c est que cette gauche ridicule qui se dechire interne pr prendre le pouvoir !!!!!!!! vraiment c est pathetique ... commet peut on encore croire en ses gens la ??

    le PS ; ils portent vraiment bien leur nom de gauche caviar c est t a fait ca , d ailleurs cela fait bien longtemps que le PS ne represente plus la gauche et n est plus de gauche.

    et ce beau discours de hollande qui dresse un constat juste et vrai de l action sarko ; mais qu ont il a proposé ????

    RIEN

    c est le neant

    Contenu sponsorisé


    La Gauche ... Empty Re: La Gauche ...

    Message par Contenu sponsorisé


      La date/heure actuelle est Sam 28 Sep - 20:29

      Ne ratez plus aucun deal !
      Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
      IgnorerAutoriser